Interview
AMORPHIS (2019 - Version française) - Tomi Joutsen (Chant)
Venteux et froid, voilà la météo lyonnaise. Oui c’est l’hiver mais quand même… Et puis à la fin je m’en fous parce que les gars du nord vont réchauffer un peu le climat… AMORPHIS et SOILWORK passent en ville ce soir avec JINJER et NAILED TO OBSCURITY. La Terre va trembler ce soir ! Mais avant le début des hostilités j’ai l’opportunité de rencontrer Tomi Joutsen pour une rapide interview.
SBM : Salut Tomi ! Comment se passe la tournée jusque là ?
Tomi Joutsen : Oh ça a été superbe, la plupart des shows ont été complet. J’étais en train de penser que c’était notre meilleure tournée européenne jusque là. Avant on avait quelque chose comme deux ou trois shows complets mais là c’est 80 % ou un truc comme ça.
C’est super ça ! Même ce soir c’est quasi complet !
Oui ça a été super partout et c’est cool que les gens viennent pour les premiers groupes, Jinjer a fait un excellent boulot, comme Soilwork. C’est vraiment cool parce que c’est pas facile d’être première partie. Donc c’est génial !
Je peux comprendre ça ! Mais on est là pour eux aussi ! En fait ma copine (ici présente) est là principalement pour Jinjer.
Oh super !
Et là si je ne me trompe pas c’est une tournée conjointe avec Soilwork.
Oui c’est ça.
Comment avez-vous décidé de qui jouerait en dernier ? Courte paille ? (Rires)
Je pense que c’est la même chose que l’on a fait avec Dark Tranquility aux EU, c’était moitié moitié. Mais en fait je ne sais pas ce qu’il s’est passé sur cette tournée. Peut-être que Soilwork ne voulait pas être tête d’affiche tu vois (Rires)
Parfois quand deux groupes jouent, quand ils sont au même niveau, il arrive parfois que des gens partent avant le dernier groupe. Pas toujours mais parfois. Mais je peux comprendre.
Pas moi. En fait tout le but est là : voir deux gros groupes. Et ça arrive de plus en plus maintenant. Il y a un mois Behemoth était là avec At The Gates, Powerwolf avec Amaranthe aussi. Penses-tu que c’est une nouvelle façon de tourner pour les groupes ? De façon à attirer plus de monde sur les dates ?
C’est nouveau pour nous en fait, mais en un sens c’est sympa, personnellement, il y a moins de pression en partageant la tête. On joue 75 minutes alors que quand on est seul en tête d’affiche on joue plutôt 90 minutes. En tant que chanteur 75 minutes ça me va ! (Rires)
C’est plus facile pour moi. Et on partage aussi le bus. Donc je ne sais pas comment les gens réagissent à ces tournées conjointes mais pour moi c’est super. Bien sûr ça dépend du groupe avec lequel tu tournes. Les gars de Soilwork sont de la même époque que nous, ils savent se comporter et savent comment réagir, c’est des gars supers.
C’est juste une grosse famille ! (Rires)
Ouais ! Mais tu sais, parfois si tu partagent le bus avec des gars différents, si ils ont des routines différentes, si ils aiment faire la fête jusqu’au matin, ça peut être cinq longues semaines de tournée. Mais avec Soilwork c’est cool. Puis ils ont juste sorti un album, comme Jinjer et Nailed To Obscurity.
Mais c’est vrai ! Tout le monde a sorti un nouvel album sauf vous ! Et je veux un nouvel album ! (Rires)
Oh non… Le prochain sera… Je sais pas quand mais on a déjà des plans.
Habituellement ils y a trois ans entre chaque album et maintenant on s’approche plus de quatre…
Je sais pas, voyons ça… On a des plans pour une tournée l’an prochain, en Europe peut-être, et après l’été on commencera probablement à faire quelque chose, comme un nouvel album. Mais on sait jamais, si il y a une grosse offre, comme première partie pour Slayer, bien sûr on fonce ! (Rires)
(Rires) Vous pouvez pas refuser ça !
Ouais ! Par exemple ! On aime tourner et les récents albums sont d’un niveau assez décents… Donc on tourne et on tourne.
Plus que décents ! Les derniers sont énormes !
Oh merci !
