Interview
TUOMAS HOLOPAINEN (2014 - Version française) - Tuomas Holopainen (Claviers - Composition)
Quel honneur et quel rêve aujourd’hui de rencontrer Tuomas Holopainen. Nous allons parler du premier et très attendu projet solo, « The Life and Times of Scrooge Mc Duck ».
Tellement de questions à poser sur cela et Nightwish, et j’ai assez de temps pour ça ! C’est parti !
SBM : Bonjour Tuomas et merci beaucoup de me donner un peu de ton temps. Tu es ici pour promouvoir « The Life and Times of Scrooge », donc comment te sens-tu maintenant que tout est fini ?
Tuomas : Je suis très content, j’ai écouté l’album il y a quelques semaines, pour la première fois depuis longtemps parce que j’avais besoin de prendre un peu de recul avec, mais ça sonne très bien, je ne changerais pas une seule note donc je suis très content.
A vrai dire je n’ai pas trop porté mon attention sur Scrooge depuis quelques mois maintenant, je me suis juste focalisé sur l’écriture du prochain Nightwish, c’est ce qui a été ma priorité.
Tu as commencé à penser à ce projet il y a environ quinze ans. Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps pour le réaliser ?
C’était la première fois que j’avais le temps et les moyens pour le faire, parce que c’est un projet personnel et que je devais payer l’orchestre, les chœurs et le reste tout seul pour le studio donc finalement j’ai eu les moyens et aussi le temps, parce qu’on a été assez chargé avec Nightwish ces dernières quinze années et il n’y a pas réellement eu de pause. Donc cette fois on a eu ces six mois où l’on ne faisait pas réellement quelque chose, donc je pense que c’était le moment de le faire.
D’une certaine façon, avais-tu besoin de l’expérience Nightwish pour le concrétiser ?
Hum à la base c’était juste une question de temps et d’argent mais ça a aussi aidé de travailler avec cet orchestre particulier et ces chœurs pendant ces dix dernières années donc je savais de quoi ils étaient capables, j’avais de bons rapports avec le studio, j’avais un très bon arrangeur, Pip William donc pour sûr tout ça a aidé à réaliser ce projet.
Et as-tu travaillé d’une façon différente ou dans une ambiance différente en comparaison avec un album de Nightwish ?
Pas réellement, c’est plutôt la même chose : Je lis des histoires, j’entends la musique dans ma tête et j’essaye juste de canaliser ça de la meilleure manière possible. A un niveau basal, c’est vraiment le même type de procédé que j’utilise pour écrire les chansons de Nightwish.
Tu as été inspiré par l’histoire de Don Rosa, mais quelles ont été tes influences musicales ? On a des éléments folk, avec le banjo, des éléments orchestraux ou plus classiques.
Et bien je voulais vraiment que ça soit purement une musique de film, comme une bande son Hollywoodienne qui est mon genre musical préféré. C’était merveilleux de réaliser l’énorme potentiel qu’a l’histoire parce que, dans ce livre, Scrooge va tout autour du monde d’Ecosse en Australie, en Amérique, dans l’ouest sauvage. Donc le potentiel pour utiliser différents éléments ou instruments ethniques était tellement vaste. J’ai une bonne histoire, donc je peux utiliser le didgeridoo, je peu utiliser le banjo, je peux utiliser l’harmonica, la cornemuse irlandaise ou d’autres trucs irlandais.
C’est vraiment la bande son de l’histoire. Quand j’ai écouté l’album j’ai voulu la relire encore. Je l’ai acheté quand j’avais douze ans et j’ai du la lire au moins vingt fois !
Vraiment ? C’est génial !
Ouais ! J’adore cette histoire ! En fait pourquoi as-tu choisis celle là ? Tu es un grand fan de l’Univers Disney alors pourquoi cette histoire ou ce personnage ?
J’ai choisi cette histoire parce que c’est celle qui me touche le plus. Elle est emplie de sagesse, moralité, esprit, humour ; c’est juste l’histoire fictive parfaite, et ce que je voulais souligner c’est que malgré le fait que je sois un grand fan de Disney, cet album est totalement dédié au Scrooge de Don Rosa et Karl Barks. Je veux dire il y a des centaines d’artistes différents chez Disney qui ont fait le portrait de Scrooge de différentes façon que je n’aime pas vraiment.
Mais là tout est basé sur la mythologie que Don Rosa a créée autour de Scrooge.
Tu as réalisé un rêve en travaillant avec Don Rosa. Comment cette collaboration est-elle arrivée ?
Je l’ai rencontré la première fois en 2010 quand il était à Helsinki, en Finlande pour la promotion d’un de ses livres et je l’ai rencontré pendant cinq minutes en lui disant que j’étais sur le point de faire une bande son de ce livre et je ne crois pas du tout qu’il m’ait pris au sérieux, il était très distant. Je ne le blâme pas, j’aurais surement réagi de la même façon.
