Interview
EDGUY (2011) - Felix Bohnke (Batterie)
En cette journée du 12 octobre 2011, il me fût octroyé le droit d’interviewer un des membres de la joyeuse bande d’Edguy. Après un sorte de tirage au sort en coulisse, l’heureux gagnant (ou perdant vu qu’il tombe avec moi) est… Felix Bohnke, le batteur fou, qui nous en dira un peu plus sur le fameux « Age of the Joker ».
Nico : Salut ! Content de te rencontrer !
Maintenant que « Age of the Joker » est disponible, que vous êtes finalement de retour sur la route, comment vous sentez vous ? Ça fait plaisir ?
Felix : Oui bien sûr, la tournée est un succès et donc oui ça fait plaisir d’être de nouveau en tournée.
Tout se passe bien avec Kottak, avec qui vous partagez la tournée ?
Oui tout se passe bien, l’ambiance est bonne, on le connaît depuis quelques temps maintenant, depuis qu’on a ouvert pour Scorpions pour la tournée allemande. Donc voila on se connait de là et on s’est dit que ça serait une bonne idée de tourner ensemble. Le style de musique n’est pas réellement le même mais je pense que c’est un plus… Je veux dire, je préfère ça plutôt que d’entendre deux ou trois groupes qui sonnent pareil.
« Age of the Joker » est un gros succès, vous êtes entrés dans les charts dans plusieurs pays. « Tinnitus Sanctus », lui fût assez critiqué, donc est-ce pour vous une sorte de revanche ?
Et bien… non. Je veux dire, personne ne pouvais prévoir ça, donc c’était un gros stress oui. Bien sûr on est content que cet album soit un succès. Mais quand on a sortie « Tinnitus », certaines choses ne se sont pas passées comme prévue, et bien sûr il y a toujours des gens qui aiment, et d’autres qui n’aiment pas un album. Et évidemment Edguy ne sonne pas comme il y a 8 ans, mais c’est comme ça, on aime les deux albums et c’est un grand plaisir que « Age of the Joker » soit un tel succès.
Musicalement, « Age of the Joker » suit la voie initiée par « Tinnitus Sanctus », plus… hard rock, heavy que speed métal, mais avec toujours cette petite touche à la Edguy, cette espèce de gaieté. Es-tu d’accord avec ça ?
Oui absolument…
A l’écoute, « Tinnitus Sanctus » semblait plus sombre… plus triste. Comment expliques-tu la différence d’ambiance sur ces deux albums ?
Je saurais pas te dire… Je veux dire, c’est Tobias qui est le principal compositeur et qui se charge des paroles, donc c’est lui qui pourrait te répondre… Je sais pas si il était dans un mauvais état d’esprit, mais je suis d’accord, c’est vrai qu’il est plus sombre que « Age of the Joker », mais l’ambiance dans le groupe a toujours était bonne. (Rires)
Peut-être voulait-il explorer un côté plus sombre d’Edguy ou alors il était simplement triste…
Non je ne pense pas qu’il aborde l’écriture de cette façon, je sais qu’il ne l’a pas fait ici…
Justement comment se passe l’écriture dans le groupe ? Je sais que Tobias écrit la majorité des chansons mais… Comment ça se passe, il a l’idée de départ et vous bossez ensemble ?
Et bien, il vient avec une idée, il nous la présente et on commence à travailler dessus. Et puis à la fin, quand les chansons sont plus ou moins finies, notre producteur nous rejoint et tout change (rires). Non je veux dire, certaines choses changent bien sûr, et c’est toujours bien d’avoir l’opinion de quelqu’un d’autre après qu’on ait travaillé.
Donc Tobias n’est pas une sorte de dictateur…
Non, il ne l’est pas… (Rires)
En tant que batteur, quelle est ton implication dans l’écriture. Es-tu guidé ou trouves tu toi-même les rythmes, es-tu libre ?
Oui, disons que je suis aussi libre que tu peux l’être sur une chanson. Donc tant que ça colle…oui.
Pour cet album vous avez beaucoup innové, vous avez essayé beaucoup de choses. Quand vous composez, pensez-vous à l’impact sur les fans ou jouez-vous juste votre musique pour vous ?