« Queen of Time » est super, plus « grand ». Je suppose que composer un album comme ça prend plus de temps ! Vous avez utilisé des instruments ethniques, même un grand chœur. Comment avez vous choisi ce chœur en particulier « Hellscore Choir » ?
L’idée est venu de notre producteur Jens Bogren. Quand on a commencé l’album on avait aucune idée sur l’utilisation de chœurs ou d’orchestres mais je pense que Jens est vraiment branché sur ça, comme les trucs orientaux, ce qui est colle parfaitement à notre musique parce qu’on utilise ces types de mélodies.
Donc oui ça rend la musique plus riche mais personnellement je ne suis pas un gros fan d’orchestres et trucs comme ça donc j’étais un peu du genre « Ouais je sais pas... » quand j’ai entendu ses idées. Mais quand j’écoute l’album maintenant je suis plus à l’aise, ce n’est pas trop gros ou massif, il y a juste des passages ci et là.
Absolument et ça colle parfaitement avec le son d’Amorphis, Jens a fait un très bon choix. Justement comment vous gérez ça : En tant qu’artiste, vous avez plus de liberté, vous voulez expérimenter un peu plus… Mais de l’autre côté vous avez le producteur qui vous dicte quoi faire ou comment faire sonner l’album. Comment ça se gère ?
Oh ce n’est pas un problème, je pense que c’est bien qu’on ait un boss sur le projet (Rires)
On a fait quelques albums sans producteurs, sauf au chant, et il y a parfois trop d’idées, parfois tu perds le fil. Et c’est le boulot du producteur, il doit prendre le commandement et on doit suivre. Bien sûr par moment tu dois faire des compromis, mais quand l’album est sorti j’ai trouvé que c’était vraiment solide et embaucher Jens Bogren a élevé un peu le niveau.
C’est vrai que c’est un bon producteur ! Il prend des décisions que vous ne pouvez plus prendre car trop dans le process.
Oui et parfois il veut garder les choses simples quand il y a trop de trucs. Mais je pense que toutes les idées qu’on avait au début sont là mais pas forcément mise en avant, c’est une question de mixage. C’était fun de travailler avec lui parce que c’est un vrai bosseur et quand tu vas chez lui c’est isolé et tu peux vraiment te concentrer sur ce que tu fais.
C’est pas tout le temps facile mais ça vaut le coup.
Le résultat est super pour moi ! Et qui a eu l’idée du saxophone sur « Daughters Of Hate » ?
En fait ce n’est pas notre première fois, on a utilisé des flûtes et du saxophone avant mais là l’idée venait de Jens.
Ça m’a fait bizarre au début mais en fait ça rend bien ! Certains groupes commence à utiliser de plus en plus de saxophone, ce qui me fait personnellement penser au jazz.. Penses-tu en tant qu’artiste que les groupes de metal vont aller vers cette influence ?
Et bien je pense que a toujours été un peu là et je suis pas un gros fan, il y a trop de notes (Rires)
Je pense que certains groupes qui jouent du… djent tu vois, qui ont des rythmiques difficiles, sont peut être inspirés du jazz…
Comme Jinjer par exemple.
Oui par exemple ou certains groupes de fusion metal que je ne comprend pas du tout ! (rires)
Pour moi le saxophone c’est plus quelque chose… année 80, risible… Des gars avec des putains de muscles ! Je crois qu’il y a une scène dans « The Lost Boys », tu l’as vu ?
Non désolé, jamais vu.
Je pense qu’il y a une scène dans ce film avec un gars musclé huilé qui joue du saxphone, c’est putain de risible.
Tu as des muscles tu pourrais jouer du saxophone ? (Rires)
Ouais peut-être un petit saxophone ! (Rires)
Cette partie d’album est aussi celle où Pekka narre une partie des paroles. Premièrement il écrit les paroles, là il narre, c’est quoi la prochaine étape ? Te virer et te remplacer comme chanteur ? (Rires)
Hum je ne sais pas ! Je ne pourrai pas le remplacer pour les paroles c’est sûr parce que je suis vraiment nul ! Mais on en a un peu parlé et il aime vraiment l’idée de travailler avec nous. Puis il ne rajeunit pas, il a 60 ans ou quelque chose comme ça.
