Interview
BLACKBRAID (2024) - Jon Krieger
Nouvelle sensation de la scène black Blackbraid a sorti deux supers albums en 2022 et 2023. Ce one-mand band de Jon Krieger, amérindien des montagnes Adirondacks renouvelle le genre en lui apportant un nouveau souffle et beaucoup d’originalité. On a eu la chance de le rencontrer au Tyrant fest. Entretien.
« Tu as commencé ce projet il y a deux ans. Durant cette période tu as sorti deux albums qui ont eu un grand retentissement dans la scène metal. Cela t’a surpris ? »
« Complètement, je n’avais jamais imaginé que ça marcherait aussi bien. Cela a été hyper vite, c’est vrai. »
« Tu as sorti « Blackbraid I » en 2022 et « Blackbraid II » en 2023. Tu composes vite ? »
« Pas tant que cela. J’ai écrit les deux albums à la même période. Il y a eu un temps assez long pour que le premier sorte en vinyle et j’étais déjà à fond sur le second. »
« Les deux disques sont pourtant différents. Le second avec des parties heavy metal qu’il n’y avait pas sur le premier. »
« Les premiers morceaux que j’ai écrit pour le second album avaient un son un peu différent. J’ai su tout de suite quels morceaux seraient pour le premier album et quels titres seraient pour le second. »
« Il y a pas mal de one mand band dans le black metal. Pourquoi as-tu décidé d’être un one-man band ? Pour être seul maitre à bord ?»
« Oui c’est la raison principale. Si je travaillais avec d’autres gens on s’engueulerait tout le temps (rires). J’ai commencé Blackbraid comme un hobby. Je construisais des maisons et ne faisais de la musique que pour le plaisir. »
« Tu as dit que ce que tu faisais n’était pas politique. Pourtant tu écris sur le massacre des Indiens. C’est quand même politique d’une certaine façon. »
« Tu as raison. Il y a des messages dans ce que j’écris, c’est vrai. Quand je dis que ce n’est pas politique je veux dire que je ne me mêle pas des élections. Je n’aime pas la société moderne. »
« Tu parles beaucoup de la nature. Ton peuple a toujours été attaché à celle-ci. Pourquoi ? »
« C’est une façon de vivre différente. Nous ne sommes pas croyants en un Dieu. Les autochtones d’Amérique n’ont pas même un mot pour la nature. Celle-ci représente la famille. Pour les Européens un arbre est un arbre. Pour nous il n’y a aucune différence entre un arbre et un humain. »
« Tu vis toi-même en pleine nature. »
« Je vis au milieu de nulle part, pas loin de la frontière canadienne. »
« Comment as-tu découvert le black metal ? »
« A travers Immortal, Bathory, Dissection. Certains des groupes scandinaves sont intéressés par la nature comme je le suis mais d’une manière différente. »
« Tu fais un black metal moderne. »
« Oui mais ce n’était pas conscient. J’aime les groupes classiques du black. Je voulais leur rendre hommage mais sans les copier. »
« Tu incorpores des éléments de la musique indienne dans ta musique. »
« Oui j’utilise la flûte indienne notamment ou le tambourin. Je les utilise mais avec parcimonie. Je veux que ma musique reste black mais j’aime incorporer ces éléments dans certains morceaux. »
« Cet été tu as sorti un single, la reprise de « Warriors » de I’s. »
« J’ai déjà terminé mon prochain album. Il y aura une reprise dessus. Et j’ai fait en plus cette reprise de I’s. Sachant qu’elle ne serait pas sur l’album je l’ai sorti en single car je ne voulais pas avoir deux reprises sur le prochain disque. J’aime ce morceau et j’ai eu envie de le sortir. Je n’ai pas changé les paroles. Elles peuvent parler du peuple amérindien. J’adore ce titre. »
« Tu as dit que tu te sens proche des racines black sur l’anti-christianisme mais pas sur Satan. Pourquoi ? »
« Je suis définitivement anti-chétien (rires). Ils ont commis des atrocités sur mon peuple : meurtres, viols…Je ne crois pas à Satan car cela vient des chrétiens. J’aime bien les groupes satanistes comme Gorgoroth ou Watain mais je ne suis pas dans cette philosophie. Pour moi Satan n’existe pas plus que Dieu. Notre peuple n’avait jamais entendu parler de Satan avant que les colons ne nous envahissent. »
« Tu as dit ne pas aimer les fascistes mais que tu n’écrirais jamais de morceaux anti-fascistes. Pourquoi ? »
« Je déteste les fascistes bien sûr mais je ne ferai pas de message anti-fasciste dans ma musique, c’est clair. Encore une fois on ne savait pas ce que ce qu’était le fascisme avant que les colons n’arrivent en Amérique. »
« Ton message c’est de faire partager l’amour de la Nature au plus grand nombre ? »
« Tout à fait. Mon but est d’honorer la terre. »
« Tu as joué au Hellfest l’an dernier. Cela a aidé ta carrière ? »
« Oui, c’était dingue. Je ne pensais pas que les gens me connaissaient en Europe. Quand j’ai reçu le mail du Hellfest pour y jouer j’ai halluciné. C’était irréel. Ce concert m’a apporté plein de choses positives. Cela a été beaucoup plus facile pour être booké en Europe après ce show. »
« Tu vas sortir un nouvel album l’an prochain. A quoi peut-on s’attendre ? »
« Le son sera assez similaire aux deux premiers mais ce sera aussi différent. C’est plus dynamique. Il y a plus de solo. Les parties calme sont plus calmes et les parties speed plus speed. C’est à la fois plus doux et plus violent (rires). »
« Tu as commencé ce projet il y a deux ans. Durant cette période tu as sorti deux albums qui ont eu un grand retentissement dans la scène metal. Cela t’a surpris ? »
« Complètement, je n’avais jamais imaginé que ça marcherait aussi bien. Cela a été hyper vite, c’est vrai. »
« Tu as sorti « Blackbraid I » en 2022 et « Blackbraid II » en 2023. Tu composes vite ? »
« Pas tant que cela. J’ai écrit les deux albums à la même période. Il y a eu un temps assez long pour que le premier sorte en vinyle et j’étais déjà à fond sur le second. »
« Les deux disques sont pourtant différents. Le second avec des parties heavy metal qu’il n’y avait pas sur le premier. »
« Les premiers morceaux que j’ai écrit pour le second album avaient un son un peu différent. J’ai su tout de suite quels morceaux seraient pour le premier album et quels titres seraient pour le second. »
« Il y a pas mal de one mand band dans le black metal. Pourquoi as-tu décidé d’être un one-man band ? Pour être seul maitre à bord ?»
