Interview

AVANTASIA (2016 - Version française) - Tobias Sammet (Chant & Composition)

Notre bourreau de travail Tobias Sammet s’apprête à sortir le nouveau chapitre d’AVANTASIA, « Ghostlights ». Tobias m’a passé un coup de fil pour me livrer les secrets du nouvel album. Toujours aussi bavard et avec peu de temps on a fait de notre mieux… C’est parti !

SBM : Salut Tobias comment tu vas ?


Tobias : Oh très bien merci !

La sortie du dernier chapitre d’AVANTASIA approche ; l’album est finalement terminé, combien de temps as-tu passé dessus depuis l’écriture jusqu'au mastering ?

Je sais pas exactement mais je dirais plus ou moins quinze mois. J’ai commencé l’automne de l’année dernière, donc oui ça doit faire quelque chose comme quinze mois. Je sais que je ne devrais pas dire ça mais beaucoup de gens pensent que je suis un bourreau de travail, que je suis une personne très structurée avec un emploi du temps serré, et en ce moment c’est vrai, j’ai un emploi du temps serré, mais je n’ai pas travaillé quinze mois non-stop.
Le processus créatif d’un album ça ressemble à ça : tu fais ce que tu as à faire pendant la journée et ensuite à 19h après le diner tu as une idée de chanson et tu disparais trois ou quatre heures dans la cave et ton studio et tu commence à composer quelque chose.
Donc je n’ai pas travaillé seize heures par jour pendant quinze jours, je suis assez feignant je dois dire. (Rires)

Bon disons que tu es un bourreau de travail feignant. Et tu es très ponctuel aussi parce que dans notre précédent interview tu avais dit que le prochain AVANTASIA devrait être là d’ici trois an. Et « Ghostlights » est là juste à temps ! (Rires)

(Rires) Ouais ! Mais encore une fois ce n’était pas prévu ; bien sûr tu as une vague idée de quand les choses pourraient arriver. Mais je n’avais pas plan précis, je ne me projette pas. Je pense que faire des plans c’est pas bon ; la vie c’est ce qui t’arrive quand tu fais des plans. Je laisse simplement les choses arriver et je ne pensais pas en être là maintenant, je dirais que c’est une coïncidence. (Rires)

Oui mais plutôt une bonne ! Il semblerait que ça soit réellement la suite de « Mystery of Time » avec ce scientifique agnostique. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ce chapitre ?

Oui c’est la suite du voyage de notre scientifique qui est confronté à un cercle d’autres scientifiques qui veulent manipuler la perception qu’ont les gens du temps. Et bien sur le scientifique, dans la première partie de l’histoire « The Mystery of Time », a défini le cadre de l’histoire, l’environnement, l’ambiance, le feeling de l’histoire. Et maintenant le scientifique a le sentiment que quelque chose essaye de d’empecher les gens de prendre le temps de réfléchir à ce qui importe vraiment dans la vie. Et ce n’est plus comme un roman.
Ce chapitre consiste en douze images individuelles, douze gares, douze moments clé du voyage du protagoniste. Un moment clé qui lui ouvre les yeux et parfois reflète des rencontres avec certaines idées, certaines voies sur des façons spirituelles de penser, des moments qui lui font sentir ce qu’il se passe. Et ces douze chansons reflètent ce genre de moment.
Ces douze gares importantes qui lui font se poser des questions sur l’événement terrifiant qui s’abat sur la société et sur notre existence et spiritualité. Et ça traite aussi des talents que l’on a probablement oublié, appelle ça « Don de double vue » ou juste être sensible aux choses au delà du matérialisme.
C’est une belle histoire, un beau tableau qui crée une certaine ambiance, et en même temps tu peux prendre les chansons individuellement et elles ont assez de sens. C’est une conversation intéressante entre toi et le protagoniste, avec son for intérieur, son subconscient. Ou alors peut-être exprime-t-il des pensées et des rencontres avec certains modes de pensées, des rencontres avec des vrais personnages, des rencontres avec des personnages dont il se sait pas si ils sont réels ou pas.
C’est très difficile à décrire mais l’histoire a une belle signification et c’est très important pour moi, j’essaye de créer un havre de silence, de pensée, de considération des belles choses qui n’ont aucun sens économiquement ou ne peuvent être traduite en nombres, c’est à propos de ces choses qui arrivent parmi tous ces moments de nos vies qui sont le résultats d’actions passée de notre société. C’est dur à exprimer mais je veux chérir et embrasser le silence, le temps pour les choses de valeur, et je voulais écrire quelque chose qui reflète l’opposé de cette pure et froide efficacité qu’on nous force à subir.
Je pense avoir réussi à le faire, même si tu ne veux pas suivre l’histoire tu peux prendre une chanson et à côté des belles paroles, avec ces belles images peintes, ce bel environnement, ce beau cadre enchanté, tu auras quelque chose sur chaque chanson car chaque chanson se suffit à elle-même.
Et c’était important pour moi, je ne voulais pas créer une histoire où le protagoniste cours à travers la forêt ; puis dans la deuxième chanson arrive au château, et dans la troisième il quitte le château, dans la quatrième il revient parce qu’il a oublié quelque chose (Rires). Je ne voulais pas une histoire comme ça, je ne voulais pas un conte de fée chronologique sur les sept nains qui courent à travers la forêt. (Rires)

