Interview
AMORPHIS (2015 - Version française) - Tomi Joutsen (Chant)
Grand jour aujourd’hui! Deux grands groupes finlandais sont là! Amorphis et Nightwish vont monter sur scène dans quelques heures et Tomi Joutsen est d’accord pour répondre à quelques questions. Il pleut mais je m’en fous, le bus est confortable, la bière est bonne et Tomi est cool.
SBM : Salut Tomi comment ça va ?
Tomi Joutsen : Assez bien merci !
On est là pour parler d’AMORPHIS, de musique etc… Mais avant ça j’ai une question sur la mode à te poser et je suis sûr que tout le monde te le demande : Qu’est-il arrivé à tes cheveux ?
Je m’en suis lassé. Je les ai eus pendant environ 15 ans, le look était sympa mais je voulais faire autre chose. (Rires)
(Rires) Ouais donc rien à voir avec la crise de la quarantaine…
Non c’est juste que j’aime faire du sport, du jogging, de la course, des trucs comme ça et quand tu as ces cheveux, pendant l’été c’est un vrai bordel (Rires)
Si tu vas nager au lac ça prends genre deux heures pour sécher, mais c’est assez confortable maintenant quand t’es en tournée.
Ma copine pense que t’étais plus sexy avant, mais elle est ok avec le nouveau style aussi…
Ah c’est cool… Et parfois j’avais l’impression que je n’étais pas celui que je cherchais quand je regardais dans un miroir parce que les gars avec des longs dreads qui fument des joints, qui sont « hippies », ce n’était plus moi. Je ne fume plus du tout.
Tu ne bois pas, ne fumes pas, quel exemple ! (Rires)
Ouais… (Rires)
Commençons la partie musicale de l’interview maintenant. Vous arrivez de Paris avec Nightwish et Arch Enemy, comment ça se passe pour le moment ?
C’est super ! Je ne savais pas trop à quoi m’attendre quand la tournée a commencé. Quand on commençait à jouer je pensais que seuls quelques gars viendraient nous voir. Et toutes les salles étaient compactes et c’est super, ça faisait beaucoup de gens. Hier il y avait des milliers de personnes ; il y a eu des concerts complets, et bien sûr c’est un gros challenge d’être première partie mais il y a quand même beaucoup de fans et les retours ont été supers.
Est-ce que c’est plus dur d’ouvrir pour un groupe comme Nightwish ? C’est comme Iron Maiden, ils ont une base de fans très forte et qui ne sont parfois pas vraiment tolérant. Ils veulent leur groupe et en ont rien à foutre des premières parties.
Oui c’est un peu ça (Rires) mais ça été cool de tourner avec eux, on les connaissait avant, ce sont des amis et c’est vraiment facile de tourner avec eux, pas de conneries d’égo ou des trucs comme ça, tout est lisse. C’est génial, bien sur Nightwish est LE groupe sur la tournée, mais en même temps c’est une bonne opportunité pour nous d’apporter notre musique et peut-être avoir de nouveaux fans.
Avec « Under The Red Cloud » vous avez le meilleur argument pour ça. C’est très varié, plus que les autres albums. Comment avez-vous travaillé sur cet album ?
Fondamentalement ça se passe comme ça : Quelqu’un fait une démo chez lui et ensuite il envoi les chansons aux autres par email ; on écoute ça et on se réunit à la salle de répétition et on commence à jouer. Bien sûr on fait beaucoup d’arrangements et je dois travailler sur les lignes de chant, mais je pense que l’idée principale, les mélodies, la structure sont déjà là, mais on essaye d’avoir une vraie démocratie dans le groupe : si quelqu’un a une bonne idée on essaye toujours. C’est notre principale façon de travailler.
Sur cet album on avait ce producteur, Jens Bogren, qui voulait entendre toutes les démos avant qu’on commence à travailler et on a choisi certaines chansons en pensant que celles-ci étaient les plus importantes. C’est une des raisons qui fait que l’on a des chansons si différentes sur l’album.
Quelle est ta favorite ?
J’adore « The Four Wise Ones » parce qu’elle est très brutale et c’est une chanson assez différente sur l’album et jusque là c’est ma favorite.
Donc t’es plutôt dans le death métal que le mélodique ?
Hum… j’aime les trucs mélodiques mais pas dans le métal ! (Rires)
Et qu’est-ce que t’écoutes si tu n’écoutes pas du métal ?
Je sais pas… J’aime des groupes de rock, des groupes de punk comme Turbonegro, Eagles of Death Metal bien sûr ! (Rires) Queen of the Stone Age, Mastodon, Portishead, Massive Attack, Therapy !?, beaucoup de musique des années 90 je pense.
Dans le métal j’écoute surtout du death métal, genre le vieux death métal suédois, j’aime ce son Stockholm dans le death métal, pas les trucs techniques, le grindcore. J’essaye d’être ouvert d’esprit mais je n’écoute pas tous les styles de musique tu sais (Rires). J’aime pas les trucs techniques, si il y a trop de notes je ne comprends pas, j’aime bien garder les choses simples.
