Interview
VENIN (2018) - Jean Marc Battini
Groupe culte de la scène hard-rock marseillaise, Venin avait disparu à la fin des années 80 après avoir laissé un seul effort discographique, un EP devenu depuis lors ultra collector. Plus de trente ans après leurs débuts, le groupe sort aujourd’hui son premier album, « La Morsure du Temps », un superbe album qui montre que le temps n’a pas prise sur ces marseillais. Rencontre avec le leader historique du groupe, le fort sympathique Jean-Marc Battini.
« Pourquoi après la sortie de votre premier EP en 86 le groupe s'est-il séparé ? »
« Venin s'était formé en 82. On avait donné une bonne série de concerts. Il n'y avait pas de grosses salles à l'époque à Marseille, on jouait surtout dans les Festivals. Nous avions participé au tremplin de l'Etang de Berre pour le Printemps de Bourges où nous avions fini second à de nombreuses reprises. On avait aussi fait la première partie de Tokyo Blade au Moulin à Marseille et avions eu des rendez-vous avec des labels. En 87, le guitariste et le batteur ont commencé à moins s'investir dans le groupe de part leur vie de famille. Pour moi, c'était plus simple car j'étais avec Fabienne, notre bassiste. On peut dire que c'est la vie de famille qui a donné un coup d'arrêt à Venin et amené au split du groupe. »
« A part vous y'avait-il une scène hard-rock à l'époque à Marseille ? »
« Oui, il y avait plein de groupes. Je pense notamment à Shisec, Feedback ou Marécage avec lesquels nous étions amis. »
« As-tu conscience que votre groupe est devenu culte ? »
« Peut être, je ne sais pas trop. Ce que je sais c'est que le nom du groupe est aujourd’hui plus connu qu'avant. On avait pas de retour à l'époque étant un groupe de Marseille, une ville qui n'était pas branché heavy metal. Ici, c'est le soleil, la plage. Rétrospectivement, je regrette un peu que l'on ne soit pas monté à Paris à l'époque. »
« Comment est venue l’idée de la reformation de Venin fin 2015 ? »
« L’année précédente, un label avait ressorti notre EP. Cette même année, j’avais été au Hellfest et l’idée de reformer le groupe a germé en moi. J’ai contacté notre premier batteur et notre premier guitariste. Ils ne se sentaient pas de reprendre l’aventure. J’ai remonté le groupe avec Fabienne et deux nouveaux membres dont Vincent, le batteur de Marécage. »
« Qu’as-tu fait entre la fin de Venin et le come-back du groupe ? »
« En 90, j’ai monté un nouveau groupe Blizzard puis de 94 à 2000, je n’ai plus fait de musique. De 2000 à 2015, j’ai fait un groupe de reprises avec Vincent. On faisait des covers de Judas Priest, Deep Purple, Queen. C’était sympa mais j’avais envie de composer de nouveau d’où l’envie de remonter Venin. »
« Quand avez-vous composé les morceaux du nouvel album ? »
« En 2015. La plupart des titres sont nouveaux mais il y a aussi des titres que j’avais écrit dans les années 80 comme « Trafiquant de Rock » même si je n’avais pas à cette époque la structure définitive du morceau. »
« Le style Venin est sensiblement le même qu’à vos débuts. »
« Oui, il est important pour moi de rester mélodique. Mais il y a un côté plus métal que lorsque nous avons commencé avec l’utilisation de la double pédale à la grosse caisse par exemple. J’essaie de garder l’esprit d’avant avec un son plus moderne. »
« Quels sont les groupes qui t’influencent aujourd’hui ? »
« Les mêmes qu’autrefois, Maiden, Pretty Maids, Accept, Saxon ou Mama’s Boy dont je suis fan depuis toujours. J’écoute aussi des trucs plus contemporains comme Arch Enemy. »
« De quoi parlent vos morceaux ? »
« Il m’importe que les paroles veulent dire quelque chose. C’est pourquoi j’aime des groupes comme Trust, Tagada Jones ou No One is Innocent. Les paroles du disque parlent de la vie, de la mort. J’ai aussi écrit un morceau par rapport à la tragédie du Bataclan. »
« Nombre de morceaux évoquent l’idée du souvenir. Tu es quelqu’un de nostalgique ? »
« Le titre de l’album « La Morsure du temps » évoque bien sûr le temps qui passe. A travers des morceaux sur l’amour, la vie, la mort, bien sûr qu’il y a cette idée là. »
« Il y a sur l’album, une ballade, « Souviens toi de moi ». D’où t’es venu l’idée d’en écrire une ? »
« J’adore les ballades. Il y en avait toujours une ou deux sur les albums de hard-rock qui m’ont marqué. En plus, on jouait ce morceau live et il plaisait au public. »
« Vous avez enregistré l’album au studio Evertone à Gignac la Nerthe. Pourquoi là ? »
« C’est un village calme sur la côte bleue. Un ami m’en avait parlé. Ce n’est pas un énorme studio mais le mec qui le tient a une oreille et du savoir faire. »
« Pourquoi avoir signé sur Grumpy Mood Records ? »
« Je connais le boss du label, Jean-Michel Attia depuis 40 ans. Il était fan de Venin dès nos débuts. On a eu l’envie tout comme lui de faire un album pour s’amuser. Il m’a passé quelques coups de fil et l’affaire s’est faite très rapidement. »
« Il y a déjà des concerts prévus après la sortie de l’album ? »
