Live Report
HELLFEST 2013 - Day 2 - 22/6/2013
Samedi 22 juin
Weska, l’explorateur du néant :
Il y a déjà moins de monde samedi matin sur le camping pour ramener sa fraise, ce qui m’a permis de me reposer sans subir de nuisance. Mais à trop se reposer vient quelques grands « fails ». Je rate TANK que je désespère d’écouter car je n’avais pas pu faire la chronique de leur album dans les temps et leur collaboration avec Jon Howard (Threat Signal, Arkaea) me laisse imaginer qu’un show metalcore bien burné a du avoir lieu en cette matinée. Il en sera de même pour POD, les ricains qui ont surfé sur la vague néo, mais je doute d’avoir raté le concert de l’année.
Mais, pourquoi se reposer au juste ? Et bien tout simplement parce que ce samedi sera particulièrement fatiguant avec une succession de concerts plus monstrueux les uns que les autres, en particulier quand il va s’agir de passer l’essentiel entre les scènes Altar et Temple. C’est d’abord Monstruosity que je retrouve sur la scène Altar avec encore une fois un son de chiotte, mais qui a le mérite de bien mettre en jambe pour Equilibrium au Temple, premier gros set du début d’après-midi. Les teutons ont envoyé leur chanson les plus speed en passant par leur succès « Blut im auge » ou encore le très punchy « Die Affeninsel ». Le son est malheureusement assez exécrable avec un clavier ultra aigue et un Robert Dahn au chant que je n’aime pas plus en live que dans l’album « Rekreatur » où il a prit ses fonctions. Cependant, on retrouve ici une ambiance proche du groupe Tyr de la veille : excellente, joyeuse, tout ce que vous voulez. Une touche pagan ou folk dans le metal et c’est de suite plus chaleureux !
Première erreur de mon parcours : 3 Doors Down sur le main-stage. Ce groupe très connu pour le tube Kryptonite n’est tout juste bon qu’à faire un rock alternatif pour ado américain, fade et ennuyeux. Le tube en question tarde à tomber ce qui me fera louper The old dead tree. Sur les derniers morceaux de ce groupe parisiens, je découvre un metal progressif assez gothique, doom, très atmosphérique et surtout très bon ! Certainement un des groupes avec le meilleur son de la scène Altar ; plus facile de régler le son d’un groupe qui ne pratique pas la double pédale à outrance ni le blastbeat.
Enchanté par ce set, je campe sous le chapiteau pour découvrir Kampfar au Temple. Du black metal teinté de note viking. Direct, efficace, propre. A découvrir. Mais dès le dernier son de batterie, c’est la course ! Direction le main-stage pour se faufiler au plus près de Down, le groupe de Phil Anselmo, le sale gosse, leader charismatique et LA voix de feu-Pantera. Celui-ci n’a pas quitté le son groovy et testostéroné car Down propose un stoner aggressif et particulièrement… masculin. Phil est un frontman né, bouge les foules, donne tout ce qu’il a, à s’en taper la tête contre le micro jusqu’au sang. La fureur s’empare du public. Un moment intense et épuisant. Petite pause au temple avec Rotting christ… autant vous dire que si vous voulez vous reposer avec un groupe de Death pareil, vous avez intérêt d’être au fond ! De toute façon, l’intérêt principal était se rapprocher de la scène Altar pour voir Amorphis. Merveilleux résume assez bien le concert porté par le charisme de Tomi Joutsen. Le registre de ce groupe, toujours difficile à décrire transporte d’un bout à l’autre des registres extrêmes-progressifs. Enfin un son correct sur la scène Altar !
Vient ensuite Papa Roach et son métal alternatif catchy sur le main-stage. Fait exceptionnel, le groupe a joué principalement ces tubes de l’album « Infest » dont le registre nu-metal/fusion a été abandonné depuis pour un rock’n roll alternatif beaucoup plus joyeux et dynamique. Mais pour s’opposer à « Last resort », le set contiendra tout de même les hits « To be loved » et « Lifeline ». Une grosse claque qui fait oublié le look devenu très métrosexuel de ce groupe mythique.
