Interview
DEMIANS (2008) - Nicolas Chapel
1 – Demians est ton premier projet/groupe professionnel, peux tu nous présenter le parcours musical qui t'a mené jusque là ?
Nicolas Chapel – J'ai commencé à écouter et à faire de la musique très tôt, vers mes six ans, à prendre les Cds de mon grand frère tel que Peter Gabriel et Marillion. J'ai été guitariste pendant longtemps dans toutes sorte de groupe sans avoir vraiment envie de devenir musicien professionnel : j'ai un tempérament très introverti, très calme, et je n'avais donc pas de grandes ambitions musicales. Puis j'ai eu une prise de conscience un jour, à voir que je ne réalisais pas mes rêves d'enfant, donc en 2002 je me suis mis à écrire des chansons sans but commercial, sans penser que Demians existe. C'était une démarche très introspective et en 2005 je me décide à en faire un album et créer le projet Demians : je fais tout, tout seul jusqu'à l'enregistrement studio où le projet Demians devient un groupe à part entière. Donc notre premier concert à lieu demain ( 22 avril 2008 ) et l'album sort en mai.
2- Je trouve l'album s'oriente vers un genre de rock progressif, comment tu définirais ta musique ?
Nicolas Chapel – Je ne serais vraiment pas dire, car pour moi les genres musicaux sont totalement abstraits : certains artistes me parlent parce qu'ils ont des choses intéressantes à dire et non pas parce que leur musique rentre dans une certaine catégorie. Pour moi le progressif est un élément parmis d'autres dans ma musique : j'irais pas dire que je fais du metal parce qu’il y a des grosses guitares ou que je fais du rock progressif parce que certains morceaux sont longs, je fais juste de la musique en me fiant à mes emotions. Après je laisse le soin aux autres d'y mettre un nom.
3- Quelles sont tes influences principales ?
Nicolas Chapel : Les gens qui m'ont donné envie de faire de la musique, qui m'ont décomplexé d'écrire des chansons qui me parlent et qui retranscrivent des émotions. Je parle de groupe comme Tool, radiohead, Porcupine Tree, Peter Gabriel. Et dès que j'ai l'occasion de découvrir de nouveau artistes je n'hésite pas : je suis pour une culture musicale très variée.
4- l'ambiance de certains morceau fait penser à des musiques Dream Theater période «6 degrees of inner turbulences»
Nicolas Chapel – je vais être honnête et dire que ce n'est pas une musique qui me parle, je respecte leur musique bien evidement : ils sont là depuis un moment et sont très doués dans ce qu'ils font. Je ne trouve pas de point commun entre ma musique et la leur.
5 – je pensais surtout à leurs chansons acoustiques, aux chansons acoustiques de James Labrie également tel que sont projet «Muzzmuzler»
Nicolas Chapel – je n'ai jamais écouté les albums solos des membres ! Je me suis arrêté à l'album «Awake» ( 1994 ), je n'ai pas accroché aux albums suivants. Mais je suis quand même allé les voir en concert aux Etats Unis l'an dernier !
6 – ton album fait la part belle à la guitare electro acoustique et au son d'ambiance, comment penses tu faire évoluer ta musique ? As tu déjà des idées pour la suite ?
Nicolas Chapel – Et bien ma musique est intimement liée à mon évolution personnelle, je me base vraiment sur des émotions, je ne pourrais pas décider de partir dans une direction brutale, calme, ou électronique. Pour moi tous ces éléments sont juste des couleurs qui me permettent de faire une peinture de ce que je ressens à ce moment là. Comme j'ai commencé à composé en 2002 jusqu’à ce que les chansons de l'album soient finalisées l'année dernière, j'ai du composé de 200 à 250 chansons dont je suis assez fier pour cette première période. Mais pour le prochain album je vais tellement tourner, découvrir des choses, ne serait ce qu'avec mes musiciens on fasse évoluer le groupe en live, je pense que j'aurais évolué avec l'envie de raconter de nouvelles choses en partant d'une page blanche.