Et après, il y a environ deux ans, je l’ai emailé en disant que c’était vraiment en train d’arriver, j’avais le studio et les chansons et je voulais qu’il fasse la couverture. Et je pense qu’à ce moment là il a réalisé que c’était réel et la première chose qu’il m’ait dite c’est que ça semblait être un gros projet et que je devais trouver un vrai artiste pour la couverture.
J’ai dit : « Que veux-tu dire par là, tu es ma plus grande idole, donc tu dois le faire ». alors il a dis « Tu sais je ne peux plus voir ce travail, je n’ai pas fait un dessin depuis cinq ans, je ne peux peut-être pas le faire ». Mais bon « Tu dois le faire ». Et il m’a envoyé des esquisses en noir et blanc.
Tu as choisis la couverture ou tu lui as donné carte blanche ?
Je lui ai donné quelques détails et orientations sur ce à quoi la couverture devait ressembler.
Pourquoi as-tu choisi ce moment particulier de l’histoire ?
Toutes les histoires situées à Klondike sont mes préférées, donc je voulais que ça prenne place à Klondike, avec la neige et les lumières du Nord. Mais je voulais aussi une petite histoire dans l’image, c’est pour ça qu’il y a le visage de Goldie dans la lune et Scrooge la regarde alors que tout l’or tombe de son sac. Donc, même Scrooge se moque de l’or quand il fait face à l’amour. C’est l’idée derrière cette couverture.
C’est un moment assez triste de l’histoire, mais tu as aussi dit qu’il y avait de la comédie dans l’histoire de Don Rosa, et dans une interview tu parlais d’amener ces éléments comiques dans l’enregistrement en disant que c’était très dur. En fait je peux entendre des sons « drôles » sur « Duel and Cloudscapes » mais pas sur d’autres chansons. Peux-tu nous développer un peu cet aspect de la musique ?
En fait il n’y a seulement que deux parties dans tout l’album où l’on peut entendre al comédie. Comme j’ai dit dans d’autres interviews, c’était de loin la tâche la plus difficile à réaliser sur la bande son parce que je n’ai jamais de musique comique et je ne sais pas réellement comment faire, ce n’est pas en moi, je n’ai pas très envie de faire ça. Mais avec ce livre, je devais essayer, donc on a cette partie en Do sur « Duel and Cloudscapes » et la partie en Do dans « Goodbye Papa » avec la cornemuse irlandaise et ce genre de drôle de mélodie (Tuomas la chantonne)
Ce sont donc les deux passages comiques de l’album, mais je pense que c’est ma limite. (Rires)
(Rires) Pourquoi l’avoir utilisé dans un titre comme « Goodbye Papa » qui à la base est censé être triste ?
Parce le chapitre dont il est question inclus une séquence de jeux dans les Highland qui est très drôle. Scrooge revient à ses racines et prend part aux jeux des Highlands, il récite des poèmes bizarres, toutes les femmes s’évanouissent, et il essaye un lancer de tronc et tout fout le camp. Je trouvais ça hilarant c’est pour ça qu’il y a cette partie comique mais après ça on retourne à la mélancolie et on entend que le Papa de Scrooge est mort, et c’est le moment le plus touchant de tout le livre.
Même chose pour « Cold Heart of the Klondike » qui est supposée être triste, parce que c’est le moment où il quitte Goldie, mais on a vraiment des éléments puissants, alors « To Be Rich » est la chanson la plus triste de l’album pour moi. Comme si il rejetait finalement l’or car ce n’était pas la richesse qu’il cherchait. Si tu devais choisir ta chanson préférée, laquelle choisirais-tu ?
C’est très dur de dire quelle est ma chanson favorite ; c’est comme une seule longue chanson, je ne peux pas dire quelle est ma préférée, mais j’ai pris beaucoup de liberté. Par exemple tu as mentionné « Cold Heart of the Klondike » ; cette chanson est sur toutes ces années à Klondike, ce n’est pas juste un chapitre dans le livre, tu peux donc entendre le son de la pioche frappant la roche, c’est lui qui cherche de l’or. Et « Too Be Rich » est la chanson la plus mélancolique de l’album et c’est sur le moment où la sœur de Scrooge lui dit qu’il ne fait plus partie de la famille.
Tu as donc choisi les moments les plus forts de l’histoire pour construire cette bande son, mais certaines chansons ont des paroles. Comment as-tu choisi ces quatre vocalistes ? En fait je ne connais que Tony Kakko de Sonata Arctica.
Tous les musiciens de cet album, sauf Alan Reed, la voix de Scrooge, sont mes amis les plus proches. Donc je voulais faire ça comme un album familial. Tony Kakko est là parce que c’est un de mes meilleurs amis et aussi parce qu’il est peut-être un plus grand fan de Don Rosa que moi.
Il était la première personne à qui j’ai parlé de cette idée de faire une bande son il y a quinze ans, c’était donc naturel de lui demander.
Comme tu viens de dire, Alan Reed est Scrooge lui-même. Et les autres semblent être des narrateurs ou la voix intérieure de Scrooge. Peux-tu nous éclairer ?
