Interview
GAMMARAY (2014 - Version française) - Dirk Schlächter (Basse)
Les gars de GAMMARAY sont de retour en ville! Le très attendu « Empire of the Undead » est sorti il y a quelques jours et il est l’heure pour nous de découvrir ça sur scène. Mais pour l’instant, parlons un peu de tout avec un Dirk bavard, et un peu de GAMMARAY bien sûr…
SBM : Et bien avant tout, merci pour cette interview. La tournée est lancée et l’album est sorti il y a quelques jours. Quels ont été les premiers retour concernant « Empire of the Undead » ?
Dirk : L’album ? Les premiers trucs qu’on a entendu ont été assez bons, parce que le premier truc qu’on savait, avant que tout le monde ne soit au courant, a été que l’on a été numéro 1 dans les sound checks de « Metal Hammer » et du « Hard Rock Magazine » allemand, tous les deux pour le mois d’avril. Et c’est vraiment quelque chose de spécial, on le savait mais on n’était pas autorisé à en parler. (Rires)
C’était très spécial, donc ça veut dire que la presse aime vraiment l’album. Mais le hic c’est que la tournée a commencé et l’album n’était pas encore sorti. Mais maintenant ce n’est plus un problème, les gens ont eu le temps d’écouter les chansons donc ça devrait être bon. Et en Allemagne on est numéro 13 dans les charts, c’était dans des box dans les magasins avec le numéro 13 ! (Rires)
C’est très bien, on n’attendait pas ça, et pour les fans, pour le moment, on a entendu que tout le monde se plaignait de la pochette, mais pour la musique personne ne se plaint.
Secret Sfred : Et tu dirais quoi à propos de la pochette ?
Pour être honnête, pour moi, la pochette n’est pas le plus important, mais bien sur si tu t’es habitué au style des vieilles pochettes que faisait Hervé Montjeaud, qui a toujours fait un grand travail, ça change. Normalement Kai le contacte et lui donne quelques idées, Comment est la musique, mais je ne sais pas pourquoi ça ne s’est pas fait…
On avait cette idée pour la pochette blanche parce qu’on en pouvait plus de ces pochettes multicolores ! Quelque chose de basique et simple, c’était ça l’idée et c’est venu comme ça : c’était une photo de Kai portant un vrai masque, le masque que tu peux voir sur scène sur la batterie, le masque de la pochette. Il l’a fait comme ça pour la photo et le reste a été fait par Photoshop ou quelque chose comme ça, je ne sais pas. La pochette m’importe mais je ne suis pas impliqué dedans, je disais « Laisse-moi tranquille avec ces merdes ! ». (Rires)
Je m’intéresse à la tournée, au son et aux trucs techniques en studio, c’est mon job, donc si je suis trop impliqué dans le design ma tête va exploser ! Donc on savait que ça séparerait les fans : certains diront « Oh c’est différent et j’aime ça » et d’autres diront « C’est quoi ça !!?? » et c’est exactement ce qu’il s’est passé.
Et pour le merchandising, avec ça, tu ne peux que faire du noir et blanc et beaucoup de gens aiment toujours les trucs colorés.
SBM : Oui mais comme tu dis, le truc principal c’est la musique !
Oui pour moi c’est ça, bien sûr c’est mauvais aussi parce le merchandising est quelque chose de très important pour un musicien, pour remplir le frigo et payer les loyers et c’est un point important dans les rentrées d’argent aussi. Tu dois aussi penser à ça, et ça a été oublié.
SBM : C’est dommage parce qu’il y avait un gros potentiel avec ce titre « Empire of the Undead ». Quelle est l’idée cachée derrière ce titre ?
Et bien on peut prendre ça de façon directe ; c’est juste le titre d’une histoire, d’un album, qui dans ce cas est assez proche de ces vieux « Contes de la crypte », toutes ces bandes dessinées, ces histoires d’horreur, on a toujours aimé ça. Donc ça c’est un côté.
D’un autre côté, quand tu mets, « Empire of the Undead » dans le monde réel, dans l’aspect social, tu peux avoir l’impression que l’ « Empire des morts-vivants » est déjà là, beaucoup de gans travaillent comme des morts-vivants et vivent déjà comme des morts-vivants alors qu’ils sont vivants. Donc ça parle de ça et tu peux aussi le percevoir dans les paroles de certaines chansons où tu peux le voir directement : la réflexion de l’aspect social du monde réel de l’ « Empire des morts-vivants » ; le côté cartoon, bandes dessinées, histoires d’horreur du monde réel. Et les deux sens sont dans les paroles.
Secret Sfred : Tu parles de film d’horreur, et il y a cette chanson « Demonseed » où une femme crie au début. Est-ce que ça vient du film d’horreur « Demon Seed » de 1977 ?
Non ça ne vient pas d’un film, une femme a réellement enregistré ça.
Secret Sfred : Ok, et concernant la pochette et les photos, y-a-t-il un lien entre celles de « Empire of the Undead » et celles de « Power Plant » ? Il semblerait que le blanc remplace le bleu.
