Interview

BLACK CANDY STORE (2009) - Arnaud (Chant) & Julien (Guitare)

Bonjour à vous, merci de répondre à quelques questions pour Seigneurs du métal

Arnaud : C’est un plaisir
Julien : De rien

Tout d’abord pouvez-vous présenter votre groupe ?

Arnaud : Black Candy Store est le groupe dont on a envie depuis longtemps, après être passé par pas mal de choses musicalement, on avait envie de quelque chose qui nous ressemble plus du début à la fin. Quelque chose qu’on peut défendre n’importe où. C’est un aboutissement musical de pas mal d’années d’expérience.

Julien : Je trouve aussi qu’il n’y a pas énormément de groupes qui sont dans l’optique de faire ce qu’on veut faire, mélanger des influences anglophones et Françaises. C’est vrai que c’est l’aboutissement de pas mal d’années de frustration, parfois, car à des moments on faisait des trucs mais ce n’était pas encore ça. Là au moins on fait ce qu’on a envie de faire.

Quelles sont vos principales influences ?

Arnaud : ça commence déjà par Led Zeppelin, Soundgarden puis Stone Temple Pilot, surtout vocalement.

Julien : Pareil, mais j’écoute différents styles de musique, je suis un gros fan de Toris Amos. Niveau rock on est pareil King’s X notamment, on est très années 90. Quand on a commencé à faire de la musique, on s’échangeait pas mal d’albums, il m’a fait découvrir Soundgarden, je lui ais fait découvrir King’s X, on a beaucoup écouté de Led Zep ensemble donc voilà.

Ça doit être rassurant de savoir que vous pratiquez un style très peu joué en France ?

Arnaud : Et bien pas vraiment. Il nous manque des gens pour nous aider à jouer, à tourner, faire la promo pour le groupe etc. Je pense que c’est un peu compliqué en France malgré les bons groupes, surtout au niveau rock, où les structures de promotion ne sont pas vraiment prévues pour ces styles là. Ça passe souvent du métal extrême au ska et on saute pas mal d’étapes, donc rassurant je ne pense pas que ce soit le mot.

Julien : Je pense qu’il y a vraiment un public pour. Quand tu vois un mec comme Steve Vai qui dit qu’il y a beaucoup de connaisseurs en France ! Il faut que des promoteurs se penchent là dessus et qu’ils ne regardent pas que les ventes d’albums pour commencer à lancer un groupe.

Arnaud : Oui faire plus confiance aux gens.

Julien : Je suis certain qu’il y a un public pour ça, je ne dis pas qu’on vendra des millions mais il y a des gens et c’est déjà ça. Tu vois y a des gars comme toi qui écoute Dimmu Borgir autant qu’Extreme.

Quelle est selon vous votre grande force ?

Arnaud : Pour moi c’est nos morceaux. Avec l’expérience on a mieux construit nos chansons. Je suis fier des paroles, je suis fier de la musique, ça sonne dans toutes les configurations, en acoustique, à deux, en électrique bien sûr. On a eu de très, très bon échos et aussi le fait d’être extrêmement beaux même si là ça ne se voit pas (Rire).

Julien : Pour moi, tu vois ce groupe c’est avant tout une cohésion. Avant Arnaud chantait beaucoup plus haut, comme certain chanteur, moi j’écoutais beaucoup de Shreeder mais là on ne veut pas un plus fort que les autres. Le but n’est pas de faire une démonstration de ce qu’on sait faire musicalement (je ne vais pas montrer des plans d’Extreme pour faire voir que je sais le faire). C’est plus le fait d’écrire des chansons comme le disait Mr Big. Malgré de très bons musiciens, tu vois, ils ont écrit que des très bonnes chansons et en plus un tube comme « To be with you ».

Comment fonctionne le processus de composition chez vous ?

Arnaud : C’est Julien qui emmène les riffs.

Julien : En fait j’emmène la musique. Ça peut me venir comme ça, en étant à la maison, ou en jouant parfois en acoustique, un titre comme « Bittersweet » ça m’est arrivé comme ça, même quand on fait des reprises j’ai parfois des idées qui m’arrivent, quand je vois des groupes sur scène aussi et je me dis, tiens ça serait bien de faire un truc dans ce style. Ça fonctionne comme une sorte de filtre, toute la musique entre en moi et après j’en ressors des idées.

Arnaud : Ma façon de fonctionner est plus primitive, j’attends que Julien m’apporte un morceau construit, puis je le ‘dé-construit’ assez rapidement. Après j’y rajoute des couplets ou des refrains. Parfois ça ne fonctionne pas aussi.

Julien : Aussi pour revenir sur « Bittersweet », c’est un morceau qui est venu tout de suite.

Arnaud : Oui ça été écrit dans la soirée, j’ai écrit le texte de suite, à cette époque j’étais un peu down et voilà c’est sorti comme ça, il a été fait en quoi 40,50 minutes.

Julien : C’est comme tous les groupes je dirais, tu essais, parfois ça vient pas, alors tu changes d’idée, de tonalité, mais il y a rien, puis 1 ans, 2 ans, voir 3 ans même après, tu as l’idée, la suite. Tous les groupes passent par là, parfois tu cherches, tu trouve pas et parfois ça vient de suite.

J’ai été fortement impressionné par votre côté très mature au niveau de vos compos et aussi de votre volonté de proposer des chansons variées ?