Nouvelle pause pour ZZ Top, certainement le moment où j’ai vu le plus d’embouteillage pour avoir une bière. S’il ne me semble pas avoir entendu le super succès « La grange », le groupe a aligné un set qui a de la gueule et une très belle qualité sonore. C’est certainement la raison pour laquelle j’ai voulu retourner me polluer les oreilles au Temple chez les finnois Finntroll et leur black metal païen. SBM m’avait dit que le côté pagan avait été délaissé pour un black dégueulasse… et bien en live autant vous dire qu’on fait encore plus la fête que sur Tyr et Equilibrium. Un set festif mais bien black a lieu pour un groupe qui affiche clairement des oreilles de lutin. Sympa le déguisement ! « TROLLHAMMEREN ! ». Moins sympa le son… « TROLLHAMMEREN ! »
Viens ensuite Kiss que je sacrifie au profit de NOFX pour voir mes idoles du punk rock. La warzone est pleine à craquer car tout bon fan de punk rock et de rock alternatif sait que NOFX c’est du rire, du rire et de la musique bien joyeuse. Le son est propre, la set list rappelle tous les grands tubes de la carrière du groupe californien de « Moron brothers » à « Franco unamerican » en passant par « Stickin’ in my eyes ». Moins d’une heure pour un set aussi monstrueux c’est un sacrilège, mais cela me laisse voir Kiss et son show tonitruant. Le batteur jour à 20m d’altitude, le guitariste prend la tyrolienne pour jouer avec les techniciens caméraman… des feux d’artifices jamais vu. Rammstein peut retourner jouer dans un bac à sable. La musique ? Mais on s’en fout de la musique ! Je pense même pas que les gens se soient rendus compte que « I was made for loving you » n’a pas été chanté ! (dixit la presse locale)
Nouveau compromis : Je délaisse le punk Bad religion pour le retour de Brian « Head » Welsh parmi l’effectif de KoRn qui aura déjà « planté » deux prestations au Hellfest. Annoncé dans les flyers comme un concert qui renoue avec les origines, le groupe de Bakerfield a effectivement décidé de proposer un parcours à travers leur carrière. De « Blind » à « Get up » le groupe joue quasiment une chanson de chaque album parmi lesquels on reconnaît le très curieux « Twist » de l’album Life is peachy, mais aussi « Freak on the leash » de Follow the leader, « I did my time » de Take a look in the mirror ou encore « Falling away from me » de Issues. Le public est chaud bouillant, mais encore une fois le son est trop loin de ce qu’on attend, en particulier de KoRn. Les guitares sont discrètes et manquent de grave. Head et Munky sont souvent en retrait pour voir ce qu’il se trame derrière, pendant que la batterie est rendue 10 fois trop forte avec une très grosse exagération de la grosse caisse (encore une fois). Dommage, alors que Ray Luzier apporte quelques coups de double pédale et quelques variations à la batterie qui apporte un peu de vie au style trop prévisible de l’ancien batteur.
_____
Le Hellfest par SBM, la soubrette de l'espace presse:
Tiens ? Il me semblait que j’avais un toit sur la tête… pourtant il fait froid… très froid… Normal on est à Clisson !! Le nord de l’Ouest ! Pas le temps de pleurer : Douche, pti dej, et on repart tels des vikings à l’assaut du Hellfest. J2 : le retour des chevelus !
Il ne fait pas beau, mais je m’en fous, je file sous la tente, direction l’Altar, chauvinisme oblige : T.A.N.K est en train de foutre le feu à un public visiblement venu en masse. Le groupe nous balance un bon mur de son, agressif, puissant. Une prestation scénique qui n’a rien à envier à certaines grosses formations. Une bonne surprise.
Un peu plus tard et bien évidemment sous la pluie, se produit, sur la Main Stage 1, AUDREY HORNE qui ouvre le bal avec son tube en puissance : « Redemption blues ». Mon dieu que ça fait du bien au (quasi) réveil !
