Interview
HANGMAN'S CHAIR (2022) - Julien et Mehdi
Hangman’s Chair existe depuis 17ans. Vous considérez vous comme un groupe adolescent ou ça se passe bien ?
Mehdi: Depuis 2005 effectivement. On n’a jamais fait le compte, mais on se considère comme de grands ados oui.
Julien: Après avec les moyens qu’on a maintenant grâce à Nuclear Blast, on peut peut être dire qu’on est passé à l’âge adulte. Une page s’est tournée en effet.
Vous avez une étiquette de groupe sludge / stoner. Avez-vous l’impression d’appartenir a ce genre musical ou plutôt comment approchez vous le fait que le groupe ait cette étiquette alors que musicalement vous avez évolué ?
Mehdi: je pense qu’il ait normal de classer, référencer des groupes que ce soit pour le public ou les médias. Quand on a débuté on avait vraiment envie de faire une musique lente et mélancolique et ce qui est ressortit de nos morceaux à nos débuts, mais on en est un peu sortit maintenant.
Julien: surtout sur les deux premiers albums où on était très influencé stoner, c’était évident et ça se remarquait vite. On a commencé a évoluer à partie de Hope//Dope//Rope et créer vraiment notre identité musicale.
Mehdi: on a grandit, pris plus de maturité et l’évolution musicale s’est faite naturellement. Tout est une histoire d’exploration, d’expérimentation, ce qui fait que nous ne rentrons plus dans cette case stricte de stoner, rock psychédélique dans laquelle on nous avait placé à la base.
La scène française contemporaine essaye d’être internationale ou elle a une spécificité pour vous? Surtout pour vous qui le vivez de l’intérieur!
Mehdi: ça commence a être international. L’étranger arrive à un peu plus prendre au sérieux la scène française depuis pas mal d’année maintenant. Il y a des groupes qui ont ouverts le chemin et c’est indéniable.
Sixième album, avec une sortie tous les deux / trois ans avec des splits, qui s’intercalaient… Vous gardaient ce format salit ou c’est quelque chose que vous gardez ou que vous ne referez plus ?
Mehdi: tout ce genre de choses splits, EP, c’est quelque chose qu’on adorait faire à la base. On a grandit dans la scène hardcore et du coup on a été habitué à ce genre d’objet et trouve ce concept super intéressant. Souvent sur nos sessions studios il nous reste deux ou trois morceaux que l’on garde de côté pour si une occasion se présente comme une rencontre / partenariat avec un groupe, de pouvoir faire ce genre d’objet.
Julien: on nous pose souvent la question justement car on sort de cette tendance album uniquement, mais c’est bien d’avoir du plus pour toujours avoir de l’actualité. On a toujours, ce ne sont pas des chutes de studio, des morceaux qui ne vont pas aller dans l’album mais qui peuvent très bien être un ou deux morceaux sur une galette. On aime bien ce principe et ça nous permet de faire un salit avec un autre groupe que l’on aime bien aussi
Mehdi: ce sont des concours de circonstance. Il n’y a rien de calculé dessus. On aime bien travailler sur de nouveaux objets, et il y a ce côté promotionnel qui fait la transition avec des albums. Ça permet de s’essayer techniquement. Parfois on est rentré en studio spécifiquement pour sortir un EP etc.
La plupart des groupes ont soit fait beaucoup plus de choses ou beaucoup moins de choses pendant le Covid. Vous avez gardé à peu prêt le même tempo. Ça a quand même du avoir une incidence sur l’écriture de l’album ?
Julien: c’est bien tombé en fait. On avait déjà les morceaux mais c’était le moment où on allait commencer à les mettre sur papier. Du coup on a eu beaucoup de temps pour travailler sur tous les arrangements, sur la structure des morceaux et arriver en studio armé jusqu’aux dents.
L’album est très aérien, avec des choses qui font penser parfois à The Cure, Peter Steele etc. Je vais utiliser une analogie étrange mais il y a pas mal de fantômes qui trainent dans cet album. Il y avait une envie de retourner à ce son là ? Comment arrive t-on à la fois faire ce genre d’organisme très complexe et en même temps avec des formats de morceaux qui peuvent être extrêmement longs?
Julien: je pense que ce sont les effets qui mettent cette ambiance dans tout l’album. Et oui, on a bien abusé sur beaucoup de réverbes qui donnent cette espèce de forme à l’album.
Mehdi: on a toujours cette approche avec Julien quand on commence a explorer, à écrire de nouveaux morceaux, et il y a toujours ce moment où on évolue avec notre matériel, dans nos effets, dans nos envies; on a un cahier des charges qu’on veut respecter. On sait ce qu’on ne veut pas faire, où on veut aller et sur cet album là on avait envie de tourner la page sur une esthétique qu’on avait l’habitude d’avoir sur l’album précédent. On est allé jusqu’au bout de ce qu’on voulait côté atmosphère.