Tony est juste un narrateur dans une des chansons et ensuite il y a Johanna Kurkela qui est la voix de Goldie et Johanna Iivanainen joue la sœur de Scrooge et sa mère.
Tu voulais faire un album familial, mais as-tu pensé à prendre quelques membres de Nightwish comme guest vocaux ?
Pas sur celui là, je voulais vraiment séparer ça de Nightwish, c’était une bonne chance pour moi de travailler avec d’autres gens et de voir ce que ça faisait, de leur donner une chance, de me donner une chance de travailler avec des gens avec lesquels je n’avais jamais travaillé avant.
Parce que je sais qu’il y aura encore 30 ou 40 ans avec les gars et filles de Nightwish.
Combien de temps as-tu passé sur l’écriture ?
Hum… à peu près un an et demi, deux ans peut-être…
C’est assez long… Et pour l’enregistrement ?
Pour l’enregistrement on a commencé à septembre dernier à Londres. L’enregistrement a pris environ quatre mois, un mois pour le mixage, et on a du tout remixer encore pour plusieurs raisons, puis on l’a masterisé quatre fois.
C’était donc un procédé étonnement long, je ne m’attendais pas à ce que ça soit si difficile mais il y avait beaucoup de travail à faire, spécialement avec l’orchestre, parce qu’il y a cette ligne que tu veux entendre et que tu essayes de déterrer, ça prend beaucoup de temps.
Je dois dire que tu as très bien réussi, je suis aussi fan de bandes-son, tu connais peut-être X-Ray Dog ou Two Steps From Hell ?
Oui Two Steps From Hell je connais.
As-tu déjà pensé à faire ce type de courtes chansons orchestrales pour des trailers ou des films ?
Ouais définitivement, mais j’ai toujours ce côté métal en moi qui est très fort, je veux faire de la musique qui a du punch avec batterie, guitare et basse. Mais peut-être qu’à un moment je sortirai de ça dans 10 ans ou 20 ans, mais pour le moment je veux faire Nightwish.
Celui-ci est une exception car ce n’est pas du tout métal. Comment crois-tu que les fans de Nightwish vont réagir ?
Je pense qu’ils savent déjà de quoi il s’agit donc ça ne sera un choc pour personne que ça ne soit pas du métal, donc ils devraient l’approcher avec l’esprit ouvert parce que c’est une bande son, ce n’est pas un album de groupe. Mais il y a aussi beaucoup de similitudes avec Nightwish, ce qui est naturel parce que c’est le même compositeur. Donc je suppose qu’ils trouveront certaines chansons agréables et plaisantes.
En fait on a quand même une guitare sur une chanson, «A Lifetime of Adventure ». Est-ce la raison pour laquelle tu l’as choisi comme premier single ?
Le terme « premier single » est un peu trompeur parce que ça sera le seul single de l’album, c’est la seule chanson avec une structure dans tout l’album c’était donc le seul choix. Et j’étais un peu contre la sortie d’un single au début, parce que c’est un album thématique, prendre une seule chanson et la mettre en avant, ça ne va pas. Mais Nuclear Blast a dit qu’ils avaient besoin d’un single pour le marketing ce que je comprends tout à fait parce que ce n’est pas le produit le plus simple à vendre, ils avaient donc besoin d’une chanson accrocheuse.
Et à quoi peut-on s’attendre comme clip ? Si ce n’est pas un secret !
Ce n’est pas un secret vu que c’est déjà sorti sur le Nightwish FanPOD et quelqu’un l’a déjà uploadé sur Youtube, mais quand on nous a demandé de filmer un clip pour la chanson j’étais vraiment confus sur ce qu’il fallait faire parce que la façon la plus banale aurait été d’habiller des gens comme Scrooge et Goldie et de les filmer dans les bois ou quelque chose comme ça.
Mais l’idée est venue de Ville Lipiäinen : « Faisons un genre de making of ». Donc il s’est envolé pour Londres, il a filmé l’orchestre, l’enregistrement, le morceau de guitare, le chant, puis on a invité Don Rosa lui-même au studio où en fait il a dessiné la couverture, donc il a filmé ça, il m’a filmé au piano, donc c’est l’idée globale : le making of des chansons.
Un résumé de ce voyage en quelques sortes. Tu dis que l’album doit être pris « intégralement », un peu comme un concept album. As-tu déjà eu envie de faire tout un concept album avec des personnages et des dialogues comme Arjen Lucassen fait avec Ayreon ou Tobias Sammet avec Avantasia ?
Ça m’est venu à l’esprit oui, mais tellement de groupes, comme ceux que tu viens juste de mentionner l’ont fait d’une très bonne façon, donc je n’ai plus l’intention d’aller dans ce territoire parce qu’ils le font tellement bien.
On doit donc définitivement oublier cette idée ?
Il y a toujours des chances, mais tout ce que je peux dire c’est que le prochain Nightwish ne sera pas un album thématique.