Le set est carré, le son assez inégal, le chant étant parfois effacé par le son des guitares. Mais qu’importe, le public a aimé malgré la petite pluie. Comme un mec paumé sans GPS je retourne au point précédent : la tente, mais cette fois au Temple. (Oui au Hellfest on fait des kilomètres !)
EQUILIBRIUM (enfin !!!!) est prêt à nous asséner son black folk enjoué, et autant dire que le public est à bloc. René est très en voix, chauffe le public, alors que bizarrement les autres musicien sont très timides. Le show est au poil de fion, rien à dire, mais manque peut-être de punch. Mais bon se prendre « Met » ou « Blut Im Auge » en plein poire c’est déjà énorme.
Mon planning s’oriente pendant quelques heures vers la presse où quelques gros bonnets sont attendus. Malheureusement dans l’impossibilité de voir AMORPHIS qui se produit au Temple, je me rabats sur un vieux rêve, un trip de longue date : PAPA ROACH, qui m’a mis en transe il y a longtemps avec « Infest », une révolution musicale personnelle. Et autant dire que Jacoby et sa clique sont prêts à en découdre et à prouver aux français qu’ils sont un putain de groupe ! La météo est plus clémente ce qui me permet de me délecter de ce show. Le groupe s’appuie surtout sur son dernier album, avec des titres comme « Still Swinging » ou « Silence is the Enemy », tout en jouant des classiques dont les monstrueux « Last Resort » et « Dead Cell ». Jacoby est un front man hors pair : il saute, hurle, tiens le public dans sa main. Respect les gars et merci !
Allô SBM debout arrête de rêver ! Ce n’est pas comme si KISS jouait ! Bordel ! Et oui aujourd’hui c’est complet ! 40.000 personnes pour admirer KISS qui succède à ZZ TOP (qui aura fait un show très bon malgré une setlist assez peu commune, avec beaucoup de titres malheureusement peu connus du public français).
Baptême de KISS pour ma part, et très privilégié car j’y assiste depuis le côté du pit photo. (En gros ça veut dire que je suis à 10-15 mètres de la scène et oui certains me détesteront pour ça !).
Tout ce que je peux dire c’est : OH MY GOD ! Mais bordel quel show !! Mais quel show ! Déjà le son est bon, puis merde quoi ça crache des flammes, des confettis, la traverse la fosse à 3 mètres de haut sur un câble, ça joue sur une grue à 4 mètres au dessus du public ! Je suis bluffé !! Et dire que c’était « juste » le petit show… je comprends pourquoi KISS est un des plus grand groupe de rock. Maintenant je sais pourquoi.
Mais là pareil ma conscience me met un coup de pied au cul parce que là dans 5 minutes c’est un autre monument de ma jeunesse qui débarque : KORN.
KORN qui tient vraiment à faire oublier l’incident du Hellfest 2007, et qui après un énorme show au Sonisphère veut vraiment foutre une claque au français. C’est donc entre scepticisme et espoir que je me faufile dans le pit quand les premières notes de « Blind » retentissent. Je perds 15 ans et profite du show. Le groupe maitrise grâce à un charisme que je n’explique pas. Ils ne courent pas (sauf Jonathan) mais putain le pavé qu’on se prend dans les dents c’est jouissif. La batterie est peut-être un poil forte, faut dire que Ray frappe ses fûts comme Vin Diesel des mâchoires : ça claque. Sur le retour, avant de quitter la fosse, j’entends l’intro de « Falling Away From Me », et il est très difficile de vous décrire toute la nostalgie que j’ai ressentie. Je m’égare hors du temps pendant quatre minutes, headbang à m’en peter les cervicales, un rêve de gosse accomplie.
Sur ces images et ces sons, il est temps de se rentrer boire un verre, de cleaner un peu l’espace presse. On va essayer de dormir une heure ou deux parce que oui le rocker c’est increvable mais bon, faut pas trop tirer sur la ficelle.