Julien: les passages aériens sont vraiment plus abusés qu’avant, et aussi les passages vénères qui sont aussi pour le coup plus vénères qu’avant.
La réflexion esthétique de vos clips est-elle aussi importante que votre travail musical ? La succession d’interviews très intimes, très posées, ça à l’air très simple mais c’est en fait très complexe. Vous allez assez loin dans le morceau entre le dialogue et l’image.
Mehdi: pour le clip A LONER, c’est en lien direct avec Nuclear Blast qui nous ont donné les moyens de faire ce genre de clip, avec des réalisateurs de ce calibre là. Arriver à transposer notre musique avec des gens qui ont des idées et une esthétique. On avait jamais réussi à le faire auparavant, mais ça reste un exercice difficile effectivement.
Julien: faire de l’image alors que c’est quelque chose que l’on ne maitrise pas c’est difficile. Dans l’artwork , la conception on veut tout maitriser mais pour l’image c’est un peu dur car on ne sait pas faire donc à chaque fois on fait confiance à des gens. Pour le clip « Loner » avec les interviews etc, c’est un pote à nous qui l’a fait. Il fait beaucoup de vidéos comme ça où il passe trente minutes chez les gens, les laisse parler, à gagner leur confiance… C’est un truc très dur à faire, et simple finalement à l’image; et c’est la force de ce clip. C’est quasiment le clip qui porte la chanson. Il a embellit le titre. D’habitude tu vas utiliser le clip pour de la promo, mettre de l’image sur le titre alors que là c’est un peu le contraire. Pour « Cold and distant » ce ne serait pas passé avec ce type d’image par exemple. Il faut vraiment un morceau comme « Loner », ouvert, aérien, pas forcément agressif.
Mehdi: c’est ce qui est cool dans ce cas. Le clip sublime le morceau, et le morceau sublime le clip. On nous a souvent dit dans les interviews ou conversations en général, savoir si ça nous intéresserait de faire des musiques de film. Et là c’est quelque chose qui s’y prête bien. On a des mélodies, des passages lancinants, très longs, très prog. Et ça nous plairait de faire ça oui. On a réussi à faire quelque chose d’assez cinématique avec ce clip.
Le morceau pour Joey Starr, pour le podcast, c’est aussi un peu ça. C’est de l’habillage scénographique sonore avec une identité.
Mehdi: ça a été une approche pour ce morceau avec ce projet parce que le morceau s’y prêtait bien. Les habillages sonores restent les mêmes côté esthétique que ce soit pour les podcast ou autre.
Il est extrêmement rare pour des musiciens qui travaillent leu musique d’avoir de l’humilité, d’aller faire des splits avec d’autres mecs, de laisser un type parler sur sa musique.
Mehdi: oui c’est assez complémentaire. Pour ce morceau (Podcast Gagn Stories), c’est un morceau qu’on avait déjà composé et qu’on comptait sortir après la sortie de l’album. Peut être pas sous ce format là, mais l’occasion s’est présentée et on l’a saisit.
Julien: on savait qu’avec Deezer et Joey Starr la qualité allait être au rendez-vous. Que ça n’allait pas être un truc vite fait, donc on n’a pas hésité à placer ce morceau là dans ce contexte. On est ouvert à plein de choses comme ça.
La tournée commence en février.
Mehdi: Oui si tout se passe bien on attaque le 11 février en même temps que la sortie de l’album (ndlr: le début de la tournée a depuis été reporté en raison des conditions sanitaires - entretient réalisé en janvier). Notre tourneur nous a bloqué des dates jusqu’en août dans des festivals. On croise les doigts pour retrouver un monde normal et pouvoir faire la quarantaine de dates déjà prévues jusque’à la fin de l’été.
Julien: On va jouer dans des pays où nous n’étions jamais allé jusque’à présent comme la Norvège, Suède, Espagne etc. D’autant plus qu’on tourne avec Alcest et qu’ils sont assez connus là bas, donc ça ramènera encore plus de monde.
Vous finissez la tournée au Motocultor.
Mehdi: on est ravi d’y jouer d’autant plus qu’il y a une super affiche. L’ambiance festival n’est pas la même aussi. Les sets sont plus courts, il faut aller à l’essentiel. On partage ces moments festifs avec le publics. Et ça fait tellement longtemps qu’on a pas fait de festival qu’on veut en faire un maximum. On a faim de jouer et les fans on faim de concert. Et on remercie le Hellfest de nous avoir proposé de faire le « Hellfest From Home » pour palier à la possibilité de faire le festival. Ils ont mis les moyens pour avoir de superbes vidéos.
Julien: au départ on avait trois morceaux à faire puis on a négocier un quatrième pour pouvoir sortir notre single. Ça nous a aussi permis de nous remettre sur les rails avec les répétitions, rejouer et en plus devant des caméras.
