Interview

6:33 (2021) - Groupe

Avec « Feary Tales For Strange Lullabies : The Dome » 6 :33 a sorti un disque inclassable, entre opéra-rock, metal et musique électronique. Un album d’une grande originalité au côté théâtral évident. Entretien.

« Le nouvel album arrive six ans après « Deadly Scenes ». Pourquoi a-t-il fallu attendre aussi longtemps pour que celui-ci ait un successeur ? »


« Après « Deadly Scenes » on a travaillé sur un spectacle qui nous a pris du temps. On a commencé à écrire des morceaux pour le nouvel album en 2017. Après cela, deux des membres du groupe sont devenus papas puis il y a eu le confinement, différents éléments qui font que cela a pris un peu de temps. »

« C’est encore une fois un concept-album. Vous êtes fans du genre. »

« On aime avoir des choses à raconter. Nous aimons les histoires. Nous sommes fans de cinéma. On a voulu mettre dans ce disque tout ce qui nous a construit et notamment la pop culture des années 80/90. »

« Le personnage principal dans le disque est à la recherche de la célébrité, c’est cela ? »

« C’est cela. On a pensé à construire ce personnage dans un univers à la Sin City. »

« C’est très inspiré par le cinéma. »

« Oui par Tim Burton, par Star Wars. »

« Est-ce qu’il y a la volonté de toucher le grand public ? »

« Un petit peu. Quand on fait écouter notre musique à des gens qui ne viennent pas du metal ils apprécient. Des fans de Michael Jackson peuvent aimer 6 :33. En plus avec ce disque nous avons produit quelque chose de plus immédiat. »

« Le côté metal est moins présent que par le passé. »

« C’est juste. Mais on ne se pose pas la question d’aller vers ça ou ça. Les choses se créent au feeling. »

« A vos tous débuts vous repreniez East 17. Il y avait déjà cette pop-culture en vous. »

« Nous ne nous sommes jamais posés de limites. On aime Michael Jackson et Stevie Wonder tout comme Opeth.»

« Je trouve que le disque a un côté glam. »

« Bowie, T-Rex ont exploré des tonnes de choses. Personne ne nous avait encore parlé de glam mais c’est cool car chacun retrouve à travers ce disque ses propres références. Tu nous parles de glam, d’autres nous ont parlé de Nine Inch Nails. Chacun y trouve ce qu’il veut. »

« On pense aussi à Queen. »

« C’est évidemment l’une de nos références musicales. C’est un groupe qui n’avait pas de limites, théâtral et grandiloquent donc forcément ça nous parle. »

« Est-ce que du fait du confinement vous avez passé plus de temps que d’ordinaire sur l’album ? »

« Cela a été plus décousu. Tant que l’on ne trouve pas ce que nous voulons vraiment nous recommençons encore et encore. »

« 33 degrés » c’est votre propre label ? »

« Non c’est le label d’un pote. Pour l’étranger on est sur un label italien. »

« Comment voyez-vous l’évolution du groupe ? »

« Le groupe a évolué au gré des différents line-up. L’évolution est logique. On a digéré de mieux en mieux nos différentes influences au fil du temps. »

« Vous existez depuis plus de dix ans. C’est une fierté. »

« Absolument. L’humain est très important dans ce groupe. On est tous conscient du potentiel de 6 :33. On sait se remettre en question pour que tout se passe au mieux. »

« Vous avez développé du merch autour du groupe. »

« Oui ce sont des fringues stylées. Ce ne sont pas de simples tee-shirts de groupe. C’est important de travailler là-dessus. Ces fringues sont en rapport avec l’univers que nous avons développé. »

« Il y a des concerts à venir ? »

« Nous avons fait une résidence récemment. Nous avons également joué en première partie de Psykup. La scène est très importante pour nous. On va faire les tremplins des festivals internationaux. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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