Interview

ROYAL REPUBLIC (Version française - 2016) - Adam Grahn (Chant - Guitares)

Comment allez-vous avec toute cette promotion, le fait d’être entre France ?

Adam : Excité en fait, parce qu’on est extrêmement fiers de cet album et je suis impatient de le partager et j’espère que les gens vont l’écouter ! Faire de la promotion est fun en fait et c’est pas commun, ça m’amuse.

C’est votre troisième album, avez-vous procédé de la même manière que pour les autres pour ce qui est de la production etc. ?

C’était une longue et difficile route pour faire cet album. C’était douloureux, il y a eu de nombreux moments de fatigue et de larmes, de hurlements, de stress, de remise en question pour tout le monde mais on voulait être sûr que cet album serait le meilleur qu’on pouvait faire, c’est cliché tout le monde dit ça mais on voulait vraiment en être sûr. C’est l’essence de RR et ce qu’on a avec Weekend-man c’est probablement l’album de RR qui sonne le plus RR. Je vais certainement dire la même chose du suivant mais restons sur cet album pour le moment. (rires). C’était dur mais c’est une bonne chose. Quand on est allés à Berlin pour enregistrer pendant environ 3 mois c’était cool, Berlin est une ville sympa où aller et il y a beaucoup de choses à y faire, y a des personnes bizarre et des personnes incroyable, c’est vraiment inspirant. Mais bon, un studio est un studio tu vois. La première fois que tu entres dans un studio t’es genre woooooow mais après c’est juste un studio où tu joues de la musique. T’as tous le temps des hauts et des bas pendant l’enregistrement parce qu’on est impliqués dans l’album et dans le groupe. Je pense qu’un mec qui ne s’implique plus et ne s’en inquiète pas c’est que c’est fini pour lui.

Pourquoi avoir nommé l’album Weekend-man ?

Ce que tu fais habituellement quand tu enregistres un album c’est regarder la liste des chansons et voir si y a une chanson qui collerait comme titre de l’album aussi. On a eu plusieurs options, WM était celle qui collait le mieux et on avait aussi cette image du mec bizarre qui vit dans les bois, ce mec qui vit au fond de toi, peu importe où il va c’est toujours le weekend et il te dit des choses que tu dois faire, pas nécessairement les choses que tu devrais faire, c’est le WKM ! On voulait vraiment faire en sorte que l’album soit représenté pas seulement avec les musiques mais aussi par la pochette, que ça fasse un tout. C’était un gros challenge pour nous. Parce que dans le passé genre on avait terminé le CD et on se disait bon ben mettons un truc dessus maintenant et c’est bon ! On a appris nos leçons et cette fois on a bien fait comme il faut et je pense que la pochette représente bien l’album !

Qui écrit et qui compose les chansons ?

On écrit ensemble la plupart du temps. On est pas ce genre de groupes qui y consacre du temps, on boit une bière et on créé de la magie, des chansons qui vivront pour toujours. J’aimerai qu’on soit ce genre de groupe parce que ça a l’air génial ! (rires) Comme les Rolling Stones, ils louent une maison pour une semaine et ils écrivent ces super chansons. Ça ne marche pas pour nous. On écrit séparément ou en pairs. On revient avec des idées, on l’enregistre et on l’envoie. Si les gens aiment c’est bon, on la garde. Dans l’autre cas, si ils n’aiment pas, tu laisses tomber, tu avances et tu passes à un autre bébé riff ! (rires)

Quels ont été vos inspirations pour cet album, le thème principal ?

Musicalement, tout ce qui nous entoure, la musique qu’on écoute, toute la musique du death métal à la pop. On est pas juste dans un genre. Mais on s’inspire de nous-même aussi parce qu’on veut être sûr que dans cet album il y a le meilleur de RR. Donc on a écouté les anciens album pour essayer de capter ce qu’est l’essence de RR. Par exemple, avec quelle chanson nous sommes le plus représenté. On a donc essayé de prendre le meilleur de tous ces albums et de faire quelque chose de nouveau sans s’enterrer dans la routine. Oui c’était notre inspiration, le groupe, la musique qu’on écoute, la vie en général, je veux dire, boire une bière avec tes amis un vendredi soir, une grosse dispute avec ta femme, ta mère, c’est de l’inspiration aussi. Tu ne vas pas apprécier mais c’est comme ça. Un jour ou l’autre ça va produire quelque chose, une chanson ou dans le pire des cas, un divorce ! (rires)

Premier extrait de l’album dévoilé, “When I see you dance with another”, pourquoi cette chanson ? Pour dire, bam, nous sommes de retour ?

