Interview
AMAHIRU (2020) - Fred Leclercq (Guitare)
Et encore un nouveau projet, un pour l’insatiable Frédéric Leclercq. Amahiru son nouveau groupe donne dans le heavy metal oriental. Frédéric a monté ce groupe avec la Japonaise Saki connue pour ses groupes Mary’s Blood et Nemophila. Resultat : un mélange très réussi de heavy metal classique et d’influences orientales. Rencontre avec Frédéric pour le premier album de ce groupe fort excitant.
« Tu as rencontré Saki à Hong-Kong lorsqu'elle jouait en première partie de Dragonforce avec son groupe Mary's Blood, c'est cela ? »
« Tout à fait. On s'est rencontré ainsi. Au début on se voyait comme potes puis on s'est revus lorsque j'ai joué avec Dragonforce au Japon. On a passé la nuit à déconner dans un bar. Je vais, ou plutôt j'allais, régulièrement au Japon et progressivement en discutant l'idée est venue de faire un groupe ensemble. »
« L'idée de travailler ensemble est venue progressivement ? »
« Exactement. C'est ce que je fais toujours. C'est comme avec Joey pour Sinsaenum. Lorsque nous nous sommes vus la première fois on ne s'est pas dit « on écoute tous les deux Morbid Angel, faisons un truc. »
« Tu connaissais les groupes de Saki ? »
« Non. J'ai regardé leur set à Hong-Kong. Ca jouait bien. Je vais rarement à la découverte de nouveaux groupes car lorsque je rentre chez moi je déconnecte un peu de tout cela. »
« Tu continues tes autres projets à côté de celui-là, j'imagine ? »
« Le problème avec le terme projet est que l'on va penser que tu n'y attaches pas autant d'importance qu'à un vrai groupe. Je pensais plus jeune, un groupe ce sont cinq mecs qui jouent dans un garage et partagent tout ensemble. J'ai aujourd'hui quatre groupes : Sinsaenum, Loudblast,Kreator et Amarithu et chacun est un vrai groupe.»
« L'album est très mélodique. »
« Avec Dragonforce on a fait « Reaching Into Infinity » que j'ai composé aux ¾ et qui est le moins Dragonforce de tout ce que le groupe a produit. Je ne suis pas tant que cela à part Rhapsody que j’aime beaucoup, power-metal. Avec Dragonforce, il y avait des codes à respecter et la nécessité de faire des compromis. Avec Amarithu, il n'y a aucune restriction. Le groupe fait référence à tout ce que j'ai pu écouter. Il y a du Satriani, du Death, du Megadeth, du Whitesnake, du Pantera, du Metallica, du Disturbed dans ce que nous faisons.»
« Le disque fait très hard-rock classique. »
« C'et du heavy metal. Je ne voulais pas faire de power-metal. Lorsqu'il a fallu définir ce que l'on allait faire avec le label on le leur a dit. Il y a du groove, du sens dans ce que nous faisons. »
« Le côté oriental est très présent dans l’album. »
« Je suis fasciné par le Japon. Saki étant japonaise est quant à elle plus branchée musique occidentale. Je voulais mettre des trucs japonisants. Un morceau comme « Samourai » c'est moi qui y ai pensé. Elle trouvait ça un peu cliché mais je lui ai dit « Samourai » c'est cool quand même. »
« Kifu Mitshuhashi joue du Shakuhachi sur le disque. »
« Le Shakuhachi est une flûte. Je ne connaissais pas ce musicien avant que Saki ne me parle de lui.