Weska, l’explorateur du néant :
Il y a déjà moins de monde samedi matin sur le camping pour ramener sa fraise, ce qui m’a permis de me reposer sans subir de nuisance. Mais à trop se reposer vient quelques grands « fails ». Je rate TANK que je désespère d’écouter car je n’avais pas pu faire la chronique de leur album dans les temps et leur collaboration avec Jon Howard (Threat Signal, Arkaea) me laisse imaginer qu’un show metalcore bien burné a du avoir lieu en cette matinée. Il en sera de même pour POD, les ricains qui ont surfé sur la vague néo, mais je doute d’avoir raté le concert de l’année.
Mais, pourquoi se reposer au juste ? Et bien tout simplement parce que ce samedi sera particulièrement fatiguant avec une succession de concerts plus monstrueux les uns que les autres, en particulier quand il va s’agir de passer l’essentiel entre les scènes Altar et Temple. C’est d’abord Monstruosity que je retrouve sur la scène Altar avec encore une fois un son de chiotte, mais qui a le mérite de bien mettre en jambe pour Equilibrium au Temple, premier gros set du début d’après-midi. Les teutons ont envoyé leur chanson les plus speed en passant par leur succès « Blut im auge » ou encore le très punchy « Die Affeninsel ». Le son est malheureusement assez exécrable avec un clavier ultra aigue et un Robert Dahn au chant que je n’aime pas plus en live que dans l’album « Rekreatur » où il a prit ses fonctions. Cependant, on retrouve ici une ambiance proche du groupe Tyr de la veille : excellente, joyeuse, tout ce que vous voulez. Une touche pagan ou folk dans le metal et c’est de suite plus chaleureux !
Première erreur de mon parcours : 3 Doors Down sur le main-stage. Ce groupe très connu pour le tube Kryptonite n’est tout juste bon qu’à faire un rock alternatif pour ado américain, fade et ennuyeux. Le tube en question tarde à tomber ce qui me fera louper The old dead tree. Sur les derniers morceaux de ce groupe parisiens, je découvre un metal progressif assez gothique, doom, très atmosphérique et surtout très bon ! Certainement un des groupes avec le meilleur son de la scène Altar ; plus facile de régler le son d’un groupe qui ne pratique pas la double pédale à outrance ni le blastbeat.
Enchanté par ce set, je campe sous le chapiteau pour découvrir Kampfar au Temple. Du black metal teinté de note viking. Direct, efficace, propre. A découvrir. Mais dès le dernier son de batterie, c’est la course ! Direction le main-stage pour se faufiler au plus près de Down, le groupe de Phil Anselmo, le sale gosse, leader charismatique et LA voix de feu-Pantera. Celui-ci n’a pas quitté le son groovy et testostéroné car Down propose un stoner aggressif et particulièrement… masculin. Phil est un frontman né, bouge les foules, donne tout ce qu’il a, à s’en taper la tête contre le micro jusqu’au sang. La fureur s’empare du public. Un moment intense et épuisant. Petite pause au temple avec Rotting christ… autant vous dire que si vous voulez vous reposer avec un groupe de Death pareil, vous avez intérêt d’être au fond ! De toute façon, l’intérêt principal était se rapprocher de la scène Altar pour voir Amorphis. Merveilleux résume assez bien le concert porté par le charisme de Tomi Joutsen. Le registre de ce groupe, toujours difficile à décrire transporte d’un bout à l’autre des registres extrêmes-progressifs. Enfin un son correct sur la scène Altar !
Vient ensuite Papa Roach et son métal alternatif catchy sur le main-stage. Fait exceptionnel, le groupe a joué principalement ces tubes de l’album « Infest » dont le registre nu-metal/fusion a été abandonné depuis pour un rock’n roll alternatif beaucoup plus joyeux et dynamique. Mais pour s’opposer à « Last resort », le set contiendra tout de même les hits « To be loved » et « Lifeline ». Une grosse claque qui fait oublié le look devenu très métrosexuel de ce groupe mythique.