J’aurais quelques questions à ce sujet mais après les questions sur Scrooge.
Je me demandais si tu pensais amener ce projet sur scène.
Ça ne m’est pas venu à l’esprit quand j’écrivais l’album mais là les gens commencent à demander et dans chaque interview que j’ai faite ils m’ont demandé. Et maintenant j’ai sérieusement commencé à penser que ça serait peut-être une bonne chose à faire.
Pour le moment nous n’avons ni le temps ni les moyens pour le faire mais peut-être qu’à un moment on pourrait jouer une fois ou deux avec tout l’orchestre, ça serait un truc fantastique à faire mais honnêtement ça me m’a jamais traversé l’esprit avant.
On verra bien, qui sait ?
Vu qu’on parle du label et d’argent, as-tu eu des difficultés avec le label pour l’album ? Christofer Johnsson de Therion m’a dit que Nuclear Blast refusait de prendre la responsabilité de sortir son projet « Les Fleurs du Mal », où il reprenait de vieilles chansons françaises. Tu as eu des difficultés ?
Non, incroyablement. Je dois dire que j’ai été super honoré qu’il me donne leur accord et sortent l’album sans avoir entendu la moindre démo ou quoi que ce soit et je leur ai dit : « Vous réalisez de quoi il s’agit, c’est de la musique de film, c’est une bande son. Ce n’est pas, d’un point du vue, très commercialisable, ce n’est pas du métal et vous voulez toujours le sortir ? » Et ils ont dit « Oui on le veut ».
Donc un gros merci à Nuclear Blast pour leur ouverture d’esprit, et maintenant quand ils écoutent l’album tout le monde semble très content. J’étais un peu surpris pour être honnête.
C’est compréhensible car comme tu dis ce n’est pas un album de métal.
Ouais c’est une bande son, ça n’a rien à voir avec du métal. Je sais pas si ils y voient un potentiel ou quelque chose comme ça…
Et si dans le futur tu avais l’opportunité d’écrire une autre bande son, quelle histoire choisirais-tu ?
Hum… Je choisirais définitivement l’histoire de Kvothe, je ne sais pas si tu en as entendu parler c’est un écrivain de fantaisie qui s’appelle Patrick Rothfuss.
Non je ne connais pas.
Ok, il a sorti deux livres seulement et c’est sur un gars nommé Kvothe, mais si tu ne connais pas je ne vais pas détailler mais c’est la meilleure fiction fantastique jamais écrire depuis « Le Seigneur des Anneaux », ça m’a complètement coupé le souffle quand je l’ai lu. C’est une étoile montante, vraiment et si tu aimes la fantaisie tu devrais essayer ses livres « Le Nom du Vent » et « La Peur du Sage ».
Ouais je pense que j’essayerai…
Oui s’il te plait, c’est très bon. Et il y aura au moins une chanson dans le prochain Nightwish qui sera en quelque sorte inspiré par ses livres.
Je vais devoir le lire ! Quels sont les plans pour Nightwish en 2014 ? Tu disais que tu travaillais dessus ?
Et bien j’ai la plupart des chansons de faites et Marco m’a rendu visite il y a une semaine et m’a donné quelques chansons en plus, donc je pense que c’est très bien, je vais allez faire une démo de tout le matériel dans environ deux mois et ensuite on ira avec tout le groupe en juillet pour répéter et enregistrer l’album.
Donc si tout se passe comme prévu on devrait avoir l’album prêt pour janvier.
Et que peut-on attendre de cet album ? J’ai lu dans une interview que tu as faite que vous arrêtiez les symphonies puissantes pour faire un retour aux sources ou à l’ère Wishmaster.
C’était un peu l’idée, c’était le sentiment que j’avais, mais maintenant que j’ai entendu les chansons, elles ont encore toute un orchestre. (Rires)
Je ne m’en lasse pas parce que quelque part c’est écrit dans mon ADN ou quelque chose comme ça, d’écrire de la musique avec un orchestre, donc il est encore là. Mais ça peut sonner un peu old school à tes oreilles, du moins ça l’est aux miennes.
Mais s’il te plait n’arrête pas les trucs orchestraux.
Pas moyen ! C’était une idée qu’on a eu il y a longtemps ; « Essayons de faire un album sans l’orchestre ». Mais tu dois suivre ton cœur ; tu dois faire ce qu’il te semble juste et tout le groupe a été d’accord pour reprendre l’orchestre.
Ah j’aime ça ! J’espère qu’on aura de gros passages orchestraux !
Bien sur que t’en auras ! Je pense pas qu’on s’en lassera…
Super ! Et bien Tuomas, je crois qu’on est arrivé à la fin, donc je te laisse les derniers mots si tu veux conclure ou laisser un message aux fans français !
Je souhaite que tout le monde soit ouvert d’esprit, ai un gros sourire sur leur visage et donne une chance à l’album, que vous soyez métalleux ou plutôt bande originale vous devriez y trouver quelque chose.
Ok merci beaucoup Tuomas !