Ah je pensais qu’il était plus jeune…
C’est vraiment un gars sympa et c’est toujours intéressant de ses idées et ses paroles. Et je pense que les fans le respectent aussi, chaque fois qu’il monte sur scène les gens deviennent fous.
Tu peux vraiment sentir que les gens respectent le gars et c’est cool parce qu’il a aussi ses expositions de peintures à l’huile, pour ceux qui veulent aller plus loin dans les sentiments et la philosophie d’Amorphis, Pekka peut leur apporter plus.
Je savais pas… J’irai voir ça !
Et il y a aussi le retour de Olli-Pekka dans le groupe. A-t-il apporter de vieilles idées du début d’Amorphis ?
Oui bien sûr, il a un style de basse totalement différent de Niclas. C’est bien qu’il soit de retour parce quand il est parti la carrière déclinait doucement et c’était pas forcément des jours heureux, il y avait une mauvaise alchimie dans le groupe. Et il est de retour et le groupe est à un niveau un peu supérieur, c’est bien qu’il puisse profiter de ce nouvel Amorphis parce que c’est un membre d’origine.
Et je respecte Olli-Pekka parce qu’il avait un bon travail et il ne rajeunit pas. Il faut des burnes pour laisser tout ça et repartir sur la vie de tournée.
Bien sûr il a apporter un peu de l’ancien son et c’est aussi un grand compositeur donc ça sera sympa d’entendre plus de ses compositions sur le prochain album. Il en a fait quelques unes là mais ce sont des bonus je crois.
Je les ai écouté et elles sont effectivement bien !
Ouais ! Et je suis content qu’il soit de retour parce qu’on est à peu près pareil, on fait beaucoup de sport et du trucs ensemble ! Donc ouais je suis content qu’il soit là !
C’est bien que vous ayez du temps pour ça ! Tourner peut paraître long, surtout loin de chez soi. Tu arrives toujours à concilier les deux ? Être avec ta famille et tourner ?
Oui je m’y suis fait maintenant. Le pire moment c’est quand tu dois quitter la maison et les quelques premiers jours. Mais je suis habitué, c’est comme une deuxième vie en un sens, tu as tes routines, et sauf si t’es malade c’est assez confortable.
Et bien sûr les derniers jours de tournée tu as envie de rentrer chez toi et parfois c’est « Plus rien à foutre !! »
Ah ne fous pas le show en l’air hein ! (Rires)
Non, non, non !! J’ai été en bonne forme sur cette tournée ça a été assez facile mais ça fait toujours du bien de rentrer à la maison. J’y serai deux semaines et ensuite on a la tournée russe puis Amérique du Sud donc ça va être assez intense.
Je suis sur que vous serez très occupés !
Ouais ! Mais Juin on a rien… Et on enchaîne sur la saison des festivals.
Et vous serez de nouveau occupés ! Tu pourras passer du temps sur ton compte Instagram (Rires) ! Tu as l’air d’y passer pas mal de temps. C’est parce que tu es le chanteur d’un groupe connu et que tu dois le faire ou c’est par plaisir ?
Et bien je n’ai pas été très actif ces derniers jours parce que tout le monde poste des trucs sur Amorphis. Pour être honnête je me suis un peu lassé d’Instagram mais j’essaye de m’accrocher. Le truc bien avec Instagram c’est que tu n’es pas obligé de parler aux gens et ne ne suis pas très sociable… Désolé ça peut paraître impoli…
Oh non t’en fais pas je suis comme ça maintenant ! (Rires)
Je me sens pas à l’aise quand je dois parler avec des gens que je ne connais pas du tout. J’ai des demandes mais pour être honnête je n’aime pas trop parler. Quelque part je dois le faire parce que c’est lié à Amorphis. C’est un peu du business et bien sûr je répond mais… je suppose que je suis un connard égoïste (Rires). Je suis trop paresseux.
Mais si je poste quelque chose, j’essaye de poster quelque chose que tu trouveras pas ailleurs. Des trucs personnels ou intéressants.
Tu as raison ! En fait je t’ai demandé ça parce que chaque fois que je vois une photo de groupe je vois « Aimé par Tomi Joutsen » (Rires)
Ouais quand je vois #amorphis ou #amorphisband j’aime toujours !
