Interview

WORKING KLASS HEROES (2022) - Fab (Guitare)

Les Perpignanais de Working Klass Heroes ont sorti cette année un disque très réussi d’électro-metal, « No Excuses, No Remorses ». Un disque qui pourrait être la rencontre de Mass Hysteria et de Prodigy. Entretien avec Fab, guitariste du groupe.

« Le groupe a été fondé en 2010 c’est cela ? »


« Oui en Juin 2010. On a sorti un premier album en 2018 qui était plus purement metal que celui-là. On a été ensuite vers un truc un peu plus électro ce qui fait que le nouvel album est électro-metal. »

« C’est du fait du changement de line-up en 2019 que cet apport electro est devenu plus important ? »

« Pas du tout. C’était une envie commune dans le groupe. L’envie de faire la fête. »

« Cela reste quand même un disque metal. »

« Bien sûr. On a voulu garder le côté metal. On ne se met pas dans une case, on ne s’interdit rien. On a des influences différentes dans le groupe même si certaines sont communes. Cela va de Hendrix au Red Hot en passant par Ministry et Mass Hysteria. »

« L’influence metal c’est Mass Hysteria ?”

“Mass Hysteria mais aussi Machine Head. J’aime beaucoup le metal indus à la Ministry. Pour l’électro nous aimons beaucoup Prodigy. Mass Hysteria je suis fan inconditionnel. Je les avais vu au Mediator à Perpignan pour la tournée « Contraddiction ». Je m’étais pris une baffe monumentale. Ils ont tout mon respect. On a eu la chance de faire leur première partie à Perpignan. »

« Le nom du groupe vient du morceau de Lennon, « Working Class Hero » j’imagine ? »

« C’est cela. J’étais en répet et j’écoutais ce titre repris par Green Day. J’en ai changé l’écriture pour des questions de droit. »

« Cela veut dire qu’il y a une dimension politique chez vous ? »

« Pas du tout. Nous sommes a-politique. On ne s’intéresse pas à la politique. Chacun pense comme il veut. Nous ne voulons pas entrer là-dedans. La politique c’est trop compliquée. »

« Le but de votre musique c’est de faire la fête ? »

« Tout à fait. On veut faire une musique festive. C’est pour cela que nos concerts sont comme des shows avec des surprises. Nous avons envie de nous amuser. »

« Il y a une scène metal à Perpignan ? »

« Oui, il y a un public. La scène est constituée de pas mal de styles musicaux différents. On a un groupe de potes qui font du stoner, Deadly Vipers qui ont signé sur un gros label. Il y a aussi un très bon groupe de hard-core, South Side Fury. En revanche il y a malheureusement pénurie de musiciens sur la ville. »

« L’album a été mixé et masterisé au Vamacara Studio. »

« Oui, HK nous a apporté une vision du son un peu différente. L’exercice était différent pour lui aussi car il ne travaille pas d’ordinaire avec des groupes electro-metal comme nous. Cela a été une super expérience. »

« L’album est sorti en Mars dernier. »

« Oui. On a dû faire un petit break pour raisons personnelles. Nous sommes une famille avant tout. Le groupe passe après s’il y a des problèmes persos. Là on s’y remet. Un single inédit va sortir en Janvier prochain. »

« La pochette possède ce côté festif dont tu parlais. C’est plus une pochette d’un disque électro que metal. »

« Tout à fait. On y a mis ces lumières roses qui peuvent faire penser aux lumières que tu peux avoir en sortant de club. »

« Vous n’avez sorti que deux albums en plus de dix ans de carrière. »

« C’est vrai. Et pourtant on bosse beaucoup. Nous n’arrêtons pas, on produit. On retravaille beaucoup nos morceaux. La première maquette de « The Queen of The Dancefloor » par exemple n’était pas terrible. On l’a beaucoup bossé pour parvenir au résultat final. »

« Il y a des dates prévues bientôt ? »

« Oui quelques dates vont arriver. Et pas que dans le Sud. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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