J’aime l’équilibre entre la technique et le feeling, c’est ça le plus important.
Ouais.
Sur cet album, Pekka a écrit les paroles encore une fois. Sur « Circle » il avait commencé à s’éloigner un peu de sa principale source d’inspiration, Kalevala, et écrivait des choses plus personnelles. Qu’est ce qu’il a fait sur cet album ?
En fait toutes les idées viennent de la tête de Pekka et il est vraiment dans la mythologie et Kalevala bien sûr, donc oui il y a quelques réflexions sur Kalevala. C’est super de travailler avec lui parce que tu ne sais jamais ce qu’il va sortir de sa tête et il met beaucoup d’effort dans ses paroles, il ne fait pas juste ça pour l’argent tu sais. C’est pas un musicien donc c’est quelque chose de totalement différent pour lui et je le respecte vraiment parce que chaque fois qu’il écrit quelque chose c’est intéressant, beau et pas trop masculin, pas comme « battons nous avec des haches et des épées et tuons tout le monde ! » (Rires)
C’est plus des choses poétiques et de belles émotions et beaucoup de choses de la nature ou de la Finlande et je pense que ça se mélange parfaitement à notre musique.
Donc vous êtes assez proche de votre culture…
Hum oui… Je pense que c’est important que Pekka soit de Finlande parce qu’on partage la même ambiance finlandaise, ce qui fait la famille en Finlande, l’histoire et d’autres trucs. C’est facile de s’y retrouver dans les paroles d’une certaine façon.
C’est pas trop dur de travailler de cette façon ? Je veux dire comment vous travaillez avec lui, est-ce qu’il a une idée du type de chanson que vous êtes en train de composer ?
Non, non. J’aime le sentiment de liberté ; ça serait stupide de dire « Je veux que tu écrives quelque chose sur mes émotions » parce que… Ben il ne peut pas connaitre mes émotions (Rires). Donc c’est mieux qu’il ait les mains libres pour écrire ce qu’il veut écrire, et en tant que chanteur j’ai aussi les mains libres pour faire ce que je veux : si je veux faire du growl, je growl, et si je veux être dramatique ou sensible je peux l’être.
Ce n’est pas la façon la plus facile de faire parce que ça prend beaucoup de temps, c’es difficile parce qu’il écrit les paroles en Finnois et on doit traduire, mettre tous ces éléments ensemble et ça prend beaucoup de temps, c’est très stressant. Mais je pense quand même que c’est une bonne façon de faire.
Vous avez déjà envisagé d’enregistrer en Finnois aussi pour garder l’essence des paroles ? Comme a fait Sabaton avec « Carolus Rex » ?
Hum je sais pas, ça fait bizarre tu sais. Je ne dis pas qu’on le fera jamais mais pour le moment non. Je pense juste que ça sonne mieux en anglais, c’est pour ça.
Ça tombe bien, c’est mieux parce que je comprend l’anglais et que je parle pas un mot de finnois…
(Rires) Ouais ! Bien sûr ça serait sympa de faire juste une chanson parce que ça serait quelque chose d’exotique mais ça sonnerai bizarre pour les gens de Finlande aussi.
Donc pourquoi pas !
Ouais pourquoi pas mais c’est pas ma tasse de thé ! (Rires)
Et c’est pas trop frustrant de ne pas écrire de paroles ? En tant que musicien vous exprimez vos sentiments par la musique mais c’est aussi important de les exprimer par des mots. Donc est-ce que l’un de vous a voulu écrire lui-même quelques paroles ?
Bien sûr ça serait sympa mais je pense que je suis incapable d’écrire des paroles, c’est pas mon truc. J’ai essayé quand j’étais plus jeune et c’était vraiment… Dégueu ! (Rires)
Je pense que la meilleure chose à faire est de composer tout, écrire les paroles et mettre tous ces sentiments ensemble ; c’est la seule façon, surement la plus pure. Mais on est un groupe, on compose des trucs, on bosse en équipe donc c’est totalement différent.
Ouais tu peux pas être un putain de chanteur et un putain de parolier ! (Rires)
(Rires) Ouais bien sûr, et je comprends totalement certains fans qui sont très attachées aux paroles parce que beaucoup de gens aiment les mélodies et les sentiments, ils ne comprennent pas les paroles. C’est aussi ok, parce la musique c’est plus émotionnel que cérébral.
T’es toujours un énorme chanteur quand il s’agit de growl. Tu l’as toujours été. Mais album après album tu as amélioré ton chant clair. Tu as travaillé avec Marco aussi sur cet album ?
Oh non, non, non…
Oh… Définitivement fini ?
C’est fini parce qu’il est tellement occupé… (Rires)
C’était vraiment super de travailler avec lui parce que c’est un grand chanteur et un gars drôle, rapide et talentueux. Mais il est tellement occupé tu sais, c’est impossible de trouver un créneau avec lui.
Je suis très content si il y a des développements dans mon chant, bien sûr c’est facile pour moi de l’entendre, j’essaye juste de faire de mon mieux.
