Interview
KAMELOT (2018) - Thomas Youngblood (Guitares)
« The Shadow Theory », douzième album de Kamelot poursuit dans cette veine power-metal qui a rendu ce groupe si célèbre mais avec des éléments plus sombres qui font tout l’attrait du disque. Le cultivé, fin et élégant, Thomas Youngblood, guitariste du groupe depuis leurs débuts en 1991, nous raconte la genèse de ce « Shadow Theory ».
« Le nouvel album « The Shadow Theory » a un son plus lourd que ce que vous faites habituellement. »
« Oui, c’est ce dont j’avais envie. Avoir une production plus lourde et des guitares plus heavy avec un son moderne. Même si on retrouve bien sûr dans l’album ce côté mélodique qui a toujours caractérisé Kamelot. Il y a aussi un aspect mélancolique dans ce disque. A vrai dire, je n’ai jamais été un grand fan de musiques joyeuses. »
« The Shadow Theory » est-il un concept album ?
« Non. Tous les morceaux sont certes reliés entre eux mais il n’y a pas de personnages comme il y en a dans les concept-albums. »
« Le titre de l’album se réfère, je suppose, à la « Shadow Theory » de Jung. »
« Oui, cela se réfère effectivement à cela. On a voulu développer cet aspect de l’ombre dont Jung parlait. Il a développé ce concept en théorisant que l’ombre représente tout ce que nous cachons aux autres et à nous mêmes pour représenter un modèle idéal. C’est en fait notre partie obscure, le pôle complémentaire, mais négatif, de notre complexe du Moi. On a aussi voulu à travers ce disque se référer aussi aux divisions du monde, notamment celle entre les plus riches et les plus pauvres. »
« As-tu peur de l’omnipotence des médias, des nouvelles technologies, de l’intelligence artificielle ? »
« Si on les développe trop, ce peut être dangereux. Je ne peux imaginer un monde où les gens ne sortiraient plus de chez eux. Ou un monde où il n’y aurait plus que les riches qui puissent voyager, avoir des loisirs. Le disque est une métaphore de ce monde moderne actuel. Je suis très inspiré par l’univers de films de science-fiction comme « Bienvenue à Gattaca » ou « Ghost in the shell » qui développe l’idée de garder le cerveau humain même après la fin du corps, de la possibilité d’une conscience après la mort.»
« Voulez-vous à travers ce disque éveiller les consciences ? »
« On a tous l’envie de faire réfléchir les gens. Du moins, je l’espère. »
« Il y a une version bonus de l’album avec les morceaux en versions instrumentales. Pourquoi avoir fait cela ? »
« On a voulu faire des versions orchestrées des titres de l’album. Et puis, c’est marrant. Comme ça les gens peuvent chanter eux mêmes sur les morceaux. »
« Pourquoi avoir choisi Jennifer Haben en guest sur « In Twilight Hours » ?
« Notre producteur Sascha a travaillé avec elle. Elle a une voix très agréable. Je trouvais aussi que c’était bien de l’avoir pour faire plaisir à nos fans allemands. »
« Vous avez encore choisi Sascha Paeth à la production ? »
« Il est comme un membre de l’équipe. Je suis quelqu’un de loyal. Je crois en la loyauté et c’est pour cela qu’on le garde comme producteur d’album en album. »
« Que représente la pochette du disque ? »
« Elle représente l’ombre, le sub-conscient. Stefan Heilemann qui l’a réalisé est quelqu’un avec qui il est très agréable de travailler car il n’a pas un ego démesuré. Il est à l’écoute. Il crée des trucs digitaux qui sont vraiment impressionnants. C’est un grand artiste. »
« Comment s’est passée la production du disque ? »
« Très facilement. Les choses se sont passées d’une manière très simple et efficace. »
« Comment vois-tu la carrière du groupe qui dure maintenant depuis plus de vingt cinq ans ? »
« Je suis aussi excité qu’à nos débuts. Je me sens bien car j’ai trouvé un parfait équilibre entre Kamelot et ma vie privée. Mon fils est très important pour moi. Il chante d’ailleurs sur un morceau de l’album. C’est un grand fan de musique. Ma vie avec Kamelot est très importante mais ma vie familiale l’est tout autant. »
« La tournée américaine va être longue. »
« Elle s’étalera sur un mois. On va aussi jouer au Canada. Ca va être cool. On viendra ensuite en Europe. On jouera à Paris le 15 Septembre prochain, à l’Elysée Montmartre. »
« Tu vas continuer Kamelot encore longtemps ? »
« Au moins dix ans. Je me sens toujours créatif et j’ai toujours autant de plaisir à être dans ce groupe. Et bien sûr, j’ai envie de continuer pour nos fans. »
« Cela t’impressionne que certains de vos titres ont été vus plus de sept millions de fois sur Youtube ? »
« D’une certaine manière, oui, mais l’important pour moi n’est pas là. Ce qui m’importe c’est de faire des disques dont je suis fier et de partir en tournée. »
« Le nouvel album « The Shadow Theory » a un son plus lourd que ce que vous faites habituellement. »
« Oui, c’est ce dont j’avais envie. Avoir une production plus lourde et des guitares plus heavy avec un son moderne. Même si on retrouve bien sûr dans l’album ce côté mélodique qui a toujours caractérisé Kamelot. Il y a aussi un aspect mélancolique dans ce disque. A vrai dire, je n’ai jamais été un grand fan de musiques joyeuses. »
« The Shadow Theory » est-il un concept album ?
