Interview

THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA (2017 - Version française) - Björn Strid (Chant)

La chaleur est la première chose dont je me souvienne à propos du Hellfest 2017, surtout sous la tente de l’espace presse. Mais on est des guerriers donc on s’en fout et en plus je dois me focaliser sur ma prochaine tâche : rencontrer Björn Strid, mais pas pour parler de Soilwork, enfin pas exactement. Je voulais vraiment le rencontrer pour parler de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA, son hallucinant projet rock.

SBM : Salut Björn et merci pour ton temps. Tu es là au Hellfest, que t’évoque le festival ?


Björn : C’est un festival énorme, il a beaucoup grandi et c’est très impressionnant donc c’est bon d’être de retour.

Bon alors on est là pour parler de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA, si ça te dérange pas bien sûr…

Oh non aucun problème.

« The Amber Galactic » est maintenant sorti et les chroniques de par le monde sont vraiment super ! Comment tu vis ça ?

Et bien je ne savais pas trop quoi attendre, je savais que j’étais personnellement très content de l’album, et tout le monde dans le groupe était très excité. Et ça a été un peu un choc quand Nuclear Blast nous a proposé un contrat. On était dans le studio en train d’enregistrer « Domino » et on pensait « Est-ce que Nuclear Blast sait ce qu’ils vont signer » ?
Si t’écoutes la chanson je suis sûr que tu comprendrais de quoi je parle. Donc on a envoyé le master et en fait ils ont vraiment aimé, et la presse l’aime aussi, même des gens qui à la base écoute du black métal, donc c’est vraiment intéressant.

C’est un peu ma position en fait, c’est intriguant, mais le plus intriguant c’est que quand j’écoute « Domino » il m’arrive parfois de danser et je ne danse JAMAIS !! (Rires)

T’as jamais voulu dancer avant « Domino »… Tu écoutes du black métal tu disais ?

Du black métal, du power métal, n’importe quel genre de métal, du blues, mais par contre j’ai pas une bonne connaissance de la période musicale qui a inspiré THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA. Quand j’étais petit j’ai écouté du Supertramp, The Police, ZZ Top et c’est tout.
Et sur cet album on peut sentir une influence des premiers Toto, musicalement et aussi sur l’utilisation des prénoms féminins. Est-ce une grande influence du groupe ?


Je dirais que oui. Et Bobby Kimball est aussi une grande inspiration, c’est un chanteur fantastique, surtout à cette époque, donc oui ça a définitivement eu un gros impact. Et concernant les prénoms féminins, c’est plus un genre de tradition, et quelque chose qui nous est venu avec David, on s’est pas juste lié par rapport au classiques du rock quand on a commencé à se connaître, c’était tout le concept du rock,, les autres styles, l’esthétique, tout ce qui va avec.
Et je pense qu’on aime bien parler de femmes mystérieuses.

C’est pour ça qu’on entend des femmes parler entre les chansons ?

Oui c’est lié et c’est des amies, donc ce n’est pas quelque chose qu’on a trouvé au hasard sur internet, c’est de vraies amies et je pense que ça colle bien à la musique.

Donc je suppose que ça été un vrai plaisir d’enregistrer l’album entouré d’amis.

Oui et je pense que ça s’entend, on s’est tellement amusé, un petit peu trop même je dirais. C’est comme si on devait aller en réhabilitation après avoir fini l’album, parce que c’était si intense, et une fête sans fin aussi, un grande unité !

C’est exactement ce que je ressent quand j’écoute l’album, toujours une bonne umeur, de bonnes ondes et je suis vraiment impressionné par ton interprétation à la Lou Gramm sur « Something Mysterious ». Je savais pas que tu était autant fan de Foreigner, as-tu grandi avec ce groupe ?

Je ne dirai pas que j’ai grandi avec… Je suis né en 78, donc évidemment je me souviens vouloir savoir ce qu’est l’amour, j’écoutais beaucoup de radio, mais j’ai découvert Foreigner dans les années 90, parce qu’ils n’étaient pas très connus en Europe alors qu’ils étaient énormes aux Etats-Unis.
Et Lou Gramm est un de mes chanteur préféré, donc ça a définitivement eu un gros impact sur THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA.

Est-ce la même chose avec The Journey ? Surtout sur « Josephine », on sent un hommage parce qu’elle contient tout ce qui fait que c’est un grand groupe.

Hum je pense que c’est plus un hommage aux films de dance du début des années 80. Tu te souviens du film de Travolta après « The Saturday Night Fever » ?

Non pas celui là…

C’est « Staying Alive » et il y a la chanson de Franck Stallone, je sais pas si tu l’as entendu : « Far From Over » ?