Quelque chose comme ça oui ! C’est un point qu’on voulait souligner, on est de retour, on est super confiants et on est dans une bonne optique. C’était la parfaite chanson pour le représenter et montrer aux gens ce dont l’album allait parler, l’essence de RR parce que c’est vraiment ça. Je me souviens que quand on a fini cette chanson on s’est dit ok, cette chanson va être le centre de l’album. Le reste suit la lancée de cette chanson. Donc je pense que c’est pour ça qu’on a sorti cette chanson en première. C’est le cœur de l’album de plusieurs façons. Je ne dirai pas la plus importante ou la meilleure, je n’ai pas de préférences mais elle représente cet album d’une bonne manière.

Ensuite « Baby » la chanson et le clip sont dingue.. C’est quelque chose que vous êtes et que vous voulez partager, d’avoir un peu de folie ?

Ben, ouais, c’est un peu dingue, c’est arrivé naturellement, c’est ce qui est ressorti quand on a composé la chanson, quand t’arrives avec une idée de clip. On était dans le studio depuis 6 heures et rien de décent n’est sorti. Alors on s’est dit qu’on allait se boire une bière ou deux et que quand on reviendra on ne quittera pas cet endroit tant qu’on aura pas une chanson, bien ou merdique peu importe mais on devait faire quelque chose. Quand on est revenus, deux ou trois heures après, la chanson Baby était faite. Ça s’est très bien déroulé et toute l’idée du clip semblait être une bonne idée, les rollers ok on va le faire, quand on les a reçu on s’est dit, hey si on dansait avec, on avait jamais fait ça donc on a dit ok on va apprendre en 3 jours ! On l’a fait et on en est très contents.

Et pour finir « Uh Huh » qui est un genre de backstage clip ?

C’est au sujet de l’énergie. Ce qu’on voulait faire c’est capturer certaines émotions pendant nos concerts. La plupart du temps, c’est des bons moments. Les gens veulent voir ce qui se passe derrière la scène, je suis pareil. J’aimerai être derrière pendant un concert de Bob Dylan et voir ce qui s’y passe. Je suis sûr que ça doit être excitant et ce qu’on a fait avec le clip c’est une manière de vous y rendre. C’était une bonne idée pour cette chanson particulière.

Pourquoi ne pas avoir sorti comme premier extrait la chanson éponyme « Weekend-man » ?

Oui, pourquoi.. Ben comme je t’ai dis “When I see you Dance with another” est le coeur de l’album. WKM est cool mais plus lente, plus heavy, toujours dans le style de RR mais WISYDWA représente le groupe d’une meilleure façon, si on me demandais ce qu’est RR je citerai cette chanson. Mais WKM serait un bon single. Qui sait, il y aura d’autres single !

J’ai pu voir sur FB et internet que vous avez une communauté de fans français, tu en es fière, heureux ?

On est extrêmement fiers de tout ce qu’on a accompli. Les fan-clubs sont un grand honneur, les gens apprécient ce qu’on fait et on est très content de ça, c’est juste incroyable !

Vous êtes heureux de jouer au Rock en Seine ?

Non, pas vraiment. Non, sérieusement, on est trop excités !! On a entendu de bonnes choses au sujet du festival donc ça va être bien cool, et ça fait tellement longtemps qu’on a pas joué en France. Je crois que la dernière fois c’était en 2014, trop loin. On est vraiment impatients de revenir et pour la tournée en 2017 on reviendra en France, pas de doutes là-dessus, ça fait trop longtemps,, les français nous manquent.

Merci à toi, c’est la fin de l’interview, je te laisse conclure et dire un petit mot aux lecteurs de SDM et aux fans français…

(En français) Un croissant pour la petite déjeuner ! (rires) Bon, nos chansons sont géniales ! Je suis impatients de revenir en France, ça fait trop longtemps, nous vous sommes reconnaissants pour tout. Désolée de l’absence, c’est pas cool mais ce n’est pas de notre faute. C’est des raisons de logistique qu’on ne connait pas. Mais on sera de retour aussi vite que possible !!!

 
Critique : Aurélie
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