Mehdi: Depuis 2005 effectivement. On n’a jamais fait le compte, mais on se considère comme de grands ados oui.
Julien: Après avec les moyens qu’on a maintenant grâce à Nuclear Blast, on peut peut être dire qu’on est passé à l’âge adulte. Une page s’est tournée en effet.
Vous avez une étiquette de groupe sludge / stoner. Avez-vous l’impression d’appartenir a ce genre musical ou plutôt comment approchez vous le fait que le groupe ait cette étiquette alors que musicalement vous avez évolué ?
Mehdi: je pense qu’il ait normal de classer, référencer des groupes que ce soit pour le public ou les médias. Quand on a débuté on avait vraiment envie de faire une musique lente et mélancolique et ce qui est ressortit de nos morceaux à nos débuts, mais on en est un peu sortit maintenant.
Julien: surtout sur les deux premiers albums où on était très influencé stoner, c’était évident et ça se remarquait vite. On a commencé a évoluer à partie de Hope//Dope//Rope et créer vraiment notre identité musicale.
Mehdi: on a grandit, pris plus de maturité et l’évolution musicale s’est faite naturellement. Tout est une histoire d’exploration, d’expérimentation, ce qui fait que nous ne rentrons plus dans cette case stricte de stoner, rock psychédélique dans laquelle on nous avait placé à la base.
La scène française contemporaine essaye d’être internationale ou elle a une spécificité pour vous? Surtout pour vous qui le vivez de l’intérieur!
Mehdi: ça commence a être international. L’étranger arrive à un peu plus prendre au sérieux la scène française depuis pas mal d’année maintenant. Il y a des groupes qui ont ouverts le chemin et c’est indéniable.
Sixième album, avec une sortie tous les deux / trois ans avec des splits, qui s’intercalaient… Vous gardaient ce format salit ou c’est quelque chose que vous gardez ou que vous ne referez plus ?
Mehdi: tout ce genre de choses splits, EP, c’est quelque chose qu’on adorait faire à la base. On a grandit dans la scène hardcore et du coup on a été habitué à ce genre d’objet et trouve ce concept super intéressant. Souvent sur nos sessions studios il nous reste deux ou trois morceaux que l’on garde de côté pour si une occasion se présente comme une rencontre / partenariat avec un groupe, de pouvoir faire ce genre d’objet.
Julien: on nous pose souvent la question justement car on sort de cette tendance album uniquement, mais c’est bien d’avoir du plus pour toujours avoir de l’actualité. On a toujours, ce ne sont pas des chutes de studio, des morceaux qui ne vont pas aller dans l’album mais qui peuvent très bien être un ou deux morceaux sur une galette. On aime bien ce principe et ça nous permet de faire un salit avec un autre groupe que l’on aime bien aussi
Mehdi: ce sont des concours de circonstance. Il n’y a rien de calculé dessus. On aime bien travailler sur de nouveaux objets, et il y a ce côté promotionnel qui fait la transition avec des albums. Ça permet de s’essayer techniquement. Parfois on est rentré en studio spécifiquement pour sortir un EP etc.
La plupart des groupes ont soit fait beaucoup plus de choses ou beaucoup moins de choses pendant le Covid. Vous avez gardé à peu prêt le même tempo. Ça a quand même du avoir une incidence sur l’écriture de l’album ?
Julien: c’est bien tombé en fait. On avait déjà les morceaux mais c’était le moment où on allait commencer à les mettre sur papier. Du coup on a eu beaucoup de temps pour travailler sur tous les arrangements, sur la structure des morceaux et arriver en studio armé jusqu’aux dents.
L’album est très aérien, avec des choses qui font penser parfois à The Cure, Peter Steele etc. Je vais utiliser une analogie étrange mais il y a pas mal de fantômes qui trainent dans cet album. Il y avait une envie de retourner à ce son là ? Comment arrive t-on à la fois faire ce genre d’organisme très complexe et en même temps avec des formats de morceaux qui peuvent être extrêmement longs?
Julien: je pense que ce sont les effets qui mettent cette ambiance dans tout l’album. Et oui, on a bien abusé sur beaucoup de réverbes qui donnent cette espèce de forme à l’album.
Mehdi: on a toujours cette approche avec Julien quand on commence a explorer, à écrire de nouveaux morceaux, et il y a toujours ce moment où on évolue avec notre matériel, dans nos effets, dans nos envies; on a un cahier des charges qu’on veut respecter. On sait ce qu’on ne veut pas faire, où on veut aller et sur cet album là on avait envie de tourner la page sur une esthétique qu’on avait l’habitude d’avoir sur l’album précédent. On est allé jusqu’au bout de ce qu’on voulait côté atmosphère.