Tu as aimé deux de mes photos du Hellfest 2018 d’Amorphis donc je te suis très reconnaissant !
En fait je suis trop de gens, genre 2000, c’est trop. Mais quand j’ai commencé sur Instagram, j’ai trouvé tellement de sites intéressants sur des tatoueurs, des trucs de bikers etc.
Mais tu te fais très vite submerger…
Oui mais j’ai trouvé par exemple des trucs pour les T-shirts, des vêtements, des bijoux, donc c’est une belle communauté dans ce sens.
Facebook c’est plus pour les gens qui veulent être plus actifs avec les fans ou des trucs comme ça.
Je suis pas un gros fan de ce réseau social. Mais parfois il faut vivre avec son temps.
Et l’horloge tourne donc je pense que je vais te laisser conclure si tu veux passer un message aux fans français c’est à toi !
Hum, je sais pas, c’est très difficile de trouver quelque chose d’hallucinant à dire à la fin ! (Rires)
T’es pas obligé si tu veux pas hein ! (Rires)
Tu étais au Hellfest l’année dernière ?
Tous les ans mec !
T’as vu le cul de Nicko Mc Brain ?
Pardon quoi ??? (Rires)
Il a montré son cul… C’était super ! Il y avait ces écrans géants et là : le cul de Mc Brain !
Et après ils ont fait venir le gars de Manowar, très virile et il disait « On va tout détruire !!!! » et public était genre (il tape lentement dans ses mains l’air très ennuyé)
C’est là que je me suis dit que les français n’aimaient pas trop Manowar.
Et apparemment c’est réciproque…
Ah oui ?
C’est ce qu’on m’a dit…
Ils ont sorti de bons albums mais je pense que le plan c’était que les gens deviennent dingues et quand ils l’ont amené sur scène mais ça été assez décevant (Rires)
J’étais pas là pour l’annonce mais je peux imaginer ça… Non cette année j’attends vraiment Kiss !
Oh oui c’est cool ! Hellfest a vraiment grandi, on a vu Iron Maiden, on a eu le temps de le balader, de visiter les stands merch, les décorations etc.
Je me régale toujours années après années ! Et l’an passé en plus vous avez fait un super show !
Oh merci !
Vous êtes un des rare que j’ai pu voir en entier !
C’est cool merci !
Et bien merci à TOI pour m’avoir donné un peu de ton temps aujourd’hui ! Bon show !
Toi aussi ! Merci !
SBM : Salut Tomi ! Comment se passe la tournée jusque là ?
Tomi Joutsen : Oh ça a été superbe, la plupart des shows ont été complet. J’étais en train de penser que c’était notre meilleure tournée européenne jusque là. Avant on avait quelque chose comme deux ou trois shows complets mais là c’est 80 % ou un truc comme ça.
C’est super ça ! Même ce soir c’est quasi complet !
Oui ça a été super partout et c’est cool que les gens viennent pour les premiers groupes, Jinjer a fait un excellent boulot, comme Soilwork. C’est vraiment cool parce que c’est pas facile d’être première partie. Donc c’est génial !
Je peux comprendre ça ! Mais on est là pour eux aussi ! En fait ma copine (ici présente) est là principalement pour Jinjer.
Oh super !
Et là si je ne me trompe pas c’est une tournée conjointe avec Soilwork.
Oui c’est ça.
Comment avez-vous décidé de qui jouerait en dernier ? Courte paille ? (Rires)
Je pense que c’est la même chose que l’on a fait avec Dark Tranquility aux EU, c’était moitié moitié. Mais en fait je ne sais pas ce qu’il s’est passé sur cette tournée. Peut-être que Soilwork ne voulait pas être tête d’affiche tu vois (Rires)
Parfois quand deux groupes jouent, quand ils sont au même niveau, il arrive parfois que des gens partent avant le dernier groupe. Pas toujours mais parfois. Mais je peux comprendre.
Pas moi. En fait tout le but est là : voir deux gros groupes. Et ça arrive de plus en plus maintenant. Il y a un mois Behemoth était là avec At The Gates, Powerwolf avec Amaranthe aussi. Penses-tu que c’est une nouvelle façon de tourner pour les groupes ? De façon à attirer plus de monde sur les dates ?
