Live Report
HELLFEST 2014 - Day 2 - 21/06/2014 - 8/7/2014
En raison d'une programmation plus rock que metal, plus gentillet que testostéroné, la foule s'est trouvée beaucoup moins compacte l'après-midi. Autant vous dire que sous cette chape de plomb, ce fût une véritable ruée vers l'ombre en direction du kingdom of muscadet, la petite fôret qui borde la Warzone. Et mine de rien, le son porte très bien jusque là ! J'ai donc pu me reposer en attendant la guerre de 17:50, 17h50 pétante, explosive même ! Mais je ne suis pas seul puisque SBM et Stéphan ont décidé de faire la guerre dès l'aube, le premier à l'espace presse, le second partout où il aura été possible de shooter. Notre point commun sur cette journée est une visite au bal des anciens que nous n'aurions raté sous aucun prétexte !
LE TRIO DE PAPYS : STATUS QUO, DEEP PURPLE et AEROSMITH !
Mainstage01 et 02 : Entre 18:45 et 00:55
Après être sorti d'une sieste douloureuse made in Marseille (voir plus bas), c'est STATUS QUO qui s'élance sur le mainstage pour un show classique mais au son irréprochable. Forcément quand tu es une légende du rock, tu mets les moyens ! Ceci dit, en quelques titres j'aurais eu mon quota de de veillerie pour aujourd'hui, contrairement à mes deux compères qui s'en sont délecté.
Stéphan et DEEP PURPLE :
"J’avoue que j’ai une tendresse pour ce groupe qui ne cesse de tourner et dont le dernier album en date m’a bien accroché. Ok la band de Gillan est plutôt statique sur scène, mise à part Steve Morse toujours prêt à poser pour la photo (et avec le sourire en prime), mais il faut reconnaitre que la magie opère toujours. Les classiques seront interprétés ce soir, de Perfect Strangers à Black Night en passant par l’immanquable Smoke On The Water. Même si la voix de Ian Gillan n’est plus à son top niveau, le boulot est fait, et bien fait. Bravo !"
SBM et AEROSMITH :
"La légende du rock a retourné la terre clissonaise. Show dantesque avec avec un Steve Tyler en frontman hallucinant qui profite d'une scène spéciale qui s'avance sur le public. Le groupe nous offre deux heures de best of avec des titres comme Walk this Way, Dude (Looks like a ladie) ou encore I don't want to miss a thing. Un vrai spectacle, une vraie révélation !"
--------------------------------
ILS ONT MIS LE FEU !!!
Et oui, retour à l'essentiel avec les autres groupes qui ont réellement marqué la journée.
"FAITES-MOI UN PUTAIN DE WALL OF DEATH ! JE VEUX VOIR LE MEC QUI VEND LES TICKETS DE LA GRANDE ROUE !" - Shawter (DAGOBA)
Mainstage02 - 17:50/18:40
17:50 l'heure tant attendu, l'heure du bain de son ! Et ce fût d'autant plus puissant que DAGOBA nous a fait oublier le son assez médiocre lors de leur prestation à l'Usine d'Istres. Avec un réglage au poil, les marseillais ont donné de le meilleur de leu set list du moment avec des titres de leur dernier album Post Mortem Nihil Est accompagné des titres The man you're not, The nightfall and all it's mistakes, Black smokers et The white guy (ou Maniak, je ne sais plus!).
Cependant, après les gars d'EXTREME qui ont terminé par leur chanson phare, mais chanson de lover More than words, il semble difficile de rendre le public réceptif à cette charge de riff puissants et simples et à cette batterie qui mitraille par à coup à la double pédale, si bien qu'il faudra attendre It's all about time pour un miracle. Avec un succès inattendu Shawter entraîne son public dans le plus gros wall of death jamais réalisé au Hellfest. De la scène au point d'eau du fond, en passant par la régie, le mainstage s'est ouvert en deux sur une largeur d'une dizaine de mètre, pour un carnage bon enfant lorsque les deux pans du mur se sont heurté. C'est barbare, c'est débile, mais qu'est-ce que c'est bon !
