Interview

RHAPSODY OF FIRE (2013) - Alex Staropoli (Claviers)

Vous avez désormais un nouveau line-up pour le groupe. Comment avez -vous ressenti tous ces changements ? Que s'est il passé avec Tom Hess ?

Avec Tom on n'a pas les mêmes envies. On a une vision différente de .. presque tout en fait. Alors voilà, c'est un gars sympa mais ça ne marchait pas bien. Je suis très heureux maintenant avec ce groupe. Je pense que cette formation est bien, on est amis depuis longtemps et c'est excitant parce qu'avec le groupe, on peut jouer partout et tout le temps !

Comment vous êtes vous senti en enregistrant un album sans Luca après toutes ces années?

Je n'ai pas vraiment eu le temps de penser à ça en fait. C'est un choix qu'on a fait et on a eu beaucoup de choses à faire alors on n'a pas eu de regrets ni le temps d'y penser. On est passé à autre chose tu vois, je commençais déjà à composer des chansons par moi-même de toute manière et dans ce cas j'ai travaillé avec mon frère aussi. La seule chose étrange c'est que Luca et moi nous sommes amis et Luca a entendu l'album et j'ai écouté ce qu'il faisait aussi et ça devrait être dur d’écouter ce que l'autre fait après une séparation, tu vois. Mais non, on se supporte l'un et l'autre on espère le meilleur pour chacun. Mais voilà, j'ai travaillé avec mon frère donc c'était la meilleure situation que j'aurai pu avoir.

Comment avez vous choisi Roby de Micheli ? Son intégration au groupe était simple ?

C'était bien plus que facile ! Parce que Robi, Luca et moi avons déjà joué ensemble dans le vrai premier groupe qu'on a créé, on a écrit la première démo ensemble alors c'était facile. Luca et Robi étaient à l'école ensemble, ils ont appris la guitare électrique ensemble alors il n'est pas un étranger pour le groupe, c'est un grand ami et un très bon joueur de guitare, alors c'était vraiment facile de travailler avec lui.

Pour cet album vous avez travaillé avec un orchestre et des chœurs, comme pour Symphony of enchanted lands part 2. C'est donc important pour vous et vous aimez travailler de cette manière ?

Oui, et c'est important pour moi d'avoir du nouveau dans l'album. J'ai l'habitude d'avoir mon frère qui joue dans les balades, de la flûte, du duduk qui est un instrument arménien, et c'est un instrument fantastique. Et il y a ces vibrations, ces instruments, et ça a toujours été important pour moi de justement amener cette dynamique avec de réels instruments, c'est une caractéristique qu'on a toujours utilisé depuis le début. Au début on était super heureux de jouer avec seulement un violon ou un violoncelle ! (rires) et après on en veut encore plus et plus ! Et puis on veut un orchestre et c'est excitant et important pour les chansons du groupe.

Récemment vous avez posté une chanson en libre écoute, c'est Silver lake of tears. Pourquoi avez-vous choisi celle-ci ?

Parce que beaucoup de gens ont aimé cette chanson. C'est une chanson avec des harmonies mais plutôt simple. Je ne m'attendais pas à une telle réponse des gens qui l'ont écoutée. On n'a pas mit la chanson la plus épique, celle qui pourra être utilisée en tant que single ou pour un clip. Et c'est bien que les gens l'aiment, on ne s'attendait pas à ça. C'est une chanson vraiment simple, c'est celle qui pour moi avait le moins d'impacte et celle qui faisait moins une chanson de Rhapsody mais la plupart des gens qui l'ont écoutée, des amis, des journalistes.. ils ont adoré cette chanson, alors j'étais surpris ! Dans cet album je voulais mettre des chansons plus fortes que dans les albums précédents, garder l'orchestre et c'était un peu risqué parce que les fans étaient habitués à un certain style de musique de notre part mais je devais m'éloigner un peu de ça, tu vois. Ne pas refaire les mêmes choses encore.

Comment Fabio travaille pour écrire les paroles ? D'où vient l'inspiration et êtes vous en train de travailler sur une nouvelle saga ?