7 – En parlant de tes musiciens justement, comment les as tu choisis, puisque à la base tu étais seul pour composer
Nicolas Chapel – Oui ils sont venus une fois que toutes les parties étaient écrites et enregistrées: et ça je ne vais pas le cacher, ça a été une période le plus difficile de ma vie, tout le laps de temps qui s'est passé entre la fin de l'enregistrement de l'album et le moment où j'ai trouvé les bons musiciens. Je me suis repris de plein fouet toutes les raisons pour lesquels je m'étais mus à faire de la musique tout seul, pour justement ne pas me poser de barrière, ne pas attendre les gens. Et quand on évolue dans une structure de groupe ça pose forcément des limites.
Et là comme j'ai beaucoup voyagé pour pouvoir trouvé les bons musiciens, j'ai fait des essais pendant longtemps et souvent ça ne collait pas. Et je suis content de mes musiciens actuels car on s’est entendu humainement avant de s'entendre musicalement, et ils aiment d'abord l'album pour son côté musical et non pour l'aspect technique. Quand un batteur me demande quelle émotion je veux dégager sur tel morceau plutôt que de savoir quelle caisse claire il doit utiliser, je me dis que c'est peut être la bonne personne.
8- Peux tu nous les présenter ?
Nicolas Chapel – Alors à la batterie il y a Michael Roponus qui a été le premier musicien à intégrer le groupe qui habite à Lille et joue dans un autre groupe de metal, «Ommani», avec le bassiste.
C'est un batteur très complet, qui ne se focalise pas que sur son instrument et sait écouter le reste.
Il y a donc Antoine Pohu le bassiste, qui est quelqu’un de très observateur, très calme, qui arrive à tout rationaliser : vraiment une crème.
Il y a Anthony Broggia au clavier, qui lui par contre n'a pas énormément de partie de clavier, ce sont plutôt orchestré, pas forcément jouable au clavier. Il a donc eu un rôle beaucoup plus bancale au début, il a du faire un gros travail de ré appropriation des morceaux avec moi, réorchestration et réarrangement, en faire une partie jouable sur scène.
9 – Une tournée de prévue en Europe et aux Etats Unis ?
Nicolas Chapel – c'est prévu oui, mais pour l'instant rien n'est finalisé : on travail sérieusement dessus et ça sera annoncé prochainement.
10 – Que penses tu de la scène metal Française : Gojira, Heavenly, Manigance, Forgin' Fate... ?
Nicolas Chapel – Je ne connais pas beaucoup tous les groupes, mais que tu me parles de la scène metal Française ou n'importe quelle autre scène française j'ai juste envie de dire au groupe de faire ce qu'ils veulent : on a beaucoup de groupes qui ont des choses à raconter et ça m'arrive d'aller voir des petites scènes, des concerts gratuits et de me prendre une claque par des groupes qui ont quelques chose à raconter. Vous n'avez à vous excusez ni à vous mettre de barrière parce que vous êtes français, ne pas forcément en faire une gloire, juste faire de la musique qui vous plait.
Ce que je dirais sur la scène metal Française, je te dirais la même chose que j'ai dit sur les styles musicaux : du moment qu'un groupe à quelques choses à raconter ça me va.
Par exemple Gojira peut se pointer au milieu d'une affiche de festival entre les «têtes raides» et un autre groupe français et convaincre des personnes qui ont des apriori sur le metal. C'est de groupe comme ça dont on a besoin en France, dont n'importe quel pays à besoin d'ailleurs !
11 – Un petit mot pour la fin de cette interview ?
Nicolas – j'ai envie de dire que cet album là, c'est l'album des gens qui ont des projets, qui ont envie de se reprendre en main, qui n'ont pas envie de se laisser mener par le bout du nez. Je fais de la musique car c'est ce que je pense faire de mieux dans ma vie. Maintenant j'ai envie de rencontrer les gens qui écoutent mon album et qu'ils partagent leurs émotions, leurs envies.
12- Merci d'avoir répondu à mes questions, ton album est en tout cas très agréable à écouter et je te souhaite le meilleurs pour la suite !
