Live Report
HELLFEST 2015 - LES INCONTOURNABLES - CLISSON
Dix ans d'un festival de musique extrême en France, c'est plus qu'une fête, plus qu'un rendez-vous, c'est un évènement historique. N'en déplaise aux nantis et aux lobotomisés de la culture mainstream, en dix ans nous avons été un million à avoir partagé notre passion dans la joie et la bonne humeur sur le sol clissonnais. Aucune barrière sociale, ethnique, culturelle ni religieuse, et aucune bagarre ni accès de violence à déplorer. Parfait non, humain oui !
En tout cas, ce fût le moment de célébrer ensemble plus de 40 ans d'histoire du hard rock et du métal. Et l'ensemble de l'équipe Seigneurs du Métal est unanime, il n'y a pas de quoi être déçu ou frustré de cette édition. Grâce à l'organisation, aux bénévoles et aux artistes fidèles au poste, la programmation a ratissé large. Et si nous déplorons toujours l'absence d'AC€DC et de M€tallica, d'autres groupes incontournables ont marqué cette édition au fer rouge. Place à la crême de la crême !.
LES ANCIENS SONT ENCORE LA !
Alice Cooper - Scorpions
Grand-guignolesque, insolent et magnifique, ce sont des qualificatifs qui vont bien à ALICE COOPER. Immédiatement reconnaissable à ses tenues, le véritable patron du glam rock s'est doté d'une équipes de choc, notamment d'une blondasse super canon à la guitare. Cette pépite sulfureuse a donné une seconde jeunesse aux solis, et déployé une bonne énergie sur scène. Un show incroyable pour débuter la soirée de vendredi, et découvrir que ce bonhomme à composé bien de gros tube !
Alice Cooper - au top : School's out, No more Mr. Nice Guy, Poison
En parlant de tube, impossible de passer à côté de la légende SCORPIONS. Après un feu d'artifice d'anthologie, Klause Meine et ses comparses ont déroulé tout leur répertoire. Avec sa batterie qui cogne au fond du slip, James Kottak s'est payé le luxe d'un solo de haut vol qui ferait frémir Joey Jordisson. Vieux, mais en place ! Quand au reste, il y a toujours autant de briquet levé pour Still lovin' you... qui sera d'ailleurs suivi de Rock you like an hurricane (un rapport de cause à effet ? rooooh !).
Scorpions - au top : Wind of change, Still lovin' you, Rock you like an hurricane
LA GENERATION 90 FAIT DES RAVAGES !
KoRn - Slipknot - Faith no more
Le métal aurait-il croisé notre route sans cette période charnière des années 90 ? Grâce au succès planétaire de Nirvana, le grunge a formé une passerelle entre la musique de bande FM et le métal. C'est donc sans surprise que le Hellfest a donné sa place à ceux qui sont devenus en un éclair des superstars, symboles d'une réussite commerciale sans précédent, et témoins d'une époque où la vente de CD et de singles rapportait encore un max. Y'all want a single, say : fuck that, fuck that, fuck that.
Cependant si cette punchline pourrie fait écho à une période sombre de l'histoire KoRn, le groupe a repris du poil de la bête. Pour fêter leurs 20 ans de carrière, les chiens de Bakersfield ont joué l'intégralité de leur premier album. Le show est intense, Jonathan Davis donne tout, y compris un coup de tsoin-tsoin dans la cornemuse. Tous les kids de la génération Nu métal sont rassemblés dans l'arène foule compacte et furieuse. Le son est irréprochable et mériterait même d'être mis sur disque. Tout est parfait jusqu'au rappel avec les mythiques Falling away from me et Freak on a leash. TEH place to be.
KoRn -au top : Blind, Clown, Shoot and ladders
SLIPKNOT a également procuré son lot de sensations. Les 8 bourrins de l'Iowa ont déclenché un torrent de corps entrechoqués dans la fosse. Corey Taylor mène la danse avec son masque au sourire d'ange abominable. Présent sur scène comme peu savent le faire, il motive le public pour rendre unique des meilleurs titres du groupe. Au vu de l'acclamation du public, cela compense largement les faiblesses du chant et le brouillon sonore qui caractérise les prestations live du groupe.