Merci pour cette interview.
J’espère qu’on se verra bientôt ! Bye !
Pas de problème ! Bye !
Tellement de questions à poser sur cela et Nightwish, et j’ai assez de temps pour ça ! C’est parti !
SBM : Bonjour Tuomas et merci beaucoup de me donner un peu de ton temps. Tu es ici pour promouvoir « The Life and Times of Scrooge », donc comment te sens-tu maintenant que tout est fini ?
Tuomas : Je suis très content, j’ai écouté l’album il y a quelques semaines, pour la première fois depuis longtemps parce que j’avais besoin de prendre un peu de recul avec, mais ça sonne très bien, je ne changerais pas une seule note donc je suis très content.
A vrai dire je n’ai pas trop porté mon attention sur Scrooge depuis quelques mois maintenant, je me suis juste focalisé sur l’écriture du prochain Nightwish, c’est ce qui a été ma priorité.
Tu as commencé à penser à ce projet il y a environ quinze ans. Pourquoi as-tu attendu aussi longtemps pour le réaliser ?
C’était la première fois que j’avais le temps et les moyens pour le faire, parce que c’est un projet personnel et que je devais payer l’orchestre, les chœurs et le reste tout seul pour le studio donc finalement j’ai eu les moyens et aussi le temps, parce qu’on a été assez chargé avec Nightwish ces dernières quinze années et il n’y a pas réellement eu de pause. Donc cette fois on a eu ces six mois où l’on ne faisait pas réellement quelque chose, donc je pense que c’était le moment de le faire.
D’une certaine façon, avais-tu besoin de l’expérience Nightwish pour le concrétiser ?
Hum à la base c’était juste une question de temps et d’argent mais ça a aussi aidé de travailler avec cet orchestre particulier et ces chœurs pendant ces dix dernières années donc je savais de quoi ils étaient capables, j’avais de bons rapports avec le studio, j’avais un très bon arrangeur, Pip William donc pour sûr tout ça a aidé à réaliser ce projet.
Et as-tu travaillé d’une façon différente ou dans une ambiance différente en comparaison avec un album de Nightwish ?
Pas réellement, c’est plutôt la même chose : Je lis des histoires, j’entends la musique dans ma tête et j’essaye juste de canaliser ça de la meilleure manière possible. A un niveau basal, c’est vraiment le même type de procédé que j’utilise pour écrire les chansons de Nightwish.
Tu as été inspiré par l’histoire de Don Rosa, mais quelles ont été tes influences musicales ? On a des éléments folk, avec le banjo, des éléments orchestraux ou plus classiques.
Et bien je voulais vraiment que ça soit purement une musique de film, comme une bande son Hollywoodienne qui est mon genre musical préféré. C’était merveilleux de réaliser l’énorme potentiel qu’a l’histoire parce que, dans ce livre, Scrooge va tout autour du monde d’Ecosse en Australie, en Amérique, dans l’ouest sauvage. Donc le potentiel pour utiliser différents éléments ou instruments ethniques était tellement vaste. J’ai une bonne histoire, donc je peux utiliser le didgeridoo, je peu utiliser le banjo, je peux utiliser l’harmonica, la cornemuse irlandaise ou d’autres trucs irlandais.
C’est vraiment la bande son de l’histoire. Quand j’ai écouté l’album j’ai voulu la relire encore. Je l’ai acheté quand j’avais douze ans et j’ai du la lire au moins vingt fois !
Vraiment ? C’est génial !
Ouais ! J’adore cette histoire ! En fait pourquoi as-tu choisis celle là ? Tu es un grand fan de l’Univers Disney alors pourquoi cette histoire ou ce personnage ?
J’ai choisi cette histoire parce que c’est celle qui me touche le plus. Elle est emplie de sagesse, moralité, esprit, humour ; c’est juste l’histoire fictive parfaite, et ce que je voulais souligner c’est que malgré le fait que je sois un grand fan de Disney, cet album est totalement dédié au Scrooge de Don Rosa et Karl Barks. Je veux dire il y a des centaines d’artistes différents chez Disney qui ont fait le portrait de Scrooge de différentes façon que je n’aime pas vraiment.
Mais là tout est basé sur la mythologie que Don Rosa a créée autour de Scrooge.
Tu as réalisé un rêve en travaillant avec Don Rosa. Comment cette collaboration est-elle arrivée ?
Je l’ai rencontré la première fois en 2010 quand il était à Helsinki, en Finlande pour la promotion d’un de ses livres et je l’ai rencontré pendant cinq minutes en lui disant que j’étais sur le point de faire une bande son de ce livre et je ne crois pas du tout qu’il m’ait pris au sérieux, il était très distant. Je ne le blâme pas, j’aurais surement réagi de la même façon.
Et après, il y a environ deux ans, je l’ai emailé en disant que c’était vraiment en train d’arriver, j’avais le studio et les chansons et je voulais qu’il fasse la couverture. Et je pense qu’à ce moment là il a réalisé que c’était réel et la première chose qu’il m’ait dite c’est que ça semblait être un gros projet et que je devais trouver un vrai artiste pour la couverture.