Nicolas Chapel – Merci, @bientôt !
Nicolas Chapel – J'ai commencé à écouter et à faire de la musique très tôt, vers mes six ans, à prendre les Cds de mon grand frère tel que Peter Gabriel et Marillion. J'ai été guitariste pendant longtemps dans toutes sorte de groupe sans avoir vraiment envie de devenir musicien professionnel : j'ai un tempérament très introverti, très calme, et je n'avais donc pas de grandes ambitions musicales. Puis j'ai eu une prise de conscience un jour, à voir que je ne réalisais pas mes rêves d'enfant, donc en 2002 je me suis mis à écrire des chansons sans but commercial, sans penser que Demians existe. C'était une démarche très introspective et en 2005 je me décide à en faire un album et créer le projet Demians : je fais tout, tout seul jusqu'à l'enregistrement studio où le projet Demians devient un groupe à part entière. Donc notre premier concert à lieu demain ( 22 avril 2008 ) et l'album sort en mai.
2- Je trouve l'album s'oriente vers un genre de rock progressif, comment tu définirais ta musique ?
Nicolas Chapel – Je ne serais vraiment pas dire, car pour moi les genres musicaux sont totalement abstraits : certains artistes me parlent parce qu'ils ont des choses intéressantes à dire et non pas parce que leur musique rentre dans une certaine catégorie. Pour moi le progressif est un élément parmis d'autres dans ma musique : j'irais pas dire que je fais du metal parce qu’il y a des grosses guitares ou que je fais du rock progressif parce que certains morceaux sont longs, je fais juste de la musique en me fiant à mes emotions. Après je laisse le soin aux autres d'y mettre un nom.
3- Quelles sont tes influences principales ?
Nicolas Chapel : Les gens qui m'ont donné envie de faire de la musique, qui m'ont décomplexé d'écrire des chansons qui me parlent et qui retranscrivent des émotions. Je parle de groupe comme Tool, radiohead, Porcupine Tree, Peter Gabriel. Et dès que j'ai l'occasion de découvrir de nouveau artistes je n'hésite pas : je suis pour une culture musicale très variée.
4- l'ambiance de certains morceau fait penser à des musiques Dream Theater période «6 degrees of inner turbulences»
Nicolas Chapel – je vais être honnête et dire que ce n'est pas une musique qui me parle, je respecte leur musique bien evidement : ils sont là depuis un moment et sont très doués dans ce qu'ils font. Je ne trouve pas de point commun entre ma musique et la leur.
5 – je pensais surtout à leurs chansons acoustiques, aux chansons acoustiques de James Labrie également tel que sont projet «Muzzmuzler»
Nicolas Chapel – je n'ai jamais écouté les albums solos des membres ! Je me suis arrêté à l'album «Awake» ( 1994 ), je n'ai pas accroché aux albums suivants. Mais je suis quand même allé les voir en concert aux Etats Unis l'an dernier !
6 – ton album fait la part belle à la guitare electro acoustique et au son d'ambiance, comment penses tu faire évoluer ta musique ? As tu déjà des idées pour la suite ?
Nicolas Chapel – Et bien ma musique est intimement liée à mon évolution personnelle, je me base vraiment sur des émotions, je ne pourrais pas décider de partir dans une direction brutale, calme, ou électronique. Pour moi tous ces éléments sont juste des couleurs qui me permettent de faire une peinture de ce que je ressens à ce moment là. Comme j'ai commencé à composé en 2002 jusqu’à ce que les chansons de l'album soient finalisées l'année dernière, j'ai du composé de 200 à 250 chansons dont je suis assez fier pour cette première période. Mais pour le prochain album je vais tellement tourner, découvrir des choses, ne serait ce qu'avec mes musiciens on fasse évoluer le groupe en live, je pense que j'aurais évolué avec l'envie de raconter de nouvelles choses en partant d'une page blanche.