Et donc en voulant peindre différents tableaux, on a finalement des chansons très différentes, certains éléments viennent du « Metal Opera », on est aussi très proche de la trilogie Scarecrow, donc est-ce aussi quelque chose que tu voulais, de « peindre » douze tableaux musicaux ?

Ce n’était pas une décision consciente je dois dire, c’est juste arrivé comme ça. J’ai fais dix-sept albums studios, sans compter les EPs, avec Edguy et Avantasia, et si tu veux avancer et garder quelque chose de ce que tu fais, apprécier ce que tu fais, tu dois faire en sorte que ça reste excitant et c’est pour ça que j’essaye de ne pas mettre de limites à ce que je fais. Bien sur il y a des limites naturelles parce que je ne ferai jamais d’album jazz ou punk simplement parce que je n’aime pas ce type de musique.
Mais bien sûr j’ai toujours incorporé des influences différentes dans ma musique parce que ça reflète mon comportement vis-à-vis de la musique et mes musiques préférées : j’aime les musiques du monde, j’aime l’Inde, Blackmore’s Night et Era. Et j’aime aussi Meatloaf, comme tu peux l’entendre en écoutant la première chanson de l’album. J’aime aussi Iron Maiden, Helloween, Magnum et Bon Jovi et ce sont toutes ces musiques que j’embrasse et j’essaye de ne jamais être trop fermé d’esprit quand il s’agit de créer de la musique parce que j’espère faire ça pendant encore trente ou quarante ans encore et tu ne peux être aussi créatif que si tu ne mets pas de limites à ce que tu fais.
Ça n’a jamais été une décision consciente de faire un album si coloré parce que ça reflète les humeurs du protagoniste ou quoi. Non toutes les chansons que j’ai écrites je les ai écrite parce que je pensais qu’elles étaient géniales et qu’elles collent à l’histoire, une belle histoire, et il ne faut pas oublier que l’album dure 70 minutes et que c’est long pour un album. Je déteste les albums qui sont aussi long parce que pour moi un album parfait dure entre 40 et 55 minutes… De 45 à 55 minutes c’est parfait pour un album, et celui-ci fait 70 minutes.
Mais pour moi il était important de ne pas jeter une seule chanson de l’album parce que je les aime toutes tellement, et j’ai pensé « ça coutera pas plus cher aux gens donc je les mets toutes ». Et tu ne peux faire ça que si tu as une certaine diversité sur l’album et c’est pourquoi je suis content de pas être trop fermé d’esprit.

C’est vrai que l’album est long mais quand on l’écoute on ne se dit jamais « Mon Dieu que c’est long ». Non la musique passe toute seule.

Oh merci ! Mais ça n’aurait pas été le cas si j’avais fait douze chansons comme « The Metal Opera » par exemple. J’aime vraiment « The Metal Opera », c’est un bon album mais toute les chansons ont beaucoup de similitudes et les gens disent «C’est super ça s’écoute tout seul » avec une bonne unité et c’est vrai parce que les chansons sont similaires. Mais si tu fais 70 minutes de ça tu auras des soucis.
C’est génial que l’album soit comme il est, et je continue de croire qu’il y a un bon flux et les chansons sont là où elles doivent être.

Comme tu disais tu écoutes beaucoup de musiques et la plupart des invités sont de la sphère métal. Mais as-tu pensé à inviter des artistes qui ne sont pas de cet univers ? Je sais pas des gars comme Bono, Matthew Bellamy, Billy Idol ?