Le titre sur lequel il joue « Ninja No Tamashii » est la traduction d'un jeu vidéo « Ninja Spirit ». Pour ce morceau j'imaginais un ninja qui court dans la plaine. J'ai eu l'idée d'une flûte. Le claviériste pouvait le faire mais je voulais quelqu'un qui le joue avec un instrument traditionnel. Je trouvais qu'il y aurait ainsi une plus grande authenticité dans le morceau. »
« C'est le titre le plus asiatique du disque, je trouve. »
« L'intro fait très asiatique. Je l'avais écrit au piano et ça sonnait très « Furyo ». C'est la première mélodie que j'ai composé pour le disque. Elle a aussi un côté très Satriani ou Death. »
« Comment as-tu recruté Mike Heller et Archie Wilson pour qu'ils fassent partie du groupe ? »
« Toujours le même principe. Ce sont des amis. A la base ce devait être Sean Reinert à la batterie. On a d’ailleurs laissé le titre sur lequel il avait joué. J'ai pris Mike car Sean n'était pas dispo pour s’engager dans un groupe. »
« Tu as mis la version de « Bringing Me Down » sur laquelle joue Sean. »
« Oui. Je lui ai dédié l'album. On avait le projet de faire de la musique ensemble depuis un moment, du jazz-fusion, quelque chose de pas du tout metal. Il était motivé par le projet Amarithu. Cela n'a pas pu se faire pour un problème de timing. Ce titre est l'un de ses derniers enregistrements. C'était important pour moi de lui rendre hommage. »
« Comment as-tu contacté Elize Ryd de Amaranthe qui chante sur « Lucky Star » ? »
« On s'est rencontrés sur une croisière metal en 2012 en Finlande. Saki aime beaucoup Amaranthe. Ils jouaient au Download Japon. J'ai parlé avec Elyze. « Lucky Star » était le morceau qui collait le plus avec sa voix. »
« L'album a été enregistré au Japon ? »
« Je suis parti au Japon trois semaines. On a travaillé trois semaines dans les bureaux du label, là-bas avec Saki mais on ne l'a pas enregistré au Japon. »
« Vous étiez inspirés. Le disque dure près d'une heure. »
« J'ai composé le disque au retour de la tournée de Sinsaenum. J'étais inspiré, je trouvais le concept intéressant car j'adore le Japon. Je suis de la génération club Dorothée. Quand je suis allé au Japon la première fois j'ai trouvé ça encore mieux que ce que j'imaginais. La tradition, la culture, l'architecture...C'est comme si j'avais dragué le Japon sur Tinder, que l'on s'était ensuite rencontré en vrai et que c'était encore mieux que ce que j'avais pensé. »
« Vous n'allez pas pouvoir défendre ce disque sur scène. »
« Ce n'est pas déconnant de le sortir durant le confinement. Les gens ont besoin de musique-. Le concept sortir un album, le défendre sur scène, on peut s'asseoir dessus pour le moment. On aura peut-être sorti un autre album avant de pouvoir rejouer live. Kifu m'a déjà envoyé des propositions. »
« Plein de groupes font des live-streams. Vous y pensez ? »
« Il ne faut jamais dire jamais. Je l'ai fait avec Kreator. Mais je préfèrerais un vrai concert. Je n'ai pas envie de faire les choses à moitié. »
« Tu as rencontré Saki à Hong-Kong lorsqu'elle jouait en première partie de Dragonforce avec son groupe Mary's Blood, c'est cela ? »
« Tout à fait. On s'est rencontré ainsi. Au début on se voyait comme potes puis on s'est revus lorsque j'ai joué avec Dragonforce au Japon. On a passé la nuit à déconner dans un bar. Je vais, ou plutôt j'allais, régulièrement au Japon et progressivement en discutant l'idée est venue de faire un groupe ensemble. »
« L'idée de travailler ensemble est venue progressivement ? »
« Exactement. C'est ce que je fais toujours. C'est comme avec Joey pour Sinsaenum. Lorsque nous nous sommes vus la première fois on ne s'est pas dit « on écoute tous les deux Morbid Angel, faisons un truc. »
« Tu connaissais les groupes de Saki ? »
« Non. J'ai regardé leur set à Hong-Kong. Ca jouait bien. Je vais rarement à la découverte de nouveaux groupes car lorsque je rentre chez moi je déconnecte un peu de tout cela. »
« Tu continues tes autres projets à côté de celui-là, j'imagine ? »
« Le problème avec le terme projet est que l'on va penser que tu n'y attaches pas autant d'importance qu'à un vrai groupe. Je pensais plus jeune, un groupe ce sont cinq mecs qui jouent dans un garage et partagent tout ensemble. J'ai aujourd'hui quatre groupes : Sinsaenum, Loudblast,Kreator et Amarithu et chacun est un vrai groupe.»
« L'album est très mélodique. »
« Avec Dragonforce on a fait « Reaching Into Infinity » que j'ai composé aux ¾ et qui est le moins Dragonforce de tout ce que le groupe a produit. Je ne suis pas tant que cela à part Rhapsody que j’aime beaucoup, power-metal. Avec Dragonforce, il y avait des codes à respecter et la nécessité de faire des compromis. Avec Amarithu, il n'y a aucune restriction. Le groupe fait référence à tout ce que j'ai pu écouter. Il y a du Satriani, du Death, du Megadeth, du Whitesnake, du Pantera, du Metallica, du Disturbed dans ce que nous faisons.»