Oui nous jouons pour nous en premier et nous faisons et jouons ce que nous aimons, ça ne marcherait pas sinon. On ne réfléchit pas trop à ce que les autres gens vont penser de nos chansons, on le fait et c’est tout. (Rires)
As-tu déjà pensé à un projet parallèle ? Tu as également fait partie du projet Avantasia, mais as-tu déjà eu envie d’avoir ton propre groupe ?
Je pense que tout le monde y a pensé, mais en fait personne n’a fait le pas de plus, aucun de nous. Donc non…
Peux-tu m’en dire plus sur la philosophie cachée derrière le titre de l’album « Age of the Joker » ?
C’est juste pour montrer que c’est notre ère (Rires). Edguy est là et on ne va nulle part ailleurs, sauf autour du monde. Oui, c’est notre temps.
Comme je le disais plus tôt, l’album contient des chansons vraiment différentes. Il y a la speed « Nobody’s hero », la folk « Rock of Cashel », la country blues « Pandora’s Box » etc…
D’où est-ce que ça vient ? C’est la première fois que l’on a autant d’influences variées sur un album d’Edguy.
Comme je disais, ça arrive comme ça. On n’a pas vraiment de plan établie pour un album, les choses se développent quand on bosse dessus.
Sur le dernier album vous utilisez beaucoup de claviers, ce que vous ne faisiez pas trop dans le passé, à l’exception de « Rocket Ride ». Un retour au synthé ?
On avait des claviers sur « Tinnitus » aussi…
Oui, mais on les entend peut-être un peu moins que sur cet opus.
Probablement oui, mais on les utilise comme on pense qu’il devrait l’être, ce qui fait que ça a beaucoup de sens.
Et comment vous est venue l’idée de « Robin Hood » ? Etes-vous fan d’Errol Flynn ?
(Rires) Tobias oui. Je pense qu’il a vu les vieux films quelques fois, et c’est avec l’idée du clip que c’est venu.
Un clip assez marrant il faut dire.
On s’est bien amusé avec oui.
On est comme sur « Lavatory love machine » ou « Superheroes » où vous ne prenez pas les choses au sérieux.
Non effectivement (Rires)
« Two of seven », est supposé être le prochain extrait de l’album. Je pensais au début que Tobias écrivait sur les femmes. (Rires) Mais il s’avère que les cibles sont les journalistes et chroniqueurs. Est-ce de la provocation ?
En fait c’est général, il, enfin nous, pensons tous que c’est un peu ridicule d’écrire les CDs ou la musique comme ça. Bien sur je sais que toi ou les magazines devaient… noter, trouver quelque chose pour mesurer.
Mais il est évident que c’est toujours une histoire de goût, et je pense qu’il voulait se moquer de ça et de s’amuser, mais c’est plus de la moquerie que de la provocation. Et puis chacun doit décider soi-même s’il aime ou pas. Certains chroniqueurs n’aiment pas tel album, mais un autre l’aimera donc… Sujet difficile… (Rires).
C’est vrai que c’est assez difficile de noter… Le fait que l’on n’aime pas ne veut pas dire que c’est mauvais. Donc oui sujet difficile.
Et vous avez déjà des idées pour le clip ?
Et bien j’ai vu la vidéo, mais je ne sais pas quand elle sera diffusée…
On a beaucoup entendu parler de l’ « Electric Hellhound » ces dernier temps, peux-tu nous en dire plus ?
Et bien tu le verras ce soir ! « Il », « elle », « ça », fait partie du show, mais c’est assez dangereux. On le l’a pas utilisé beaucoup en Italie pour des raisons de sécurité, après que tant de gens soient morts en Allemagne quand nous l’avons utilisé… Nous allons voir ce qu’il se passera ce soir.
Et qui a eu cette idée ?
Le groupe… et Tobias surtout.
Ces dernières années, il a beaucoup travaillé sur Avantasia. Est-ce que tu penses qu’Edguy et Avantasia se sont mutuellement influencés ?
L’influence mutuelle c’est Tobias bien sûr…
Mais le travail fait sur Avantasia lui aurait donné des idées, les deux derniers albums d’Edguy sonnant un peu plus comme Avantasia que les précédents. Ou alors c’est juste Tobias qui a changé ?
