Interview
DER WEG EINER FREIHEIT (2020) - Nikita Kamprad (Chant / Guitare)
Pour aider les musiciens comme le personnel soignant touchés par la crise du Covid-19, le monde du metal se réunit et organise un énorme festival en stream ce week-end : Slay at Home. Un festival avec une très belle affiche sur deux jours. Der Weg Einer Freiheit participe à l'événement. Le fort sympathique Nikita Kamprad, chanteur et guitariste du groupe nous en a parlé ainsi que de leur album à venir.
« Vous jouez ce week-end au Slay at Home Festival. Comment l'organisateur du Festival vous a contacté ? »
« L'organisateur du festival est Franck, le directeur de Metal Injection. Il nous a contacté il y a cinq ou six semaines environ. Il nous a parlé du line-up. Nous étions très curieux de l'événement et excité par les groupes qui y jouent. On a crée un live-stream de chez nous. »
« Ce ne sera pas un live en direct. »
« Non. Chacun de nous a joué de chez lui. Nous habitons à différents endroits d'Allemagne : Wurzbourg, Berlin et Fribourg en Brisgau. »
« Vous jouez longtemps ? »
« Nous ne jouons que deux morceaux parce que nous n'avons que 18 minutes de set et que nos titres sont très longs. »
« Tu sais quand vous passez ? »
« Le samedi vers minuit. »
« L'événement est une organisation caritative dont les fonds iront aux musiciens touchés par la crise du Covid-19. »
« Oui, l'argent récolté ira à deux entreprises qui s'occupent d'aider les groupes dans le besoin, les techniciens, les organisateurs de concerts...Nous avons de la chance parce que notre groupe n'a pas été trop impacté par le Covid-19 parce que nous avons des boulots à côté. D'autres groupes ou musiciens sont dans des situations bien plus difficiles. »
« Que faites-vous comme boulots en dehors du groupe ? »
« Je suis producteur. Je réalise aussi des mix et du mastering. Les deux Nikos travaillent dans l'informatique et notre batteur est encore étudiant. Il veut ensuite créer son école de musique. »
« Les dons de l'événement iront aussi aux hôpitaux et aux soignants. »
« Oui, tout à fait. »
« Est-ce que vous avez déjà participé à des concerts caritatifs ? »
« J'aimerais dire que nous l'avons fait souvent mais ne l'avons fait que deux, trois fois. En même temps, c'est plus que pas mal de groupes. Au début de l'épidémie du Covid-19, Bandcamp a organisé une journée durant laquelle l'argent allait directement aux groupes. Nous en avons profité pour que celui de notre merch aille à une organisation chez nous qui s'occupe de nourrir les gens dans le besoin et à une autre qui s'occupe des réfugiés qui cherchent à gagner l'Europe et sont dans des camps dans des conditions de vie très difficiles. »
« Votre dernier album studio date d'il y a trois ans. Vous en sortirez un nouveau prochainement ? »
« Oui, j'ai passé beaucoup de temps à composer, à faire des démos. Trois ans entre deux albums cela paraît long mais nous avons tous des boulots à côté, tournons beaucoup. Du coup, nous n'avons pas tant de temps que cela pour écrire et sortir des albums. La moitié du nouveau disque est écrite. Nous espèrons l'enregistrer en début d'année prochaine et le sortir au printemps. »
« Sais-tu la direction musicale qu'il va prendre ? »
« Vu qu'il n'y a que la moité de l'album écrite, c'est difficile à savoir mais ce que je peux dire c'est que nous ne nous fixons aucune limite. Nous voulons aller en studio lorsque les démos seront parfaites. La perfection n'existe pas en musique mais nous voulons tendre vers cela. »
« Est-ce que tu penses que Der Weg Einer Freiheit a influencé la nouvelle vague post-black. »
« Quand nous avons commencé en 2009, il y avait une nouvelle vague black metal et post black. Nous étions influencés par les groupes black des 90's comme Emperor ou Dissection, avions les racines du black mais prenions également des éléments musicaux provenant du post-rock ou du post-metal.C'est le cas d'autres groupes comme Deafheaven à qui on nous compare souvent.C'est devenu populaire de faire ce style aujourd'hui mais le genre reste divers et intéressant avec des groupes qui ont chacun leur style propre. Il y a également plein de groupes black old-school intéressants. »
« Vos paroles parlent d'isolation. Elles avaient un vrai écho en cette période étrange. »