Nouvelle pause pour ZZ Top, certainement le moment où j’ai vu le plus d’embouteillage pour avoir une bière. S’il ne me semble pas avoir entendu le super succès « La grange », le groupe a aligné un set qui a de la gueule et une très belle qualité sonore. C’est certainement la raison pour laquelle j’ai voulu retourner me polluer les oreilles au Temple chez les finnois Finntroll et leur black metal païen. SBM m’avait dit que le côté pagan avait été délaissé pour un black dégueulasse… et bien en live autant vous dire qu’on fait encore plus la fête que sur Tyr et Equilibrium. Un set festif mais bien black a lieu pour un groupe qui affiche clairement des oreilles de lutin. Sympa le déguisement ! « TROLLHAMMEREN ! ». Moins sympa le son… « TROLLHAMMEREN ! »
Viens ensuite Kiss que je sacrifie au profit de NOFX pour voir mes idoles du punk rock. La warzone est pleine à craquer car tout bon fan de punk rock et de rock alternatif sait que NOFX c’est du rire, du rire et de la musique bien joyeuse. Le son est propre, la set list rappelle tous les grands tubes de la carrière du groupe californien de « Moron brothers » à « Franco unamerican » en passant par « Stickin’ in my eyes ». Moins d’une heure pour un set aussi monstrueux c’est un sacrilège, mais cela me laisse voir Kiss et son show tonitruant. Le batteur jour à 20m d’altitude, le guitariste prend la tyrolienne pour jouer avec les techniciens caméraman… des feux d’artifices jamais vu. Rammstein peut retourner jouer dans un bac à sable. La musique ? Mais on s’en fout de la musique ! Je pense même pas que les gens se soient rendus compte que « I was made for loving you » n’a pas été chanté ! (dixit la presse locale)
Nouveau compromis : Je délaisse le punk Bad religion pour le retour de Brian « Head » Welsh parmi l’effectif de KoRn qui aura déjà « planté » deux prestations au Hellfest. Annoncé dans les flyers comme un concert qui renoue avec les origines, le groupe de Bakerfield a effectivement décidé de proposer un parcours à travers leur carrière. De « Blind » à « Get up » le groupe joue quasiment une chanson de chaque album parmi lesquels on reconnaît le très curieux « Twist » de l’album Life is peachy, mais aussi « Freak on the leash » de Follow the leader, « I did my time » de Take a look in the mirror ou encore « Falling away from me » de Issues. Le public est chaud bouillant, mais encore une fois le son est trop loin de ce qu’on attend, en particulier de KoRn. Les guitares sont discrètes et manquent de grave. Head et Munky sont souvent en retrait pour voir ce qu’il se trame derrière, pendant que la batterie est rendue 10 fois trop forte avec une très grosse exagération de la grosse caisse (encore une fois). Dommage, alors que Ray Luzier apporte quelques coups de double pédale et quelques variations à la batterie qui apporte un peu de vie au style trop prévisible de l’ancien batteur.
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Le Hellfest par SBM, la soubrette de l'espace presse:
Tiens ? Il me semblait que j’avais un toit sur la tête… pourtant il fait froid… très froid… Normal on est à Clisson !! Le nord de l’Ouest ! Pas le temps de pleurer : Douche, pti dej, et on repart tels des vikings à l’assaut du Hellfest. J2 : le retour des chevelus !
Il ne fait pas beau, mais je m’en fous, je file sous la tente, direction l’Altar, chauvinisme oblige : T.A.N.K est en train de foutre le feu à un public visiblement venu en masse. Le groupe nous balance un bon mur de son, agressif, puissant. Une prestation scénique qui n’a rien à envier à certaines grosses formations. Une bonne surprise.
Un peu plus tard et bien évidemment sous la pluie, se produit, sur la Main Stage 1, AUDREY HORNE qui ouvre le bal avec son tube en puissance : « Redemption blues ». Mon dieu que ça fait du bien au (quasi) réveil !