Pas directement je pense. Tobias est le principal compositeur des deux groupes, il est logique que les gens puissent le reconnaitre, et son style musical bien sûr. Mais il n’a jamais « mixé » les deux groupes car les concepts qui se cachent derrière Avantasia et Edguy sont totalement différents. Mais on n’y voit aucun problème, même si certains critiques ou même des fans s’inquiètent que ces deux groupes se rapprochent de plus en plus et qu’on ne puisse plus les distinguer, mais je ne vois pas de dangers.
Justement, toi qui a fait partie de l’aventure Avantasia, as-tu aimé cette expérience ?
C’était génial oui, super groupe, des gens extras, beaucoup de plaisir.
Et penses-tu que Sasha Paeth, qui produit vos albums depuis votre arrivée sur Nuclear Blast, a apporté un gros plus, ou sa propre touche dans le son qu’a Edguy ?
Oui définitivement… C’est notre producteur et nous utilisons aussi ses idées et ses suggestions, on essaye de nouvelles choses, quand on enregistre en studio, on fait différentes versions, donc on peut décider plus tard, ce qu’on utilisera. Il a une assez grosse influence sur les quatre derniers albums.
Et on aime travailler avec lui, et je pense qu’il aime bosser avec nous donc c’est assez sympa.
C’est un peu l’homme de l’ombre…
Oui c’est ça.
L’été dernier vous avez ouvert pour Iron Maiden en Espagne. Vous avez déjà ouvert pour eux ou même Scorpions, alors est-ce toujours un plaisir d’ouvrir pour ces très grands groupes ?
Oui bien sûr ! C’était marrant et c’était un gros show en Espagne et on s’est vraiment régalé.
Et est ce que vous êtes sous pression quand, comme ici, vous jouez devant un public qui s’est déplacé pour un autre groupe ?
Pas réellement, en fait nous faisons de notre mieux et espérons que les gens nous aimeront. Et je pense que les gars qui sont fans d’Iron Maiden peuvent accrocher à un groupe comme Edguy. Et c’est pareil pour Scorpions. Je pense que ceux qui aiment cette musique aimeront aussi la notre, et pour le moment je peux dire que ça marche.
Dernière petite question : comment vois-tu Edguy dans dix ans ? Plus fort que jamais ?
Tout le monde dans le groupe espère qu’on fera ça pour un long moment et qu’on deviendra de plus en plus grand. Je pense que les grands et vieux groupes à succès comme Iron Maiden, Scorpions ou Aerosmith ne seront pas toujours là. Et jusqu’à maintenant il n’y a pas un groupe qui peut leur succéder, il n’y a pas de groupes dans ce genre musical qui pourrait ne serait-ce qu’approcher ce qu’ils sont. Je pense qu’on doit continuer à travailler sur ça.
Vous avez le potentiel, mais c’est vrai que la musique rock est moins présente de nos jours, tout est mélangé dans cet univers électro-pop-R’n B ou des trucs comme ça…
Oui mais les fans sont là… On l’a vu avec la tournée de Scorpions par exemple ou avec Aerosmith en Allemagne, où il y a beaucoup beaucoup de gens qui vont aimer écouter cette musique, mais la pluparts des fans de ces deux groupes ne vont peut être pas lire des magazines de hard rock ou de métal et ils n’ont pas la moindre idée des groupes qu’il peut y avoir, parce qu’en Allemagne, la télé ou les radios ne passent rien en rapport avec cette musique, et ils n’ont donc aucune chance d’écouter ces groupes.
Mais si tu regardes ces groupes comme Scorpions, Aerosmith, Bon Jovi, Metallica, Maiden, ils sont là depuis longtemps et ils ont une base de fans très loyale, et il y a des gars qui vont aux concerts, qui achètent leur CDs. Et ils ont probablement bien plus de succès que tous ces groupes merdiques qui passent à la radio ces temps-ci, parce que ce sont des artistes que tu entends pendant… deux mois, et après ils disparaissent, et c’est ridicule. Et beaucoup de chosent changent dans ce business.
Mais on peut espérer que de plus en plus de gens s’intéresseront à la vraie musique et les vrais groupes plutôt que les merdes à casting ou les trucs chiants à la radio où tu entends dix fois par jour la même chanson.
