Interview

LODZ (2023) - Eric (Chant / Guitare)

Les Lyonnais de Lodz sont parmi ce qui peut se faire de mieux dans l’Hexagone en matière de post-metal. Leur nouvel album « Moons and Hideaways » est sans doute leur meilleur album à ce jour. Entretien avec Eric, chanteur et guitariste du groupe.

« Il n’y avait plus eu d’album de Lodz depuis « Time Doesn’t Heal Anything » en 2017. Pour quelles raisons : changement de line-up, Covid ? »


« Tu as répondu à la question. Il y a eu le changement de line-up, la pause forcée dans la compo à cause du Covid. On a aussi changé de label. On a perdu pas mal de temps avec tout ça. Le line-up a changé du fait du Covid. Il y a eu pas mal de remise en question durant cette période. Cela a aussi été le cas dans notre groupe. »

« Musicalement Lodz a évolué. »

« Tout à fait. Il y a eu une grande réflexion autour de ce que nous voulions proposer. On a évolué en tant que musicien et nous n’écoutons pas forcément les mêmes choses qu’autrefois. De nouveaux musiciens sont arrivés avec leurs idées. Nous avions envie de ne pas nous limiter, de n’être pas mis dans une case, de n’avoir aucun tabou par rapport aux différents possibles. »

« Vous avez évolué mais vous restez un groupe post-metal. »

« Oui bien sûr. C’est le socle sur lequel nous nous sommes construits. On a aussi gardé l’influence du doom british. Le dénominateur commun entre les différents membres du groupe c’est l’émotion. »

« Ce sens de l’émotion j’imagine que c’est pour cela que vous avez demandé à Nikita Kamprad de Der Weg Einer Freiheit de mixer l’album ? »

« C’est ça. Nikita compose comme un écorché vif comme nous. On aime beaucoup son travail en tant que musicien et aussi en tant que producteur. »

« A cause du covid vous n’avez pas pu travailler avec lui comme vous le vouliez. »

« Tout à fait. On avait booké son studio deux fois puis les frontières ont fermé. On a travaillé à distance. On a beaucoup échangé sur la manière de travailler le son. On a travaillé de notre studio. Nous sommes bien équipés. Cela n’a pas altéré sur la qualité de l’enregistrement. »

« Il y a une influence prog certaine sur ce disque. »

« C’est vrai. On l’avait un peu enfoui jusque-là. Il y aussi l’influence de groupes comme Katatonia ou Paradise lost. »

« Les thématiques de l’album sont sombres. Cela parle d’addictions. De quelles addictions s’agit-il ? »

« Les textes sont sombres et personnels. Ce peut être les addictions au jeu, au sexe comme des addictions psychiques. »

« Vous avez changé de label. Cela s’est mal passé avec Klonosphere ? »

« Non cela s’est très bien passé avec eux. On a changé de label car c’était juste une question d’opportunité. Mike de Crimson Productions est un ami. Il a toujours été un soutien du groupe. Il voulait aller plus loin. »

« Si l’album sonne metal vous allez au-delà du genre. »

« Nous écoutons beaucoup de choses. On aime ce qui est sombre en général. On aime beaucoup Interpol par exemple. »

« L’album est sorti en décembre dernier. Qu’allez-vous faire maintenant ? »

« On fait la promo du disque. On va le défendre sur scène. On ne sort pas tant de disques que cela car nous ne composons pas lorsque nous sommes sur scène. Nous sommes dans une bonne dynamique actuellement. »

« Vous avez eu de supers critiques sur le disque. »

« Oui les retours sont très bons. On est ravis. »

« Le fait que Nikita ait mixé le disque peut vous ouvrir des portes à l’international. »

« On l’espère. On aimerait s’exporter le plus possible. On a pas mal de connexions à l’étranger. »

« Il y a des dates à venir ? »

« Oui en Avril puis ensuite des festivals. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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