Interview

ROYAL REPUBLIC (2024) - Per Andreasson (Batterie)

Le nouvel album de Royal Republic « Love Cop » est une vraie tuerie. Un disque frais et fun parfait pour l’été. Entretien avec le batteur du groupe Per Andreasson.

« Vous considérez le groupe comme du power-disco. Ce nouvel album en est la parfaite illustration, je trouve. »


« Depuis nos débuts nous avons toujours voulu faire du rock qui soit dansant. Quelqu’un a dit à propos de « Club Majesty » que c’était du power-disco. Nous avons pour ambition que les gens s’amusent. »

« L’album est plein de potentiels hit-singles. »

« On veut faire les titres les plus catchy possibles. Faire des morceaux que les gens reprennent en chœur dans les concerts. »

« Le disque est presque un disque de fête. »

« Je ne sais pas. On a voulu faire une sorte de mix de tout ce que nous avons fait dans le passé. L’album est très positif. »

« Vous êtes suédois. Vous avez été bercés par Abba ? Par leurs mélodies ? »

« Oui mais pas seulement. La musique folk est immense en Suède et nous aimons la mélodie comme tu en trouves dans cette musique. Bien sûr que nous aimons Abba. Ils ont toujours fait des titres catchy, efficaces. « Money, money, money » tout est dit. On aime ça la musique simple et efficace. »

« Le fait que vos titres font trois minutes, trois minutes trente c’est pour avoir le format pop classique ? »

« Tout à fait. »

« L’album est court. »

« Notre premier album durait trente-six minutes. Celui-ci dure trente-six minutes également. »

« Vous avez enregistré l’album aux légendaires Hansa Studios à Berlin. »

« Nous aimons enregistrer là-bas. On est concentrés sur la musique en étant dans ce lieu. On pense uniquement musique. Dans le passé nous perdions parfois l’énergie de nos live une fois en studio. Là on a réussi à la retranscrire parfaitement. Les prises ont été faites live. »

« Votre album précédent, « Club Majesty » date de 2019. Cela a été long pour lui donner un successeur. »

« On voulait continuer à faire des choses durant la pandémie. On a fait des morceaux. Puis après nous avons eu besoin d’un break. Nous revenons aujourd’hui plus forts qu’avant. Nous nous sommes rendus compte durant la pandémie que les gens écoutaient encore plus notre groupe que dans le passé. »

« Royal Republic a beaucoup de succès en France. C’est votre passage à Taratata qui vous a fait encore plus grossir ? »

« Absolument. Nos morceaux passaient sur Ouï FM mais quand nous avons fait Taratata les choses ont changé : nous avons joué à l’Olympia. »

« C’était quelque chose d’important que de faire l’Olympia ? »

« Nous n’avons pas réalisé ce que cela représentait avant d’y jouer. Le soir où nous y avions joué c’était vraiment impressionnant. J’adore ce lieu. Tu sens la scène bouger quand tu es sur scène. »

« Vous jouez dans plusieurs festivals cet été en Europe et en France. »

« Nous adorons jouer en France. Nous aimons boire du vin et ce à n’importe quel moment de la journée sans être jugés. Et la nourriture est super. »

« Puis vous jouerez au Zénith en Novembre prochain. »

« Nous y avions déjà joué, en 2011 avec Offspring. C’était impressionnant de jouer dans une aussi grosse salle. Nous n’en avions pas encore l’habitude à cette époque. »

« Le live semble hyper important pour vous. »

« Oui c’est là que nous rencontrons nos fans, que nous sentons le feedback. Nous sommes heureux de jouer ces nouveaux morceaux sur scène. »

« Vous êtes un groupe de rock’n’roll et vous avez dit que vous n’aimez pas Johnny Cash et les Ramones c’est rare dans le milieu rock de dire cela. »

« Nous ne les avons pas vraiment écoutés. Nous les respectons mais nous avons plus écouté l’album de covers de Cash que Cash lui-même. Nous n’avons pas de guilty-pleasures : nous adorons Roxette. »

« L’album vient de sortir. Que ressentez-vous ? »

« On essaie toujours de donner le meilleur de nous-mêmes. On est très fiers de ce disque. Nous aimons faire ce que nous faisons et espérons le faire encore longtemps. Cela fait quinze ans que le groupe existe et chacun respecte les autres à l’intérieur de Royal Republic. C’est une super équipe. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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