« Nous avons déjà joué des morceaux de l’album sur scène. On veut jouer dans de bonnes salles. Des concerts sont prévus pour la rentrée en Septembre/ Octobre/ Novembre et nous sommes aussi programmés dans plusieurs festivals. »
« Pourquoi après la sortie de votre premier EP en 86 le groupe s'est-il séparé ? »
« Venin s'était formé en 82. On avait donné une bonne série de concerts. Il n'y avait pas de grosses salles à l'époque à Marseille, on jouait surtout dans les Festivals. Nous avions participé au tremplin de l'Etang de Berre pour le Printemps de Bourges où nous avions fini second à de nombreuses reprises. On avait aussi fait la première partie de Tokyo Blade au Moulin à Marseille et avions eu des rendez-vous avec des labels. En 87, le guitariste et le batteur ont commencé à moins s'investir dans le groupe de part leur vie de famille. Pour moi, c'était plus simple car j'étais avec Fabienne, notre bassiste. On peut dire que c'est la vie de famille qui a donné un coup d'arrêt à Venin et amené au split du groupe. »
« A part vous y'avait-il une scène hard-rock à l'époque à Marseille ? »
« Oui, il y avait plein de groupes. Je pense notamment à Shisec, Feedback ou Marécage avec lesquels nous étions amis. »
« As-tu conscience que votre groupe est devenu culte ? »
« Peut être, je ne sais pas trop. Ce que je sais c'est que le nom du groupe est aujourd’hui plus connu qu'avant. On avait pas de retour à l'époque étant un groupe de Marseille, une ville qui n'était pas branché heavy metal. Ici, c'est le soleil, la plage. Rétrospectivement, je regrette un peu que l'on ne soit pas monté à Paris à l'époque. »
« Comment est venue l’idée de la reformation de Venin fin 2015 ? »
« L’année précédente, un label avait ressorti notre EP. Cette même année, j’avais été au Hellfest et l’idée de reformer le groupe a germé en moi. J’ai contacté notre premier batteur et notre premier guitariste. Ils ne se sentaient pas de reprendre l’aventure. J’ai remonté le groupe avec Fabienne et deux nouveaux membres dont Vincent, le batteur de Marécage. »
« Qu’as-tu fait entre la fin de Venin et le come-back du groupe ? »
« En 90, j’ai monté un nouveau groupe Blizzard puis de 94 à 2000, je n’ai plus fait de musique. De 2000 à 2015, j’ai fait un groupe de reprises avec Vincent. On faisait des covers de Judas Priest, Deep Purple, Queen. C’était sympa mais j’avais envie de composer de nouveau d’où l’envie de remonter Venin. »
« Quand avez-vous composé les morceaux du nouvel album ? »
« En 2015. La plupart des titres sont nouveaux mais il y a aussi des titres que j’avais écrit dans les années 80 comme « Trafiquant de Rock » même si je n’avais pas à cette époque la structure définitive du morceau. »
« Le style Venin est sensiblement le même qu’à vos débuts. »
« Oui, il est important pour moi de rester mélodique. Mais il y a un côté plus métal que lorsque nous avons commencé avec l’utilisation de la double pédale à la grosse caisse par exemple. J’essaie de garder l’esprit d’avant avec un son plus moderne. »
« Quels sont les groupes qui t’influencent aujourd’hui ? »
« Les mêmes qu’autrefois, Maiden, Pretty Maids, Accept, Saxon ou Mama’s Boy dont je suis fan depuis toujours. J’écoute aussi des trucs plus contemporains comme Arch Enemy. »
« De quoi parlent vos morceaux ? »
« Il m’importe que les paroles veulent dire quelque chose. C’est pourquoi j’aime des groupes comme Trust, Tagada Jones ou No One is Innocent. Les paroles du disque parlent de la vie, de la mort. J’ai aussi écrit un morceau par rapport à la tragédie du Bataclan. »
« Nombre de morceaux évoquent l’idée du souvenir. Tu es quelqu’un de nostalgique ? »
« Le titre de l’album « La Morsure du temps » évoque bien sûr le temps qui passe. A travers des morceaux sur l’amour, la vie, la mort, bien sûr qu’il y a cette idée là. »
« Il y a sur l’album, une ballade, « Souviens toi de moi ». D’où t’es venu l’idée d’en écrire une ? »
« J’adore les ballades. Il y en avait toujours une ou deux sur les albums de hard-rock qui m’ont marqué. En plus, on jouait ce morceau live et il plaisait au public. »
« Vous avez enregistré l’album au studio Evertone à Gignac la Nerthe. Pourquoi là ? »
« C’est un village calme sur la côte bleue. Un ami m’en avait parlé. Ce n’est pas un énorme studio mais le mec qui le tient a une oreille et du savoir faire. »
« Pourquoi avoir signé sur Grumpy Mood Records ? »
« Je connais le boss du label, Jean-Michel Attia depuis 40 ans. Il était fan de Venin dès nos débuts. On a eu l’envie tout comme lui de faire un album pour s’amuser. Il m’a passé quelques coups de fil et l’affaire s’est faite très rapidement. »
« Il y a déjà des concerts prévus après la sortie de l’album ? »
« Nous avons déjà joué des morceaux de l’album sur scène. On veut jouer dans de bonnes salles. Des concerts sont prévus pour la rentrée en Septembre/ Octobre/ Novembre et nous sommes aussi programmés dans plusieurs festivals. »
Critique : Pierre Arnaud
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