Interview
FOREST IN BLOOD (2020) - Barth (Guitare)
Deux ans après « Pirates » les Parisiens de Forest In Blood reviennent avec un « Haut et Court » ravageur. Du bon hard-core qui dépote avec une dose de trash pour bonne mesure. Entretien avec Barth, l'un des deux guitaristes du groupe.
« Votre nouvel album renoue avec un son purement hard-core. »
« Tu trouves ? Je trouve au contraire que l'on a été à fond dans le crossover hard-core/trash avec une guitare à gauche, une guitare à droite et la basse au centre comme dans les vieux Slayer. On voulait que chaque guitare sonne. »
« C'est vrai qu'il y a un côté Slayer sur plusieurs morceaux du disque. »
« On est tous de grands fans de Slayer. Je les écoute depuis mes quinze ans. J'ai été elevé au trash. Même Elie le chanteur qui est peut-être le plus profondèment hard-core d'entre nous adore Slayer. Il les as vus vingt fois. Slayer c'est, avec les premiers Sepultura, la quintessence du metal. »
« Vous avez toujours été à la recherche de ce crossover entre hard-core et trash. »
« Oui on a toujours eu le cul entre deux chaises entre le hard-core et le trash. Il nous a fallu vingt ans pour réussir ce crossover proprement. Je trouve qu'avec ce disque on y est parvenu mieux que jamais. »
« Vous êtes quand même toujours un groupe hard-core. »
« Bien sûr. Nous sommes ultra fans de Merauder, de Madball. Le NY Hard-core est le cœur de ce que nous sommes. On essaie de faire le mieux possible ces refrains hard-core accrocheurs et punchy. »
« Vous avez passé pas mal de temps en studio. »
« Oui on a eu le luxe de bénéficier de deux mois de studio. Mais à la base on avait écrit hyper vite. D'avoir autant de temps de studio nous a permis d'essayer des trucs mais au final on est revenu à quelque chose d' assez simple. »
« Le précédent album était sur le thème de la piraterie. Celui-là l'est également. »
« La piraterie, c'est une manière de penser, de vivre. L'album parle de thèmes comme la rebellion, la soif de liberté. Il est stupide de n'être qu'à la recherche d'accumulation de richesse comme on peut malheureusement le voir actuellement. »
« Ce disque est plus sombre que ne l'était le précédent. »
« Il n'est pas hyper joyeux, je te le concède. Le précédent était plus joyeux car il était centré sur ces dix années où la piraterie a été festive. A partir de 1626-1627, elle devient synonyme de pendaison. Etre pirate et c'est la corde qui t'attend. La liberté acquise a été reprise dans le sang. Le thème de la piraterie nous plait car il montre à quel point il ne faut jamais renoncer aux libertés. Cela a un écho avec ce qui se passe de nos jours. On pense faire une trilogie là-dessus. Cet album en est le deuxième chapitre. »
« Il y a pour la première fois de votre carrière un titre en français, « Haut et Court ».
« C'est vrai qu'on ne l'avait encore jamais fait. On aime bien faire des choses nouvelles, un morceau accoustique sur le précédent album, un titre en français sur celui-ci. Chanter en français est un exercice difficile.Il faut trouver des rimes intelligentes. C'est du boulut. Cela nous a fait plaisir de le faire. »
« Le morceau parle de la mise à mort d'un pirate ? »
« Oui et on l'a exprimé tant du point de vue du bourreau que de celui de la victime. »
« Le disque sort chez 1054. »
« Oui le mec du label est hyper motivé. Il a été à fond dans le trip avec nous. La difficulté pour un groupe n'est pas d'enregistrer mais de trouver un bon label et un bon distributeur. »
« Qui a réalisé cette pochette que je trouve très réussie ? »
« Hervé Costa. C'est un illustrateur qui a fait pas mal de pochettes de groupes metal et hard-core. Il nous avait vu lors d'un concert à Rennes. On a discuté avec lui et il nous a proposé pas mal de choses différentes. On a retenu cette pochette. »
« Vous ne pouvez pas jouer en ce moment. J'imagine que c'est dur à vivre. »
« C'est clair. On avait déjà eu deux concerts annulés avant même le premier confinement. C'est un moment difficile. Il va falloir inventer de nouvelles choses comme : comment faire en sorte que les gens écoutent ma musique sans que je ne joue. Et puis, les gens ont faim de musique. A une époque on était noyé de concerts. Là le public a plus de temps pour se concentrer vraiment sur l'écoute. »
« Vous faites comme quoi du coup ence moment ? »
« Comme tout le monde : des apéros skype. On s'ennuie un peu. Donner des interviews est cool. »
« L'album vient de sortir et les retours sont très bons. »
« Oui tant au niveau presse que public. On ne s'y attendait pas. Cela fait plaisir, d'autant plus qu'on ne peut pas le défendre sur scène. »
« Le groupe existe depuis plus de vingt ans. Comment expliques-tu votre longévité ? »