Non désolé…

Tu devrais essayer c’est fantastique, et je… J’ai toujours été mordu de film de danse, « Staying Alive », crois le ou pas (Rires), je pensais pas que je dirais ça un jour.

Et bien merci de partager ça avec moi ! Ça montre juste que t’es ouvert d’esprit .
Je sais que tu as créé ce groupe pour le fun, pour faire quelque chose de différent, mais est-ce que d’une certaine façon tu en avais besoin pour casser une routine avec Soilwork ?


Oui, je pense que chaque partie de moi en avait besoin, et j’ai toujours été curieux à ce sujet depuis plusieurs années. Tu sais je suis définitivement métalleux, mais je me sens 50 % métalleux et 50 %… disons rock/ « popeux » si tu veux.
Donc je pense qu’il y avait beaucoup de choses qui devaient sortir, et j’ai découvert une toute nouvelle dimension, vocalement et mentalement aussi, ça a eu beaucoup d’effet sur moi, et maintenant, musicalement je me sens très équilibré, je pense que j’ai le meilleur des deux mondes.

Et apparemment tu es bon dans les deux ! Comme tu le dis c’est une nouvelle dimension, c’était dur de chanter de… cette nouvelle façon ?

Je pense que j’ai beaucoup appris après 20 ans d’albums et de tournées, donc j’avais de toute façon besoin de faire ce voyage avec Soilwork, donc je me suis construit une voix très forte et je pense que le changement a été assez facile, je pense que le seul obstacle a été de trouver la confiance, parce que c’était assez effrayant au départ mais quand je me suis dis « Ouaw je peux le faire », je me suis développer assez vite.

Et bien je peux te dire que tu n’as plus à te faire de soucis !

Oh merci ! Mais maintenant je me sens vraiment plus à l’aise !

Je suppose que la prochaine étape sera de chanter devant un public. Je suis sûr que vous avez envie de tourner, vous avez déjà des dates programmées ?

Actuellement on essaye de fixer des dates pour l’hiver et ça doit être quelque chose de spécial. Je veux que ce groupe soit spécial et que chaque concert soit exclusif et spécial également. Et on veux faire un show rock qui n’existe pas, quelque qui s’est perdu. On a deux choristes aussi, deux filles, c’est très spécial et ça sonne vraiment bien.
Donc on est définitivement en train d’essayer de réserver des dates pour l’hiver, donc garder l’œil ouvert.

On verra bien ! Mais avant ça peux-tu me dire où vous en êtes avec Soilwork sur le nouvel album ? Vous avez commencé à enregistrer ?

Non, en fait on a quelques idées éparses ci et là, mais on a tellement tourné pour « The Ride Majestic » donc on ralenti un peu. On a quelque chose comme six ou sept festivals cet été, donc je pense qu’on va doucement recommencer à écrire à l’hiver, ça sera intéressant.

J’espère bien oui, vous avez enregistré le premier double album de l’histoire du death métal mélodique, vous allez essayer un nouveau challenge cette fois ?

Je sais pas… Peut-être un album triple ! (Rires)
Je sais pas si on peut tenter la chance, on est des musiciens et on a quelques talents pour l’écriture mais je pense qu’on a fait le double album parfait, j’en suis toujours très content, je pense qu’on trouvera donc un autre moyen de se démarquer un peu.

En fait je suis plus fan de « The Ride Majestic », j’ai vraiment le ton de l’album et j’ai vraiment hâte de voir ce qui va suivre.

On va continuer à développer notre son, je pense qu’on a trouvé quelque chose de nouveau avec « The Living Infinite » que l’on a encore développé sur « The Ride Majestic », donc on va juste continuer le voyage.

Je dois t’avouer que j’adore le fait que vous enregistriez un album quand vous le sentez et pas parce que vous le devez. Certains groupes enregistrent systématiquement un album tous les deux ans et l’inspiration n’est malheureusement plus là.

Je peux comprendre que certains groupes aient besoin de sortir des albums pour gagner de l’argent parce qu’il n’y a pas d’autres moyens de gagner sa vie à part les tournées. Si tu ne tournes pas tu disparais, les gens t’oublient. Mais je ne sortirai jamais un album comme excuse pour tourner.

Je respecte ça énormément. Et je crois que j’ai fini avec cette interview. Personnellement je voudrais te remercier pour « Amber Galactic » qui est et sera un de mes grands moments de 2017. C’est sortie de nulle part et c’est fantastique.

Merci, ça me fait plaisir.

Et je te laisse donc les derniers mots pour conclure ou passer un message aux fans français.

Et bien merci à tous ceux qui ont acheté l’album, on espère vraiment amener un gros show en France très vite, on est vraiment excité donc gardez les yeux et les oreilles ouvertes parce que ça va arriver !

J’attends ça ! Merci encore Björn !
 
Critique : SBM
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