Live Report

THE TOY DOLLS – EFFELLO & LES EXTRATERRESTRES - Le BATACLAN - PARIS - 25/5/2014

 
J’attendais avec impatience ce 25 Mai , date à laquelle le BATACLAN affichait le passage d’un groupe aussi mythique que charismatique : The TOY DOLLS ! Traversant le temps et les modes, bien sur leurs rails, menés depuis plus de 35 ans par l’iconoclaste Olga. Le spectacle commence avant tout dans la fosse, avec un public bigarré allant de 7 à 77 ans. Ce soir on se déplace aussi en famille. Le « Punk’s not dead » est d’autant plus d’actualité que le public a répondu présent et en nombre pour la dernière date française des anglais, fédérant un public venant de divers horizons au vu des tags fièrement affichés sur les T-shirts… It’s Rock !

La salle n’est pas encore pleine quand les quatre trublions d’EFFELLO & les EXTRATERRESTRES débarquent sur scène avec leurs lunettes fluo et proclamant : « nous sommes les Toy Dolls » ; Le ton est donné !

Inconnus pour ma part avant ce soir, les EFFELLO m’ont mis une bonne claque balancée par leur prestation, et dans le bon sens de la gifle.

Les 4 gus assurent vraiment avec un Youpi Punk (genre auto attribué) carré et énergique qui envoie vraiment du bois. On est bien dans l’esprit de la pointure qui va suivre.
Effelo, Arnold, Greg et Axel ont été biberonnés au Rock au sens large du terme. Sans concession et entier, leur set est maitrisé et leurs compos abouties. Bourrés d’humour et percutants, leurs textes allument un Bataclan qui a déjà bien commencé à faire le plein.

Le public fait un bon accueil à EFFELLO & consorts qui balancent sans discontinuer quelques pépites bien déjantées comme la reprise improbable des Bêtises de Paturel ou encore Christophe Dechavane en passant par Je suis une Loutre ! Autre moment fort du set avec la reprise de Bonnie Tyler « Total eclipse of the Heart » pour laquelle Catherine Humbert donnera de la voix aux côtés d’Effello.

C’est leur attitude sur scène qui m’a agréablement surpris. Ils sont à l’aise et maitrisent leur sujet tant dans l’interprétation que dans la posture. Greg assure aux percus et les autres n’ont rien à lui envier.
A noter qu’Arnold (Sugar & Tiger) le bassiste du groupe a de qui tenir, puisqu’il est le fils de Didier WAMPAS, mais ne vous y trompez pas car, au delà de l’anecdote, ils ont une vraie identité musicale qu’ils défendent efficacement !

C’est donc sur un set sans faute et bien rock’n’roll, tant dans l’esprit que dans les actes, qu’ils closent leurs 30 minutes de prestation sur un slam du chanteur porté par la foule. Job is done !

Il est 21h00 quand retentit l’intro mythique caractéristique des concerts des indéboulonnables TOY DOLLS. Le Bataclan est plein à craquer et il ne faut pas plus que quelques secondes après les premiers accords de Fiery Jack pour que la salle se mette en mode ébullition !

Et là, plus festif que les TD en concert, tu meurs ! La fusion entre le groupe et son public est totale, chaque refrain est repris en cœur et à l’unisson, provoquant même l’admiration d’Olga et de Tommy. Il ne faut pas longtemps pour que la fosse ressemble à un joyeux bordel, et de voir les premières paires de Doc (accrochées à leur proprios je vous rassure) s’élever au-dessus de la fosse.

Pour la dernière date de leur tour de France 2014, les TOY DOLLS sont en pleine forme, et donnent ce soir le meilleur d’eux même. Olga du haut de ses 51 printemps assure le show comme à son habitude. La coordination et la chorégraphie scénique entre elle et Tommy est au cordeau, la machine est lancée et rien n’arrêtera le rythme effréné qu’ils lui imposent.

Impossible de ne pas tomber sous le charme de ce groupe, que l’on soit vierge de leur prestation live, ou juste curieux, venant du punk ou pas, on adhère et c’est tout. 35 ans au service du rock, une maitrise parfaite de leurs instruments et de la scène, de l’énergie à revendre, et surtout ne pas se prendre au sérieux ; voici en gros la recette des TOY DOLLS pour traverser le temps en renouvelant son public, le tout sans faire de concession.

La salle est bien entendu acquise, et la participation du public est à la hauteur du set, pogo et autres joyeusetés du genre éclosent de toute part, le tout dans une ambiance festive. Les titres s’enchainent sans pitié, de la manière qu’aurait une sulfateuse Gatling de vous souhaiter la bienvenue.

Olga est un guitariste de talent et réellement impressionnant dans l’exécution de leurs compos. La synchro du trio est juste remarquable, The Amazing MR DUNCAN porte bien son nom et colle au compos en maltraitant ses futs, quand ses acolytes se déplacent en synchro parfaite sur scène.

Les incontournables sont joués ce soir, d’Alec's Gone à When The Saints (Go Marching In) en passant par Harry Cross, même si un Yul Brynner Was A Skinhead, manquait à l’appel (on ne s’en lasse pas), la setlist contentera tout le monde y compris les plus exigeants. La qualité de la sono était à l’égale de la prestation des anglais, au top !


Au final, un concert des TD ça donne la pèche, on ressort de là avec la banane et content d’en avoir été. Celui qui n’a pas vu les TOY DOLLS sur scène au moins une fois dans sa vie est forcément passé à côté de quelque chose de grand, d’à part, d’indescriptible par de simples mots. Ils nous ont une fois de plus donnés une leçon de pur Rock’n’Roll tant dans le comportement que dans l’énergie déployée ce soir. Bref, si à 50 ans t’as pas vu les TD… t’as raté ta vie (Cf : une citation à la con, d’un abruti notoire)!



Un énorme merci à Charlotte de LIVE ART FACTORY / CARAMBA pour sa gentillesse et son efficacité. Sans elle ce live report n’aurait pas vu le jour.



SETLIST

Fiery Jack
Cloughy Is a Bootboy!
Bitten by a Bed Bug
The Death Of Barry The Roofer
Credit Crunch Christmas
Dougy Giro
Dirty Doreen
Spiders In The Dressing Room
Nellie the Elephant
She'll Be Back With Keith Someday
Bless You My Son
My Girlfriend's Dad's a Vicar
Olga Crack Corn
Idle Gossip
Alfie From the Bronx
The Lambrusco Kid
Toccata in Dm
Alec's Gone
Duncan's Drum Interlude
Harry Cross
Wipe Out!

Rappel:
When The Saints (Go Marching In)
Glenda And The Test Tube Baby
Dig That Groove Baby

Rappel 2:
She Goes to Finos
Theme Tune
 
Critique : Stephan
Date :
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