Interview
SORCERER (2023) - Groupe (Complet)
En seulement deux EP les Parisiens de Sorcerer se sont imposés comme l’une des valeurs montantes du hard-core hexagonale. En attendant leur album prévu pour début 2024 on a pu voir l’excellente performance du groupe à Rock in Bourlon et profiter de l’occasion pour s’entretenir avec eux.
« Quand a été formé le groupe ? »
« Fin 2020. On a enregistré la première démo-EP en 2021. On l’a sorti chez Délivrance Records, un label hard-core parisien. »
« Vous n’êtes pas un groupe totalement hard-core. »
« Totalement. Nous avons des influences new-york hard-core mais nous aimons aussi le post hard-core à la Converge. C’est un groupe qui nous a beaucoup influencé même si cela ne s’entend pas forcément. »
« Est-ce que les touts débuts du hard-core, des groupes comme Minor Threat vous ont influencé ? »
« Cela fait partie de notre bagage musical mais nous sommes à l’affût des nouveautés. C’est bien de connaitre les bases du genre mais nous ne sommes clairement pas un groupe hard-core old-school. Nous restons quand même un groupe hard-core car des passages de notre musique sont clairement faits pour que les gens bougent. »
« Il y a aussi une influence metal chez vous. »
« Oui. Nous avons écouté du death metal, du metal-core. Nous nous rapprochons de la scène metal hard-core. Nous avons beaucoup aimé le metal-core d’origine, le edge-metal. »
« Etes-vous militants ? »
« Certains membres du groupe sont vegan straight-edge. Mêmes si nous ne sommes pas un groupe ultra militant nous défendons quand même certaines idées, certaines valeurs. Nous sommes deux sur cinq à être straight-edge dans le groupe. »
« La scène hard-core française est très vivante mais reste underground. »
« C’est assez vrai. Il y a une grosse scène metal atmosphérique en France avec des groupes comme Klone ou Gojira et une scène black metal. Pour le hard-core ça reste assez underground mais peut-être aussi parce que trop de groupes français sonnent comme le Sick of It all français, le Madball français. Nous n’avons pas pour but de rester underground. On a aimé jouer dans des squatts devant 20 personnes avec nos précédents groupes mais si on peut jouer devant une audience plus large comme c’est le cas actuellement cela nous va très bien. »
« C’est pour cela que vous voulez jouez le plus possible à l’étranger ? »
« Tout à fait. Il y a un gros problème en France : on est pas assez dans le mélange des genres. Chaque scène reste dans son coin : metal, punk, hard-core. C’est dommage. La scène hard-core est très fermée. C’est bien d’être engagé mais une partie de la scène reste trop sectaire. On peut très facilement être traité de vendu en France si tu as trop d’exigences. A l’étranger tu as un groupe comme Turnstile qui joue à Coachella. Nous, on trouve ça cool qu’un tel groupe joue devant 15000 personnes dans un énorme festival alors que nombre de gens vont critiquer cela. »
« Vous avez sorti un deuxième EP « Joy » qui est sorti en vinyle l’an dernier. »
« Oui c’est un kiff perso le vinyle et en plus on aime bien travailler sur les visuels. Nous n’aimons pas trop l’imagerie rue du hard-core qui peut bien fonctionner pour certains mais qui ne nous représente pas. Il y a un côté cinématographique dans nos visuels. »
« Sorcerer ça ne sonne pas nom de groupe hard-core. »
« C’est clair que ça sonne heroic-fantasy. Nous sommes très cinéphiles dans le groupe et le nom Sorcerer vient d’un film de William Friedkin adapté du roman « Le Salaire de la peur » de Georges Arnaud qui avait déjà été porté à l’écran par Clouzot. On aime beaucoup le cinéma des années 70 et on met des samples de films dans certains de nos titres. »
« Vous avez un album en vue ? »
« Oui on va l’enregistrer dans le studio de Amaury Sauvé à Laval à la fin de l’année. »
« Quand a été formé le groupe ? »
« Fin 2020. On a enregistré la première démo-EP en 2021. On l’a sorti chez Délivrance Records, un label hard-core parisien. »
« Vous n’êtes pas un groupe totalement hard-core. »
« Totalement. Nous avons des influences new-york hard-core mais nous aimons aussi le post hard-core à la Converge. C’est un groupe qui nous a beaucoup influencé même si cela ne s’entend pas forcément. »
« Est-ce que les touts débuts du hard-core, des groupes comme Minor Threat vous ont influencé ? »
« Cela fait partie de notre bagage musical mais nous sommes à l’affût des nouveautés. C’est bien de connaitre les bases du genre mais nous ne sommes clairement pas un groupe hard-core old-school. Nous restons quand même un groupe hard-core car des passages de notre musique sont clairement faits pour que les gens bougent. »
« Il y a aussi une influence metal chez vous. »
« Oui. Nous avons écouté du death metal, du metal-core. Nous nous rapprochons de la scène metal hard-core. Nous avons beaucoup aimé le metal-core d’origine, le edge-metal. »
« Etes-vous militants ? »
« Certains membres du groupe sont vegan straight-edge. Mêmes si nous ne sommes pas un groupe ultra militant nous défendons quand même certaines idées, certaines valeurs. Nous sommes deux sur cinq à être straight-edge dans le groupe. »
« La scène hard-core française est très vivante mais reste underground. »
« C’est assez vrai. Il y a une grosse scène metal atmosphérique en France avec des groupes comme Klone ou Gojira et une scène black metal. Pour le hard-core ça reste assez underground mais peut-être aussi parce que trop de groupes français sonnent comme le Sick of It all français, le Madball français. Nous n’avons pas pour but de rester underground. On a aimé jouer dans des squatts devant 20 personnes avec nos précédents groupes mais si on peut jouer devant une audience plus large comme c’est le cas actuellement cela nous va très bien. »
« C’est pour cela que vous voulez jouez le plus possible à l’étranger ? »
« Tout à fait. Il y a un gros problème en France : on est pas assez dans le mélange des genres. Chaque scène reste dans son coin : metal, punk, hard-core. C’est dommage. La scène hard-core est très fermée. C’est bien d’être engagé mais une partie de la scène reste trop sectaire. On peut très facilement être traité de vendu en France si tu as trop d’exigences. A l’étranger tu as un groupe comme Turnstile qui joue à Coachella. Nous, on trouve ça cool qu’un tel groupe joue devant 15000 personnes dans un énorme festival alors que nombre de gens vont critiquer cela. »
« Vous avez sorti un deuxième EP « Joy » qui est sorti en vinyle l’an dernier. »
« Oui c’est un kiff perso le vinyle et en plus on aime bien travailler sur les visuels. Nous n’aimons pas trop l’imagerie rue du hard-core qui peut bien fonctionner pour certains mais qui ne nous représente pas. Il y a un côté cinématographique dans nos visuels. »
« Sorcerer ça ne sonne pas nom de groupe hard-core. »
« C’est clair que ça sonne heroic-fantasy. Nous sommes très cinéphiles dans le groupe et le nom Sorcerer vient d’un film de William Friedkin adapté du roman « Le Salaire de la peur » de Georges Arnaud qui avait déjà été porté à l’écran par Clouzot. On aime beaucoup le cinéma des années 70 et on met des samples de films dans certains de nos titres. »
« Vous avez un album en vue ? »
« Oui on va l’enregistrer dans le studio de Amaury Sauvé à Laval à la fin de l’année. »
Critique : Pierre Arnaud
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