Slipknot - au top : Psychosocial, Before I forget, Spit it out
Pour une référence en terme de propreté, il y avait FAITH NO MORE. Décor blanc, tenus en lin et des fleurs partout... difficile de comprendre ce qu'il va se jouer là. Mike Patton bredouille en français son intention de mettre un peu de Heaven Fest dans ce Heavy Merde. Musicalement unique, les américains mélangent le crooner, le funk et le rock pour des titres tantôt doux tantôt féroce ; A n'y rien piper ! Mais bordel le résultat est excellent !
PENDANT CE TEMPS, DANS LA WARZONE
Les goûts, les couleurs et le planning ont rendu difficile le voyage vers la Valley ou même la Warzone. Cependant, ce dernier espace a attiré notre attention avec deux artistes qui font également échos aux années 90.
Tout d'abord BODY COUNT, qui fait partie des précurseurs avec Faith No More de la fusion, et du Nu Métal. Toujours allié à la cause des minorités contre les injustices policières, Ice-T a trouvé un public parfait composé de kepon enragés. Par ailleurs, LES RAMONEURS DE MENHIR sont portés un ancien bérurier noir et défend fièrement ses racines bretonnes à coup de cornemuse. Sans oublier fuck Marine Le Pen. Bref, avec une bonne partie du public dans le couloir d'accès, ces concerts ont montré la limite de capacité de la Warzone, et la démesure du public qui a crowdsurfé en masse. Une ambiance de dingue ! (J'ai encore mal !)
LE METAL, AUJOURD'HUI ET POUR TOUJOURS !
Epica - Alestorm - Meshuggah - Lamb of god
Voici quatre coups de coeurs de groupe issus de ce que le métal fait de plus moderne. Les prestations resteront à jamais gravé dans nos mémoires grâce au charismes des groupes et l'engouement du public.
Si les groupes Evanescence, Nightwish ou encore Within Temptation ont réussi à porter au plus haut le métal populaire chanté au féminin, EPICA conserve encore aujourd'hui sa formule de métal extrême avec une grosse dose d'opéra épique qui se retrouve complètement en live. Effets pyrotechniques à la chaîne, appuis phénoménal aux claviers, riffs acérés et envolés à la batterie établissent un socle pour faire rayonner la sublime voix de Simone Simons. L'heure de set est passée plus vite que le temps de dire ouf. A titre personnel, sans connaître la discographie du groupe, Epica m'a possédé comme l'avait fait l'an dernier Behemoth. Le diable habite ses néerlandais, et je veux bien vendre mon âme !
Epica - au top : The Second Stone, The Essence of Silence, Unchain Utopia
Dire qu'il y avait une ambiance de malade sur ALESTORM ne serait pas représentatif de ce qu'a été ce concert. Crowdsurfing à la chaîne, une ola tous assis sur Nancy the tavern's wench et un bon lot de requins gonflables volants ne sont que le minimum qui puisse être cité. Et oui, c'était la fête du métal à boire ! Les histoires de pirates, d'alcool perdu, et de jolies filles ont fait un carton ! WE ARE HERE TO DRINK YOUR BEER !
Alestorm - au top : Nancy the tavern wench, Keelhauled, Drink
Beaucoup plus sérieux : MESHUGGAH. Précision, froideur, brutalité se sont cumulées dans une show à la tension palpable. Le groupe était totalement focalisé sur sa performance tandis que Jens Kidman jouait le pantin rigide. Le public estomaqué n'a pas pogoté, n'a pas bougé pendant chaque titre et pourtant chacun d'entre eux fut remercié par un tonnerre d'acclamations. Le métal extrême progressif polyrythmique et ultra-syncopé prend aux tripes et scotche sur place. A vivre.
Meshuggah - au top : Future breed machine, Demiurge, Bleed
Nous conclurons ces incontournables avec LAMB OF GOD qui a transformé le mainstage en bronx total. C'était malin de les programmer le vendredi, alors qu'il reste encore de la pelouse verte, sans quoi nous aurions mordu la poussière ! Car c'était bien là l'intention de Randy Blythe en pleine transe. Il a fait honneur à la scène metalcore en s'imposant comme le frontman le plus énergique de tout le festival. Grosse performance.