« Oui, mais notre isolation est totalement différente de celle que les gens ont vécu durant la crise du Co-Vid. Durant celle-ci, les gens ont été obligés de rester chez eux, parfois dans des appartements très petits, ce qui est difficile à vivre. Pour un musicien, l'isolation est presque normal. Avec mon travail de musicien, je suis souvent isolé. C'est la vie de tous les jours. De cette isolation, j'écris nombre de mes paroles car celle-ci m'inspire. »
« Vous avez toujours chanté en Allemand. Pourquoi ? »
« J'ai toujours pensé que c'était la façon la plus simple pour exprimer ce que je ressens. Aujourd'hui, pour la première fois, je pense qu'il est possible que je chante dans une autre langue. Ce sera peut être le cas sur des morceaux du nouvel album. On verra. »
« Vous avez sorti l'an dernier un album live. D'où vous est venue l'envie de sortir un live ? »
« Durant cette tournée, on avait un équipement technique très moderne. Cela nous a beaucoup aidés. On a enregistré chaque date de la tournée. Je ne l'avais pas dit aux autres membres du groupe. J'ai écouté les morceaux du concert de Berlin. Cela sonnait très bien. On avait envie de sortir un live. Il est possible que l'on enregistre dans les conditions du live pour le prochain album. Il y a une énergie différente quand tu fais cela et cela s'entend. »
« Vous l'avez enregistré à Berlin parce que l'Allemagne est votre pays ? »
« Pas vraiment. J'ai enregistré les 21 concerts de la tournée. Celui de Paris était très bon aussi mais Berlin est une ville spéciale pour nous. C'est là que nous avons donné notre premier concert, nous y jouons souvent et c'était le dernier concert de la tournée. Lorsque nous jouons à Berlin, c'est souvent devant 400 personnes. Nos concerts là-bas sont toujours réussis. »
« Vos concerts ont bien sûr été annulés cette année à cause du Co-vid. »
« Nous avons eu de la chance car cette année était prévue pour se concentrer sur le nouvel album. Nous n'avions que deux concerts prévus cette année qui ont été bien sûr annulés. En 2020, on s'occupe de la composition du nouvel album. Nos plans n'ont pas été perturbés. »
« Qu'as-tu fait personnellement durant cette période ? »
« J'ai bossé sur plein de mix dans mon studio. J'ai eu de la chance d'avoir pas mal de boulot. J'ai aussi fait du vélo à la campagne ce qui m'inspire pour ma musique. J'étais avec ma copine ce qui était légal. Cela aurait été terrible si les gouvernements avaient interdit d'être en couple durant cette période. Nous avons eu la chance de vivre ces mois d'une manière plutôt agréable ce qui n'était malheureusement pas le cas de beaucoup de gens. »
« Vous jouez ce week-end au Slay at Home Festival. Comment l'organisateur du Festival vous a contacté ? »
« L'organisateur du festival est Franck, le directeur de Metal Injection. Il nous a contacté il y a cinq ou six semaines environ. Il nous a parlé du line-up. Nous étions très curieux de l'événement et excité par les groupes qui y jouent. On a crée un live-stream de chez nous. »
« Ce ne sera pas un live en direct. »
« Non. Chacun de nous a joué de chez lui. Nous habitons à différents endroits d'Allemagne : Wurzbourg, Berlin et Fribourg en Brisgau. »
« Vous jouez longtemps ? »
« Nous ne jouons que deux morceaux parce que nous n'avons que 18 minutes de set et que nos titres sont très longs. »
« Tu sais quand vous passez ? »
« Le samedi vers minuit. »
« L'événement est une organisation caritative dont les fonds iront aux musiciens touchés par la crise du Covid-19. »
« Oui, l'argent récolté ira à deux entreprises qui s'occupent d'aider les groupes dans le besoin, les techniciens, les organisateurs de concerts...Nous avons de la chance parce que notre groupe n'a pas été trop impacté par le Covid-19 parce que nous avons des boulots à côté. D'autres groupes ou musiciens sont dans des situations bien plus difficiles. »
« Que faites-vous comme boulots en dehors du groupe ? »
« Je suis producteur. Je réalise aussi des mix et du mastering. Les deux Nikos travaillent dans l'informatique et notre batteur est encore étudiant. Il veut ensuite créer son école de musique. »
« Les dons de l'événement iront aussi aux hôpitaux et aux soignants. »
« Oui, tout à fait. »
« Est-ce que vous avez déjà participé à des concerts caritatifs ? »
« J'aimerais dire que nous l'avons fait souvent mais ne l'avons fait que deux, trois fois. En même temps, c'est plus que pas mal de groupes. Au début de l'épidémie du Covid-19, Bandcamp a organisé une journée durant laquelle l'argent allait directement aux groupes. Nous en avons profité pour que celui de notre merch aille à une organisation chez nous qui s'occupe de nourrir les gens dans le besoin et à une autre qui s'occupe des réfugiés qui cherchent à gagner l'Europe et sont dans des camps dans des conditions de vie très difficiles. »