"PUTAIN, MAIS COMMENT J'AI PU PASSER A CÔTE DE CA !" SMS de Weska à SBM. 22:30
The Temple - ELUVEITIE 21:50 22:50
Il m'aura fallut ce concert pour comprendre ce qu'était la New Wave of Folk Metal que revendique le groupe. Métalement proche de l'élite mélodique suédoise Dark Tranquillity et In Flames, le groupe rayonne par l'usage de flûte (jusqu'à 3 !), de cornemuse et de vielle à roue pour donner une tout autre dimension à la musique. Si j'avais pu rire au début de leur carrière des versions version metal "le renard et la belette" ou "la tribu de dana" que Manau avait déjà empreinté au repertoire Celte, j'ai été littéralement subjugué par ce métal puissant et mélodique, soutenu par les voix de Chrigel Glanzmann, et Anna Murphy qui savent tout deux faire dans le chant clair magnifique, ou dans le chant growl horrifique. Moi qui suis complètement passé à côté du sujet, j'ai bénéficié d'un son quasi-irréprochable, d'un show fantastique et d'un public qui se la donne !
"A NEW LEVEL ! OF CONFIDENCE ! AND POWER !" - Phil Anselmo
The Valley 00h05 - 1:00
Nous avons été deux à fuir le show d'Aerodupont pour aller prendre une grosse tarte au pays du stoner et du sluge, la Vallée, avec un habitué du lieu et du genre : Phil ANSELMO et ses ILLEGALS !
Stephan : "Toujours constant question don de soi et énergie, Phil et ses acolytes ne font pas dans la demi-mesure. Ne restant pas en place une seconde tel un hyper actif possédé, le frontman charismatique nous envoie une fois de plus un set monstrueux ! La VALLEY ressemble à un vrai champ de bataille, la sécu a du taf pour accueillir à bras ouverts tous les Crowd Surfers qui déboulent derrière les crashbar !". Il faut dire qu'en terme de son, le groupe a retracé le parcours du sale gosse. Il y a eu du sludge sauvage avec des titres du groupe Superjoint Ritual, ou du Groove à fond les ballons avec des titres de Pantera comme le très marquant A new level qui clotûre le bal. Evidemment tout ceci aura eu pour but d'insérer plus facilement les quelques titres du premier opus de ce projet solo Walk Through Exits Only que j'ai détesté pour son côté rouleau compresseur et le talent de vocaliste très largement gâché...
"DEATH TO FALSE METAL" - Jeff Walker (CARCASS)
The Altar - 01:05/02:05
C'est en ces termes que le bassiste et chanteur du groupe remercie le public de ne pas s'être rendu à la représentation d'Avenged Sevenfold, car le vrai métal c'est ici ! Je ne sais d'ailleurs comment le décrire sans verser de l'encre partout, car j'ai presque fais le déplacement à Clisson exprès pour les voir. La description Death-Metal / Grindcore du bouquin du Hellfest est terriblement réductrice pour les pionniers du renouveau du Death suédois au début des années 90. Pour vous donner une idée : Pas de CARCASS, pas d'Arch Enemy, ou presque.
Toujours est-il que leur retour est attendu. 17 ans après le Thrashy Swansong dont ils ne joueront aucun morceau, les britanniques déversent avec froideur le meilleur de leur nouvelle pépite Surgical Steel, à commencer par le sample de 1985 ; une intro à deux guitare, pur héritage d'Iron Maiden. Melodique et viril, puissant et malsain, technique mais accrocheur, le groupe choisit une setlist où les niveaux titres croisent avec cohérence les classiques aux tendances mélodiques et/ou grindcore de leur vieux opus. Le son est précis, distinct pour autant qu'on mette les bouchons-d'oreilles. Un scandale de jouer aussi fort !!! Malgré tout, ils mettent au pilori ceux qui ont ouvert pour eux à savoir NILE et GORGOROTH qui y ont pourtant mis du leur paraît-il !
---------------------
ALTERNANCES INSOLITES
"BELIEVE ME, WE'RE MUCH BETTER ON CD" - Rody Walker (PROTEST THE HERO)
The Warzone - PROTEST THE HERO 18:45/19:40
Mainstage 01 et 02 - entre 19:45 et 21:40 SOULFLY & HATEBREED
Je ne vais pas détailler les enchaînements, qu'il faut tout simplement lire sur le programme, sur pour ce deuxième jour il fallait une sacrée dose d'humour ou de sacrés paires de burnes pour croiser sur le mainstage le rock de WALKING PAPERS, EXTREME, STATUS QUO et DEEP PURPLE avec les pirates du metal facile mais bourrin de WE CAME AS ROMANS, DAGOBA, HATEBREED et SOULFLY.