Tu sais il n’y a pas de limites et bien sur je considère ça, mais je n’ai jamais fait de distinctions entre un chanteur de heavy métal, de rock, de pop. Un bon chanteur est un bon chanteur et il peut l’être un peu comme un acteur comme Alice Cooper, ou Dee Snider sur le nouvel album, être un chanteur blues comme Robert Mason qui peut chanter comme un chanteur heavy métal, il est très bon et n’a rien à voir avec cet univers. Je l’ai connu sur le second album de Lynch Mob et c’est plus un chanteur blues rock.
J’ai demandé à Meatloaf d’en faire partie et il n’est pas exactement un chanteur heavy métal. Tu sais j’en ai pas grand-chose à faire de savoir comment s’appelle le style de quelqu’un. La seule question c’est est-ce que ça rend l’album meilleur, est-ce que ça apporte quelque chose.

Tu parles de Meatloaf, et évidement l’influence est logique sur « Mystery of the Blood Red Rose » et on peut l’entendre aussi sur «A Restless Heart and Obsidian Skies ». Tu lui as demandé mais il n’est pas sur l’album. Que s’est-il passé ?

Et bien le management ne voulait pas le faire. Le sien, pas le mien. J’en ai pas en fait (Rires). Il y avait peut-être une chance que ça se fasse, le label a contacté son management et ça semblait bon et subitement ils ont changé d’avis. Ils ont écouté la chanson et dit « Oh c’est une super chanson mais on voudrait faire un album entier donc on n’a pas le temps pour ça ». D’une certaine façon ça collait pas avec leur plan et c’est ok, mais j’ai cette super chanson que j’avais écrite avec Meatloaf dans un coin de ma tête et j’ai pensé « Qu’est ce que je vais faire ? » et je me suis dit « Rien à foutre ! Je vais la chanter moi-même ! ».
Je l’ai sortie comme une chanson qui était censé être chantée par moi, mais c’est tellement proche de Meatloaf, ça sonne sans aucun doute comme Avantasia, mais c’est très proche de Meatloaf que je dois expliquer l’histoire, c’est un plagia de Meatloaf (Rires).

Ouais mais un assez bon ! Très convaincant avec cette touche Avantasia. Et tu avais dit sur ton site qu’il avait fallu 40 heures pour enregistrer les chœurs. Pourquoi ça a pris autant de temps ?

Et bien il se passe tellement de choses que tu ne réalises pas qu’il y a plusieurs niveaux de voix, il se passe beaucoup de choses en arrière plan qu’on voulait être sûr que les arrangements dans les chœurs ne distrayaient pas du thème principal et du chant lead. Donc on voulait quelques qui s’enroule autour la voix principal mais sans te distraire.
Et c’était assez épineux parce que la chanson est pleine de chœurs mais tu le réalises pas parce qu’ils sont très bien placés. C’est seulement en les coupant, en les enlevant et en écoutant à nouveau que tu sens que quelque chose manque. Une grosse partie de la magie disparaitrait si on enlevait les chœurs. Mais quand ils sont là tu ne réalises pas qu’il y a autant de choses, il y a une tonne de chœurs, différents niveaux de chœurs, et ils sont même placés à différents endroits dans le mixage. Certains sont un peu plus à gauche, d’autres un peu plus à droite ou au milieu.
Si tu es assis en face de deux haut-parleurs tu peux t’en rendre compte et si tu écoutes avec un casque aussi, ils viennent de différentes directions.
Et c’est aussi assez drôle qu’on ait dû mettre les guitares un peu sur la gauche ; ça fait très vieille école je dois dire ; et la principale partie des chœurs sont un peu à droite donc il n’y a pas d’interférences. C’était assez chaud de mixer cette chanson, et le plus drôle c’est que quand tu écoutes le résultat final tu dis « Yeah c’est une chanson cool, c’est une super chanson… Bons chœurs » mais tu ne réalises pas combien de pensées ont été mises en place pour générer un maximum d’effet.

