Interview

KORITNI (2018) - Lex Koritni

Cinquième album des australiens de Koritni, « Rolling » est un superbe disque. Le hard-rock classique du groupe est toujours là mais Koritni ose davantage sur cet album en s'aventurant vers des styles tour à tour blues ou country. Rencontre avec le sympathique Lex Koritni.

« Il s'est passé trois ans depuis la sortie de « Night Goes on for days ». Pourquoi a-t-il fallu attendre aussi longtemps pour voir ce nouvel album ? »


« Ce n'est de la faute de personne. J'en prends l'entière responsabilité. J'ai pris trop de vacances (rires). A part ça, le processus d'enregistrement a été plus long que d'ordinaire car je me suis plus impliqué dans ce disque en le produidant moi même. J'ai fait la basse, les guitares. On l'a enregistré en France, à Sydney et à Tokyo. »

« Il est une nouvelle fois mixé par Kevin Shirley. Vous aimez travailler avec lui ? »

« Oui, c'est un mec fantastique. Il avait fait du bon boulot sur le disque précédent, il était logique de le reprendre pour celui-ci. Il comprend bien le groupe ainsi que notre musique. »

« Que représente la cover ? Cela a un rapport avec le jeu, non ? Tu es joueur toi même ? »

« Je ne le suis pas mais nombre de mes amis le sont. Cela peut exprimer le fait qu'un disque est comme un jeu. C'est un peu comme la roulette, un album. Après ce que j'aime dans une pochette de disque, c'est que chacun peut y voir ce qu'il veut. Je la laisse libre d'interprétation. Chacun peut se faire sa propre idée. »

« Tu as des invités prestigieux sur ce disque comme John Coghlan, Vivi Brusco. Ce sont des amis ? »

« Oui, ce sont des gens que j'apprécie. C'est intéressant pour moi de travailler avec de supers musiciens comme eux. »

« Le disque est du hard-rock classique comme vous l'affectionnez mais il prend aussi de nouvelles directions. »

« Tout à fait. Il y a des choses plus blues et accoustiques sur ce disque. J'aime beaucoup de styles musicaux différents. Les Stones, la country sont peut être plus représentatifs de ce que j'aime que le pur hard-rock même si j'aime beaucoup ça. Avec ce disque, je me suis senti sans doute plus en confiance que par le passé et j'ai produit ce que j'aime vraiment. Après avoir sorti quatre albums, je sens que j'ai la possibilité aujourd'hui de faire ce que je veux.»

« Tu aimes d'ailleurs des choses que l'on ne soupçonnerait pas de ta part, Jean-Michel Jarre, Tangerine Dream. »

« Oui j'aime bien écouter Tangerine Dream lorsque j'enregistre un album. Ca me détend, plus qu'AC/DC (rires).

« A propos d'AC/DC est-ce que tu considères le groupe comme la continuité du rock australien comme ils le faisaient ? »

« Absolument. Même si je n'ai pas grandi qu'en écoutant AC/DC mais aussi du blues et de la soul. »

« Je sais que ta famille est d'ailleurs proche de certains groupes australiens, comme Rose Tatoo. »

« Oui. Rose Tatoo ou Angel City venaient faire des barbecues à la maison. Adelaide est une petite ville où tout le monde se connait. Mon père était musicien et pote avec les mecs de Rose Tatoo. »

« On trouve sur ce disque Farid Medjane. Vous avez souvent collaboré avec des musiciens français, tournez beaucoup dans notre pays. Pourquoi ? »

« Parce que j'habite en France. On aime tourner dans votre pays parce que le public français a toujours été fabuleux avec nous. Et ce, même dans les petites villes. »

« Vous êtes amis avec d'autres groupes australiens ? »

« On se connait bien avec Airbourne. On se voit régulièrement. On joue dans les festivals ensemble. »

« Le son australien comme le vôtre a souvent été influencé par le blues. »

« Absolument. En Australie, on n'entendait pas Maiden. On a grandi en écoutant du blues. La première fois que j'ai entendu Maiden, j'ai été surpris. »

« Je suppose que vous partez en tournée après la sortie de l'album. »

« Oui. Nous sommes en train d'organiser cela. »

« On vous voit bientôt en France ? »

« Bien sûr. J'attends cela avec impatience. Dès que je sais quand ce sera, je te le dis. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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