7 – En parlant de tes musiciens justement, comment les as tu choisis, puisque à la base tu étais seul pour composer
Nicolas Chapel – Oui ils sont venus une fois que toutes les parties étaient écrites et enregistrées: et ça je ne vais pas le cacher, ça a été une période le plus difficile de ma vie, tout le laps de temps qui s'est passé entre la fin de l'enregistrement de l'album et le moment où j'ai trouvé les bons musiciens. Je me suis repris de plein fouet toutes les raisons pour lesquels je m'étais mus à faire de la musique tout seul, pour justement ne pas me poser de barrière, ne pas attendre les gens. Et quand on évolue dans une structure de groupe ça pose forcément des limites.
Et là comme j'ai beaucoup voyagé pour pouvoir trouvé les bons musiciens, j'ai fait des essais pendant longtemps et souvent ça ne collait pas. Et je suis content de mes musiciens actuels car on s’est entendu humainement avant de s'entendre musicalement, et ils aiment d'abord l'album pour son côté musical et non pour l'aspect technique. Quand un batteur me demande quelle émotion je veux dégager sur tel morceau plutôt que de savoir quelle caisse claire il doit utiliser, je me dis que c'est peut être la bonne personne.
8- Peux tu nous les présenter ?
Nicolas Chapel – Alors à la batterie il y a Michael Roponus qui a été le premier musicien à intégrer le groupe qui habite à Lille et joue dans un autre groupe de metal, «Ommani», avec le bassiste.
C'est un batteur très complet, qui ne se focalise pas que sur son instrument et sait écouter le reste.
Il y a donc Antoine Pohu le bassiste, qui est quelqu’un de très observateur, très calme, qui arrive à tout rationaliser : vraiment une crème.
Il y a Anthony Broggia au clavier, qui lui par contre n'a pas énormément de partie de clavier, ce sont plutôt orchestré, pas forcément jouable au clavier. Il a donc eu un rôle beaucoup plus bancale au début, il a du faire un gros travail de ré appropriation des morceaux avec moi, réorchestration et réarrangement, en faire une partie jouable sur scène.
9 – Une tournée de prévue en Europe et aux Etats Unis ?
Nicolas Chapel – c'est prévu oui, mais pour l'instant rien n'est finalisé : on travail sérieusement dessus et ça sera annoncé prochainement.
10 – Que penses tu de la scène metal Française : Gojira, Heavenly, Manigance, Forgin' Fate... ?
Nicolas Chapel – Je ne connais pas beaucoup tous les groupes, mais que tu me parles de la scène metal Française ou n'importe quelle autre scène française j'ai juste envie de dire au groupe de faire ce qu'ils veulent : on a beaucoup de groupes qui ont des choses à raconter et ça m'arrive d'aller voir des petites scènes, des concerts gratuits et de me prendre une claque par des groupes qui ont quelques chose à raconter. Vous n'avez à vous excusez ni à vous mettre de barrière parce que vous êtes français, ne pas forcément en faire une gloire, juste faire de la musique qui vous plait.
Ce que je dirais sur la scène metal Française, je te dirais la même chose que j'ai dit sur les styles musicaux : du moment qu'un groupe à quelques choses à raconter ça me va.
Par exemple Gojira peut se pointer au milieu d'une affiche de festival entre les «têtes raides» et un autre groupe français et convaincre des personnes qui ont des apriori sur le metal. C'est de groupe comme ça dont on a besoin en France, dont n'importe quel pays à besoin d'ailleurs !
11 – Un petit mot pour la fin de cette interview ?
Nicolas – j'ai envie de dire que cet album là, c'est l'album des gens qui ont des projets, qui ont envie de se reprendre en main, qui n'ont pas envie de se laisser mener par le bout du nez. Je fais de la musique car c'est ce que je pense faire de mieux dans ma vie. Maintenant j'ai envie de rencontrer les gens qui écoutent mon album et qu'ils partagent leurs émotions, leurs envies.
12- Merci d'avoir répondu à mes questions, ton album est en tout cas très agréable à écouter et je te souhaite le meilleurs pour la suite !
Nicolas Chapel – Merci, @bientôt !
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