« Oui c’est la raison principale. Si je travaillais avec d’autres gens on s’engueulerait tout le temps (rires). J’ai commencé Blackbraid comme un hobby. Je construisais des maisons et ne faisais de la musique que pour le plaisir. »
« Tu as dit que ce que tu faisais n’était pas politique. Pourtant tu écris sur le massacre des Indiens. C’est quand même politique d’une certaine façon. »
« Tu as raison. Il y a des messages dans ce que j’écris, c’est vrai. Quand je dis que ce n’est pas politique je veux dire que je ne me mêle pas des élections. Je n’aime pas la société moderne. »
« Tu parles beaucoup de la nature. Ton peuple a toujours été attaché à celle-ci. Pourquoi ? »
« C’est une façon de vivre différente. Nous ne sommes pas croyants en un Dieu. Les autochtones d’Amérique n’ont pas même un mot pour la nature. Celle-ci représente la famille. Pour les Européens un arbre est un arbre. Pour nous il n’y a aucune différence entre un arbre et un humain. »
« Tu vis toi-même en pleine nature. »
« Je vis au milieu de nulle part, pas loin de la frontière canadienne. »
« Comment as-tu découvert le black metal ? »
« A travers Immortal, Bathory, Dissection. Certains des groupes scandinaves sont intéressés par la nature comme je le suis mais d’une manière différente. »
« Tu fais un black metal moderne. »
« Oui mais ce n’était pas conscient. J’aime les groupes classiques du black. Je voulais leur rendre hommage mais sans les copier. »
« Tu incorpores des éléments de la musique indienne dans ta musique. »
« Oui j’utilise la flûte indienne notamment ou le tambourin. Je les utilise mais avec parcimonie. Je veux que ma musique reste black mais j’aime incorporer ces éléments dans certains morceaux. »
« Cet été tu as sorti un single, la reprise de « Warriors » de I’s. »
« J’ai déjà terminé mon prochain album. Il y aura une reprise dessus. Et j’ai fait en plus cette reprise de I’s. Sachant qu’elle ne serait pas sur l’album je l’ai sorti en single car je ne voulais pas avoir deux reprises sur le prochain disque. J’aime ce morceau et j’ai eu envie de le sortir. Je n’ai pas changé les paroles. Elles peuvent parler du peuple amérindien. J’adore ce titre. »
« Tu as dit que tu te sens proche des racines black sur l’anti-christianisme mais pas sur Satan. Pourquoi ? »
« Je suis définitivement anti-chétien (rires). Ils ont commis des atrocités sur mon peuple : meurtres, viols…Je ne crois pas à Satan car cela vient des chrétiens. J’aime bien les groupes satanistes comme Gorgoroth ou Watain mais je ne suis pas dans cette philosophie. Pour moi Satan n’existe pas plus que Dieu. Notre peuple n’avait jamais entendu parler de Satan avant que les colons ne nous envahissent. »
« Tu as dit ne pas aimer les fascistes mais que tu n’écrirais jamais de morceaux anti-fascistes. Pourquoi ? »
« Je déteste les fascistes bien sûr mais je ne ferai pas de message anti-fasciste dans ma musique, c’est clair. Encore une fois on ne savait pas ce que ce qu’était le fascisme avant que les colons n’arrivent en Amérique. »
« Ton message c’est de faire partager l’amour de la Nature au plus grand nombre ? »
« Tout à fait. Mon but est d’honorer la terre. »
« Tu as joué au Hellfest l’an dernier. Cela a aidé ta carrière ? »
« Oui, c’était dingue. Je ne pensais pas que les gens me connaissaient en Europe. Quand j’ai reçu le mail du Hellfest pour y jouer j’ai halluciné. C’était irréel. Ce concert m’a apporté plein de choses positives. Cela a été beaucoup plus facile pour être booké en Europe après ce show. »
« Tu vas sortir un nouvel album l’an prochain. A quoi peut-on s’attendre ? »
« Le son sera assez similaire aux deux premiers mais ce sera aussi différent. C’est plus dynamique. Il y a plus de solo. Les parties calme sont plus calmes et les parties speed plus speed. C’est à la fois plus doux et plus violent (rires). »
Critique : Pierre Arnaud
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