J’ai dit : « Que veux-tu dire par là, tu es ma plus grande idole, donc tu dois le faire ». alors il a dis « Tu sais je ne peux plus voir ce travail, je n’ai pas fait un dessin depuis cinq ans, je ne peux peut-être pas le faire ». Mais bon « Tu dois le faire ». Et il m’a envoyé des esquisses en noir et blanc.
Tu as choisis la couverture ou tu lui as donné carte blanche ?
Je lui ai donné quelques détails et orientations sur ce à quoi la couverture devait ressembler.
Pourquoi as-tu choisi ce moment particulier de l’histoire ?
Toutes les histoires situées à Klondike sont mes préférées, donc je voulais que ça prenne place à Klondike, avec la neige et les lumières du Nord. Mais je voulais aussi une petite histoire dans l’image, c’est pour ça qu’il y a le visage de Goldie dans la lune et Scrooge la regarde alors que tout l’or tombe de son sac. Donc, même Scrooge se moque de l’or quand il fait face à l’amour. C’est l’idée derrière cette couverture.
C’est un moment assez triste de l’histoire, mais tu as aussi dit qu’il y avait de la comédie dans l’histoire de Don Rosa, et dans une interview tu parlais d’amener ces éléments comiques dans l’enregistrement en disant que c’était très dur. En fait je peux entendre des sons « drôles » sur « Duel and Cloudscapes » mais pas sur d’autres chansons. Peux-tu nous développer un peu cet aspect de la musique ?
En fait il n’y a seulement que deux parties dans tout l’album où l’on peut entendre al comédie. Comme j’ai dit dans d’autres interviews, c’était de loin la tâche la plus difficile à réaliser sur la bande son parce que je n’ai jamais de musique comique et je ne sais pas réellement comment faire, ce n’est pas en moi, je n’ai pas très envie de faire ça. Mais avec ce livre, je devais essayer, donc on a cette partie en Do sur « Duel and Cloudscapes » et la partie en Do dans « Goodbye Papa » avec la cornemuse irlandaise et ce genre de drôle de mélodie (Tuomas la chantonne)
Ce sont donc les deux passages comiques de l’album, mais je pense que c’est ma limite. (Rires)
(Rires) Pourquoi l’avoir utilisé dans un titre comme « Goodbye Papa » qui à la base est censé être triste ?
Parce le chapitre dont il est question inclus une séquence de jeux dans les Highland qui est très drôle. Scrooge revient à ses racines et prend part aux jeux des Highlands, il récite des poèmes bizarres, toutes les femmes s’évanouissent, et il essaye un lancer de tronc et tout fout le camp. Je trouvais ça hilarant c’est pour ça qu’il y a cette partie comique mais après ça on retourne à la mélancolie et on entend que le Papa de Scrooge est mort, et c’est le moment le plus touchant de tout le livre.
Même chose pour « Cold Heart of the Klondike » qui est supposée être triste, parce que c’est le moment où il quitte Goldie, mais on a vraiment des éléments puissants, alors « To Be Rich » est la chanson la plus triste de l’album pour moi. Comme si il rejetait finalement l’or car ce n’était pas la richesse qu’il cherchait. Si tu devais choisir ta chanson préférée, laquelle choisirais-tu ?
C’est très dur de dire quelle est ma chanson favorite ; c’est comme une seule longue chanson, je ne peux pas dire quelle est ma préférée, mais j’ai pris beaucoup de liberté. Par exemple tu as mentionné « Cold Heart of the Klondike » ; cette chanson est sur toutes ces années à Klondike, ce n’est pas juste un chapitre dans le livre, tu peux donc entendre le son de la pioche frappant la roche, c’est lui qui cherche de l’or. Et « Too Be Rich » est la chanson la plus mélancolique de l’album et c’est sur le moment où la sœur de Scrooge lui dit qu’il ne fait plus partie de la famille.
Tu as donc choisi les moments les plus forts de l’histoire pour construire cette bande son, mais certaines chansons ont des paroles. Comment as-tu choisi ces quatre vocalistes ? En fait je ne connais que Tony Kakko de Sonata Arctica.
Tous les musiciens de cet album, sauf Alan Reed, la voix de Scrooge, sont mes amis les plus proches. Donc je voulais faire ça comme un album familial. Tony Kakko est là parce que c’est un de mes meilleurs amis et aussi parce qu’il est peut-être un plus grand fan de Don Rosa que moi.
Il était la première personne à qui j’ai parlé de cette idée de faire une bande son il y a quinze ans, c’était donc naturel de lui demander.
Comme tu viens de dire, Alan Reed est Scrooge lui-même. Et les autres semblent être des narrateurs ou la voix intérieure de Scrooge. Peux-tu nous éclairer ?