Non, on ne travaille pas sur une nouvelle saga. On a fait beaucoup de saga dans notre carrière et maintenant on préfère faire autre chose. Et Fabio écrit ses chansons.. sous pression ! (rires) En deux semaines il devait écrire les paroles et enregistrer en même temps c'était un gros processus sous pression mais c'était bien. Et pour mon inspiration... je n'en ai auuuucune idée ! (rires) On va dire que c'est grâce aux musiques et aux films que j'ai vu. J'ai toujours aimé regarder des films et écouter les bandes sons. J'écoutais de la musique médiévale et classique ou des groupes de rock et heavy metal. Alors je pense que depuis que je suis petit j'ai vraiment absorbé tout ça et maintenant ça m'aide parce que je sais ce que je veux vraiment quand je compose, je cherche cette ambiance particulière qui me fait me sentir bien tu vois, je sais que ça va être bien.

Cet album est plus puissant, comme vous l'avez dit. Est-ce que vous vouliez montrer que même si le groupe n'est plus composé des mêmes personnes, il reste fort ?

C'était important pour moi en tant que producteur de faire en sorte que la musique soit plus puissante que dans le passé, parce que dans le passé on a toujours eu une production fantastique, tout était parfait et tu pouvais tout entendre mais on a jamais eu de guitares heavy alors j'ai voulu changer ça. Avoir un orchestre mais faire tout de même en sorte que le groupe soit le principal son. Alors voilà, c'est plus puissant même si on a toujours un orchestre. Les arrangements n’oppressent pas la musique. Ils l'aident et je pense que c'est une bonne manière de travailler.

A propos de la chanson Dark wings of steel, vous dites l'avoir enregistrer dans 3 studios différents. Pourquoi ?

On a enregistré la batterie en Allemagne, c'était plus facile pour Alex qui habite là-bas et parce qu'il y a un beau studio, après on a fait la basse et la guitare dans un autre studio et les voix dans mon studio. L'orchestre a été enregistré en Macédonie, donc en fait dans 4 studios. C'était très excitant de faire ça un peu partout, de vivre ta vie et de faire tout par toi-même. Ou presque et de ne pas être je ne sais pas où dans le monde.

Custode di Pace est une ballade dans l'album, est-ce que c'est important pour d'écrire des chansons en italien. Essayez vous de faire encore mieux que Lamento Eroico ?

Alors, c'est important oui mais pas forcement nécessaire. On a essayé de faire cette chanson en trois langues, en anglais, français et italien. On a écouté plusieurs fois les chansons pour choisir celle qui irait dans l'album. Et quand, tu écoutes les 3 chansons, seule la langue change mais ça change complètement la chanson. On voulait prendre l'anglais mais au dernier moment, je ne pouvais pas. Parce que ça n'allait pas avec la mélodie, et l'italien donne une douceur particulière et des émotions. On écrit les chansons en italien parce qu'on trouve que ça ira bien, on ne choisit pas laquelle sera en italien si ce sera une balade ou pas, ça vient comme ça.

Parlons un peu de votre label. Vous avez signé avec AFM records, et quitté Nuclear Blast. Pourquoi avez-vous fait ce choix de changer de label ?

Après la séparation avec Luca, Nuclear Blast l'ont choisit et on arrêtés notre contrat. Certainement parce qu'il avait plus d'expérience en production que moi et que son album était déjà sur le point de sortir, je ne sais pas. Du coup j'ai du chercher un autre label, j'ai trouvé AFM et ils sont très bien et font du très bon travail !

Est-ce qu'on peut s'attendre à des concerts en France ?

Oh oui, j'espère ! Quand on est là, et qu'on joue, on se sent comme à la maison. Comme si on jouait en Italie. Les gens sont tellement gentils et donnent tellement. Pendant les concerts, il y a des filles au premier rang et je les voit pleurer, avec leur maquillage qui coule ! (rires) c'est émouvant et les français sont vraiment incroyables ! C'est fantastique quand on partage notre amour de la musique. C'est puissant, il y a de la magie entre le publique et le groupe.

Une question sur la couverture de l'album. Est-ce que quelqu'un vous a dit que le dragon ressemble à Smaug dans le film Le Hobbit?

Vraiment ?! Je n'ai jamais vu le film, je voulais mais je l'ai pas vu ! Et sérieux ? Je savais même pas qu'il y avait un dragon ! Je vais aller regarder.

C'est la fin, et la tradition du webzine est de vous laisser conclure cette interview..

Cool ! Ce que je peux dire c'est que j'espère vraiment revenir jouer en France à Paris et mettre le feu avec vous !
 
Critique : Aurélie
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