« Non. Tous les morceaux sont certes reliés entre eux mais il n’y a pas de personnages comme il y en a dans les concept-albums. »
« Le titre de l’album se réfère, je suppose, à la « Shadow Theory » de Jung. »
« Oui, cela se réfère effectivement à cela. On a voulu développer cet aspect de l’ombre dont Jung parlait. Il a développé ce concept en théorisant que l’ombre représente tout ce que nous cachons aux autres et à nous mêmes pour représenter un modèle idéal. C’est en fait notre partie obscure, le pôle complémentaire, mais négatif, de notre complexe du Moi. On a aussi voulu à travers ce disque se référer aussi aux divisions du monde, notamment celle entre les plus riches et les plus pauvres. »
« As-tu peur de l’omnipotence des médias, des nouvelles technologies, de l’intelligence artificielle ? »
« Si on les développe trop, ce peut être dangereux. Je ne peux imaginer un monde où les gens ne sortiraient plus de chez eux. Ou un monde où il n’y aurait plus que les riches qui puissent voyager, avoir des loisirs. Le disque est une métaphore de ce monde moderne actuel. Je suis très inspiré par l’univers de films de science-fiction comme « Bienvenue à Gattaca » ou « Ghost in the shell » qui développe l’idée de garder le cerveau humain même après la fin du corps, de la possibilité d’une conscience après la mort.»
« Voulez-vous à travers ce disque éveiller les consciences ? »
« On a tous l’envie de faire réfléchir les gens. Du moins, je l’espère. »
« Il y a une version bonus de l’album avec les morceaux en versions instrumentales. Pourquoi avoir fait cela ? »
« On a voulu faire des versions orchestrées des titres de l’album. Et puis, c’est marrant. Comme ça les gens peuvent chanter eux mêmes sur les morceaux. »
« Pourquoi avoir choisi Jennifer Haben en guest sur « In Twilight Hours » ?
« Notre producteur Sascha a travaillé avec elle. Elle a une voix très agréable. Je trouvais aussi que c’était bien de l’avoir pour faire plaisir à nos fans allemands. »
« Vous avez encore choisi Sascha Paeth à la production ? »
« Il est comme un membre de l’équipe. Je suis quelqu’un de loyal. Je crois en la loyauté et c’est pour cela qu’on le garde comme producteur d’album en album. »
« Que représente la pochette du disque ? »
« Elle représente l’ombre, le sub-conscient. Stefan Heilemann qui l’a réalisé est quelqu’un avec qui il est très agréable de travailler car il n’a pas un ego démesuré. Il est à l’écoute. Il crée des trucs digitaux qui sont vraiment impressionnants. C’est un grand artiste. »
« Comment s’est passée la production du disque ? »
« Très facilement. Les choses se sont passées d’une manière très simple et efficace. »
« Comment vois-tu la carrière du groupe qui dure maintenant depuis plus de vingt cinq ans ? »
« Je suis aussi excité qu’à nos débuts. Je me sens bien car j’ai trouvé un parfait équilibre entre Kamelot et ma vie privée. Mon fils est très important pour moi. Il chante d’ailleurs sur un morceau de l’album. C’est un grand fan de musique. Ma vie avec Kamelot est très importante mais ma vie familiale l’est tout autant. »
« La tournée américaine va être longue. »
« Elle s’étalera sur un mois. On va aussi jouer au Canada. Ca va être cool. On viendra ensuite en Europe. On jouera à Paris le 15 Septembre prochain, à l’Elysée Montmartre. »
« Tu vas continuer Kamelot encore longtemps ? »
« Au moins dix ans. Je me sens toujours créatif et j’ai toujours autant de plaisir à être dans ce groupe. Et bien sûr, j’ai envie de continuer pour nos fans. »
« Cela t’impressionne que certains de vos titres ont été vus plus de sept millions de fois sur Youtube ? »
« D’une certaine manière, oui, mais l’important pour moi n’est pas là. Ce qui m’importe c’est de faire des disques dont je suis fier et de partir en tournée. »
Critique : Pierre Arnaud
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