« Le disque fait très hard-rock classique. »
« C'et du heavy metal. Je ne voulais pas faire de power-metal. Lorsqu'il a fallu définir ce que l'on allait faire avec le label on le leur a dit. Il y a du groove, du sens dans ce que nous faisons. »
« Le côté oriental est très présent dans l’album. »
« Je suis fasciné par le Japon. Saki étant japonaise est quant à elle plus branchée musique occidentale. Je voulais mettre des trucs japonisants. Un morceau comme « Samourai » c'est moi qui y ai pensé. Elle trouvait ça un peu cliché mais je lui ai dit « Samourai » c'est cool quand même. »
« Kifu Mitshuhashi joue du Shakuhachi sur le disque. »
« Le Shakuhachi est une flûte. Je ne connaissais pas ce musicien avant que Saki ne me parle de lui.
Le titre sur lequel il joue « Ninja No Tamashii » est la traduction d'un jeu vidéo « Ninja Spirit ». Pour ce morceau j'imaginais un ninja qui court dans la plaine. J'ai eu l'idée d'une flûte. Le claviériste pouvait le faire mais je voulais quelqu'un qui le joue avec un instrument traditionnel. Je trouvais qu'il y aurait ainsi une plus grande authenticité dans le morceau. »
« C'est le titre le plus asiatique du disque, je trouve. »
« L'intro fait très asiatique. Je l'avais écrit au piano et ça sonnait très « Furyo ». C'est la première mélodie que j'ai composé pour le disque. Elle a aussi un côté très Satriani ou Death. »
« Comment as-tu recruté Mike Heller et Archie Wilson pour qu'ils fassent partie du groupe ? »
« Toujours le même principe. Ce sont des amis. A la base ce devait être Sean Reinert à la batterie. On a d’ailleurs laissé le titre sur lequel il avait joué. J'ai pris Mike car Sean n'était pas dispo pour s’engager dans un groupe. »
« Tu as mis la version de « Bringing Me Down » sur laquelle joue Sean. »
« Oui. Je lui ai dédié l'album. On avait le projet de faire de la musique ensemble depuis un moment, du jazz-fusion, quelque chose de pas du tout metal. Il était motivé par le projet Amarithu. Cela n'a pas pu se faire pour un problème de timing. Ce titre est l'un de ses derniers enregistrements. C'était important pour moi de lui rendre hommage. »
« Comment as-tu contacté Elize Ryd de Amaranthe qui chante sur « Lucky Star » ? »
« On s'est rencontrés sur une croisière metal en 2012 en Finlande. Saki aime beaucoup Amaranthe. Ils jouaient au Download Japon. J'ai parlé avec Elyze. « Lucky Star » était le morceau qui collait le plus avec sa voix. »
« L'album a été enregistré au Japon ? »
« Je suis parti au Japon trois semaines. On a travaillé trois semaines dans les bureaux du label, là-bas avec Saki mais on ne l'a pas enregistré au Japon. »
« Vous étiez inspirés. Le disque dure près d'une heure. »
« J'ai composé le disque au retour de la tournée de Sinsaenum. J'étais inspiré, je trouvais le concept intéressant car j'adore le Japon. Je suis de la génération club Dorothée. Quand je suis allé au Japon la première fois j'ai trouvé ça encore mieux que ce que j'imaginais. La tradition, la culture, l'architecture...C'est comme si j'avais dragué le Japon sur Tinder, que l'on s'était ensuite rencontré en vrai et que c'était encore mieux que ce que j'avais pensé. »
« Vous n'allez pas pouvoir défendre ce disque sur scène. »
« Ce n'est pas déconnant de le sortir durant le confinement. Les gens ont besoin de musique-. Le concept sortir un album, le défendre sur scène, on peut s'asseoir dessus pour le moment. On aura peut-être sorti un autre album avant de pouvoir rejouer live. Kifu m'a déjà envoyé des propositions. »
« Plein de groupes font des live-streams. Vous y pensez ? »
« Il ne faut jamais dire jamais. Je l'ai fait avec Kreator. Mais je préfèrerais un vrai concert. Je n'ai pas envie de faire les choses à moitié. »
Critique : Pierre Arnaud
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