C’est nouveau pour nous en fait, mais en un sens c’est sympa, personnellement, il y a moins de pression en partageant la tête. On joue 75 minutes alors que quand on est seul en tête d’affiche on joue plutôt 90 minutes. En tant que chanteur 75 minutes ça me va ! (Rires)
C’est plus facile pour moi. Et on partage aussi le bus. Donc je ne sais pas comment les gens réagissent à ces tournées conjointes mais pour moi c’est super. Bien sûr ça dépend du groupe avec lequel tu tournes. Les gars de Soilwork sont de la même époque que nous, ils savent se comporter et savent comment réagir, c’est des gars supers.
C’est juste une grosse famille ! (Rires)
Ouais ! Mais tu sais, parfois si tu partagent le bus avec des gars différents, si ils ont des routines différentes, si ils aiment faire la fête jusqu’au matin, ça peut être cinq longues semaines de tournée. Mais avec Soilwork c’est cool. Puis ils ont juste sorti un album, comme Jinjer et Nailed To Obscurity.
Mais c’est vrai ! Tout le monde a sorti un nouvel album sauf vous ! Et je veux un nouvel album ! (Rires)
Oh non… Le prochain sera… Je sais pas quand mais on a déjà des plans.
Habituellement ils y a trois ans entre chaque album et maintenant on s’approche plus de quatre…
Je sais pas, voyons ça… On a des plans pour une tournée l’an prochain, en Europe peut-être, et après l’été on commencera probablement à faire quelque chose, comme un nouvel album. Mais on sait jamais, si il y a une grosse offre, comme première partie pour Slayer, bien sûr on fonce ! (Rires)
(Rires) Vous pouvez pas refuser ça !
Ouais ! Par exemple ! On aime tourner et les récents albums sont d’un niveau assez décents… Donc on tourne et on tourne.
Plus que décents ! Les derniers sont énormes !
Oh merci !
« Queen of Time » est super, plus « grand ». Je suppose que composer un album comme ça prend plus de temps ! Vous avez utilisé des instruments ethniques, même un grand chœur. Comment avez vous choisi ce chœur en particulier « Hellscore Choir » ?
L’idée est venu de notre producteur Jens Bogren. Quand on a commencé l’album on avait aucune idée sur l’utilisation de chœurs ou d’orchestres mais je pense que Jens est vraiment branché sur ça, comme les trucs orientaux, ce qui est colle parfaitement à notre musique parce qu’on utilise ces types de mélodies.
Donc oui ça rend la musique plus riche mais personnellement je ne suis pas un gros fan d’orchestres et trucs comme ça donc j’étais un peu du genre « Ouais je sais pas... » quand j’ai entendu ses idées. Mais quand j’écoute l’album maintenant je suis plus à l’aise, ce n’est pas trop gros ou massif, il y a juste des passages ci et là.
Absolument et ça colle parfaitement avec le son d’Amorphis, Jens a fait un très bon choix. Justement comment vous gérez ça : En tant qu’artiste, vous avez plus de liberté, vous voulez expérimenter un peu plus… Mais de l’autre côté vous avez le producteur qui vous dicte quoi faire ou comment faire sonner l’album. Comment ça se gère ?
Oh ce n’est pas un problème, je pense que c’est bien qu’on ait un boss sur le projet (Rires)
On a fait quelques albums sans producteurs, sauf au chant, et il y a parfois trop d’idées, parfois tu perds le fil. Et c’est le boulot du producteur, il doit prendre le commandement et on doit suivre. Bien sûr par moment tu dois faire des compromis, mais quand l’album est sorti j’ai trouvé que c’était vraiment solide et embaucher Jens Bogren a élevé un peu le niveau.
C’est vrai que c’est un bon producteur ! Il prend des décisions que vous ne pouvez plus prendre car trop dans le process.
Oui et parfois il veut garder les choses simples quand il y a trop de trucs. Mais je pense que toutes les idées qu’on avait au début sont là mais pas forcément mise en avant, c’est une question de mixage. C’était fun de travailler avec lui parce que c’est un vrai bosseur et quand tu vas chez lui c’est isolé et tu peux vraiment te concentrer sur ce que tu fais.
C’est pas tout le temps facile mais ça vaut le coup.
Le résultat est super pour moi ! Et qui a eu l’idée du saxophone sur « Daughters Of Hate » ?