Ayant repris ma place au Kingdom of muscadet, une douce mélopée venant de la Warzone m'a appelé. Autre idée insolite de la programmation, puisque que c'est le metal "intelligent" de PROTEST THE HERO qui joue au pays du punk et du hardcore. Le public est pourtant là, dans un pit impénétrable et découvre ou redécouvre le djent. Le nom de ce registre provient d'une onomatopée que les anglais donnent au son de la guitare à 8 cordes de Meshuggah mais décrit aujourd'hui toute une vague de groupe progressifs et expérimentaux qui s'inspire du travail des suédois. C'est ainsi que sûr scène, on trouve un Rody Walker, un brin efféminé, envoyer du chant clair dans tous les aigues possibles avec à l'appui des solis virtuoses et des syncopes à arracher le cerveau. Le son est correct et permet d'apprécier les titres sans les connaître. Une putain de réussite. Et si comme il le dit, ils sont meilleur sur CD, je m'en vais vite au merch rattraper le temps perdu !
Retour aux mainstage pour transiter avec le hardcore puissant d'HATEBREED qui lui aussi, est plus facile à aborder en live qu'en CD, mais je n'en tirerai pas un meilleur souvenir pour autant. Pour le show de SOULFLY, les avis des seigneurs du métal sont plus partagés. D'un côté, vous Stéphan qui trouve "un show en demi-teinte, avec un Max CAVALERA un peu à la peine question chant. [...] set un peu poussif et manquant franchement de patate, contrairement à leurs concitoyens de SEPULTURA qui nous ont servis une toute autre prestation la veille". D'un autre côté, j'ai trouvé que le groupe avait au moins le mérite de traverser l'ensemble de ses albums, de ses débuts avec Tribe, jusqu'à Prophecy et des titres plus récents en faisant participer un minimum le public. Le son des instruments est propre, un détail qui en revanche fait la différence par rapport à leur confrère. Qualité sonore ou ambiance de folie, apparemment, il faut choisir ! De toute façon SEPULTURA comme SOULFLY ont massacré Roots Bloody Roots et Refuse/Resist...
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D'AUTRES COUP DE COEUR, EN VRAC !
MOS GENERATOR
The Valley - 12:50/13:30
Stéphan : Leur heavy rock bien rugueux et seventies, résolument vintage prend tout son sens sur scène. Un son bien lourd et gras, des riffs à la Lommi qui vous retournent les tripes, et une base rythmique monstrueuse d’efficacité. Voici en gros la teneur du live que les ricains nous ont servis sous la Valley. Le public a adhéré dès les premiers accords pour ne plus lâcher le rythme jusqu’à la fin du set ! Grosse prestation, grosse impression, un des faits marquants de cette deuxième journée d’enfer sur terre.
SKIDROW
Mainstage01 - 13:35/14:15
Stéphan : Comme cure de jouvence rien de tel que de se faire un set de SKIDROW en sirotant une bière au soleil. Les gus n’ont rien perdu de leur verve, la patate des compos faisant le reste. Même si les puristes regretteront toujours le départ de Sébastian Bach, force est de constater que Johnny Sollinger a parfaitement sa place au sein du groupe, ainsi que le charisme qui va bien. Question setlist ils nous ont gâtés. Les titres phares du groupe sont joués, de Big Guns à Youth Gone Wild en passant par Piece of Me, avec un impact direct sur un public acquit !
TROLLFEST
The Temple - 14:20/15:05
S'il devait y avoir un instant Nutella dans la journée, c'est bien sous ce chapiteau avec cette bande de joyeux troufion qui déverse un folk metal dans des sonorités typée black. Ambiance de folie, mais son très moyen, mais ambiance de folie !