Julien: les passages aériens sont vraiment plus abusés qu’avant, et aussi les passages vénères qui sont aussi pour le coup plus vénères qu’avant.
La réflexion esthétique de vos clips est-elle aussi importante que votre travail musical ? La succession d’interviews très intimes, très posées, ça à l’air très simple mais c’est en fait très complexe. Vous allez assez loin dans le morceau entre le dialogue et l’image.
Mehdi: pour le clip A LONER, c’est en lien direct avec Nuclear Blast qui nous ont donné les moyens de faire ce genre de clip, avec des réalisateurs de ce calibre là. Arriver à transposer notre musique avec des gens qui ont des idées et une esthétique. On avait jamais réussi à le faire auparavant, mais ça reste un exercice difficile effectivement.
Julien: faire de l’image alors que c’est quelque chose que l’on ne maitrise pas c’est difficile. Dans l’artwork , la conception on veut tout maitriser mais pour l’image c’est un peu dur car on ne sait pas faire donc à chaque fois on fait confiance à des gens. Pour le clip « Loner » avec les interviews etc, c’est un pote à nous qui l’a fait. Il fait beaucoup de vidéos comme ça où il passe trente minutes chez les gens, les laisse parler, à gagner leur confiance… C’est un truc très dur à faire, et simple finalement à l’image; et c’est la force de ce clip. C’est quasiment le clip qui porte la chanson. Il a embellit le titre. D’habitude tu vas utiliser le clip pour de la promo, mettre de l’image sur le titre alors que là c’est un peu le contraire. Pour « Cold and distant » ce ne serait pas passé avec ce type d’image par exemple. Il faut vraiment un morceau comme « Loner », ouvert, aérien, pas forcément agressif.
Mehdi: c’est ce qui est cool dans ce cas. Le clip sublime le morceau, et le morceau sublime le clip. On nous a souvent dit dans les interviews ou conversations en général, savoir si ça nous intéresserait de faire des musiques de film. Et là c’est quelque chose qui s’y prête bien. On a des mélodies, des passages lancinants, très longs, très prog. Et ça nous plairait de faire ça oui. On a réussi à faire quelque chose d’assez cinématique avec ce clip.
Le morceau pour Joey Starr, pour le podcast, c’est aussi un peu ça. C’est de l’habillage scénographique sonore avec une identité.
Mehdi: ça a été une approche pour ce morceau avec ce projet parce que le morceau s’y prêtait bien. Les habillages sonores restent les mêmes côté esthétique que ce soit pour les podcast ou autre.
Il est extrêmement rare pour des musiciens qui travaillent leu musique d’avoir de l’humilité, d’aller faire des splits avec d’autres mecs, de laisser un type parler sur sa musique.
Mehdi: oui c’est assez complémentaire. Pour ce morceau (Podcast Gagn Stories), c’est un morceau qu’on avait déjà composé et qu’on comptait sortir après la sortie de l’album. Peut être pas sous ce format là, mais l’occasion s’est présentée et on l’a saisit.
Julien: on savait qu’avec Deezer et Joey Starr la qualité allait être au rendez-vous. Que ça n’allait pas être un truc vite fait, donc on n’a pas hésité à placer ce morceau là dans ce contexte. On est ouvert à plein de choses comme ça.
La tournée commence en février.
Mehdi: Oui si tout se passe bien on attaque le 11 février en même temps que la sortie de l’album (ndlr: le début de la tournée a depuis été reporté en raison des conditions sanitaires - entretient réalisé en janvier). Notre tourneur nous a bloqué des dates jusqu’en août dans des festivals. On croise les doigts pour retrouver un monde normal et pouvoir faire la quarantaine de dates déjà prévues jusque’à la fin de l’été.
Julien: On va jouer dans des pays où nous n’étions jamais allé jusque’à présent comme la Norvège, Suède, Espagne etc. D’autant plus qu’on tourne avec Alcest et qu’ils sont assez connus là bas, donc ça ramènera encore plus de monde.
Vous finissez la tournée au Motocultor.
Mehdi: on est ravi d’y jouer d’autant plus qu’il y a une super affiche. L’ambiance festival n’est pas la même aussi. Les sets sont plus courts, il faut aller à l’essentiel. On partage ces moments festifs avec le publics. Et ça fait tellement longtemps qu’on a pas fait de festival qu’on veut en faire un maximum. On a faim de jouer et les fans on faim de concert. Et on remercie le Hellfest de nous avoir proposé de faire le « Hellfest From Home » pour palier à la possibilité de faire le festival. Ils ont mis les moyens pour avoir de superbes vidéos.
Julien: au départ on avait trois morceaux à faire puis on a négocier un quatrième pour pouvoir sortir notre single. Ça nous a aussi permis de nous remettre sur les rails avec les répétitions, rejouer et en plus devant des caméras.
Critique : Thomas Enault
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