Le set est carré, le son assez inégal, le chant étant parfois effacé par le son des guitares. Mais qu’importe, le public a aimé malgré la petite pluie. Comme un mec paumé sans GPS je retourne au point précédent : la tente, mais cette fois au Temple. (Oui au Hellfest on fait des kilomètres !)
EQUILIBRIUM (enfin !!!!) est prêt à nous asséner son black folk enjoué, et autant dire que le public est à bloc. René est très en voix, chauffe le public, alors que bizarrement les autres musicien sont très timides. Le show est au poil de fion, rien à dire, mais manque peut-être de punch. Mais bon se prendre « Met » ou « Blut Im Auge » en plein poire c’est déjà énorme.
Mon planning s’oriente pendant quelques heures vers la presse où quelques gros bonnets sont attendus. Malheureusement dans l’impossibilité de voir AMORPHIS qui se produit au Temple, je me rabats sur un vieux rêve, un trip de longue date : PAPA ROACH, qui m’a mis en transe il y a longtemps avec « Infest », une révolution musicale personnelle. Et autant dire que Jacoby et sa clique sont prêts à en découdre et à prouver aux français qu’ils sont un putain de groupe ! La météo est plus clémente ce qui me permet de me délecter de ce show. Le groupe s’appuie surtout sur son dernier album, avec des titres comme « Still Swinging » ou « Silence is the Enemy », tout en jouant des classiques dont les monstrueux « Last Resort » et « Dead Cell ». Jacoby est un front man hors pair : il saute, hurle, tiens le public dans sa main. Respect les gars et merci !
Allô SBM debout arrête de rêver ! Ce n’est pas comme si KISS jouait ! Bordel ! Et oui aujourd’hui c’est complet ! 40.000 personnes pour admirer KISS qui succède à ZZ TOP (qui aura fait un show très bon malgré une setlist assez peu commune, avec beaucoup de titres malheureusement peu connus du public français).
Baptême de KISS pour ma part, et très privilégié car j’y assiste depuis le côté du pit photo. (En gros ça veut dire que je suis à 10-15 mètres de la scène et oui certains me détesteront pour ça !).
Tout ce que je peux dire c’est : OH MY GOD ! Mais bordel quel show !! Mais quel show ! Déjà le son est bon, puis merde quoi ça crache des flammes, des confettis, la traverse la fosse à 3 mètres de haut sur un câble, ça joue sur une grue à 4 mètres au dessus du public ! Je suis bluffé !! Et dire que c’était « juste » le petit show… je comprends pourquoi KISS est un des plus grand groupe de rock. Maintenant je sais pourquoi.
Mais là pareil ma conscience me met un coup de pied au cul parce que là dans 5 minutes c’est un autre monument de ma jeunesse qui débarque : KORN.
KORN qui tient vraiment à faire oublier l’incident du Hellfest 2007, et qui après un énorme show au Sonisphère veut vraiment foutre une claque au français. C’est donc entre scepticisme et espoir que je me faufile dans le pit quand les premières notes de « Blind » retentissent. Je perds 15 ans et profite du show. Le groupe maitrise grâce à un charisme que je n’explique pas. Ils ne courent pas (sauf Jonathan) mais putain le pavé qu’on se prend dans les dents c’est jouissif. La batterie est peut-être un poil forte, faut dire que Ray frappe ses fûts comme Vin Diesel des mâchoires : ça claque. Sur le retour, avant de quitter la fosse, j’entends l’intro de « Falling Away From Me », et il est très difficile de vous décrire toute la nostalgie que j’ai ressentie. Je m’égare hors du temps pendant quatre minutes, headbang à m’en peter les cervicales, un rêve de gosse accomplie.
Sur ces images et ces sons, il est temps de se rentrer boire un verre, de cleaner un peu l’espace presse. On va essayer de dormir une heure ou deux parce que oui le rocker c’est increvable mais bon, faut pas trop tirer sur la ficelle.
Critique : Lionel
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