En fait ce n’est pas notre première fois, on a utilisé des flûtes et du saxophone avant mais là l’idée venait de Jens.
Ça m’a fait bizarre au début mais en fait ça rend bien ! Certains groupes commence à utiliser de plus en plus de saxophone, ce qui me fait personnellement penser au jazz.. Penses-tu en tant qu’artiste que les groupes de metal vont aller vers cette influence ?
Et bien je pense que a toujours été un peu là et je suis pas un gros fan, il y a trop de notes (Rires)
Je pense que certains groupes qui jouent du… djent tu vois, qui ont des rythmiques difficiles, sont peut être inspirés du jazz…
Comme Jinjer par exemple.
Oui par exemple ou certains groupes de fusion metal que je ne comprend pas du tout ! (rires)
Pour moi le saxophone c’est plus quelque chose… année 80, risible… Des gars avec des putains de muscles ! Je crois qu’il y a une scène dans « The Lost Boys », tu l’as vu ?
Non désolé, jamais vu.
Je pense qu’il y a une scène dans ce film avec un gars musclé huilé qui joue du saxphone, c’est putain de risible.
Tu as des muscles tu pourrais jouer du saxophone ? (Rires)
Ouais peut-être un petit saxophone ! (Rires)
Cette partie d’album est aussi celle où Pekka narre une partie des paroles. Premièrement il écrit les paroles, là il narre, c’est quoi la prochaine étape ? Te virer et te remplacer comme chanteur ? (Rires)
Hum je ne sais pas ! Je ne pourrai pas le remplacer pour les paroles c’est sûr parce que je suis vraiment nul ! Mais on en a un peu parlé et il aime vraiment l’idée de travailler avec nous. Puis il ne rajeunit pas, il a 60 ans ou quelque chose comme ça.
Ah je pensais qu’il était plus jeune…
C’est vraiment un gars sympa et c’est toujours intéressant de ses idées et ses paroles. Et je pense que les fans le respectent aussi, chaque fois qu’il monte sur scène les gens deviennent fous.
Tu peux vraiment sentir que les gens respectent le gars et c’est cool parce qu’il a aussi ses expositions de peintures à l’huile, pour ceux qui veulent aller plus loin dans les sentiments et la philosophie d’Amorphis, Pekka peut leur apporter plus.
Je savais pas… J’irai voir ça !
Et il y a aussi le retour de Olli-Pekka dans le groupe. A-t-il apporter de vieilles idées du début d’Amorphis ?
Oui bien sûr, il a un style de basse totalement différent de Niclas. C’est bien qu’il soit de retour parce quand il est parti la carrière déclinait doucement et c’était pas forcément des jours heureux, il y avait une mauvaise alchimie dans le groupe. Et il est de retour et le groupe est à un niveau un peu supérieur, c’est bien qu’il puisse profiter de ce nouvel Amorphis parce que c’est un membre d’origine.
Et je respecte Olli-Pekka parce qu’il avait un bon travail et il ne rajeunit pas. Il faut des burnes pour laisser tout ça et repartir sur la vie de tournée.
Bien sûr il a apporter un peu de l’ancien son et c’est aussi un grand compositeur donc ça sera sympa d’entendre plus de ses compositions sur le prochain album. Il en a fait quelques unes là mais ce sont des bonus je crois.
Je les ai écouté et elles sont effectivement bien !
Ouais ! Et je suis content qu’il soit de retour parce qu’on est à peu près pareil, on fait beaucoup de sport et du trucs ensemble ! Donc ouais je suis content qu’il soit là !
C’est bien que vous ayez du temps pour ça ! Tourner peut paraître long, surtout loin de chez soi. Tu arrives toujours à concilier les deux ? Être avec ta famille et tourner ?
Oui je m’y suis fait maintenant. Le pire moment c’est quand tu dois quitter la maison et les quelques premiers jours. Mais je suis habitué, c’est comme une deuxième vie en un sens, tu as tes routines, et sauf si t’es malade c’est assez confortable.
Et bien sûr les derniers jours de tournée tu as envie de rentrer chez toi et parfois c’est « Plus rien à foutre !! »
Ah ne fous pas le show en l’air hein ! (Rires)
Non, non, non !! J’ai été en bonne forme sur cette tournée ça a été assez facile mais ça fait toujours du bien de rentrer à la maison. J’y serai deux semaines et ensuite on a la tournée russe puis Amérique du Sud donc ça va être assez intense.