Comme je disais, t’as toujours été un bon chanteur, mais selon moi, sur cet album, tu es passé au niveau supérieur.
Merci mec j’apprécie beaucoup…
Comment tu t’entraines au chant ? Chez toi ou en tournée ?
Je ne m’entraine pas. J’ai commencé comme chanteur de death métal à 17 ans, on avait quelques groupes locaux, mais je n’ai jamais étudié la musique. Je connais quelques notes et accords à la guitare mais c’est tout. Je suis plus un gars de groupe qui veut aller à la salle répéter et jouer, c’est mon truc, je ne répète pas à la maison.
Vu que tu joues de la guitare, de la batterie et que tu chantes pour des groupes différents, tu as déjà pensé à faire ton propre projet ?
Oh non, ce n’est pas mon truc… je suis plus jeux en équipes tu sais. J’aime être avec les gars et jouer. Je suis pas le genre de gars qui se balade dans son salon, fait quelques démos et autre, je trouve ça chiant. J’aime l’odeur du la sueur, des pets et de la clope, ce genre de trucs.
Des trucs de mecs !
Ouais ! Je respecte totalement les gars qui font de la musique tout seul mais ce n’est pas mon truc. J’avais l’habitude de faire du football quand j’étais petit, et être dans un groupe c’est pareil.
Et l’équipe s’est un peu agrandie sur cet album, vous avez Aleah Standbridge, Chrigel Glanzmann etc… Comment les avez-vous choisis ?
Cette idée est venue de notre producteur, il connaissait Aleah et Chrigel donc c’était facile de leur demander bien sûr ils ont dit oui. Ils ont fait un super travail sur l’album et ça épice un peu la musique, je trouve ça cool d’avoir des invités, d’un certaine façon c’est plus intéressant.
Carrément ! Les voix de femme collent parfaitement, sur une chanson comme « White Night » il y a de la poésie, tu apportes de la brutalité, et la combinaison des deux est parfaite.
Ouais c’est aussi une de mes préférées.
Le refrain est énorme.
Ouais c’est dommage qu’on puisse pas la jouer sur scène.
Parce que ?
Parce que la partie féminine est trop importante…
Pourquoi vous ne demandez pas à Floor Jansen ?
(Rires) Ils jouent genre deux heures le soir, donc je pense que c’est assez pour eux.
Mais je sais pas, on verra… Peut-être dans le futur ça serait sympa de partager la scène avec Aleah.
Oui ou peut-être sur une date en Finlande ?
Ouais mais elle vie en Suède donc…
Ben donc quand vous jouerez en Suède !
(Rires) Mais elle vie dans le milieu de la forêt.
Et bien vous ferez un concert là bas, ça serait cool !
Ouais peut-être dans les bois !
Et vous avez envisagé d’inviter Marco comme vocaliste ?
Et bien c’était bien quand on a fait ces albums avec Marco, il faisait quelques chœurs, et il a une voix vraiment unique donc tu peux immédiatement l’entendre quand il chante (Rires)
Mais pourquoi pas. C’est toujours sympa d’entendre Marco chanter parce que je trouve qu’il est toujours en forme quand tu l’entends chanter. C’est brillant !
J’espere sur le prochain album ! (Rires)
Bon dis moi, tu as eu 40 ans cette année. Est-ce que tu regarde parfois en arrière ? Si tu pouvais, changerais-tu quelques choses ? Musicalement ou personnellement ?
Quand j’ai commencé la batterie, je pense qu’il aurait été sage d’aller à l’école de musique. C’est la seule que je regrette tu vois, ça serait sympa de comprendre quelque chose à la théorie musicale. Même si ça se passe bien sans…
Tu n’as jamais pris une leçon, même avec un professeur personnel ?
Non…
Tout en autodidacte.
Ouais !
Comme un vrai mec.
(Rires) Ouais !
J’ai pris quelques leçons de chant il y a quelques années et avant la première tournée avec Amorphis j’ai pris une leçon mais après ça j’ai réalisé que c’était une voie sans fin : si tu veux réellement savoir chanter, il faut le faire à fond. Il faut apprendre et étudier pendant quelque chose comme dix ans, et je n’ai pas le temps pour ça ; je n’ai pas la passion pour ça, j’aime juste chanter.
Comme on disait, notre musique n’est pas trop technique, donc je pense que je peux m’exprimer suffisamment bien et c’est le truc, je ne veux pas faire de trucs acrobatiques avec ma voix ! (Rires)
Oui ça va pour le moment tu fais du bon boulot !
Oh merci !
Cette année est aussi ta 10ème avec AMORPHIS ; est-ce que le groupe veux faire quelque chose à cette occasion ?
Non… Je pense qu’on a été assez occupé toutes ces années, on a sortie des albums, on tournait tout le temps et on n’a pas pris de vacances. Bien sûr on a un mois libre, des trucs comme ça, mais je pense que tout le monde est très motivé ; on fait ça pour vivre donc c’est une partie importante de nos vies, c’est pas juste un groupe, d’une certaine façon c’est la famille.