« Il y a quand même eu un break à un moment. Celui-ci a été bénéfique. On avait un peu perdu la foi à ce moment-là. J'explique notre longévité par le fait que nous sommes des amis et des gens passionnés. »
« Votre nouvel album renoue avec un son purement hard-core. »
« Tu trouves ? Je trouve au contraire que l'on a été à fond dans le crossover hard-core/trash avec une guitare à gauche, une guitare à droite et la basse au centre comme dans les vieux Slayer. On voulait que chaque guitare sonne. »
« C'est vrai qu'il y a un côté Slayer sur plusieurs morceaux du disque. »
« On est tous de grands fans de Slayer. Je les écoute depuis mes quinze ans. J'ai été elevé au trash. Même Elie le chanteur qui est peut-être le plus profondèment hard-core d'entre nous adore Slayer. Il les as vus vingt fois. Slayer c'est, avec les premiers Sepultura, la quintessence du metal. »
« Vous avez toujours été à la recherche de ce crossover entre hard-core et trash. »
« Oui on a toujours eu le cul entre deux chaises entre le hard-core et le trash. Il nous a fallu vingt ans pour réussir ce crossover proprement. Je trouve qu'avec ce disque on y est parvenu mieux que jamais. »
« Vous êtes quand même toujours un groupe hard-core. »
« Bien sûr. Nous sommes ultra fans de Merauder, de Madball. Le NY Hard-core est le cœur de ce que nous sommes. On essaie de faire le mieux possible ces refrains hard-core accrocheurs et punchy. »
« Vous avez passé pas mal de temps en studio. »
« Oui on a eu le luxe de bénéficier de deux mois de studio. Mais à la base on avait écrit hyper vite. D'avoir autant de temps de studio nous a permis d'essayer des trucs mais au final on est revenu à quelque chose d' assez simple. »
« Le précédent album était sur le thème de la piraterie. Celui-là l'est également. »
« La piraterie, c'est une manière de penser, de vivre. L'album parle de thèmes comme la rebellion, la soif de liberté. Il est stupide de n'être qu'à la recherche d'accumulation de richesse comme on peut malheureusement le voir actuellement. »
« Ce disque est plus sombre que ne l'était le précédent. »
« Il n'est pas hyper joyeux, je te le concède. Le précédent était plus joyeux car il était centré sur ces dix années où la piraterie a été festive. A partir de 1626-1627, elle devient synonyme de pendaison. Etre pirate et c'est la corde qui t'attend. La liberté acquise a été reprise dans le sang. Le thème de la piraterie nous plait car il montre à quel point il ne faut jamais renoncer aux libertés. Cela a un écho avec ce qui se passe de nos jours. On pense faire une trilogie là-dessus. Cet album en est le deuxième chapitre. »
« Il y a pour la première fois de votre carrière un titre en français, « Haut et Court ».
« C'est vrai qu'on ne l'avait encore jamais fait. On aime bien faire des choses nouvelles, un morceau accoustique sur le précédent album, un titre en français sur celui-ci. Chanter en français est un exercice difficile.Il faut trouver des rimes intelligentes. C'est du boulut. Cela nous a fait plaisir de le faire. »
« Le morceau parle de la mise à mort d'un pirate ? »
« Oui et on l'a exprimé tant du point de vue du bourreau que de celui de la victime. »
« Le disque sort chez 1054. »
« Oui le mec du label est hyper motivé. Il a été à fond dans le trip avec nous. La difficulté pour un groupe n'est pas d'enregistrer mais de trouver un bon label et un bon distributeur. »
« Qui a réalisé cette pochette que je trouve très réussie ? »
« Hervé Costa. C'est un illustrateur qui a fait pas mal de pochettes de groupes metal et hard-core. Il nous avait vu lors d'un concert à Rennes. On a discuté avec lui et il nous a proposé pas mal de choses différentes. On a retenu cette pochette. »
« Vous ne pouvez pas jouer en ce moment. J'imagine que c'est dur à vivre. »
« C'est clair. On avait déjà eu deux concerts annulés avant même le premier confinement. C'est un moment difficile. Il va falloir inventer de nouvelles choses comme : comment faire en sorte que les gens écoutent ma musique sans que je ne joue. Et puis, les gens ont faim de musique. A une époque on était noyé de concerts. Là le public a plus de temps pour se concentrer vraiment sur l'écoute. »
« Vous faites comme quoi du coup ence moment ? »
« Comme tout le monde : des apéros skype. On s'ennuie un peu. Donner des interviews est cool. »
« L'album vient de sortir et les retours sont très bons. »
« Oui tant au niveau presse que public. On ne s'y attendait pas. Cela fait plaisir, d'autant plus qu'on ne peut pas le défendre sur scène. »
« Le groupe existe depuis plus de vingt ans. Comment expliques-tu votre longévité ? »
« Il y a quand même eu un break à un moment. Celui-ci a été bénéfique. On avait un peu perdu la foi à ce moment-là. J'explique notre longévité par le fait que nous sommes des amis et des gens passionnés. »
Critique : Pierre Arnaud
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