Je suis sur que vous serez très occupés !
Ouais ! Mais Juin on a rien… Et on enchaîne sur la saison des festivals.
Et vous serez de nouveau occupés ! Tu pourras passer du temps sur ton compte Instagram (Rires) ! Tu as l’air d’y passer pas mal de temps. C’est parce que tu es le chanteur d’un groupe connu et que tu dois le faire ou c’est par plaisir ?
Et bien je n’ai pas été très actif ces derniers jours parce que tout le monde poste des trucs sur Amorphis. Pour être honnête je me suis un peu lassé d’Instagram mais j’essaye de m’accrocher. Le truc bien avec Instagram c’est que tu n’es pas obligé de parler aux gens et ne ne suis pas très sociable… Désolé ça peut paraître impoli…
Oh non t’en fais pas je suis comme ça maintenant ! (Rires)
Je me sens pas à l’aise quand je dois parler avec des gens que je ne connais pas du tout. J’ai des demandes mais pour être honnête je n’aime pas trop parler. Quelque part je dois le faire parce que c’est lié à Amorphis. C’est un peu du business et bien sûr je répond mais… je suppose que je suis un connard égoïste (Rires). Je suis trop paresseux.
Mais si je poste quelque chose, j’essaye de poster quelque chose que tu trouveras pas ailleurs. Des trucs personnels ou intéressants.
Tu as raison ! En fait je t’ai demandé ça parce que chaque fois que je vois une photo de groupe je vois « Aimé par Tomi Joutsen » (Rires)
Ouais quand je vois #amorphis ou #amorphisband j’aime toujours !
Tu as aimé deux de mes photos du Hellfest 2018 d’Amorphis donc je te suis très reconnaissant !
En fait je suis trop de gens, genre 2000, c’est trop. Mais quand j’ai commencé sur Instagram, j’ai trouvé tellement de sites intéressants sur des tatoueurs, des trucs de bikers etc.
Mais tu te fais très vite submerger…
Oui mais j’ai trouvé par exemple des trucs pour les T-shirts, des vêtements, des bijoux, donc c’est une belle communauté dans ce sens.
Facebook c’est plus pour les gens qui veulent être plus actifs avec les fans ou des trucs comme ça.
Je suis pas un gros fan de ce réseau social. Mais parfois il faut vivre avec son temps.
Et l’horloge tourne donc je pense que je vais te laisser conclure si tu veux passer un message aux fans français c’est à toi !
Hum, je sais pas, c’est très difficile de trouver quelque chose d’hallucinant à dire à la fin ! (Rires)
T’es pas obligé si tu veux pas hein ! (Rires)
Tu étais au Hellfest l’année dernière ?
Tous les ans mec !
T’as vu le cul de Nicko Mc Brain ?
Pardon quoi ??? (Rires)
Il a montré son cul… C’était super ! Il y avait ces écrans géants et là : le cul de Mc Brain !
Et après ils ont fait venir le gars de Manowar, très virile et il disait « On va tout détruire !!!! » et public était genre (il tape lentement dans ses mains l’air très ennuyé)
C’est là que je me suis dit que les français n’aimaient pas trop Manowar.
Et apparemment c’est réciproque…
Ah oui ?
C’est ce qu’on m’a dit…
Ils ont sorti de bons albums mais je pense que le plan c’était que les gens deviennent dingues et quand ils l’ont amené sur scène mais ça été assez décevant (Rires)
J’étais pas là pour l’annonce mais je peux imaginer ça… Non cette année j’attends vraiment Kiss !
Oh oui c’est cool ! Hellfest a vraiment grandi, on a vu Iron Maiden, on a eu le temps de le balader, de visiter les stands merch, les décorations etc.
Je me régale toujours années après années ! Et l’an passé en plus vous avez fait un super show !
Oh merci !
Vous êtes un des rare que j’ai pu voir en entier !
C’est cool merci !
Et bien merci à TOI pour m’avoir donné un peu de ton temps aujourd’hui ! Bon show !
Toi aussi ! Merci !
Critique : SBM
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