Et comment tu te vois dans dix ans ? Toujours dans AMORPHIS ?
J’aimerais bien toujours faire ça ; j’essaye de vraiment rester en forme, mais tu sais jamais ce qu’il peut arriver, on voyage beaucoup, des accidents peuvent arriver…
Ah ne dis pas ça, tu dois te souhaiter de la chance !
Comme vous voyagez beaucoup, est-ce que c’est dur de concilier la vie privée et personnelle ?
Non c’est assez facile parce qu’on ne tourne pas tant que ça, la moyenne doit être de 90 concerts par an, donc j’ai beaucoup de journées à la maison, j’ai des enfants et une femme et je ne me sens pas coupable parce que je passe plus de temps avec eux que le finlandais moyen. Ces gars bossent toute la journée et vois leurs enfants le soir alors que je les vois sept jours sur sept, 24h/24 quand je suis à la maison donc c’est beaucoup de temps avec eux.
Et c’est important pour toi de rester proche de ta famille ?
Oui bien sûr, c’est le truc le plus important dans ma vie. Mais c’est super que ma femme comprenne ce que je fais, j’ai fais ça toute ma vie, j’ai commencé adolescent, c’était et c’est toujours ma passion.
Vous faites ça par passion et pour vivre. C’est dur pour un groupe comme AMORPHIS de gagner de l’argent confortablement ?
Hum je pense que d’une certaine façon on est chanceux, on a un bon promoteur et manager, c’est très important pour que ça marche, c’est pas juste la musique c’est aussi comment vendre le groupe. Je pense qu’on n’est pas des gens riches c’est sûr mais on peut en vivre, avoir des vacances et on a de l’argent de côté, donc c’est parfait pour moi.
Je pense que c’est réellement important de rester actif, sortir des albums, tourner, mais c’est aussi important d’avoir du temps pour soi pour ne pas mettre trop d’énergie dans le groupe parce que sinon après quelques années t’es cramé.
A propos d’argent…. Vous avez récemment sortie une bière ; malheureusement je ne l’ai pas encore goutée. Beaucoup de groupes font maintenant ce genre de choses, comme l’alcool, Iron Maiden est un bon exemple ; Nightwish a fait des bijous etc…
Quelle est ta position sur ce sujet ?
Pour nous ce n’est pas une question d’argent, c’est plus qu’on connais des gens qui veulent faire des choses avec des groupes, c’est pour s’amuser tu vois, parce que pour nous le marché est tellement petit que ce n’est pas pour l’argent.
On a fait une sauce barbecue il y a quelques années. (Rires)
(Rires) Ouais je me rappelle !
Donc c’est juste quelque chose de spécial pour les fans qui veulent boire une bière Amorphis. Mais pour Iron Maiden c’est un gros business, pour nouc c’est quelques euros, c’est pas grand-chose. Je peux faire sans ces trucs, mais si certains veulent le faire ça me va.
Il y a dix ans les gens auraient dit que vous étiez pas des gars hardcore, que vous avez vendu votre âme etc… Les choses ont changé maitenant…
Ouais !
Et bien je crois qu’on est arrivé à la fin… Merci encore une fois pour ton temps Tomi. Je te laisse les derniers mts si tu veux conclure ou dire quelque chose.
Merci ! Je voudrais juste remercier les fans français ; il y en a beaucoup. Ce soir ils sont.. Euh… je connais pas la capacité…
Euh ce soir c’est quelque chose comme 7000 ou 9000 personnes…
Ah oui c’est beaucoup !
On sera de retour en France l’année prochaine et j’espère que certaines personnes qui nous ont vu ici viendront voir nos concert !
En fait vous faites aussi des salles plus petites sur cette tournée, comment tu vis ça ?
Je trouve ça super d’une façon, c’est un peu dur pour moi en tant que chanteur de faire 9 concerts d’affilé, d’avoir un jour de repos et ensuite 15 concerts d’affilé. C’est dur mais c’est super de voir des endroits différents. Bien sûr certains d’entre eux ne sont pas pour nous parce que Nightwish est la tête d’affiche mais c’est bon d’être de retour dans notre monde, de faire des clubs, voir ces gens proches qui portent des T-shirts Amorphis, c’est super.
Quel genre de salle tu préfères ? Grands stades ou petits clubs ?
J’aime les deux même si je préfère les petits clubs, c’est plus intime et si je vais voir un groupe, j’aime que ça soit dans des clubs. L’atmosphère est plus intense et les gens sont serrés, c’est l’esprit rock’n roll. (Rires)
Sans offences mais parfois, dans ces grosses arènes il y a beaucoup d’hommes d’affaire qui ne sont pas du milieu de la musique et ils viennent juste voir le concert parce que quelqu’un leur a donné la place en cadeau. Ils viennent parce qu’ils le doivent et c’est vraiment chiant.
Mais quand tu vas dans un club, tu sais que tout le monde est là pour la musique et le show.
C’est vrai, c’est pour ça que j’espère vraiment vous revoir en club !