Lamb of god - au top : 512, Set to fail, Laid to rest
En tout cas, ce fût le moment de célébrer ensemble plus de 40 ans d'histoire du hard rock et du métal. Et l'ensemble de l'équipe Seigneurs du Métal est unanime, il n'y a pas de quoi être déçu ou frustré de cette édition. Grâce à l'organisation, aux bénévoles et aux artistes fidèles au poste, la programmation a ratissé large. Et si nous déplorons toujours l'absence d'AC€DC et de M€tallica, d'autres groupes incontournables ont marqué cette édition au fer rouge. Place à la crême de la crême !.
LES ANCIENS SONT ENCORE LA !
Alice Cooper - Scorpions
Grand-guignolesque, insolent et magnifique, ce sont des qualificatifs qui vont bien à ALICE COOPER. Immédiatement reconnaissable à ses tenues, le véritable patron du glam rock s'est doté d'une équipes de choc, notamment d'une blondasse super canon à la guitare. Cette pépite sulfureuse a donné une seconde jeunesse aux solis, et déployé une bonne énergie sur scène. Un show incroyable pour débuter la soirée de vendredi, et découvrir que ce bonhomme à composé bien de gros tube !
Alice Cooper - au top : School's out, No more Mr. Nice Guy, Poison
En parlant de tube, impossible de passer à côté de la légende SCORPIONS. Après un feu d'artifice d'anthologie, Klause Meine et ses comparses ont déroulé tout leur répertoire. Avec sa batterie qui cogne au fond du slip, James Kottak s'est payé le luxe d'un solo de haut vol qui ferait frémir Joey Jordisson. Vieux, mais en place ! Quand au reste, il y a toujours autant de briquet levé pour Still lovin' you... qui sera d'ailleurs suivi de Rock you like an hurricane (un rapport de cause à effet ? rooooh !).
Scorpions - au top : Wind of change, Still lovin' you, Rock you like an hurricane
LA GENERATION 90 FAIT DES RAVAGES !
KoRn - Slipknot - Faith no more
Le métal aurait-il croisé notre route sans cette période charnière des années 90 ? Grâce au succès planétaire de Nirvana, le grunge a formé une passerelle entre la musique de bande FM et le métal. C'est donc sans surprise que le Hellfest a donné sa place à ceux qui sont devenus en un éclair des superstars, symboles d'une réussite commerciale sans précédent, et témoins d'une époque où la vente de CD et de singles rapportait encore un max. Y'all want a single, say : fuck that, fuck that, fuck that.
Cependant si cette punchline pourrie fait écho à une période sombre de l'histoire KoRn, le groupe a repris du poil de la bête. Pour fêter leurs 20 ans de carrière, les chiens de Bakersfield ont joué l'intégralité de leur premier album. Le show est intense, Jonathan Davis donne tout, y compris un coup de tsoin-tsoin dans la cornemuse. Tous les kids de la génération Nu métal sont rassemblés dans l'arène foule compacte et furieuse. Le son est irréprochable et mériterait même d'être mis sur disque. Tout est parfait jusqu'au rappel avec les mythiques Falling away from me et Freak on a leash. TEH place to be.
KoRn -au top : Blind, Clown, Shoot and ladders
SLIPKNOT a également procuré son lot de sensations. Les 8 bourrins de l'Iowa ont déclenché un torrent de corps entrechoqués dans la fosse. Corey Taylor mène la danse avec son masque au sourire d'ange abominable. Présent sur scène comme peu savent le faire, il motive le public pour rendre unique des meilleurs titres du groupe. Au vu de l'acclamation du public, cela compense largement les faiblesses du chant et le brouillon sonore qui caractérise les prestations live du groupe.