Tony est juste un narrateur dans une des chansons et ensuite il y a Johanna Kurkela qui est la voix de Goldie et Johanna Iivanainen joue la sœur de Scrooge et sa mère.
Tu voulais faire un album familial, mais as-tu pensé à prendre quelques membres de Nightwish comme guest vocaux ?
Pas sur celui là, je voulais vraiment séparer ça de Nightwish, c’était une bonne chance pour moi de travailler avec d’autres gens et de voir ce que ça faisait, de leur donner une chance, de me donner une chance de travailler avec des gens avec lesquels je n’avais jamais travaillé avant.
Parce que je sais qu’il y aura encore 30 ou 40 ans avec les gars et filles de Nightwish.
Combien de temps as-tu passé sur l’écriture ?
Hum… à peu près un an et demi, deux ans peut-être…
C’est assez long… Et pour l’enregistrement ?
Pour l’enregistrement on a commencé à septembre dernier à Londres. L’enregistrement a pris environ quatre mois, un mois pour le mixage, et on a du tout remixer encore pour plusieurs raisons, puis on l’a masterisé quatre fois.
C’était donc un procédé étonnement long, je ne m’attendais pas à ce que ça soit si difficile mais il y avait beaucoup de travail à faire, spécialement avec l’orchestre, parce qu’il y a cette ligne que tu veux entendre et que tu essayes de déterrer, ça prend beaucoup de temps.
Je dois dire que tu as très bien réussi, je suis aussi fan de bandes-son, tu connais peut-être X-Ray Dog ou Two Steps From Hell ?
Oui Two Steps From Hell je connais.
As-tu déjà pensé à faire ce type de courtes chansons orchestrales pour des trailers ou des films ?
Ouais définitivement, mais j’ai toujours ce côté métal en moi qui est très fort, je veux faire de la musique qui a du punch avec batterie, guitare et basse. Mais peut-être qu’à un moment je sortirai de ça dans 10 ans ou 20 ans, mais pour le moment je veux faire Nightwish.
Celui-ci est une exception car ce n’est pas du tout métal. Comment crois-tu que les fans de Nightwish vont réagir ?
Je pense qu’ils savent déjà de quoi il s’agit donc ça ne sera un choc pour personne que ça ne soit pas du métal, donc ils devraient l’approcher avec l’esprit ouvert parce que c’est une bande son, ce n’est pas un album de groupe. Mais il y a aussi beaucoup de similitudes avec Nightwish, ce qui est naturel parce que c’est le même compositeur. Donc je suppose qu’ils trouveront certaines chansons agréables et plaisantes.
En fait on a quand même une guitare sur une chanson, «A Lifetime of Adventure ». Est-ce la raison pour laquelle tu l’as choisi comme premier single ?
Le terme « premier single » est un peu trompeur parce que ça sera le seul single de l’album, c’est la seule chanson avec une structure dans tout l’album c’était donc le seul choix. Et j’étais un peu contre la sortie d’un single au début, parce que c’est un album thématique, prendre une seule chanson et la mettre en avant, ça ne va pas. Mais Nuclear Blast a dit qu’ils avaient besoin d’un single pour le marketing ce que je comprends tout à fait parce que ce n’est pas le produit le plus simple à vendre, ils avaient donc besoin d’une chanson accrocheuse.
Et à quoi peut-on s’attendre comme clip ? Si ce n’est pas un secret !
Ce n’est pas un secret vu que c’est déjà sorti sur le Nightwish FanPOD et quelqu’un l’a déjà uploadé sur Youtube, mais quand on nous a demandé de filmer un clip pour la chanson j’étais vraiment confus sur ce qu’il fallait faire parce que la façon la plus banale aurait été d’habiller des gens comme Scrooge et Goldie et de les filmer dans les bois ou quelque chose comme ça.
Mais l’idée est venue de Ville Lipiäinen : « Faisons un genre de making of ». Donc il s’est envolé pour Londres, il a filmé l’orchestre, l’enregistrement, le morceau de guitare, le chant, puis on a invité Don Rosa lui-même au studio où en fait il a dessiné la couverture, donc il a filmé ça, il m’a filmé au piano, donc c’est l’idée globale : le making of des chansons.
Un résumé de ce voyage en quelques sortes. Tu dis que l’album doit être pris « intégralement », un peu comme un concept album. As-tu déjà eu envie de faire tout un concept album avec des personnages et des dialogues comme Arjen Lucassen fait avec Ayreon ou Tobias Sammet avec Avantasia ?
Ça m’est venu à l’esprit oui, mais tellement de groupes, comme ceux que tu viens juste de mentionner l’ont fait d’une très bonne façon, donc je n’ai plus l’intention d’aller dans ce territoire parce qu’ils le font tellement bien.
On doit donc définitivement oublier cette idée ?
Il y a toujours des chances, mais tout ce que je peux dire c’est que le prochain Nightwish ne sera pas un album thématique.
J’aurais quelques questions à ce sujet mais après les questions sur Scrooge.
Je me demandais si tu pensais amener ce projet sur scène.