Bien sûr !
Passe une bonne soirée, je te souhaite un bon show ! Bottez nous le cul !
Merci mec ! Amuse-toi bien !
SBM : Salut Tomi comment ça va ?
Tomi Joutsen : Assez bien merci !
On est là pour parler d’AMORPHIS, de musique etc… Mais avant ça j’ai une question sur la mode à te poser et je suis sûr que tout le monde te le demande : Qu’est-il arrivé à tes cheveux ?
Je m’en suis lassé. Je les ai eus pendant environ 15 ans, le look était sympa mais je voulais faire autre chose. (Rires)
(Rires) Ouais donc rien à voir avec la crise de la quarantaine…
Non c’est juste que j’aime faire du sport, du jogging, de la course, des trucs comme ça et quand tu as ces cheveux, pendant l’été c’est un vrai bordel (Rires)
Si tu vas nager au lac ça prends genre deux heures pour sécher, mais c’est assez confortable maintenant quand t’es en tournée.
Ma copine pense que t’étais plus sexy avant, mais elle est ok avec le nouveau style aussi…
Ah c’est cool… Et parfois j’avais l’impression que je n’étais pas celui que je cherchais quand je regardais dans un miroir parce que les gars avec des longs dreads qui fument des joints, qui sont « hippies », ce n’était plus moi. Je ne fume plus du tout.
Tu ne bois pas, ne fumes pas, quel exemple ! (Rires)
Ouais… (Rires)
Commençons la partie musicale de l’interview maintenant. Vous arrivez de Paris avec Nightwish et Arch Enemy, comment ça se passe pour le moment ?
C’est super ! Je ne savais pas trop à quoi m’attendre quand la tournée a commencé. Quand on commençait à jouer je pensais que seuls quelques gars viendraient nous voir. Et toutes les salles étaient compactes et c’est super, ça faisait beaucoup de gens. Hier il y avait des milliers de personnes ; il y a eu des concerts complets, et bien sûr c’est un gros challenge d’être première partie mais il y a quand même beaucoup de fans et les retours ont été supers.
Est-ce que c’est plus dur d’ouvrir pour un groupe comme Nightwish ? C’est comme Iron Maiden, ils ont une base de fans très forte et qui ne sont parfois pas vraiment tolérant. Ils veulent leur groupe et en ont rien à foutre des premières parties.
Oui c’est un peu ça (Rires) mais ça été cool de tourner avec eux, on les connaissait avant, ce sont des amis et c’est vraiment facile de tourner avec eux, pas de conneries d’égo ou des trucs comme ça, tout est lisse. C’est génial, bien sur Nightwish est LE groupe sur la tournée, mais en même temps c’est une bonne opportunité pour nous d’apporter notre musique et peut-être avoir de nouveaux fans.
Avec « Under The Red Cloud » vous avez le meilleur argument pour ça. C’est très varié, plus que les autres albums. Comment avez-vous travaillé sur cet album ?
Fondamentalement ça se passe comme ça : Quelqu’un fait une démo chez lui et ensuite il envoi les chansons aux autres par email ; on écoute ça et on se réunit à la salle de répétition et on commence à jouer. Bien sûr on fait beaucoup d’arrangements et je dois travailler sur les lignes de chant, mais je pense que l’idée principale, les mélodies, la structure sont déjà là, mais on essaye d’avoir une vraie démocratie dans le groupe : si quelqu’un a une bonne idée on essaye toujours. C’est notre principale façon de travailler.
Sur cet album on avait ce producteur, Jens Bogren, qui voulait entendre toutes les démos avant qu’on commence à travailler et on a choisi certaines chansons en pensant que celles-ci étaient les plus importantes. C’est une des raisons qui fait que l’on a des chansons si différentes sur l’album.
Quelle est ta favorite ?
J’adore « The Four Wise Ones » parce qu’elle est très brutale et c’est une chanson assez différente sur l’album et jusque là c’est ma favorite.
Donc t’es plutôt dans le death métal que le mélodique ?
Hum… j’aime les trucs mélodiques mais pas dans le métal ! (Rires)
Et qu’est-ce que t’écoutes si tu n’écoutes pas du métal ?
Je sais pas… J’aime des groupes de rock, des groupes de punk comme Turbonegro, Eagles of Death Metal bien sûr ! (Rires) Queen of the Stone Age, Mastodon, Portishead, Massive Attack, Therapy !?, beaucoup de musique des années 90 je pense.
Dans le métal j’écoute surtout du death métal, genre le vieux death métal suédois, j’aime ce son Stockholm dans le death métal, pas les trucs techniques, le grindcore. J’essaye d’être ouvert d’esprit mais je n’écoute pas tous les styles de musique tu sais (Rires). J’aime pas les trucs techniques, si il y a trop de notes je ne comprends pas, j’aime bien garder les choses simples.
J’aime l’équilibre entre la technique et le feeling, c’est ça le plus important.
Ouais.
