Interview

CRISIX (2018) - Juli Bazooka (Chant) et B.B. Plaza (Guitare)

Les Barcelonais de Crisix ont sorti cette année un superbe album « Against The Odds » qui les placent dans le peloton de tête des meilleurs groupes de trash-metal européens. Après dix années de carrière et quatre disques, Crisix semble être arrivé à la maturité. Rencontre avec ces sympathiques catalans au Hellfest.

« Vous avez fondé le groupe il y a dix ans. Vous allez fêter cela d'une manière ou d'une autre ? »


« C'est le moment parfait pour sortir ce nouvel album et tourner plus encore que nous ne l'avons encore jamais fait en Europe, et à partir de la rentrée aux Etats-Unis où nous jouerons pour la première fois. C'est une année extrêmement importante pour le groupe.»

« Vous êtes un groupe thrash-metal. Quelles sont vos principales influences : Overkill, Testament, Slayer ? »

« Oui, ces groupes là ça ainsi qu' Exodus mais nous écoutons aussi du punk et du hard-core et incorporons des éléments de ces musiques dans ce que nous produisons. Nous aimons expérimenter de nouvelles choses à chaque nouvel album. Nous n'avons aucune envie de n'être que la copie d'un groupe même si certains groupes nous ont bien sûr influencés. »

« Vous semblez d'ailleurs ne pas avoir de barrières musicales et être influencés par plein de choses différentes. »

« Nous n'en avons aucune. Pourquoi en avoir ? Nous avons avec ce nouveau disque incorporé de nouveaux éléments musicaux. On a essayé de trouver des choses un peu groovy dans le son et de forger encore plus clairement notre identité. »

« Vous l'avez enregistré à Barcelone ? »

« Oui et mixé en Suède. »

« C'est votre second album chez Listenable Records. Vous vous sentez bien chez eux ? »

« Oui. La France est vraiment en train de devenir notre deuxième maison. Le public français est de plus en plus nombreux à nos concerts. C'est d'autant plus cool que nous adorons la France. »

« Vous vous définissez comme un groupe thrash-metal ? »

« Nous définissons le groupe comme thrash sans frontières ni limites (rires) »

« Votre musique donne la pêche, rend heureux. Vous faites de la musique pour donner du plaisir aux gens ? »

« Clairement. Nous faisons de la musique pour nous amuser. Il y a bien sûr une part business dans la musique mais il est important de jouer pour le fun. »

« Dans vos textes, vous parlez aussi de choses sérieuses comme de la crise en Espagne. »

« Oui.Il y a des sujets politique chez Crisix. Nous aimons parler tout autant de sujets sérieux que de choses plus légères. »

« Comment est la scène metal espagnole actuelle et êtes-vous amis avec d'autres groupes ?»

« Oui, nous sommes proches d'un groupe comme Angelus Apatrida. Il y a de plus en plus de groupes metal espagnols qui arrivent à s'exporter. Les gens à l'étranger connaissent la scène espagnole des années 80 mais il y a plein de groupes intéressants à découvrir dans la scène actuelle.»

« Pourquoi chantez-vous en anglais ? Pour vous exporter à l'international ? »

«Non, simplement parce que les groupes qui nous ont influencés, que nous écoutons, chantent en anglais. Pour nous, il était logique de chanter dans cette langue. »

« Comment voyez-vous l'évolution du groupe depuis vos débuts ? »

« C'est marrant de se souvenir de nos débuts. Nous voyons notre évolution comme naturelle. Depuis le début, nous voulions faire les choses de manière sérieuse. Nous avions envie de développer le groupe, de faire de la musique pour s'amuser bien sûr mais avec en même temps une grande ambition pour le groupe. »

« Le nom Crisix vient de la crise économique en Espagne ? »

« Pas du tout. Tout le monde pense cela mais ce n'est pas le cas. C'est vrai que le groupe a débuté en même temps que la crise. Cela vient en fait d'un jeu vidéo. C'est moins glamour que ta version (rires). »

« Que représente la pochette du dernier album ? »

« Nous voulions quelque chose d'un peu sombre. Elle a été compliquée à réaliser mais nous en sommes très fiers. »

« Vous êtes le seul groupe espagnol à l'affiche du Hellfest cette année. »

« Oui, nous aurions aimé qu'il y en ait d'autres mais nous sommes très fiers de représenter l'Espagne ici. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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