Live Report

STEEL PANTHER - L'OLYMPIA - 28/1/2018

 
Planquez vos filles, cachez vos mamans, laissez pas vos nanas seules, Steel Panther a encore une fois envahi l’hexagone. C’était à l’Olympia le 28 janvier 2018, et, si tu ne sais pas qui est Steel Panther, ou alors si tu as laissé ton humour quelque part dans les années 90, voire si tu penses qu’il faut reformer l’orthographe et la grammaire pour vivre dans un monde plus aseptisé et définitivement respectueux de tous… barre-toi… loin. Ces lignes ne te sont pas destinées, limite tu vas déranger.

Steel Panther en est à son troisième album et la formule bien qu’éculée (sans n) depuis le début n’en reste pas moins efficace. Donc ils remplissent l’Olympia, forcément dans un pays qui a vu naître Rabelais on ne peut que comprendre qu’ils soient accueillis à bras et jambes ouverts. Alors certes, il restait des places en vente le jour du concert (osons les faits qui font mal), ce que ça prouve ? C’est qu’il y a encore à prêcher la bonne parole du Metal. Et oui, Steel Panther a une mission, transmettre le Metal à travers le monde et ils prennent ça très au sérieux. Car oui, rire c’est sérieux et ils sont très sérieux sur le fait de ne jamais l’être. Imagine la pire fête glam-californienne-bad-taste de ta vie, fais pire, et voilà. Sers chaud. Tu as ton concert « moyen » de Steel Panther (quand ils sont en forme, c’est pire/mieux).
J’ai dû assister à 4 concerts de Steel Panther, toujours en me disant que ça ne prendrait pas, pas à chaque fois, pas avec les mêmes ficelles. Bah si. Pourtant le rythme est particulier, des longs moments de poses qui font penser que Motley Crue finalement avait l’air modeste et discret, des soli de guitare dignes de Van Halen, des soli de cheveux (avec laque), il y en a pour tous les goûts.

Simple, à un moment, on a l’impression qu’il y a autant de sketch/stand up que de musique. En vrai, il y a quand même surtout de la musique mais comme c’est un peu physique et que les mecs ont largement autant envie de se marrer que leur public, on voit bien qu’ils en profitent pour se faire plaisir tout en transmettant. Pas con en fait. Le concert emmaillé des désormais classiques « Asian Hooker », « Death to all but metal » ou le magiquement poétique « Glory Hole » aura ravi des fans venus massivement costumés (spandex et léopard sur bandana étant du dernier chic) et venus pour vivre une expérience unique. Félicitations d’ailleurs à Fozzy pour la première partie, le groupe du catcheur Chris Jericho, qui fait aussi partie de ces gens capables de faire preuve de deuxième degré tout en délivrant un show visuel et rythmé (catch oblige, comme école du divertissement conscient de ce qu’il est, on a pas fait mieux) aura ouvert les hostilités en respectant le style punchy et fun de la soirée. Certes, la partie musique laisse un peu à désirer mais personne n’aura le cran de lui dire en face s’il tient un peu à ses dents, d’ailleurs Chris, si tu me lis je t’aime et oui j’aime aussi mes dents.

Le final sur « 17 girls in a row » aura vu une foule de filles (près de 40) ravies, monter sur scène, se dessaper, voire faire d’autres trucs… (Vous aviez qu’à être là). Mais les traditions ont la vie dure, il faut quand même pas oublier que les filles qui étaient sur scènes attendaient toutes ce moment depuis longtemps (pour la plupart depuis le concert précédent).
Pour résumer ? Steel Panther ne change pas, ne veut pas changer et ne changera jamais. Et c’est ça qui est bon !
 
Critique : Thomas Enault
Date : 28/1/2018
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