Slipknot - au top : Psychosocial, Before I forget, Spit it out
Pour une référence en terme de propreté, il y avait FAITH NO MORE. Décor blanc, tenus en lin et des fleurs partout... difficile de comprendre ce qu'il va se jouer là. Mike Patton bredouille en français son intention de mettre un peu de Heaven Fest dans ce Heavy Merde. Musicalement unique, les américains mélangent le crooner, le funk et le rock pour des titres tantôt doux tantôt féroce ; A n'y rien piper ! Mais bordel le résultat est excellent !
PENDANT CE TEMPS, DANS LA WARZONE
Les goûts, les couleurs et le planning ont rendu difficile le voyage vers la Valley ou même la Warzone. Cependant, ce dernier espace a attiré notre attention avec deux artistes qui font également échos aux années 90.
Tout d'abord BODY COUNT, qui fait partie des précurseurs avec Faith No More de la fusion, et du Nu Métal. Toujours allié à la cause des minorités contre les injustices policières, Ice-T a trouvé un public parfait composé de kepon enragés. Par ailleurs, LES RAMONEURS DE MENHIR sont portés un ancien bérurier noir et défend fièrement ses racines bretonnes à coup de cornemuse. Sans oublier fuck Marine Le Pen. Bref, avec une bonne partie du public dans le couloir d'accès, ces concerts ont montré la limite de capacité de la Warzone, et la démesure du public qui a crowdsurfé en masse. Une ambiance de dingue ! (J'ai encore mal !)
LE METAL, AUJOURD'HUI ET POUR TOUJOURS !
Epica - Alestorm - Meshuggah - Lamb of god
Voici quatre coups de coeurs de groupe issus de ce que le métal fait de plus moderne. Les prestations resteront à jamais gravé dans nos mémoires grâce au charismes des groupes et l'engouement du public.
Si les groupes Evanescence, Nightwish ou encore Within Temptation ont réussi à porter au plus haut le métal populaire chanté au féminin, EPICA conserve encore aujourd'hui sa formule de métal extrême avec une grosse dose d'opéra épique qui se retrouve complètement en live. Effets pyrotechniques à la chaîne, appuis phénoménal aux claviers, riffs acérés et envolés à la batterie établissent un socle pour faire rayonner la sublime voix de Simone Simons. L'heure de set est passée plus vite que le temps de dire ouf. A titre personnel, sans connaître la discographie du groupe, Epica m'a possédé comme l'avait fait l'an dernier Behemoth. Le diable habite ses néerlandais, et je veux bien vendre mon âme !
Epica - au top : The Second Stone, The Essence of Silence, Unchain Utopia
Dire qu'il y avait une ambiance de malade sur ALESTORM ne serait pas représentatif de ce qu'a été ce concert. Crowdsurfing à la chaîne, une ola tous assis sur Nancy the tavern's wench et un bon lot de requins gonflables volants ne sont que le minimum qui puisse être cité. Et oui, c'était la fête du métal à boire ! Les histoires de pirates, d'alcool perdu, et de jolies filles ont fait un carton ! WE ARE HERE TO DRINK YOUR BEER !
Alestorm - au top : Nancy the tavern wench, Keelhauled, Drink
Beaucoup plus sérieux : MESHUGGAH. Précision, froideur, brutalité se sont cumulées dans une show à la tension palpable. Le groupe était totalement focalisé sur sa performance tandis que Jens Kidman jouait le pantin rigide. Le public estomaqué n'a pas pogoté, n'a pas bougé pendant chaque titre et pourtant chacun d'entre eux fut remercié par un tonnerre d'acclamations. Le métal extrême progressif polyrythmique et ultra-syncopé prend aux tripes et scotche sur place. A vivre.
Meshuggah - au top : Future breed machine, Demiurge, Bleed
Nous conclurons ces incontournables avec LAMB OF GOD qui a transformé le mainstage en bronx total. C'était malin de les programmer le vendredi, alors qu'il reste encore de la pelouse verte, sans quoi nous aurions mordu la poussière ! Car c'était bien là l'intention de Randy Blythe en pleine transe. Il a fait honneur à la scène metalcore en s'imposant comme le frontman le plus énergique de tout le festival. Grosse performance.
Lamb of god - au top : 512, Set to fail, Laid to rest
Critique : Weska
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