Arnaud : ça vient de nos influences, j’aime les albums variés c’est pour ça que j’adore Stone Temple Pilot, car quand tu écoutes la chanson 1 et la chanson 12, ça n’a rien à voir, tu penses que ce n’est pas le même groupe qui joue, un c’est les Doors et l’autre c’est Pearl Jam (c’est pour ça que des gens crachent sur ce groupe). J’aime beaucoup ça, mais il y a aussi l’humeur du moment, tu vois y a des titres qui sonnent comme les Black Crowes, d’autres plus violents…

Julien : Pour ça je dirais qu’on est Français, des mecs comme Gainsbourg ont fait des albums, reggae d’autre funk, tu vois, on ne veut pas tracer dans une voie. On adore le grunge, le métal, le funk, le jazz, on fait ce qu’on a envie selon l’humeur.

Arnaud : Tu vois, on sait aussi quel morceau n’est pas fait pour le groupe. Quand on commence un truc, parfois on se dit, oh la, ça ce n’est pas fait pour Black Candy Store,

Julien : ça nous arrive de vouloir faire un truc plus jazzy ou rock et là on se dit, non ça va pas le faire.

Arnaud : On a une idée bien précise de ce qu’on veut faire, ça peu paraître différent mais pour nous ça se tient.

Y a-t-il une inspiration particulière dans tes textes, qu’est-ce qui te donne envie d’écrire ?

Arnaud : alors la vie de tous les jours, parfois la mienne ou celle de Julien, des choses que je peux voir à la télé. « Someday » par exemple c’est un truc que j’ai vu à la télé, « Bittersweet » c’est sur ce qui est arrivé à Julien à un moment donné. « Wounded » c’était pour moi.

Julien : Pour « Wounded » » ce que j’en pense, c’était comme pour laver tout ce qu’il y avait de négatif en lui et pouvoir mieux repartir. En tout cas, une chose de sûre, on a pas envie de se noyer dans le down, c’est trop facile, on a tous des problèmes, on connaît tous la crise. On veut laisser un message positif, même si certains textes sont négatifs…

Arnaud : « Bettersweet » c’est le bon exemple, c’est assez mélancolique mais quand tu suis la progression du morceau tu vois que ça va faire le positif. « Wounded » c’est pareil ça fini très positif. Ça vient comme ça, il y a des textes qui viennent dans la journée et d’autres suite à un événement.

Vous venez de proposer un Pressbook de 5 titres, combien en avez-vous en tout, prêts à finir sur un album ?

Arnaud : On a le matériel pour bosser dessus mais pas de support, d’aide.

Julien : Je pense que ces 5 titres sont viables pour un album et en tout on en a une quinzaine. Par contre il y a des morceaux pas très attendus, avec très peu de guitares, plus de clavier. Si on a la chance de faire un album, ce qui est le but qu’on s’est fixé, il y aura des surprises. On a le matériel pour le faire. Aujourd’hui on cherche plus à jouer, roder le groupe sur scène, tester les morceaux, voir comment les gens réagissent.

Arnaud : Pouvoir monter en puissance aussi, plus on fera de scène, plus on montera le niveau.

Julien : Trouver l’énergie du groupe.

Vous êtes à la recherche d’un label, qu’attendez-vous exactement d’un futur contrat ?

Arnaud : Et bien un label en général peut apporter un tourneur, un tourneur peut motiver un label aussi, en fait c’est surtout mettre un pied dedans, et avoir un label pour que le groupe existe. On ne demande pas quelque chose d’énorme au niveau de la promo et du soutient, on bosse déjà avec des graphistes, on peut se produire nous même, faire masteriser, en France ou à l’étranger. Ce qu’on demande d’un label c’est des contacts pour jouer, être distribué dans d’autres pays.

Julien : C’est vrai que les labels ont des réseaux qu’on ne peut pas toucher. Ce qu’on attend d’eux c’est de nous mettre un pied dans le bizness pour nous permettre d’avancer.

Quelle est aujourd’hui votre actualité ainsi que votre futur proche ?

Arnaud : On a une date, avec Black Rain le 7 mars au Local à Marseille. C’est bien, c’est une petite carotte pour avancer sur les morceaux, et puis l’actualité c’est les chroniques, les retours de label qu’on attend…

Julien : Et puis on continue de composer pour l’album, en espérant que d’autres dates vont arriver.

Arnaud : On bosse actuellement avec Arcane OR, qui est un pote qui fait des fringues, c’est notre graphiste. C’est notre actualité aussi, car on va poser pour sa collection printemps été, on aime bien faire la promotion pour ce genre de personne, qui de son côté nous aide. Donc sa promotion est un peu la notre.
Sinon la date avec Black Rain va être sympa et puis on espère que ça va nous mener sur des dates à Paris d’ici la fin de l’année.

Voici la fin de cette interview je vous laisse le mot de la fin

Arnaud : Alors le mot de la fin, achetez notre album quand il sort (Rire), non surtout venez nous voir aux concerts.

Julien : Oui venez nous parler, nous dire ce que vous pensez de ce qu’on fait, on aime bien avoir l’avis des gens, échanger des idées.

Arnaud : Et surtout merci à toi…

Julien : Oui merci aux Seigneurs du métal

 
Critique : Guillaume
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