Je suppose que je vais devoir essayer avec de bons haut-parleurs parce que ça a vraiment l’air d’être un travail méticuleux (Rires)

Oui mais tu devrais essayer avec un casque. Pas des écouteurs mais un vrai casque pour pas que ça compresse trop le son. Je recommande ça à tout le monde… Et je dois le dire maintenant : tous ceux qui utilisent ces petits écouteurs qui compressent fortement le son… Vous devriez dépenser, disons, une centaine d’euros pour un casque qu’importe la musique que vous écoutez, c’est génial, vous mettez ça sur vos oreilles et ça sera comme écouter un tout nouvel album et c’est quelque chose que je recommande grandement à tout le monde.
Parfois quand je vois des gens dans le métro avec leurs petits écouteurs blancs, ces trucs d’Apple je pars en « Oh Jésus Christ !! Hypocrisie !! Sacrilège ! » (Rires)

Ok donc je te promets d’acheter un vrai casque et de réécouter l’album ! Y’a de très bonnes choses dedans, j’aime vraiment Marco Hietala et c’est un vrai plaisir de l’avoir sur l’album. Mais le plus excitant est surement le retour de Jorn. Il fait un boulot parfait sur le long « Let the Storm Descend Upon You », et tu sembles vraiment être plus à l’aise avec les longs morceaux.

Tu sais j’ai quelques difficultés à faire court, comme tu peux le sentir quand je parle (Rires). Sérieusement, j’aime juste raconter des histoires et j’aime les voyages, la musique qui t’emmène dans des mondes différents et une chanson longue n’est pas nécessairement meilleure qu’une courte ; parce que tu peux écouter une chanson de deux minutes et demi qui est hallucinante et je connais beaucoup de long morceaux qui ne le sont pas. Je trouve que c’est une idée étrange, surtout dans le heavy métal : Plus c’est long, mieux c’est. C’est pas le cas ; si tu as une mauvaise chanson et que tu la fait longue ça sera juste plus de souffrance (Rires)
Mais si c’est bien structuré, tu as différentes façon de construire une tension. Bien sûr il te faut des auditeurs patients, et je pense qu’on a ça dans le heavy métal, et tout le concept de l’album traite de la patience et de ralentir. Sur un long morceau, si l’auditeur a de la patience, tu racontes l’histoire elle-même, tu n’as pas à suivre ces règles stupides de l’industrie de la musique, comme « Nous saoule pas, amène le refrain ». Oui je sais pour certaines chansons c’est génial, sur « Livin’ On a Prayer » tu peux entendre le refrain après une minute et c’est cool, pas de problèmes, c’est un grand morceau. Mais il est bon aussi de casser ce genre de règles et avec des longues chansons tu peux le faire magnifiquement, « Let the Storm Descend Upon You » a cette tension dans le début si exagérée, si extravertie, si longue.
C’est à peu près casser toutes les règles de l’écriture parce qu’il y a une intro qui commence très doucement, et la tu mets une tension et là tu dis « Si te plait arrête » mais non ! On attend un petit peu plus et tu dois trouver le bon moment pour exploser à la partie suivante et c’est très dur. Certains groupes jouent la même partie en boucle, ça ne rend pas les choses meilleures. On essaye juste de construire, construire et exploser à la partie suivante et là il y a une autre intro qui arrive ; Sasha disait « Hé tu veux vraiment faire ça ? On devrait peut-être couper ». Non, c’est exactement ça. Parce que quelque part tu ne peux pas l’expliquer, c’est inconscient. Et quand j’écoute la chanson, je pense que c’est ce qu’il faut.

Et bien je suis content que tu n’aies rien changé ! C’est une des meilleures chansons avec « Master of the Pendulum » qui est plus courte mais avec un refrain très entrainant. Marco Hietala est un des nouveaux invités avec Dee Snider etc… Si tu devais en choisir un, qui voulais-tu le plus ? Question piège !

Oh je ne peux pas en choisir un, ça ne serait pas juste… Si je devais demander à seulement une personne de rejoindre Avantasia, ça ne serait plus Avantasia. C’est une réponse très diplomatique n’est-ce pas !? (Rires)

Ouais très bien joué ! (Rires)

Non sérieusement ça ne serait pas juste, et je suis vraiment très content de tout le monde sur l’album. Si je disais maintenant « Oh j’aime tel ou tel chanteur » ça n’irait pas. Comme je disais c’est la diversité de l’album qui fait qu’il est ce qu’il est.