Ah oui… Je l’ai dit à Kai quand il a commencé la session photo avec les visages blancs. Et le truc bien était qu’on a tous mis ces ombres grises, on ressemblait à des morts-vivants, mais avec le truc blanc j’ai dit à Kai « Wow ! Des trucs blancs ? Rammstein a fait ça, tel groupe a fait ça » et ainsi de suite. Il y a environ cinq groupes qui ont fait ça, et il ne le savait pas. Et je n’étais pas impliqué dans cette idée de session photo, si j’avais su je l’aurais dit avant mais j’ai juste reçu un mail disant « Apportez des vêtements normaux et on va faire comme si on était des statues blanches ».
Et à la base on était supposé faire les cheveux aussi, mais on a dit « Kai on ne peut pas faire aussi les cheveux, c’est la même chose que ce que Rammstein a fait ». Et on lui donc montré les photos et on a dit au directeur photo qu’on voulait ressembler à des morts-vivants mais pas à des statues blanches et il était d’accord et ces photos sont vraiment biens.
Bien sûr ça rappelle à tout le monde ces photos bleues de « Power Plant » mais c’est un petit peu différent, ça colle mieux au titre de l’album que les photos bleues à l’album « Power Plant ». Tout le monde pensait que c’était une idée folle mais c’était une bonne idée : juste grâce aux photos on était sur les couvertures de quelques magazines à travers l’Europe.
Secret Sfred : Et on a une question par rapport au studio, avec l’incendie…
SBM : Oui comme il a brûlé avant la fin, est-ce que cet incident a changé quelque chose sur l’album, bien que la plupart des chansons aient été faites ?
Bien sûr il y a eu une cassure, c’était prévu qu’après le « Hellish Rock Tour » en Amérique du Sud on aille directement travailler au studio. On répétait, on avait la batterie et tout et il nous fallait toujours finir trois chansons, on avait des idées mais elles n’étaient pas encore faites. Et pour chaque chanson, on avait notre ligne directrice, chaque chanson a été réarrangé par le groupe, tous ensemble dans la salle de répétition ou le studio.
On a joué ces chansons tous ensemble, sans claviers ; juste deux guitares, la basse et la batterie, et on a fait les arrangements de ces chansons ensemble. Ça rend les chansons… différentes ; tu peux l’entendre quand quelqu’un écrit une chanson à la maison et la joue aux autres qui disent « Oh c’est une super chanson » et qu’ensuite on la met directement en production. De là tu enregistre la batterie, tu changes peut-être un truc ou deux mais tu ne l’as jamais joué, donc ne sens pas comment ça va être quand tu la joueras.
Donc on avait toujours ces trois chansons mais on n’avait plus de studio donc j’ai rapidement pu m’arranger pour qu’on répète dans la salle de répétition de mon autre groupe « Neopera ». On a répété pendant deux jours et quand on a fini on avait déjà un peu de travail fait sur « Demonseed » et « Flying High », une chanson d’Henjo et « Avalon » qui n’était pas encore finie.
On avait juste cette idée de base et personne dans le groupe n’était vraiment satisfait de cette première idée, donc on a passé le deuxième jour à faire ça et j’ai eu un accord d’un autre studio, donc on a pu y aller le weekend pour enregistrer la batterie. On devait finir les chansons, donc on l’a fait et on est allé au studio. Donc normalement on aurait pu faire ça dans notre studio donc on a juste perdu quelques jours, mais il y avait tellement à faire avec l’enregistrement, les chœurs, c’est pour ça que l’album n’est pas sorti avant le début de la tournée.
Secret Sfred : Et dans quel état est le studio maintenant ?
Il est détruit… Il n’est pas totalement détruit mais disons que tu ne peux plus l’utiliser. Les pompiers ont fait de gros trous dans les murs pour regarder s’il n’y avait pas de trucs qui étincelaient ou brulaient. Notre salle d’enregistrement n’a pas brûlé, elle est juste pleine d’eau et le bâtiment est détruit et au premier niveau les salles ont vraiment brûlé donc l’acier qui soutien la construction a déjà fondu.
Certaines parties ont été brûlé comme par exemple notre salle de stockage de notre équipement de tournée, les caisses, les baffles, le matériel pour la scène, tout ce qu’on a normalement est totalement détruit, il ne reste rien. Mais toutes les guitares, l’équipement, les pré-amplis, les machines, tout ça est en sécurité. Certains instruments sont vraiment plein de poussière et sont noirs mais tu as juste à les laver et ils sont en état, mais certains ont eu beaucoup d’eau, et ils ont plus souffert de l’eau que du feu ! (Rires)
Mais le bâtiment est détruit donc là on a une salle de répétition que l’on partage avec un autre groupe et une salle de stockage pour notre équipement et pour les trucs live, c’est tout ce qu’on a.