MISCONDUCT & WALKING PAPPERS
The Warzone - 15:10/15:55
Mainstage01 - 15:10/15:55
Stéphan : Allez go vers la Warzone histoire de me décrasser les esgourdes avec le punk à tendance « mélodique » des suédois de MISCONDUCT. Je ne suis pas déçu du voyage, ouvrant sur du lourd en compagnie de Sebastian Spak (COMMIT A CRIME) au chant, les lascars donnent dans le violent. Vraiment une superbe prestation qui m’a laissé sur le cul, mais j'ai tout de même filer avant la fin pour le Mainstage01. J'ai pu assister à un bout de la prestation des WALKING PAPPERS, le groupe de DUFF MCKAGAN. avec son frontman charismatique Jeff Angell qui prendra un bain de foule des plus remarqué (et remarquable). J’ai un immense respect pour ce groupe qui délivre à chacun de ses passages, un rock savoureux et groovy capable de transporter n’importe quel public. Ca a encore été le cas aujourd’hui ! La classe !
EXTREME
Mainstage01 - 16:50/17:45
Stéphan : "Grosse attente pour ce groupe qui a retourné une génération entière de fans avec le célèbre titre More Than Words tiré du cultissime album Pornograffitti. La prestation est à la hauteur de l’attente ! Gary Cherone est en très grande forme, avec un chant toujours juste bien qu’ayant un chouia baissé (53 balais tout de même !), et un Nuno Bettencourt toujours aussi brillant et véloce. Le son est énorme, la qualité du set irréprochable et le plaisir pour le groupe d’être là aujourd’hui est clair. La setlist est remarquable avec une majorité des titres issus de Pornograffitti. Le public est transporté."
CLUTCH
The Valley - 19:45/20:50
Stéphan : "Autre rendez-vous immanquable que celui qu’à CLUTCH après l’annulation de leur venue l’année dernière! La Valley pleine à craquer et la chaleur étouffante ajoutée à la poussière en suspension dans l’air donnent un air post apocalyptique à l’attente. Le public en aura pour sa peine. La grosse claque annoncée à chacune des prestations du groupe est assenée dès les premiers accords. Neil Fallon assure carrément en frontman guitariste/chanteur, n’usurpant pas la réputation concernant la qualité des lives de CLUTCH. Durant une heure les ricains vont déverser leur Stoner couillu sur une foule au taquet ! Une des plus remarquables prestations de cette deuxième journée."
AGAINST ME !
The Warzone - 22:55/23:55
Stéphan : "Laura Jane Grace, autrefois connue sous le nom de Tom Gabel (eh oui ça arrive), mène de front et avec brio ce groupe de Punk-Rock assez ciblé teenager, fort d’un dernier opus (Transgender Dysphoria Blues) qu’ils viennent défendre ce soir. Perso j’aime bien ce qu’ils font. Leur dernier album m’a beaucoup plu et je dois dire que le rendu live est vraiment bon. Très bien accueilli par le public, le groupe assure un set puissant."
LE TRIO DE PAPYS : STATUS QUO, DEEP PURPLE et AEROSMITH !
Mainstage01 et 02 : Entre 18:45 et 00:55
Après être sorti d'une sieste douloureuse made in Marseille (voir plus bas), c'est STATUS QUO qui s'élance sur le mainstage pour un show classique mais au son irréprochable. Forcément quand tu es une légende du rock, tu mets les moyens ! Ceci dit, en quelques titres j'aurais eu mon quota de de veillerie pour aujourd'hui, contrairement à mes deux compères qui s'en sont délecté.
Stéphan et DEEP PURPLE :
"J’avoue que j’ai une tendresse pour ce groupe qui ne cesse de tourner et dont le dernier album en date m’a bien accroché. Ok la band de Gillan est plutôt statique sur scène, mise à part Steve Morse toujours prêt à poser pour la photo (et avec le sourire en prime), mais il faut reconnaitre que la magie opère toujours. Les classiques seront interprétés ce soir, de Perfect Strangers à Black Night en passant par l’immanquable Smoke On The Water. Même si la voix de Ian Gillan n’est plus à son top niveau, le boulot est fait, et bien fait. Bravo !"
SBM et AEROSMITH :
"La légende du rock a retourné la terre clissonaise. Show dantesque avec avec un Steve Tyler en frontman hallucinant qui profite d'une scène spéciale qui s'avance sur le public. Le groupe nous offre deux heures de best of avec des titres comme Walk this Way, Dude (Looks like a ladie) ou encore I don't want to miss a thing. Un vrai spectacle, une vraie révélation !"
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ILS ONT MIS LE FEU !!!
Et oui, retour à l'essentiel avec les autres groupes qui ont réellement marqué la journée.