« Votre dernier album studio date d'il y a trois ans. Vous en sortirez un nouveau prochainement ? »
« Oui, j'ai passé beaucoup de temps à composer, à faire des démos. Trois ans entre deux albums cela paraît long mais nous avons tous des boulots à côté, tournons beaucoup. Du coup, nous n'avons pas tant de temps que cela pour écrire et sortir des albums. La moitié du nouveau disque est écrite. Nous espèrons l'enregistrer en début d'année prochaine et le sortir au printemps. »
« Sais-tu la direction musicale qu'il va prendre ? »
« Vu qu'il n'y a que la moité de l'album écrite, c'est difficile à savoir mais ce que je peux dire c'est que nous ne nous fixons aucune limite. Nous voulons aller en studio lorsque les démos seront parfaites. La perfection n'existe pas en musique mais nous voulons tendre vers cela. »
« Est-ce que tu penses que Der Weg Einer Freiheit a influencé la nouvelle vague post-black. »
« Quand nous avons commencé en 2009, il y avait une nouvelle vague black metal et post black. Nous étions influencés par les groupes black des 90's comme Emperor ou Dissection, avions les racines du black mais prenions également des éléments musicaux provenant du post-rock ou du post-metal.C'est le cas d'autres groupes comme Deafheaven à qui on nous compare souvent.C'est devenu populaire de faire ce style aujourd'hui mais le genre reste divers et intéressant avec des groupes qui ont chacun leur style propre. Il y a également plein de groupes black old-school intéressants. »
« Vos paroles parlent d'isolation. Elles avaient un vrai écho en cette période étrange. »
« Oui, mais notre isolation est totalement différente de celle que les gens ont vécu durant la crise du Co-Vid. Durant celle-ci, les gens ont été obligés de rester chez eux, parfois dans des appartements très petits, ce qui est difficile à vivre. Pour un musicien, l'isolation est presque normal. Avec mon travail de musicien, je suis souvent isolé. C'est la vie de tous les jours. De cette isolation, j'écris nombre de mes paroles car celle-ci m'inspire. »
« Vous avez toujours chanté en Allemand. Pourquoi ? »
« J'ai toujours pensé que c'était la façon la plus simple pour exprimer ce que je ressens. Aujourd'hui, pour la première fois, je pense qu'il est possible que je chante dans une autre langue. Ce sera peut être le cas sur des morceaux du nouvel album. On verra. »
« Vous avez sorti l'an dernier un album live. D'où vous est venue l'envie de sortir un live ? »
« Durant cette tournée, on avait un équipement technique très moderne. Cela nous a beaucoup aidés. On a enregistré chaque date de la tournée. Je ne l'avais pas dit aux autres membres du groupe. J'ai écouté les morceaux du concert de Berlin. Cela sonnait très bien. On avait envie de sortir un live. Il est possible que l'on enregistre dans les conditions du live pour le prochain album. Il y a une énergie différente quand tu fais cela et cela s'entend. »
« Vous l'avez enregistré à Berlin parce que l'Allemagne est votre pays ? »
« Pas vraiment. J'ai enregistré les 21 concerts de la tournée. Celui de Paris était très bon aussi mais Berlin est une ville spéciale pour nous. C'est là que nous avons donné notre premier concert, nous y jouons souvent et c'était le dernier concert de la tournée. Lorsque nous jouons à Berlin, c'est souvent devant 400 personnes. Nos concerts là-bas sont toujours réussis. »
« Vos concerts ont bien sûr été annulés cette année à cause du Co-vid. »
« Nous avons eu de la chance car cette année était prévue pour se concentrer sur le nouvel album. Nous n'avions que deux concerts prévus cette année qui ont été bien sûr annulés. En 2020, on s'occupe de la composition du nouvel album. Nos plans n'ont pas été perturbés. »
« Qu'as-tu fait personnellement durant cette période ? »
« J'ai bossé sur plein de mix dans mon studio. J'ai eu de la chance d'avoir pas mal de boulot. J'ai aussi fait du vélo à la campagne ce qui m'inspire pour ma musique. J'étais avec ma copine ce qui était légal. Cela aurait été terrible si les gouvernements avaient interdit d'être en couple durant cette période. Nous avons eu la chance de vivre ces mois d'une manière plutôt agréable ce qui n'était malheureusement pas le cas de beaucoup de gens. »
Critique : Pierre Arnaud
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