SBM : Revenons à des choses plus joyeuses ! Tu nous parlais d’ « Avalon » et c’est assez inhabituel d’avoir un morceau long et épique en début d’album au lieu d’une chanson courte et puissante. Pourquoi avez-vus fait ce choix ?
C’est une bonne question… En fait c’est évident de mettre une chanson speed courte avec de la double pédale en début d’album, un genre de « On est de retour ! On est là ! ». « Avalon » n’est pas arrangée dans le style opéra, c’est une chanson très épique, c’est vrai, mais elle n’est pas si compliquée, elle est très simple, trop simple pour être mise comme un gros truc d’opéra en fin d’album
Et on écoutait différentes combinaisons et on a eu l’idée assez vite : on avait seulement la possibilité de la mettre au début ou à la fin de l’album. Et au début c’était cool, ensuite tu es dans la bonne ambiance pour le reste des chansons…
SBM : En fait c’est ma préférée.
On la joue sur scène aussi !
SBM : Oui on a entendu ça pendant le sound check.
On la joue en premier et c’est la meilleure position parce que c’est aussi une chanson où tu ne fais qu’écouter et tu laisse cette ambiance épique, ce sentiment te prendre ! C’est la meilleure position.
Secret Sfred : Et à l’opposé on a des chansons très heavy comme « Hellbent » ou « Empire of the Undead ». C’était une volonté de revenir à des chansons plus heavy ?
Oh bien sûr il était aussi temps d’avoir de nouveau de sentiment percutant de base, ce speed métal avec les doubles caisses. Concernant « Hellbent », j’aime vraiment cette chanson, c’est une très bonne production, on a fait les arrangements et le riff de guitare et tout a été enregistré avant que le vieux studio ne brûle, où on a passé du temps ensemble, les gars et moi, à enregistrer ce truc.
Et « Empire of the Undead » était vraiment là mais on ne voulait pas faire encore une autre chanson à double caisse. On voulait faire quelque chose de basique mais de très haut niveau…
Secret Sfred : Vous semblez toujours travailler ensemble pendant l’écriture et l’enregistrement. Vous êtes à environ 25 ans d’activité avec GammaRay, et à l'inverse de nombreux autres groupes de power métal comme Angra, Stratovarius ou Rhapsody of Fire, qui se sont séparés, GammaRay est toujours là! Quel est votre secret ?
Laisser notre liberté sans trop se battre… Nous avons nos temps libres où on ne se voit pas souvent ; on a appris à respecter les autres, on ne discute pas trop, on sait ce qui est bon ou pas. Dans les années 90 on parlait d’un riff de guitare, de comment le jouer, et on en a parlé pendant deux heures en studio, mais là ça se fait comme ça parce qu’on se connait depuis longtemps et il y a bien sûr des choses que je n’aime pas, les choses que Kai et moi n’aimons pas, la façon dont Henjo fait certains trucs, mais je sais ce dont il est capable, et l’on a ce respect je pense.
Secret Sfred : Et concernant le nouveau gars de la bande, Michael, comment a-t-il rejoint le groupe ?
C’est venu de façon assez surprenante… On a été surpris quand Daniel nous a dit qu’il voulait quitter le groupe. Et on avait un déjà une offre pour un show TV à Berlin, et Daniel a dit qu’il ne pouvait pas le jouer, il était déjà parti. Mais on voulait le faire donc on devait trouver qui pouvait jouer juste ce show. Seulement ce show et après on voit.
Je pensais que peut-être je pourrais convaincre Daniel de rester ou autre, je n’ai pas vraiment réalisé sur le moment. Donc on a commencé à parler avec Kai, on disait « Vous avez une idée de qui pourrait le faire ? » il a dit qu’une fois il avait jammé avec Uli John Roth, je ne sais pas vraiment ce que c’était mais, Kai a joué avec Uli John Roth et Michael était à la batterie.
Donc il a dit « Oh ouais j’ai joué avec ce batteur blablabla… » Et j’ai dit « Oh cool, c’est quoi son nom blablabla » donc je l’ai contacté et lui ai demandé « Peux-tu faire le show ? », juste le show TV.
Et on a commencé les répétitions pour le show ; on devait jouer quatre chansons, trois de GammaRay et « I Want out ». Donc on a répété, on s’est entrainé et pendant le show j’ai immédiatement senti de bonnes vibrations, il y a eu un bon feeling avec lui. Il est aussi du nord de l’Allemagne, il a le même sens de l’humour qu’Henjo et Kai ont ; et moi aussi. Et il a aussi à peu près le même âge, il est dans la quarantaine… Donc pour l’amitié tout était bien depuis le début et après ce concert je n’avais pas cette sensation de jouer avec quelqu’un de nouveau. Bien sûr Daniel avait son style, ce style de jeu allemand puissant, mais c’était très frais et sympa depuis le début. Donc après ça on lui a directement demandé s’il pouvait jouer les festivals qui arrivaient. Mais 2012 était l’année Unisonic pour Kai donc on avait que quatre ou cinq festivals et on avait le temps de répéter avec lui et ça s’est bien passé. Et on a commencé à penser à une nouvelle production, on a aussi commencé à penser à « Hellish Rock tour » et on a demandé à Michael de se joindre à GammaRay comme membre à part entière et voilà !
