Interview

DEATH DECLINE (2024) - Arnaud (Batterie)

« Pattern of An Imminent Collapse” est peut-être le meilleur album des dijonnais de Death Decline. Un disque toujours dans la veine death/thrash mais avec plein de saveurs différentes qui en font toute la richesse. Entretien avec Arnaud, batteur du groupe.

« Pattern of an imminent Collapse » sort trois ans après « The Silent Path” qui sortait lui-même trois ans après « The Thousand Faces of Lies ». C’est devenu votre rythme de croisière ? »

« Cela a toujours été un peu l’idée de sortir un album tous les trois ans. C’est le rythme des groupes de notre niveau ou au-dessus. »

« L’album sonne toujours death/thrash mais il y a aussi d’autres influences. »

« Oui il y a pas mal d’influences différentes sur le disque. On a voulu aller vers d’autres horizons comme le hard-core par exemple. C’est toujours thrash/death mais avec des morceaux plus longs, des structures plus alambiquées. »

« On sent aussi une influence Machine Head. »

« C’est une influence assumée. Elle était très présente sur le premier album puis un peu moins par la suite. »

« Et le thrash est quand même bien sûr toujours là. »

« A fond. Nous sommes plusieurs à être de grands fans de thrash dans le groupe, du thrash classique à la Exodus, Kreator à celui moderne de Crisix. J’aime aussi le metal moderne à la Trivium. J’en ai beaucoup écouté. Et puis on aime bien plein d’autres choses qui vont de Gojira à Slipknot en passant par Deftones. On arrive à faire un style qui soit moderne tout en restant death/thrash. On essaie de faire quelque chose d’adapté à notre époque. Nous nous sommes ouverts. »

« On sent un mix d’influences énormes sur ce disque. »
« Tout à fait. Alexis est fan de black, Mario de metal/core et de death/core. Le bassiste lui est fan de Mastodon. Toutes ses influences se mélangent. On a envie d’offrir des choses mélodiques comme d’autres, rapides et agressives. Notre chanteur a essayé de nouvelles choses avec sa voix pour ce disque, ce qu’il aime dans le black et le thrash. On essaie d’album en album de nouvelles voies. »

« Il y a du groove dans ce disque je trouve. »

« C’est vrai. On fait du death/thrash groovy. On ne fait pas trop de morceaux ultra rapides comme c’est souvent le cas dans le death. »

« The Undying » ouvre magistralement l’album. »

« C’est une bonne ouverture pour l’album. « Feast on the ashes » décrit aussi bien le disque. C’est du death/thrash avec de belles mélodies. »

« Vous avez encore enregistré l’album chez Sebastien Camhi au Studio Art Music. »

« C’est la deuxième fois qu’on enregistre chez lui. « Silent Path » avait aussi été enregistré là-bas. On avait eu son contact grâce à nos potes de Heart Attack. On avait aimé bosser avec lui. Y’a un matos de fou dans son studio. C’est un passionné de son. La pièce pour les prises batterie est absolument dingue. On a passé deux semaines là-bas dans un confort exceptionnel. »

« Vous avez fait plusieurs concerts récemment. Il y en aura encore en 2025 ? »
« On travaille là-dessus actuellement. »

« Avec ce disque j’ai l’impression que le groupe a encore franchi un palier. »

« C’est possible. On a franchi quelques paliers au niveau de la volonté déjà. On commence à avoir un public. On était encore un groupe local il y a peu. L’asso qui nous soutient nous a dit que nous n’avons plus à nous penser comme un groupe local. Ce nouvel album est sans conteste notre disque le plus abouti. »

« Avec qui plus est une production massive. »

« C’est ce que l’on cherche, que ce soit une grosse claque dans la tronche. »

« Il y a beaucoup de respirations dans cet album. »

« C’est important d’en avoir. Ecouter du rentre-dedans pendant quarante cinq minutes peut être fatiguant. »

« Cela avait fait grandir le groupe votre passage au Hellfest ? »

« Oui cela nous a bien aidé. Il y avait beaucoup de monde alors que l’on jouait en même temps que Testament. Cela nous a ouvert des portes. »

« L’accueil du nouveau disque a été très bon. »

« Oui, tant par le public que par les critiques. On est très contents. Maintenant on va essayer de faire le plus de dates possible et de booker des festivals cet été. »
 
Critique : Pierre Arnaud
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