Ça ne m’est pas venu à l’esprit quand j’écrivais l’album mais là les gens commencent à demander et dans chaque interview que j’ai faite ils m’ont demandé. Et maintenant j’ai sérieusement commencé à penser que ça serait peut-être une bonne chose à faire.
Pour le moment nous n’avons ni le temps ni les moyens pour le faire mais peut-être qu’à un moment on pourrait jouer une fois ou deux avec tout l’orchestre, ça serait un truc fantastique à faire mais honnêtement ça me m’a jamais traversé l’esprit avant.
On verra bien, qui sait ?
Vu qu’on parle du label et d’argent, as-tu eu des difficultés avec le label pour l’album ? Christofer Johnsson de Therion m’a dit que Nuclear Blast refusait de prendre la responsabilité de sortir son projet « Les Fleurs du Mal », où il reprenait de vieilles chansons françaises. Tu as eu des difficultés ?
Non, incroyablement. Je dois dire que j’ai été super honoré qu’il me donne leur accord et sortent l’album sans avoir entendu la moindre démo ou quoi que ce soit et je leur ai dit : « Vous réalisez de quoi il s’agit, c’est de la musique de film, c’est une bande son. Ce n’est pas, d’un point du vue, très commercialisable, ce n’est pas du métal et vous voulez toujours le sortir ? » Et ils ont dit « Oui on le veut ».
Donc un gros merci à Nuclear Blast pour leur ouverture d’esprit, et maintenant quand ils écoutent l’album tout le monde semble très content. J’étais un peu surpris pour être honnête.
C’est compréhensible car comme tu dis ce n’est pas un album de métal.
Ouais c’est une bande son, ça n’a rien à voir avec du métal. Je sais pas si ils y voient un potentiel ou quelque chose comme ça…
Et si dans le futur tu avais l’opportunité d’écrire une autre bande son, quelle histoire choisirais-tu ?
Hum… Je choisirais définitivement l’histoire de Kvothe, je ne sais pas si tu en as entendu parler c’est un écrivain de fantaisie qui s’appelle Patrick Rothfuss.
Non je ne connais pas.
Ok, il a sorti deux livres seulement et c’est sur un gars nommé Kvothe, mais si tu ne connais pas je ne vais pas détailler mais c’est la meilleure fiction fantastique jamais écrire depuis « Le Seigneur des Anneaux », ça m’a complètement coupé le souffle quand je l’ai lu. C’est une étoile montante, vraiment et si tu aimes la fantaisie tu devrais essayer ses livres « Le Nom du Vent » et « La Peur du Sage ».
Ouais je pense que j’essayerai…
Oui s’il te plait, c’est très bon. Et il y aura au moins une chanson dans le prochain Nightwish qui sera en quelque sorte inspiré par ses livres.
Je vais devoir le lire ! Quels sont les plans pour Nightwish en 2014 ? Tu disais que tu travaillais dessus ?
Et bien j’ai la plupart des chansons de faites et Marco m’a rendu visite il y a une semaine et m’a donné quelques chansons en plus, donc je pense que c’est très bien, je vais allez faire une démo de tout le matériel dans environ deux mois et ensuite on ira avec tout le groupe en juillet pour répéter et enregistrer l’album.
Donc si tout se passe comme prévu on devrait avoir l’album prêt pour janvier.
Et que peut-on attendre de cet album ? J’ai lu dans une interview que tu as faite que vous arrêtiez les symphonies puissantes pour faire un retour aux sources ou à l’ère Wishmaster.
C’était un peu l’idée, c’était le sentiment que j’avais, mais maintenant que j’ai entendu les chansons, elles ont encore toute un orchestre. (Rires)
Je ne m’en lasse pas parce que quelque part c’est écrit dans mon ADN ou quelque chose comme ça, d’écrire de la musique avec un orchestre, donc il est encore là. Mais ça peut sonner un peu old school à tes oreilles, du moins ça l’est aux miennes.
Mais s’il te plait n’arrête pas les trucs orchestraux.
Pas moyen ! C’était une idée qu’on a eu il y a longtemps ; « Essayons de faire un album sans l’orchestre ». Mais tu dois suivre ton cœur ; tu dois faire ce qu’il te semble juste et tout le groupe a été d’accord pour reprendre l’orchestre.
Ah j’aime ça ! J’espère qu’on aura de gros passages orchestraux !
Bien sur que t’en auras ! Je pense pas qu’on s’en lassera…
Super ! Et bien Tuomas, je crois qu’on est arrivé à la fin, donc je te laisse les derniers mots si tu veux conclure ou laisser un message aux fans français !
Je souhaite que tout le monde soit ouvert d’esprit, ai un gros sourire sur leur visage et donne une chance à l’album, que vous soyez métalleux ou plutôt bande originale vous devriez y trouver quelque chose.
Ok merci beaucoup Tuomas !
Merci pour cette interview.
J’espère qu’on se verra bientôt ! Bye !
Pas de problème ! Bye !
Critique : SBM
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