Secret Sfred : Il était fan de GammaRay ?
Fan… ? Je sais pas. Il savait qui on était et il connaissait la musique. Il avait fait des albums, il était de la scène. Il a joué dans Metallium pendant des années.
Secret Sfred : Et as-tu toujours des nouvelles de Dan ?
En fait je lui ai parlé il y a quelques mois et on l’a rencontré pendant le « Hellish Rock Tour » bien sûr, à Nuremberg ou à des concerts près de chez lui. On a toujours de bonnes relations ; il a son groupe de reprise qui s’appelle « Justice » mais il a quitté Freedom Call longtemps avant GammaRay.
SBM : J’ai une question concernant l’enregistrement. Pendant cette période des fans ont été invités pour voir le groupe jouer au studio. Comment c’est arrivé et qui a eu l’idée ?
C’est une idée du label ; c’était à la fin de l’enregistrement. Maintenant les labels ont besoin de trouver de nouvelles façons de promouvoir les CDs et tous ces trucs, ils ont besoin de faire quelque chose de spécial pour rendre ça intéressant et c’était leur idée, de faire beaucoup de trucs, combinés à l’enregistrement, combinés à cette édition spéciale avec le DVD et tout, c’est une bonne idée. (Rires)
Secret Sfred : Tu aimes ça ?
Ouais… je veux dire… Hum… ça passe ! Bien sûr c’est très basique, mais pour GammaRay c’est très spécial.
Secret Sfred : La presse a aimé ?
Oh oui tout le monde a aimé ça, à ce moment là personne n’a dit « Oh non c’est chiant », mais je ne sais pas ce qu’ils ont dit après.
Secret Sfred : Je suppose ! Parce que quand ils vous ont vu jouer ils n’avaient pas encore vu la pochette ! (Rires)
Ouais ! (Rires) Aussi à cause de ça, mais je pense que pour tout le monde c’était quelque chose de spécial, comme un concert spécial privé, et on n’avais jamais fait ça avant donc c’était une bonne idée je pense.
Secret Sfred : Beaucoup de groupes sortent des éditions japonaises avec des chansons bonus et vous avez fait une édition européenne…
Oui on devait le faire. Les japonais et le label veulent ça. On déteste ça (Rires) parce qu’on a toujours besoin d’en faire plus pour le marché japonais et ils ont besoin de ça pour leur propre version, pour avoir quelque chose pour comparer ou pour avoir quelque chose de plus spécial que la version importée.
Secret Sfred : Et vous avez choisi de faire une version européenne.
Oui je crois que la chanson bonus est sur l’édition spéciale…
Secret Sfred : Oui c’est sur celui avec la pochette blanche.
On voulait que cette édition spéciale soit valorisée, elle est plus chère, mais tu as le DVD avec et la chanson bonus, t’en a pour ton argent.
SBM : La tournée a commencée mais on n’a pas la chance de vous avoir au Hellfest cette année…
Non mais on est là maintenant ! (Rires) On y sera l’année prochaine je pense. Le truc c’est que quand tu es en tournée tu ne fais pas trop de festivals. Il y aura soit des festivals, soit une tournée. C’est du business parce que les gens ne vont pas venir aux concerts si ils ont un ticket pour le Hellfest.
SBM : Ok. Et bien Dirk je pense qu’on est arrivé à la fin de cette interview donc on te laisse les derniers mots si tu veux conclure ou dire quelque chose aux fans français.
Secret Sfred : Peut-être en français ?
Oh non… Désolé. J’ai commencé à apprendre le français à l’école, et là en quatrième on peut choisir de le prendre mais ça fait plus d’heures à l’école. A cette époque j’avais 15 ans et ma mère me disait « Tu apprendras le français » parce qu’elle était professeur d’anglais et français. A cette époque je n’aimais pas trop l’école, j’étais bon à l’école ou en sixième ou cinquième, mais durant la quatrième j’ai commencé à pensé que je n’étais plus du tout intéressé par l’école, comme l’adolescent typique à 15 ans. Donc j’ai commencé à apprendre le français et c’était facile pour moi parce que je suis à l’aise avec les langues et j’étais assez bon mais trop feignant, je ne voulais pas avoir plus d’heures à l’école, donc de ce fait j’étais mauvais, je ne participais pas durant les leçons. Donc j’étais mauvais et après un semestre j’ai eu une mauvaise note et ma mère m’a dit « Ok c’est bon tu n’as pas besoin d’y aller, t’es pas bon en français ». Elle n’avait pas saisi que je me jouais d’elle. Si seulement elle m’avait expliqué combien c’est cool de pouvoir parler plusieurs langues… Maintenant je le sais, lors de ma première tournée j’ai dit « Merde, ça serait sympa maintenant de parler français ».
C’est pour ça que je ne parle pas français… Désolé !
