Interview

KILLSWITCH ENGAGE (2019) - Justin Foley (Batterie)

Trois ans après « Incarnate », Killswitch Engage nous reviennent avec un excellent « Atonement ». Un disque qui montre que les rois du metal-core vingt ans après leur formation n’ont rien perdu de leur mordant. Rencontre avec leur batteur Justin Foley.

« Cette année le groupe fête son vingtième anniversaire. Allez-vous le célébrer d’une manière ou d’une autre ? »


« On ne sait pas. A vrai dire on y a pas pensé. »

« Comment avez-vous pensé le nouvel album par rapport à « Incarnate ».

« Nous n’avions pas de plan préétabli lorsque nous avons commencé à l’écrire. Nous n’avons pas voulu penser à la façon dont nous ferions les choses. Elles se sont passées différemment que pour « Incarnate » mais ce n’était pas intentionnel.»

« Vous avez écrit le disque un peu partout à travers les Etats-Unis. »

« Oui, cela a été un long processus créatif. On a fait le disque d’une manière différente de ce que nous avions l’habitude de faire par le passé. Il y a eu la tournée avec Maiden qui a changé totalement les choses mais lorsqu’un groupe comme eux te demande d’être leur première partie, tu ne peux que dire oui. »

« C’est votre premier album sur Metal Blade. Comment avez-vous signé avec eux ? »

« Nous sommes fans de ce label. Notre deal avec Roadrunner arrivait à sa fin. C’était le bon moment pour signer ailleurs. On s’est senti bien avec l’offre faite par Metal Blade. Ils ont une super équipe. »

« Votre single « I’m broken too » est un morceau sur la dépression. Pensez-vous qu’une chanson peut aider des gens à sortir de difficultés passagères ? »

« Absolument. On essaie d’aider les gens en les rencontrant. Cette chanson a eu un impact positif sur nombre de gens qui étaient en dépression ce qui est une chose positive. »

« Les royalties du morceau iront à une association qui luttent contre la dépression et le suicide. C’est important pour vous de participer à ce genre d’action ? »

« C’est plus qu’important, c’est nécessaire. La vie est compliquée. Si on peut aider les gens d’une manière ou d’une autre, on le fait. »

« Sur « The Signal Fire », on trouve votre ex chanteur Howard Jones en guest. Comment vous est venue l’idée de l’inviter à participer au disque ? »

« C’était super de se retrouver. On ne l’avait pas vu depuis un moment. Jesse notre chanteur lui a proposé de venir chanter sur ce titre. Il est venu. Cela a été un super moment. »

« Et comment est venue celle d’avoir Chuck Billy de Testament sur « The Crownless King ». Vous êtes fans de ce groupe ? »

« Clairement. Ils sont des légendes. On avait composé ce morceau qui avait un côté trash/metal. On s’est dit ce serait bien pour Chuck. On lui a envoyé le titre et il a dit OK. »

« Vous êtes connus comme l’un des groupes inventeur du metal-core. Vous-mêmes vous considérez-vous metal-core ? »

« C’est difficile de dire si nous avons inventé le genre. Nous nous considérons comme un groupe metal. Les étiquettes importent peu. Ce qui compte c’est d’être honnêtes. »

« Que représente la pochette du disque ? »

« C’est un truc que Jesse avait en tête. C’est lui qui l’a dessiné. J’aime beaucoup cette pochette. Elle rend vraiment bien. »

« Qu’est-ce que la tournée avec Maiden a apporté au groupe ? »

« Plein de choses. Maiden c’est une autre planète. Ouvrir pour des légendes, c’est inspirant. Cela a été une expérience de dingues. Cela nous a ouvert de nouveaux horizons. »

« Il y a eu plein de changements de line-up dans le groupe mais votre musique reste la même. »

« On fait ce que l’on aime. Etre dans ce groupe n’est pas un but en soi. Après si les gens aiment, tant mieux. »

« Vous sortez d’une tournée US avec Cro-mags et Clutch. Comment était-ce ? »

« Super. Je trouve que c’est bien d’avoir une affiche avec des groupes qui évoluent dans des styles différents. »

« Vous venez en Europe à l’automne mais ne passerez malheureusement pas par la France. »

« Oui, nos fans français devront venir en Angleterre pour nous voir. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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