Sur cet album, Pekka a écrit les paroles encore une fois. Sur « Circle » il avait commencé à s’éloigner un peu de sa principale source d’inspiration, Kalevala, et écrivait des choses plus personnelles. Qu’est ce qu’il a fait sur cet album ?
En fait toutes les idées viennent de la tête de Pekka et il est vraiment dans la mythologie et Kalevala bien sûr, donc oui il y a quelques réflexions sur Kalevala. C’est super de travailler avec lui parce que tu ne sais jamais ce qu’il va sortir de sa tête et il met beaucoup d’effort dans ses paroles, il ne fait pas juste ça pour l’argent tu sais. C’est pas un musicien donc c’est quelque chose de totalement différent pour lui et je le respecte vraiment parce que chaque fois qu’il écrit quelque chose c’est intéressant, beau et pas trop masculin, pas comme « battons nous avec des haches et des épées et tuons tout le monde ! » (Rires)
C’est plus des choses poétiques et de belles émotions et beaucoup de choses de la nature ou de la Finlande et je pense que ça se mélange parfaitement à notre musique.
Donc vous êtes assez proche de votre culture…
Hum oui… Je pense que c’est important que Pekka soit de Finlande parce qu’on partage la même ambiance finlandaise, ce qui fait la famille en Finlande, l’histoire et d’autres trucs. C’est facile de s’y retrouver dans les paroles d’une certaine façon.
C’est pas trop dur de travailler de cette façon ? Je veux dire comment vous travaillez avec lui, est-ce qu’il a une idée du type de chanson que vous êtes en train de composer ?
Non, non. J’aime le sentiment de liberté ; ça serait stupide de dire « Je veux que tu écrives quelque chose sur mes émotions » parce que… Ben il ne peut pas connaitre mes émotions (Rires). Donc c’est mieux qu’il ait les mains libres pour écrire ce qu’il veut écrire, et en tant que chanteur j’ai aussi les mains libres pour faire ce que je veux : si je veux faire du growl, je growl, et si je veux être dramatique ou sensible je peux l’être.
Ce n’est pas la façon la plus facile de faire parce que ça prend beaucoup de temps, c’es difficile parce qu’il écrit les paroles en Finnois et on doit traduire, mettre tous ces éléments ensemble et ça prend beaucoup de temps, c’est très stressant. Mais je pense quand même que c’est une bonne façon de faire.
Vous avez déjà envisagé d’enregistrer en Finnois aussi pour garder l’essence des paroles ? Comme a fait Sabaton avec « Carolus Rex » ?
Hum je sais pas, ça fait bizarre tu sais. Je ne dis pas qu’on le fera jamais mais pour le moment non. Je pense juste que ça sonne mieux en anglais, c’est pour ça.
Ça tombe bien, c’est mieux parce que je comprend l’anglais et que je parle pas un mot de finnois…
(Rires) Ouais ! Bien sûr ça serait sympa de faire juste une chanson parce que ça serait quelque chose d’exotique mais ça sonnerai bizarre pour les gens de Finlande aussi.
Donc pourquoi pas !
Ouais pourquoi pas mais c’est pas ma tasse de thé ! (Rires)
Et c’est pas trop frustrant de ne pas écrire de paroles ? En tant que musicien vous exprimez vos sentiments par la musique mais c’est aussi important de les exprimer par des mots. Donc est-ce que l’un de vous a voulu écrire lui-même quelques paroles ?
Bien sûr ça serait sympa mais je pense que je suis incapable d’écrire des paroles, c’est pas mon truc. J’ai essayé quand j’étais plus jeune et c’était vraiment… Dégueu ! (Rires)
Je pense que la meilleure chose à faire est de composer tout, écrire les paroles et mettre tous ces sentiments ensemble ; c’est la seule façon, surement la plus pure. Mais on est un groupe, on compose des trucs, on bosse en équipe donc c’est totalement différent.
Ouais tu peux pas être un putain de chanteur et un putain de parolier ! (Rires)
(Rires) Ouais bien sûr, et je comprends totalement certains fans qui sont très attachées aux paroles parce que beaucoup de gens aiment les mélodies et les sentiments, ils ne comprennent pas les paroles. C’est aussi ok, parce la musique c’est plus émotionnel que cérébral.
T’es toujours un énorme chanteur quand il s’agit de growl. Tu l’as toujours été. Mais album après album tu as amélioré ton chant clair. Tu as travaillé avec Marco aussi sur cet album ?
Oh non, non, non…
Oh… Définitivement fini ?
C’est fini parce qu’il est tellement occupé… (Rires)
C’était vraiment super de travailler avec lui parce que c’est un grand chanteur et un gars drôle, rapide et talentueux. Mais il est tellement occupé tu sais, c’est impossible de trouver un créneau avec lui.
Je suis très content si il y a des développements dans mon chant, bien sûr c’est facile pour moi de l’entendre, j’essaye juste de faire de mon mieux.
Comme je disais, t’as toujours été un bon chanteur, mais selon moi, sur cet album, tu es passé au niveau supérieur.