Donc le message est : « Ne touchez pas à la drogue et allez apprendre des langues ! »
Secret Sfred & SBM: Merci Dirk !
Merci les gars!
SBM : Et bien avant tout, merci pour cette interview. La tournée est lancée et l’album est sorti il y a quelques jours. Quels ont été les premiers retour concernant « Empire of the Undead » ?
Dirk : L’album ? Les premiers trucs qu’on a entendu ont été assez bons, parce que le premier truc qu’on savait, avant que tout le monde ne soit au courant, a été que l’on a été numéro 1 dans les sound checks de « Metal Hammer » et du « Hard Rock Magazine » allemand, tous les deux pour le mois d’avril. Et c’est vraiment quelque chose de spécial, on le savait mais on n’était pas autorisé à en parler. (Rires)
C’était très spécial, donc ça veut dire que la presse aime vraiment l’album. Mais le hic c’est que la tournée a commencé et l’album n’était pas encore sorti. Mais maintenant ce n’est plus un problème, les gens ont eu le temps d’écouter les chansons donc ça devrait être bon. Et en Allemagne on est numéro 13 dans les charts, c’était dans des box dans les magasins avec le numéro 13 ! (Rires)
C’est très bien, on n’attendait pas ça, et pour les fans, pour le moment, on a entendu que tout le monde se plaignait de la pochette, mais pour la musique personne ne se plaint.
Secret Sfred : Et tu dirais quoi à propos de la pochette ?
Pour être honnête, pour moi, la pochette n’est pas le plus important, mais bien sur si tu t’es habitué au style des vieilles pochettes que faisait Hervé Montjeaud, qui a toujours fait un grand travail, ça change. Normalement Kai le contacte et lui donne quelques idées, Comment est la musique, mais je ne sais pas pourquoi ça ne s’est pas fait…
On avait cette idée pour la pochette blanche parce qu’on en pouvait plus de ces pochettes multicolores ! Quelque chose de basique et simple, c’était ça l’idée et c’est venu comme ça : c’était une photo de Kai portant un vrai masque, le masque que tu peux voir sur scène sur la batterie, le masque de la pochette. Il l’a fait comme ça pour la photo et le reste a été fait par Photoshop ou quelque chose comme ça, je ne sais pas. La pochette m’importe mais je ne suis pas impliqué dedans, je disais « Laisse-moi tranquille avec ces merdes ! ». (Rires)
Je m’intéresse à la tournée, au son et aux trucs techniques en studio, c’est mon job, donc si je suis trop impliqué dans le design ma tête va exploser ! Donc on savait que ça séparerait les fans : certains diront « Oh c’est différent et j’aime ça » et d’autres diront « C’est quoi ça !!?? » et c’est exactement ce qu’il s’est passé.
Et pour le merchandising, avec ça, tu ne peux que faire du noir et blanc et beaucoup de gens aiment toujours les trucs colorés.
SBM : Oui mais comme tu dis, le truc principal c’est la musique !
Oui pour moi c’est ça, bien sûr c’est mauvais aussi parce le merchandising est quelque chose de très important pour un musicien, pour remplir le frigo et payer les loyers et c’est un point important dans les rentrées d’argent aussi. Tu dois aussi penser à ça, et ça a été oublié.
SBM : C’est dommage parce qu’il y avait un gros potentiel avec ce titre « Empire of the Undead ». Quelle est l’idée cachée derrière ce titre ?
Et bien on peut prendre ça de façon directe ; c’est juste le titre d’une histoire, d’un album, qui dans ce cas est assez proche de ces vieux « Contes de la crypte », toutes ces bandes dessinées, ces histoires d’horreur, on a toujours aimé ça. Donc ça c’est un côté.
D’un autre côté, quand tu mets, « Empire of the Undead » dans le monde réel, dans l’aspect social, tu peux avoir l’impression que l’ « Empire des morts-vivants » est déjà là, beaucoup de gans travaillent comme des morts-vivants et vivent déjà comme des morts-vivants alors qu’ils sont vivants. Donc ça parle de ça et tu peux aussi le percevoir dans les paroles de certaines chansons où tu peux le voir directement : la réflexion de l’aspect social du monde réel de l’ « Empire des morts-vivants » ; le côté cartoon, bandes dessinées, histoires d’horreur du monde réel. Et les deux sens sont dans les paroles.
Secret Sfred : Tu parles de film d’horreur, et il y a cette chanson « Demonseed » où une femme crie au début. Est-ce que ça vient du film d’horreur « Demon Seed » de 1977 ?
Non ça ne vient pas d’un film, une femme a réellement enregistré ça.
Secret Sfred : Ok, et concernant la pochette et les photos, y-a-t-il un lien entre celles de « Empire of the Undead » et celles de « Power Plant » ? Il semblerait que le blanc remplace le bleu.