Ca fait plaisir d’entendre ça !
Merci beaucoup de m’avoir donné un peu de ton temps !
Merci à toi !
Nico : Salut ! Content de te rencontrer !
Maintenant que « Age of the Joker » est disponible, que vous êtes finalement de retour sur la route, comment vous sentez vous ? Ça fait plaisir ?
Felix : Oui bien sûr, la tournée est un succès et donc oui ça fait plaisir d’être de nouveau en tournée.
Tout se passe bien avec Kottak, avec qui vous partagez la tournée ?
Oui tout se passe bien, l’ambiance est bonne, on le connaît depuis quelques temps maintenant, depuis qu’on a ouvert pour Scorpions pour la tournée allemande. Donc voila on se connait de là et on s’est dit que ça serait une bonne idée de tourner ensemble. Le style de musique n’est pas réellement le même mais je pense que c’est un plus… Je veux dire, je préfère ça plutôt que d’entendre deux ou trois groupes qui sonnent pareil.
« Age of the Joker » est un gros succès, vous êtes entrés dans les charts dans plusieurs pays. « Tinnitus Sanctus », lui fût assez critiqué, donc est-ce pour vous une sorte de revanche ?
Et bien… non. Je veux dire, personne ne pouvais prévoir ça, donc c’était un gros stress oui. Bien sûr on est content que cet album soit un succès. Mais quand on a sortie « Tinnitus », certaines choses ne se sont pas passées comme prévue, et bien sûr il y a toujours des gens qui aiment, et d’autres qui n’aiment pas un album. Et évidemment Edguy ne sonne pas comme il y a 8 ans, mais c’est comme ça, on aime les deux albums et c’est un grand plaisir que « Age of the Joker » soit un tel succès.
Musicalement, « Age of the Joker » suit la voie initiée par « Tinnitus Sanctus », plus… hard rock, heavy que speed métal, mais avec toujours cette petite touche à la Edguy, cette espèce de gaieté. Es-tu d’accord avec ça ?
Oui absolument…
A l’écoute, « Tinnitus Sanctus » semblait plus sombre… plus triste. Comment expliques-tu la différence d’ambiance sur ces deux albums ?
Je saurais pas te dire… Je veux dire, c’est Tobias qui est le principal compositeur et qui se charge des paroles, donc c’est lui qui pourrait te répondre… Je sais pas si il était dans un mauvais état d’esprit, mais je suis d’accord, c’est vrai qu’il est plus sombre que « Age of the Joker », mais l’ambiance dans le groupe a toujours était bonne. (Rires)
Peut-être voulait-il explorer un côté plus sombre d’Edguy ou alors il était simplement triste…
Non je ne pense pas qu’il aborde l’écriture de cette façon, je sais qu’il ne l’a pas fait ici…
Justement comment se passe l’écriture dans le groupe ? Je sais que Tobias écrit la majorité des chansons mais… Comment ça se passe, il a l’idée de départ et vous bossez ensemble ?
Et bien, il vient avec une idée, il nous la présente et on commence à travailler dessus. Et puis à la fin, quand les chansons sont plus ou moins finies, notre producteur nous rejoint et tout change (rires). Non je veux dire, certaines choses changent bien sûr, et c’est toujours bien d’avoir l’opinion de quelqu’un d’autre après qu’on ait travaillé.
Donc Tobias n’est pas une sorte de dictateur…
Non, il ne l’est pas… (Rires)
En tant que batteur, quelle est ton implication dans l’écriture. Es-tu guidé ou trouves tu toi-même les rythmes, es-tu libre ?
Oui, disons que je suis aussi libre que tu peux l’être sur une chanson. Donc tant que ça colle…oui.
Pour cet album vous avez beaucoup innové, vous avez essayé beaucoup de choses. Quand vous composez, pensez-vous à l’impact sur les fans ou jouez-vous juste votre musique pour vous ?
Oui nous jouons pour nous en premier et nous faisons et jouons ce que nous aimons, ça ne marcherait pas sinon. On ne réfléchit pas trop à ce que les autres gens vont penser de nos chansons, on le fait et c’est tout. (Rires)
As-tu déjà pensé à un projet parallèle ? Tu as également fait partie du projet Avantasia, mais as-tu déjà eu envie d’avoir ton propre groupe ?