Merci mec j’apprécie beaucoup…
Comment tu t’entraines au chant ? Chez toi ou en tournée ?
Je ne m’entraine pas. J’ai commencé comme chanteur de death métal à 17 ans, on avait quelques groupes locaux, mais je n’ai jamais étudié la musique. Je connais quelques notes et accords à la guitare mais c’est tout. Je suis plus un gars de groupe qui veut aller à la salle répéter et jouer, c’est mon truc, je ne répète pas à la maison.
Vu que tu joues de la guitare, de la batterie et que tu chantes pour des groupes différents, tu as déjà pensé à faire ton propre projet ?
Oh non, ce n’est pas mon truc… je suis plus jeux en équipes tu sais. J’aime être avec les gars et jouer. Je suis pas le genre de gars qui se balade dans son salon, fait quelques démos et autre, je trouve ça chiant. J’aime l’odeur du la sueur, des pets et de la clope, ce genre de trucs.
Des trucs de mecs !
Ouais ! Je respecte totalement les gars qui font de la musique tout seul mais ce n’est pas mon truc. J’avais l’habitude de faire du football quand j’étais petit, et être dans un groupe c’est pareil.
Et l’équipe s’est un peu agrandie sur cet album, vous avez Aleah Standbridge, Chrigel Glanzmann etc… Comment les avez-vous choisis ?
Cette idée est venue de notre producteur, il connaissait Aleah et Chrigel donc c’était facile de leur demander bien sûr ils ont dit oui. Ils ont fait un super travail sur l’album et ça épice un peu la musique, je trouve ça cool d’avoir des invités, d’un certaine façon c’est plus intéressant.
Carrément ! Les voix de femme collent parfaitement, sur une chanson comme « White Night » il y a de la poésie, tu apportes de la brutalité, et la combinaison des deux est parfaite.
Ouais c’est aussi une de mes préférées.
Le refrain est énorme.
Ouais c’est dommage qu’on puisse pas la jouer sur scène.
Parce que ?
Parce que la partie féminine est trop importante…
Pourquoi vous ne demandez pas à Floor Jansen ?
(Rires) Ils jouent genre deux heures le soir, donc je pense que c’est assez pour eux.
Mais je sais pas, on verra… Peut-être dans le futur ça serait sympa de partager la scène avec Aleah.
Oui ou peut-être sur une date en Finlande ?
Ouais mais elle vie en Suède donc…
Ben donc quand vous jouerez en Suède !
(Rires) Mais elle vie dans le milieu de la forêt.
Et bien vous ferez un concert là bas, ça serait cool !
Ouais peut-être dans les bois !
Et vous avez envisagé d’inviter Marco comme vocaliste ?
Et bien c’était bien quand on a fait ces albums avec Marco, il faisait quelques chœurs, et il a une voix vraiment unique donc tu peux immédiatement l’entendre quand il chante (Rires)
Mais pourquoi pas. C’est toujours sympa d’entendre Marco chanter parce que je trouve qu’il est toujours en forme quand tu l’entends chanter. C’est brillant !
J’espere sur le prochain album ! (Rires)
Bon dis moi, tu as eu 40 ans cette année. Est-ce que tu regarde parfois en arrière ? Si tu pouvais, changerais-tu quelques choses ? Musicalement ou personnellement ?
Quand j’ai commencé la batterie, je pense qu’il aurait été sage d’aller à l’école de musique. C’est la seule que je regrette tu vois, ça serait sympa de comprendre quelque chose à la théorie musicale. Même si ça se passe bien sans…
Tu n’as jamais pris une leçon, même avec un professeur personnel ?
Non…
Tout en autodidacte.
Ouais !
Comme un vrai mec.
(Rires) Ouais !
J’ai pris quelques leçons de chant il y a quelques années et avant la première tournée avec Amorphis j’ai pris une leçon mais après ça j’ai réalisé que c’était une voie sans fin : si tu veux réellement savoir chanter, il faut le faire à fond. Il faut apprendre et étudier pendant quelque chose comme dix ans, et je n’ai pas le temps pour ça ; je n’ai pas la passion pour ça, j’aime juste chanter.
Comme on disait, notre musique n’est pas trop technique, donc je pense que je peux m’exprimer suffisamment bien et c’est le truc, je ne veux pas faire de trucs acrobatiques avec ma voix ! (Rires)
Oui ça va pour le moment tu fais du bon boulot !
Oh merci !
Cette année est aussi ta 10ème avec AMORPHIS ; est-ce que le groupe veux faire quelque chose à cette occasion ?
Non… Je pense qu’on a été assez occupé toutes ces années, on a sortie des albums, on tournait tout le temps et on n’a pas pris de vacances. Bien sûr on a un mois libre, des trucs comme ça, mais je pense que tout le monde est très motivé ; on fait ça pour vivre donc c’est une partie importante de nos vies, c’est pas juste un groupe, d’une certaine façon c’est la famille.
Et comment tu te vois dans dix ans ? Toujours dans AMORPHIS ?