Ah oui… Je l’ai dit à Kai quand il a commencé la session photo avec les visages blancs. Et le truc bien était qu’on a tous mis ces ombres grises, on ressemblait à des morts-vivants, mais avec le truc blanc j’ai dit à Kai « Wow ! Des trucs blancs ? Rammstein a fait ça, tel groupe a fait ça » et ainsi de suite. Il y a environ cinq groupes qui ont fait ça, et il ne le savait pas. Et je n’étais pas impliqué dans cette idée de session photo, si j’avais su je l’aurais dit avant mais j’ai juste reçu un mail disant « Apportez des vêtements normaux et on va faire comme si on était des statues blanches ».
Et à la base on était supposé faire les cheveux aussi, mais on a dit « Kai on ne peut pas faire aussi les cheveux, c’est la même chose que ce que Rammstein a fait ». Et on lui donc montré les photos et on a dit au directeur photo qu’on voulait ressembler à des morts-vivants mais pas à des statues blanches et il était d’accord et ces photos sont vraiment biens.
Bien sûr ça rappelle à tout le monde ces photos bleues de « Power Plant » mais c’est un petit peu différent, ça colle mieux au titre de l’album que les photos bleues à l’album « Power Plant ». Tout le monde pensait que c’était une idée folle mais c’était une bonne idée : juste grâce aux photos on était sur les couvertures de quelques magazines à travers l’Europe.
Secret Sfred : Et on a une question par rapport au studio, avec l’incendie…
SBM : Oui comme il a brûlé avant la fin, est-ce que cet incident a changé quelque chose sur l’album, bien que la plupart des chansons aient été faites ?
Bien sûr il y a eu une cassure, c’était prévu qu’après le « Hellish Rock Tour » en Amérique du Sud on aille directement travailler au studio. On répétait, on avait la batterie et tout et il nous fallait toujours finir trois chansons, on avait des idées mais elles n’étaient pas encore faites. Et pour chaque chanson, on avait notre ligne directrice, chaque chanson a été réarrangé par le groupe, tous ensemble dans la salle de répétition ou le studio.
On a joué ces chansons tous ensemble, sans claviers ; juste deux guitares, la basse et la batterie, et on a fait les arrangements de ces chansons ensemble. Ça rend les chansons… différentes ; tu peux l’entendre quand quelqu’un écrit une chanson à la maison et la joue aux autres qui disent « Oh c’est une super chanson » et qu’ensuite on la met directement en production. De là tu enregistre la batterie, tu changes peut-être un truc ou deux mais tu ne l’as jamais joué, donc ne sens pas comment ça va être quand tu la joueras.
Donc on avait toujours ces trois chansons mais on n’avait plus de studio donc j’ai rapidement pu m’arranger pour qu’on répète dans la salle de répétition de mon autre groupe « Neopera ». On a répété pendant deux jours et quand on a fini on avait déjà un peu de travail fait sur « Demonseed » et « Flying High », une chanson d’Henjo et « Avalon » qui n’était pas encore finie.
On avait juste cette idée de base et personne dans le groupe n’était vraiment satisfait de cette première idée, donc on a passé le deuxième jour à faire ça et j’ai eu un accord d’un autre studio, donc on a pu y aller le weekend pour enregistrer la batterie. On devait finir les chansons, donc on l’a fait et on est allé au studio. Donc normalement on aurait pu faire ça dans notre studio donc on a juste perdu quelques jours, mais il y avait tellement à faire avec l’enregistrement, les chœurs, c’est pour ça que l’album n’est pas sorti avant le début de la tournée.
Secret Sfred : Et dans quel état est le studio maintenant ?
Il est détruit… Il n’est pas totalement détruit mais disons que tu ne peux plus l’utiliser. Les pompiers ont fait de gros trous dans les murs pour regarder s’il n’y avait pas de trucs qui étincelaient ou brulaient. Notre salle d’enregistrement n’a pas brûlé, elle est juste pleine d’eau et le bâtiment est détruit et au premier niveau les salles ont vraiment brûlé donc l’acier qui soutien la construction a déjà fondu.
Certaines parties ont été brûlé comme par exemple notre salle de stockage de notre équipement de tournée, les caisses, les baffles, le matériel pour la scène, tout ce qu’on a normalement est totalement détruit, il ne reste rien. Mais toutes les guitares, l’équipement, les pré-amplis, les machines, tout ça est en sécurité. Certains instruments sont vraiment plein de poussière et sont noirs mais tu as juste à les laver et ils sont en état, mais certains ont eu beaucoup d’eau, et ils ont plus souffert de l’eau que du feu ! (Rires)
Mais le bâtiment est détruit donc là on a une salle de répétition que l’on partage avec un autre groupe et une salle de stockage pour notre équipement et pour les trucs live, c’est tout ce qu’on a.
SBM : Revenons à des choses plus joyeuses ! Tu nous parlais d’ « Avalon » et c’est assez inhabituel d’avoir un morceau long et épique en début d’album au lieu d’une chanson courte et puissante. Pourquoi avez-vus fait ce choix ?