"FAITES-MOI UN PUTAIN DE WALL OF DEATH ! JE VEUX VOIR LE MEC QUI VEND LES TICKETS DE LA GRANDE ROUE !" - Shawter (DAGOBA)
Mainstage02 - 17:50/18:40
17:50 l'heure tant attendu, l'heure du bain de son ! Et ce fût d'autant plus puissant que DAGOBA nous a fait oublier le son assez médiocre lors de leur prestation à l'Usine d'Istres. Avec un réglage au poil, les marseillais ont donné de le meilleur de leu set list du moment avec des titres de leur dernier album Post Mortem Nihil Est accompagné des titres The man you're not, The nightfall and all it's mistakes, Black smokers et The white guy (ou Maniak, je ne sais plus!).
Cependant, après les gars d'EXTREME qui ont terminé par leur chanson phare, mais chanson de lover More than words, il semble difficile de rendre le public réceptif à cette charge de riff puissants et simples et à cette batterie qui mitraille par à coup à la double pédale, si bien qu'il faudra attendre It's all about time pour un miracle. Avec un succès inattendu Shawter entraîne son public dans le plus gros wall of death jamais réalisé au Hellfest. De la scène au point d'eau du fond, en passant par la régie, le mainstage s'est ouvert en deux sur une largeur d'une dizaine de mètre, pour un carnage bon enfant lorsque les deux pans du mur se sont heurté. C'est barbare, c'est débile, mais qu'est-ce que c'est bon !
"PUTAIN, MAIS COMMENT J'AI PU PASSER A CÔTE DE CA !" SMS de Weska à SBM. 22:30
The Temple - ELUVEITIE 21:50 22:50
Il m'aura fallut ce concert pour comprendre ce qu'était la New Wave of Folk Metal que revendique le groupe. Métalement proche de l'élite mélodique suédoise Dark Tranquillity et In Flames, le groupe rayonne par l'usage de flûte (jusqu'à 3 !), de cornemuse et de vielle à roue pour donner une tout autre dimension à la musique. Si j'avais pu rire au début de leur carrière des versions version metal "le renard et la belette" ou "la tribu de dana" que Manau avait déjà empreinté au repertoire Celte, j'ai été littéralement subjugué par ce métal puissant et mélodique, soutenu par les voix de Chrigel Glanzmann, et Anna Murphy qui savent tout deux faire dans le chant clair magnifique, ou dans le chant growl horrifique. Moi qui suis complètement passé à côté du sujet, j'ai bénéficié d'un son quasi-irréprochable, d'un show fantastique et d'un public qui se la donne !
"A NEW LEVEL ! OF CONFIDENCE ! AND POWER !" - Phil Anselmo
The Valley 00h05 - 1:00
Nous avons été deux à fuir le show d'Aerodupont pour aller prendre une grosse tarte au pays du stoner et du sluge, la Vallée, avec un habitué du lieu et du genre : Phil ANSELMO et ses ILLEGALS !
Stephan : "Toujours constant question don de soi et énergie, Phil et ses acolytes ne font pas dans la demi-mesure. Ne restant pas en place une seconde tel un hyper actif possédé, le frontman charismatique nous envoie une fois de plus un set monstrueux ! La VALLEY ressemble à un vrai champ de bataille, la sécu a du taf pour accueillir à bras ouverts tous les Crowd Surfers qui déboulent derrière les crashbar !". Il faut dire qu'en terme de son, le groupe a retracé le parcours du sale gosse. Il y a eu du sludge sauvage avec des titres du groupe Superjoint Ritual, ou du Groove à fond les ballons avec des titres de Pantera comme le très marquant A new level qui clotûre le bal. Evidemment tout ceci aura eu pour but d'insérer plus facilement les quelques titres du premier opus de ce projet solo Walk Through Exits Only que j'ai détesté pour son côté rouleau compresseur et le talent de vocaliste très largement gâché...
"DEATH TO FALSE METAL" - Jeff Walker (CARCASS)
The Altar - 01:05/02:05
C'est en ces termes que le bassiste et chanteur du groupe remercie le public de ne pas s'être rendu à la représentation d'Avenged Sevenfold, car le vrai métal c'est ici ! Je ne sais d'ailleurs comment le décrire sans verser de l'encre partout, car j'ai presque fais le déplacement à Clisson exprès pour les voir. La description Death-Metal / Grindcore du bouquin du Hellfest est terriblement réductrice pour les pionniers du renouveau du Death suédois au début des années 90. Pour vous donner une idée : Pas de CARCASS, pas d'Arch Enemy, ou presque.
