Live Report

CORRODED - Backstage By The Mill - Paris - 24/2/2018

 
Corroded est un groupe qui en 14 ans de route s’est forgé une solide réputation en Suède, Avec quelques hits, beaucoup de bons albums, un titre utilisé en télé, bref une petite gloire Suédoise du metal moderne en plus. Pourquoi les connaît on si mal en France ? Ils étaient en concert au O’Sullivan By the Mill ce samedi 24 mars, accompagnés par un jeune groupe très prometteur, the Hawkins dont nous reparlerons plus bas.

Dire que Corroded a sût rester humble sur la route serait un euphémisme, la salle était loin d’être pleine et pourtant le groupe balance avec énergie et humour un set parfait. Pour être franc on m’y a trainé à ce concert. Les titres sonnent bien, mais je ne m’attendais pas à ce que j’ai vu. Non pas un mais deux très bons groupes de scène. La Suède a une scène plus qu’impressionnante et les deux groupes de la soirée font partie de ces groupes dont tu te demandes en les voyant comment t’as pu passer à coté. Pourquoi on à moins de groupes aussi passionnants alors que ce pays est aussi peuplé que le bassin parisien ? (L’enseignement de la musique tout simplement, cherchez pas ils nous retournent d’une seule main en péda et puis c’est tout).
Alors pour revenir à the Hawkins, pensez Royal Republic en plus bluesy (la voix du chanteur), avec une belle route qui s’ouvre devant eux, à revoir, à réécouter, c’est un peu le coup de cœur du mois. On verra en 2019 si c’était celui de l’année, mais j’ai rarement vu un groupe de tête d’affiche prendre le risque de faire sa tournée avec un très bon groupe d’un style diffèrent et le ticket Corrodeed/the Hawkins c’est çà. Un double concert de qualité pour des groupes qui se respectent et ne se marchent pas dessus. Le point commun ce serait peut être le coté groupe de motard, quand même très présent (c’est plutôt une qualité à mon sens mais on se refait pas, je prend ma musique diesel).

Quand à Corroded en live c’est beaucoup plus trapu et crado que sur album et c’est bien, on garde le coté catchy mélodique mais avec une hargne qui fait plaisir, une voix dont la texture est beaucoup plus large que ce que l’album laisse présager (même si c’est un bon album, en live c’est dix étages au dessus). En plus les mecs sont drôle, allez savoir pourquoi, joie d’être en France, sentiment que pour la saison eux vivent une vague de chaleur (la norme en Suède c’est un peu moins trente en hiver non ?). Les mecs te donnent l’impression d’être proche comme en club (bon là on était dans un club) et envoie une énergie de grosse salle bien pleine (mieux que de grosse pleine bien sale, je sais).

Au final ? Vous les avez raté cette fois, priez pour qu’ils repassent et bougez vous, c’est rare de se sentir bien tout un concert. Si, avouez, vous allez boire pendant la première partie et y a toujours un moment en rentrant ou vous racontez le truc à vos potes en disant que « çà » ou « ça » c’était pas top (je parle de groupes qu’on va voir par curiosité pas du machin dont t’es fan depuis trente ans, on se détend). Donc je tiens à remercier mon photographe, qui m’a semi trainé au concert et qui m’a permis de passer un super moment. Voilà c’est dit.
 
Critique : Thomas Enault
Date : 24/2/2018
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