C’est une bonne question… En fait c’est évident de mettre une chanson speed courte avec de la double pédale en début d’album, un genre de « On est de retour ! On est là ! ». « Avalon » n’est pas arrangée dans le style opéra, c’est une chanson très épique, c’est vrai, mais elle n’est pas si compliquée, elle est très simple, trop simple pour être mise comme un gros truc d’opéra en fin d’album
Et on écoutait différentes combinaisons et on a eu l’idée assez vite : on avait seulement la possibilité de la mettre au début ou à la fin de l’album. Et au début c’était cool, ensuite tu es dans la bonne ambiance pour le reste des chansons…
SBM : En fait c’est ma préférée.
On la joue sur scène aussi !
SBM : Oui on a entendu ça pendant le sound check.
On la joue en premier et c’est la meilleure position parce que c’est aussi une chanson où tu ne fais qu’écouter et tu laisse cette ambiance épique, ce sentiment te prendre ! C’est la meilleure position.
Secret Sfred : Et à l’opposé on a des chansons très heavy comme « Hellbent » ou « Empire of the Undead ». C’était une volonté de revenir à des chansons plus heavy ?
Oh bien sûr il était aussi temps d’avoir de nouveau de sentiment percutant de base, ce speed métal avec les doubles caisses. Concernant « Hellbent », j’aime vraiment cette chanson, c’est une très bonne production, on a fait les arrangements et le riff de guitare et tout a été enregistré avant que le vieux studio ne brûle, où on a passé du temps ensemble, les gars et moi, à enregistrer ce truc.
Et « Empire of the Undead » était vraiment là mais on ne voulait pas faire encore une autre chanson à double caisse. On voulait faire quelque chose de basique mais de très haut niveau…
Secret Sfred : Vous semblez toujours travailler ensemble pendant l’écriture et l’enregistrement. Vous êtes à environ 25 ans d’activité avec GammaRay, et à l'inverse de nombreux autres groupes de power métal comme Angra, Stratovarius ou Rhapsody of Fire, qui se sont séparés, GammaRay est toujours là! Quel est votre secret ?
Laisser notre liberté sans trop se battre… Nous avons nos temps libres où on ne se voit pas souvent ; on a appris à respecter les autres, on ne discute pas trop, on sait ce qui est bon ou pas. Dans les années 90 on parlait d’un riff de guitare, de comment le jouer, et on en a parlé pendant deux heures en studio, mais là ça se fait comme ça parce qu’on se connait depuis longtemps et il y a bien sûr des choses que je n’aime pas, les choses que Kai et moi n’aimons pas, la façon dont Henjo fait certains trucs, mais je sais ce dont il est capable, et l’on a ce respect je pense.
Secret Sfred : Et concernant le nouveau gars de la bande, Michael, comment a-t-il rejoint le groupe ?
C’est venu de façon assez surprenante… On a été surpris quand Daniel nous a dit qu’il voulait quitter le groupe. Et on avait un déjà une offre pour un show TV à Berlin, et Daniel a dit qu’il ne pouvait pas le jouer, il était déjà parti. Mais on voulait le faire donc on devait trouver qui pouvait jouer juste ce show. Seulement ce show et après on voit.
Je pensais que peut-être je pourrais convaincre Daniel de rester ou autre, je n’ai pas vraiment réalisé sur le moment. Donc on a commencé à parler avec Kai, on disait « Vous avez une idée de qui pourrait le faire ? » il a dit qu’une fois il avait jammé avec Uli John Roth, je ne sais pas vraiment ce que c’était mais, Kai a joué avec Uli John Roth et Michael était à la batterie.
Donc il a dit « Oh ouais j’ai joué avec ce batteur blablabla… » Et j’ai dit « Oh cool, c’est quoi son nom blablabla » donc je l’ai contacté et lui ai demandé « Peux-tu faire le show ? », juste le show TV.
Et on a commencé les répétitions pour le show ; on devait jouer quatre chansons, trois de GammaRay et « I Want out ». Donc on a répété, on s’est entrainé et pendant le show j’ai immédiatement senti de bonnes vibrations, il y a eu un bon feeling avec lui. Il est aussi du nord de l’Allemagne, il a le même sens de l’humour qu’Henjo et Kai ont ; et moi aussi. Et il a aussi à peu près le même âge, il est dans la quarantaine… Donc pour l’amitié tout était bien depuis le début et après ce concert je n’avais pas cette sensation de jouer avec quelqu’un de nouveau. Bien sûr Daniel avait son style, ce style de jeu allemand puissant, mais c’était très frais et sympa depuis le début. Donc après ça on lui a directement demandé s’il pouvait jouer les festivals qui arrivaient. Mais 2012 était l’année Unisonic pour Kai donc on avait que quatre ou cinq festivals et on avait le temps de répéter avec lui et ça s’est bien passé. Et on a commencé à penser à une nouvelle production, on a aussi commencé à penser à « Hellish Rock tour » et on a demandé à Michael de se joindre à GammaRay comme membre à part entière et voilà !