Toujours est-il que leur retour est attendu. 17 ans après le Thrashy Swansong dont ils ne joueront aucun morceau, les britanniques déversent avec froideur le meilleur de leur nouvelle pépite Surgical Steel, à commencer par le sample de 1985 ; une intro à deux guitare, pur héritage d'Iron Maiden. Melodique et viril, puissant et malsain, technique mais accrocheur, le groupe choisit une setlist où les niveaux titres croisent avec cohérence les classiques aux tendances mélodiques et/ou grindcore de leur vieux opus. Le son est précis, distinct pour autant qu'on mette les bouchons-d'oreilles. Un scandale de jouer aussi fort !!! Malgré tout, ils mettent au pilori ceux qui ont ouvert pour eux à savoir NILE et GORGOROTH qui y ont pourtant mis du leur paraît-il !
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ALTERNANCES INSOLITES
"BELIEVE ME, WE'RE MUCH BETTER ON CD" - Rody Walker (PROTEST THE HERO)
The Warzone - PROTEST THE HERO 18:45/19:40
Mainstage 01 et 02 - entre 19:45 et 21:40 SOULFLY & HATEBREED
Je ne vais pas détailler les enchaînements, qu'il faut tout simplement lire sur le programme, sur pour ce deuxième jour il fallait une sacrée dose d'humour ou de sacrés paires de burnes pour croiser sur le mainstage le rock de WALKING PAPERS, EXTREME, STATUS QUO et DEEP PURPLE avec les pirates du metal facile mais bourrin de WE CAME AS ROMANS, DAGOBA, HATEBREED et SOULFLY.
Ayant repris ma place au Kingdom of muscadet, une douce mélopée venant de la Warzone m'a appelé. Autre idée insolite de la programmation, puisque que c'est le metal "intelligent" de PROTEST THE HERO qui joue au pays du punk et du hardcore. Le public est pourtant là, dans un pit impénétrable et découvre ou redécouvre le djent. Le nom de ce registre provient d'une onomatopée que les anglais donnent au son de la guitare à 8 cordes de Meshuggah mais décrit aujourd'hui toute une vague de groupe progressifs et expérimentaux qui s'inspire du travail des suédois. C'est ainsi que sûr scène, on trouve un Rody Walker, un brin efféminé, envoyer du chant clair dans tous les aigues possibles avec à l'appui des solis virtuoses et des syncopes à arracher le cerveau. Le son est correct et permet d'apprécier les titres sans les connaître. Une putain de réussite. Et si comme il le dit, ils sont meilleur sur CD, je m'en vais vite au merch rattraper le temps perdu !
Retour aux mainstage pour transiter avec le hardcore puissant d'HATEBREED qui lui aussi, est plus facile à aborder en live qu'en CD, mais je n'en tirerai pas un meilleur souvenir pour autant. Pour le show de SOULFLY, les avis des seigneurs du métal sont plus partagés. D'un côté, vous Stéphan qui trouve "un show en demi-teinte, avec un Max CAVALERA un peu à la peine question chant. [...] set un peu poussif et manquant franchement de patate, contrairement à leurs concitoyens de SEPULTURA qui nous ont servis une toute autre prestation la veille". D'un autre côté, j'ai trouvé que le groupe avait au moins le mérite de traverser l'ensemble de ses albums, de ses débuts avec Tribe, jusqu'à Prophecy et des titres plus récents en faisant participer un minimum le public. Le son des instruments est propre, un détail qui en revanche fait la différence par rapport à leur confrère. Qualité sonore ou ambiance de folie, apparemment, il faut choisir ! De toute façon SEPULTURA comme SOULFLY ont massacré Roots Bloody Roots et Refuse/Resist...
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D'AUTRES COUP DE COEUR, EN VRAC !