Je pense que tout le monde y a pensé, mais en fait personne n’a fait le pas de plus, aucun de nous. Donc non…
Peux-tu m’en dire plus sur la philosophie cachée derrière le titre de l’album « Age of the Joker » ?
C’est juste pour montrer que c’est notre ère (Rires). Edguy est là et on ne va nulle part ailleurs, sauf autour du monde. Oui, c’est notre temps.
Comme je le disais plus tôt, l’album contient des chansons vraiment différentes. Il y a la speed « Nobody’s hero », la folk « Rock of Cashel », la country blues « Pandora’s Box » etc…
D’où est-ce que ça vient ? C’est la première fois que l’on a autant d’influences variées sur un album d’Edguy.
Comme je disais, ça arrive comme ça. On n’a pas vraiment de plan établie pour un album, les choses se développent quand on bosse dessus.
Sur le dernier album vous utilisez beaucoup de claviers, ce que vous ne faisiez pas trop dans le passé, à l’exception de « Rocket Ride ». Un retour au synthé ?
On avait des claviers sur « Tinnitus » aussi…
Oui, mais on les entend peut-être un peu moins que sur cet opus.
Probablement oui, mais on les utilise comme on pense qu’il devrait l’être, ce qui fait que ça a beaucoup de sens.
Et comment vous est venue l’idée de « Robin Hood » ? Etes-vous fan d’Errol Flynn ?
(Rires) Tobias oui. Je pense qu’il a vu les vieux films quelques fois, et c’est avec l’idée du clip que c’est venu.
Un clip assez marrant il faut dire.
On s’est bien amusé avec oui.
On est comme sur « Lavatory love machine » ou « Superheroes » où vous ne prenez pas les choses au sérieux.
Non effectivement (Rires)
« Two of seven », est supposé être le prochain extrait de l’album. Je pensais au début que Tobias écrivait sur les femmes. (Rires) Mais il s’avère que les cibles sont les journalistes et chroniqueurs. Est-ce de la provocation ?
En fait c’est général, il, enfin nous, pensons tous que c’est un peu ridicule d’écrire les CDs ou la musique comme ça. Bien sur je sais que toi ou les magazines devaient… noter, trouver quelque chose pour mesurer.
Mais il est évident que c’est toujours une histoire de goût, et je pense qu’il voulait se moquer de ça et de s’amuser, mais c’est plus de la moquerie que de la provocation. Et puis chacun doit décider soi-même s’il aime ou pas. Certains chroniqueurs n’aiment pas tel album, mais un autre l’aimera donc… Sujet difficile… (Rires).
C’est vrai que c’est assez difficile de noter… Le fait que l’on n’aime pas ne veut pas dire que c’est mauvais. Donc oui sujet difficile.
Et vous avez déjà des idées pour le clip ?
Et bien j’ai vu la vidéo, mais je ne sais pas quand elle sera diffusée…
On a beaucoup entendu parler de l’ « Electric Hellhound » ces dernier temps, peux-tu nous en dire plus ?
Et bien tu le verras ce soir ! « Il », « elle », « ça », fait partie du show, mais c’est assez dangereux. On le l’a pas utilisé beaucoup en Italie pour des raisons de sécurité, après que tant de gens soient morts en Allemagne quand nous l’avons utilisé… Nous allons voir ce qu’il se passera ce soir.
Et qui a eu cette idée ?
Le groupe… et Tobias surtout.
Ces dernières années, il a beaucoup travaillé sur Avantasia. Est-ce que tu penses qu’Edguy et Avantasia se sont mutuellement influencés ?
L’influence mutuelle c’est Tobias bien sûr…
Mais le travail fait sur Avantasia lui aurait donné des idées, les deux derniers albums d’Edguy sonnant un peu plus comme Avantasia que les précédents. Ou alors c’est juste Tobias qui a changé ?