Secret Sfred : Il était fan de GammaRay ?
Fan… ? Je sais pas. Il savait qui on était et il connaissait la musique. Il avait fait des albums, il était de la scène. Il a joué dans Metallium pendant des années.
Secret Sfred : Et as-tu toujours des nouvelles de Dan ?
En fait je lui ai parlé il y a quelques mois et on l’a rencontré pendant le « Hellish Rock Tour » bien sûr, à Nuremberg ou à des concerts près de chez lui. On a toujours de bonnes relations ; il a son groupe de reprise qui s’appelle « Justice » mais il a quitté Freedom Call longtemps avant GammaRay.
SBM : J’ai une question concernant l’enregistrement. Pendant cette période des fans ont été invités pour voir le groupe jouer au studio. Comment c’est arrivé et qui a eu l’idée ?
C’est une idée du label ; c’était à la fin de l’enregistrement. Maintenant les labels ont besoin de trouver de nouvelles façons de promouvoir les CDs et tous ces trucs, ils ont besoin de faire quelque chose de spécial pour rendre ça intéressant et c’était leur idée, de faire beaucoup de trucs, combinés à l’enregistrement, combinés à cette édition spéciale avec le DVD et tout, c’est une bonne idée. (Rires)
Secret Sfred : Tu aimes ça ?
Ouais… je veux dire… Hum… ça passe ! Bien sûr c’est très basique, mais pour GammaRay c’est très spécial.
Secret Sfred : La presse a aimé ?
Oh oui tout le monde a aimé ça, à ce moment là personne n’a dit « Oh non c’est chiant », mais je ne sais pas ce qu’ils ont dit après.
Secret Sfred : Je suppose ! Parce que quand ils vous ont vu jouer ils n’avaient pas encore vu la pochette ! (Rires)
Ouais ! (Rires) Aussi à cause de ça, mais je pense que pour tout le monde c’était quelque chose de spécial, comme un concert spécial privé, et on n’avais jamais fait ça avant donc c’était une bonne idée je pense.
Secret Sfred : Beaucoup de groupes sortent des éditions japonaises avec des chansons bonus et vous avez fait une édition européenne…
Oui on devait le faire. Les japonais et le label veulent ça. On déteste ça (Rires) parce qu’on a toujours besoin d’en faire plus pour le marché japonais et ils ont besoin de ça pour leur propre version, pour avoir quelque chose pour comparer ou pour avoir quelque chose de plus spécial que la version importée.
Secret Sfred : Et vous avez choisi de faire une version européenne.
Oui je crois que la chanson bonus est sur l’édition spéciale…
Secret Sfred : Oui c’est sur celui avec la pochette blanche.
On voulait que cette édition spéciale soit valorisée, elle est plus chère, mais tu as le DVD avec et la chanson bonus, t’en a pour ton argent.
SBM : La tournée a commencée mais on n’a pas la chance de vous avoir au Hellfest cette année…
Non mais on est là maintenant ! (Rires) On y sera l’année prochaine je pense. Le truc c’est que quand tu es en tournée tu ne fais pas trop de festivals. Il y aura soit des festivals, soit une tournée. C’est du business parce que les gens ne vont pas venir aux concerts si ils ont un ticket pour le Hellfest.
SBM : Ok. Et bien Dirk je pense qu’on est arrivé à la fin de cette interview donc on te laisse les derniers mots si tu veux conclure ou dire quelque chose aux fans français.
Secret Sfred : Peut-être en français ?
Oh non… Désolé. J’ai commencé à apprendre le français à l’école, et là en quatrième on peut choisir de le prendre mais ça fait plus d’heures à l’école. A cette époque j’avais 15 ans et ma mère me disait « Tu apprendras le français » parce qu’elle était professeur d’anglais et français. A cette époque je n’aimais pas trop l’école, j’étais bon à l’école ou en sixième ou cinquième, mais durant la quatrième j’ai commencé à pensé que je n’étais plus du tout intéressé par l’école, comme l’adolescent typique à 15 ans. Donc j’ai commencé à apprendre le français et c’était facile pour moi parce que je suis à l’aise avec les langues et j’étais assez bon mais trop feignant, je ne voulais pas avoir plus d’heures à l’école, donc de ce fait j’étais mauvais, je ne participais pas durant les leçons. Donc j’étais mauvais et après un semestre j’ai eu une mauvaise note et ma mère m’a dit « Ok c’est bon tu n’as pas besoin d’y aller, t’es pas bon en français ». Elle n’avait pas saisi que je me jouais d’elle. Si seulement elle m’avait expliqué combien c’est cool de pouvoir parler plusieurs langues… Maintenant je le sais, lors de ma première tournée j’ai dit « Merde, ça serait sympa maintenant de parler français ».
C’est pour ça que je ne parle pas français… Désolé !
Donc le message est : « Ne touchez pas à la drogue et allez apprendre des langues ! »
Secret Sfred & SBM: Merci Dirk !
Merci les gars!
Critique : SBM
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