MOS GENERATOR
The Valley - 12:50/13:30
Stéphan : Leur heavy rock bien rugueux et seventies, résolument vintage prend tout son sens sur scène. Un son bien lourd et gras, des riffs à la Lommi qui vous retournent les tripes, et une base rythmique monstrueuse d’efficacité. Voici en gros la teneur du live que les ricains nous ont servis sous la Valley. Le public a adhéré dès les premiers accords pour ne plus lâcher le rythme jusqu’à la fin du set ! Grosse prestation, grosse impression, un des faits marquants de cette deuxième journée d’enfer sur terre.
SKIDROW
Mainstage01 - 13:35/14:15
Stéphan : Comme cure de jouvence rien de tel que de se faire un set de SKIDROW en sirotant une bière au soleil. Les gus n’ont rien perdu de leur verve, la patate des compos faisant le reste. Même si les puristes regretteront toujours le départ de Sébastian Bach, force est de constater que Johnny Sollinger a parfaitement sa place au sein du groupe, ainsi que le charisme qui va bien. Question setlist ils nous ont gâtés. Les titres phares du groupe sont joués, de Big Guns à Youth Gone Wild en passant par Piece of Me, avec un impact direct sur un public acquit !
TROLLFEST
The Temple - 14:20/15:05
S'il devait y avoir un instant Nutella dans la journée, c'est bien sous ce chapiteau avec cette bande de joyeux troufion qui déverse un folk metal dans des sonorités typée black. Ambiance de folie, mais son très moyen, mais ambiance de folie !
MISCONDUCT & WALKING PAPPERS
The Warzone - 15:10/15:55
Mainstage01 - 15:10/15:55
Stéphan : Allez go vers la Warzone histoire de me décrasser les esgourdes avec le punk à tendance « mélodique » des suédois de MISCONDUCT. Je ne suis pas déçu du voyage, ouvrant sur du lourd en compagnie de Sebastian Spak (COMMIT A CRIME) au chant, les lascars donnent dans le violent. Vraiment une superbe prestation qui m’a laissé sur le cul, mais j'ai tout de même filer avant la fin pour le Mainstage01. J'ai pu assister à un bout de la prestation des WALKING PAPPERS, le groupe de DUFF MCKAGAN. avec son frontman charismatique Jeff Angell qui prendra un bain de foule des plus remarqué (et remarquable). J’ai un immense respect pour ce groupe qui délivre à chacun de ses passages, un rock savoureux et groovy capable de transporter n’importe quel public. Ca a encore été le cas aujourd’hui ! La classe !
EXTREME
Mainstage01 - 16:50/17:45
Stéphan : "Grosse attente pour ce groupe qui a retourné une génération entière de fans avec le célèbre titre More Than Words tiré du cultissime album Pornograffitti. La prestation est à la hauteur de l’attente ! Gary Cherone est en très grande forme, avec un chant toujours juste bien qu’ayant un chouia baissé (53 balais tout de même !), et un Nuno Bettencourt toujours aussi brillant et véloce. Le son est énorme, la qualité du set irréprochable et le plaisir pour le groupe d’être là aujourd’hui est clair. La setlist est remarquable avec une majorité des titres issus de Pornograffitti. Le public est transporté."
CLUTCH
The Valley - 19:45/20:50
Stéphan : "Autre rendez-vous immanquable que celui qu’à CLUTCH après l’annulation de leur venue l’année dernière! La Valley pleine à craquer et la chaleur étouffante ajoutée à la poussière en suspension dans l’air donnent un air post apocalyptique à l’attente. Le public en aura pour sa peine. La grosse claque annoncée à chacune des prestations du groupe est assenée dès les premiers accords. Neil Fallon assure carrément en frontman guitariste/chanteur, n’usurpant pas la réputation concernant la qualité des lives de CLUTCH. Durant une heure les ricains vont déverser leur Stoner couillu sur une foule au taquet ! Une des plus remarquables prestations de cette deuxième journée."
AGAINST ME !
The Warzone - 22:55/23:55
Stéphan : "Laura Jane Grace, autrefois connue sous le nom de Tom Gabel (eh oui ça arrive), mène de front et avec brio ce groupe de Punk-Rock assez ciblé teenager, fort d’un dernier opus (Transgender Dysphoria Blues) qu’ils viennent défendre ce soir. Perso j’aime bien ce qu’ils font. Leur dernier album m’a beaucoup plu et je dois dire que le rendu live est vraiment bon. Très bien accueilli par le public, le groupe assure un set puissant."
Critique : Weska
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