Oui je comprends, c’est logique. Parmi les invités il y en a un qui manque malheureusement, Monsieur Dickinson. Tu as encore essayé cette fois ? (Rires)

(Rires) Ça ne serait pas un album d’Avantasia si je n’avais pas demandé à Bruce Dickinson. Donc oui bien sûr j’ai encore essayé et je pensais vraiment qu’il y avait une réelle chance parce que notre département britannique est très près des bureaux d’Iron Maiden, donc il y a de bonnes relations entre leur camp et le notre.
Le truc cette fois c’est que j’ai demandé, ça a été pris en considération, et Bruce a eu son diagnostic et c’est devenu hors de question, je lui souhaitais juste le meilleur, j’ai prié pour lui et c’est tout. Tu ne demande pas après ça, et je suis très content qu’il ait récupéré, vraiment content qu’ils soient là avec leur tournée mondiale, j’espère que ça sera un succès et je leur souhaite vraiment le meilleur. Ce n’était plus la question « Est-ce que je veux Bruce Dickinson ou pas », je voulais juste qu’il soit content quoi qu’il fasse et qu’il se concentre sur ce qui est important pour lui et je ne m’attends pas à ce qu’il fasse l’invité sur un projet après ça.

Oui c’était la seule chose à faire. Mais qui sait, peut-être sur le prochain album !? (Rires)

Et bien je ne sais pas ce qu’il va se passer après cet album, mais si j’en fais un autre bien sûr je demanderai probablement encore ! (Rires)

En parlant de Bruce, tu as écouté le dernier album d’Iron Maiden ? Ça pourrait t’inspirer ?

C’est trop tard pour m’inspirer pour « Ghostlights » parce que l’album était déjà fait…

Oui je me doute mais peut-être pour un album à venir ?

Pour être honnête je n’ai pas pris le temps de bien l’écouter, j’ai juste écouté le premier disque. Je l’ai acheté l’édition limitée le jour de la sortie parce que je suis fan d’Iron Maiden et un collectionneur et j’ai un énorme respect pour ce groupe parce qu’ils font les choses comme ils veulent.
J’ai écouté le premier disque et je m’en souviens pas trop mais j’ai trouvé ça unique et courageux. Ils font ça façon Iron Maiden et en ont rien à foutre de mettre 85 minutes de matériel réparties sur deux disques, c’est vraiment courageux mais putain c’est Iron Maiden, ils auront le platine quoi qu’ils fassent. Et c’est ce qui fait d’Iron Maiden un groupe énorme : ils s’en foutent.
J’écouterai l’album dès que ma campagne de promotion sera finie et que j’aurai un peu plus de temps. J’ai été tellement occupé avec l’album d’Avantasia que je n’ai quasiment pas écouté de musique, même dans la voiture.

Tu auras quelques mois avant la tournée… Elle affiche d’ailleurs quelques dates complètes. Comment vis-tu le succès croissant d’Avantasia sur la route ?

Hum j’adore ça ! (Rires) je suis très reconnaissant et j’ai vraiment hâte de faire cette tournée, la précédente a été un succès et on essaye d’aller plus loin avec beaucoup de gens sur scène. Maintenant on a le plus gros line-up avec Ronnie Atkins, Jorn Lande, Bob Catley, Michael Kiske, Eric Martin de Mr Big sera là, Amanda, Oli, moi etc…
Ça sera un énorme line-up et on jouera environ trois heures et on joue vraiment nos tripes chaque soir et c’est pour ça que je trouve ça génial que les gens viennent nous voir parce que je pense qu’ils sentent qu’Avantasia est unique, c’est pas juste un projet où les gens viennent parce qu’ils veulent se faire du fric. Je pense que les gens sentent que ce qu’on fait sur scène est magique, on l’a prouvé tellement de fois et tout le monde, devant la scène ou sur la scène, apprécie vraiment chaque minute parce qu’on sait plus ou moins que ce line-up ne sera probablement plus réuni sur scène.
Ce n’est pas comme tourner avec son propre groupe où tu peux dire « Ok on se voit sur la prochaine tournée ». Avec Avantasia on ne sait jamais quand on pourra refaire ça. Peut-être dans cinq ans, on ne sait jamais.
Peut-être que Unisonic sera en tournée et que Michael Kiske ne pourra pas venir, peut-être que Magnum sera en tournée donc pas de Bob. C’est pour ça que tout le monde profite de chaque minute.

J’ai vraiment hâte d’être sur cette tournée. On doit conclure car ton planning est très serré donc merci beaucoup pour l’appel Tobi. Je te souhaite le meilleur !

Merci beaucoup Nicolas. Prend soin de toi et passe une bonne semaine.

Prend soin de toi ! Bye !
 
Critique : SBM
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