Pas directement je pense. Tobias est le principal compositeur des deux groupes, il est logique que les gens puissent le reconnaitre, et son style musical bien sûr. Mais il n’a jamais « mixé » les deux groupes car les concepts qui se cachent derrière Avantasia et Edguy sont totalement différents. Mais on n’y voit aucun problème, même si certains critiques ou même des fans s’inquiètent que ces deux groupes se rapprochent de plus en plus et qu’on ne puisse plus les distinguer, mais je ne vois pas de dangers.
Justement, toi qui a fait partie de l’aventure Avantasia, as-tu aimé cette expérience ?
C’était génial oui, super groupe, des gens extras, beaucoup de plaisir.
Et penses-tu que Sasha Paeth, qui produit vos albums depuis votre arrivée sur Nuclear Blast, a apporté un gros plus, ou sa propre touche dans le son qu’a Edguy ?
Oui définitivement… C’est notre producteur et nous utilisons aussi ses idées et ses suggestions, on essaye de nouvelles choses, quand on enregistre en studio, on fait différentes versions, donc on peut décider plus tard, ce qu’on utilisera. Il a une assez grosse influence sur les quatre derniers albums.
Et on aime travailler avec lui, et je pense qu’il aime bosser avec nous donc c’est assez sympa.
C’est un peu l’homme de l’ombre…
Oui c’est ça.
L’été dernier vous avez ouvert pour Iron Maiden en Espagne. Vous avez déjà ouvert pour eux ou même Scorpions, alors est-ce toujours un plaisir d’ouvrir pour ces très grands groupes ?
Oui bien sûr ! C’était marrant et c’était un gros show en Espagne et on s’est vraiment régalé.
Et est ce que vous êtes sous pression quand, comme ici, vous jouez devant un public qui s’est déplacé pour un autre groupe ?
Pas réellement, en fait nous faisons de notre mieux et espérons que les gens nous aimeront. Et je pense que les gars qui sont fans d’Iron Maiden peuvent accrocher à un groupe comme Edguy. Et c’est pareil pour Scorpions. Je pense que ceux qui aiment cette musique aimeront aussi la notre, et pour le moment je peux dire que ça marche.
Dernière petite question : comment vois-tu Edguy dans dix ans ? Plus fort que jamais ?
Tout le monde dans le groupe espère qu’on fera ça pour un long moment et qu’on deviendra de plus en plus grand. Je pense que les grands et vieux groupes à succès comme Iron Maiden, Scorpions ou Aerosmith ne seront pas toujours là. Et jusqu’à maintenant il n’y a pas un groupe qui peut leur succéder, il n’y a pas de groupes dans ce genre musical qui pourrait ne serait-ce qu’approcher ce qu’ils sont. Je pense qu’on doit continuer à travailler sur ça.
Vous avez le potentiel, mais c’est vrai que la musique rock est moins présente de nos jours, tout est mélangé dans cet univers électro-pop-R’n B ou des trucs comme ça…
Oui mais les fans sont là… On l’a vu avec la tournée de Scorpions par exemple ou avec Aerosmith en Allemagne, où il y a beaucoup beaucoup de gens qui vont aimer écouter cette musique, mais la pluparts des fans de ces deux groupes ne vont peut être pas lire des magazines de hard rock ou de métal et ils n’ont pas la moindre idée des groupes qu’il peut y avoir, parce qu’en Allemagne, la télé ou les radios ne passent rien en rapport avec cette musique, et ils n’ont donc aucune chance d’écouter ces groupes.
Mais si tu regardes ces groupes comme Scorpions, Aerosmith, Bon Jovi, Metallica, Maiden, ils sont là depuis longtemps et ils ont une base de fans très loyale, et il y a des gars qui vont aux concerts, qui achètent leur CDs. Et ils ont probablement bien plus de succès que tous ces groupes merdiques qui passent à la radio ces temps-ci, parce que ce sont des artistes que tu entends pendant… deux mois, et après ils disparaissent, et c’est ridicule. Et beaucoup de chosent changent dans ce business.
Mais on peut espérer que de plus en plus de gens s’intéresseront à la vraie musique et les vrais groupes plutôt que les merdes à casting ou les trucs chiants à la radio où tu entends dix fois par jour la même chanson.
Ca fait plaisir d’entendre ça !
Merci beaucoup de m’avoir donné un peu de ton temps !
Merci à toi !
Critique : SBM
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