J’aimerais bien toujours faire ça ; j’essaye de vraiment rester en forme, mais tu sais jamais ce qu’il peut arriver, on voyage beaucoup, des accidents peuvent arriver…
Ah ne dis pas ça, tu dois te souhaiter de la chance !
Comme vous voyagez beaucoup, est-ce que c’est dur de concilier la vie privée et personnelle ?
Non c’est assez facile parce qu’on ne tourne pas tant que ça, la moyenne doit être de 90 concerts par an, donc j’ai beaucoup de journées à la maison, j’ai des enfants et une femme et je ne me sens pas coupable parce que je passe plus de temps avec eux que le finlandais moyen. Ces gars bossent toute la journée et vois leurs enfants le soir alors que je les vois sept jours sur sept, 24h/24 quand je suis à la maison donc c’est beaucoup de temps avec eux.
Et c’est important pour toi de rester proche de ta famille ?
Oui bien sûr, c’est le truc le plus important dans ma vie. Mais c’est super que ma femme comprenne ce que je fais, j’ai fais ça toute ma vie, j’ai commencé adolescent, c’était et c’est toujours ma passion.
Vous faites ça par passion et pour vivre. C’est dur pour un groupe comme AMORPHIS de gagner de l’argent confortablement ?
Hum je pense que d’une certaine façon on est chanceux, on a un bon promoteur et manager, c’est très important pour que ça marche, c’est pas juste la musique c’est aussi comment vendre le groupe. Je pense qu’on n’est pas des gens riches c’est sûr mais on peut en vivre, avoir des vacances et on a de l’argent de côté, donc c’est parfait pour moi.
Je pense que c’est réellement important de rester actif, sortir des albums, tourner, mais c’est aussi important d’avoir du temps pour soi pour ne pas mettre trop d’énergie dans le groupe parce que sinon après quelques années t’es cramé.
A propos d’argent…. Vous avez récemment sortie une bière ; malheureusement je ne l’ai pas encore goutée. Beaucoup de groupes font maintenant ce genre de choses, comme l’alcool, Iron Maiden est un bon exemple ; Nightwish a fait des bijous etc…
Quelle est ta position sur ce sujet ?
Pour nous ce n’est pas une question d’argent, c’est plus qu’on connais des gens qui veulent faire des choses avec des groupes, c’est pour s’amuser tu vois, parce que pour nous le marché est tellement petit que ce n’est pas pour l’argent.
On a fait une sauce barbecue il y a quelques années. (Rires)
(Rires) Ouais je me rappelle !
Donc c’est juste quelque chose de spécial pour les fans qui veulent boire une bière Amorphis. Mais pour Iron Maiden c’est un gros business, pour nouc c’est quelques euros, c’est pas grand-chose. Je peux faire sans ces trucs, mais si certains veulent le faire ça me va.
Il y a dix ans les gens auraient dit que vous étiez pas des gars hardcore, que vous avez vendu votre âme etc… Les choses ont changé maitenant…
Ouais !
Et bien je crois qu’on est arrivé à la fin… Merci encore une fois pour ton temps Tomi. Je te laisse les derniers mts si tu veux conclure ou dire quelque chose.
Merci ! Je voudrais juste remercier les fans français ; il y en a beaucoup. Ce soir ils sont.. Euh… je connais pas la capacité…
Euh ce soir c’est quelque chose comme 7000 ou 9000 personnes…
Ah oui c’est beaucoup !
On sera de retour en France l’année prochaine et j’espère que certaines personnes qui nous ont vu ici viendront voir nos concert !
En fait vous faites aussi des salles plus petites sur cette tournée, comment tu vis ça ?
Je trouve ça super d’une façon, c’est un peu dur pour moi en tant que chanteur de faire 9 concerts d’affilé, d’avoir un jour de repos et ensuite 15 concerts d’affilé. C’est dur mais c’est super de voir des endroits différents. Bien sûr certains d’entre eux ne sont pas pour nous parce que Nightwish est la tête d’affiche mais c’est bon d’être de retour dans notre monde, de faire des clubs, voir ces gens proches qui portent des T-shirts Amorphis, c’est super.
Quel genre de salle tu préfères ? Grands stades ou petits clubs ?
J’aime les deux même si je préfère les petits clubs, c’est plus intime et si je vais voir un groupe, j’aime que ça soit dans des clubs. L’atmosphère est plus intense et les gens sont serrés, c’est l’esprit rock’n roll. (Rires)
Sans offences mais parfois, dans ces grosses arènes il y a beaucoup d’hommes d’affaire qui ne sont pas du milieu de la musique et ils viennent juste voir le concert parce que quelqu’un leur a donné la place en cadeau. Ils viennent parce qu’ils le doivent et c’est vraiment chiant.
Mais quand tu vas dans un club, tu sais que tout le monde est là pour la musique et le show.
C’est vrai, c’est pour ça que j’espère vraiment vous revoir en club !
Bien sûr !
Passe une bonne soirée, je te souhaite un bon show ! Bottez nous le cul !
Merci mec ! Amuse-toi bien !
Critique : SBM
Vues : 2536 fois