Live Report
HOGJAW - FRANTIC MACHINE - LA BOULE NOIRE - 1/10/2018
Hogjaw se fendait donc en ce premier octobre 2018 d’un premier concert parisien. Une timide Boule Noire, blindée d’invités pros en mode opération séduction. Car en effet, malgré une flopée d’albums les sudistes made in Arizona qui affichent 11 ans de route à défendre leur musique sont totalement inconnus de ce côté-ci de l’Atlantique. Alors coup de bol, leur maison de disque, c’est Universal (via le label Spinefarm Records, un de ces nombreux « indé » avalés depuis plus de 15 ans par l’ogre musical), donc au moins on peut se dire qu’ils sont soutenus par une structure solide. Bon, il faut savoir que c’est leur maison de disque depuis quasiment le début donc ils seraient temps qu’ils se réveillent à l’international…
Voilà donc un bon groupe, dans un genre assez facile à vendre au sens où on nous vend du stoner (comprenez du rock sudiste en plus lourd et lent) depuis des lustres comme un truc neuf alors que Hogjaw fait la même chose (du très gros rock sudiste qui sent bon le désert, le cambouis et la sincérité) en plus facile à fourguer à la ménagère de plus de 45 ans. Parfois le monde du disque me fait gerber. Les mecs débarqueraient de nulle part, les types seraient louches, dans une structure tellement auto-gérée qu’elle serait d’emblée auto-suicidée, où ça jouerait mal, je comprendrais. Mais non, tout est là. Mais tout bon sang. Et y’a pas un seul putain de rond de cuir de merde qui a levé son cul de sa chaise en 11 putain d’années pour dire allez on y va c’est le bon moment. On parle d’un genre qui est populaire depuis les Allman Brothers et qui revient à la mode depuis que Zakk Wilde a sorti son album acoustique…! Quel est l’imbécile de décideur de leur label qui acceptera de porter la honte de ne les sortir que maintenant…?
Je pourrais vous raconter en détail leur concert (mais je ne le ferai pas, la prochaine fois allez-y) et vous dire que c’est beaucoup plus sale et puissant que sur disque. Que les quelques concessions qu’ils ont faites sur les conseils d’un directeur marketing quelconque pour que ce soit clean, ben en live, ils les font pas. En live on pense à Clutch qui rencontrerait Fleetwood Mac et croyez-moi ça marche. Les deux guitaristes et le batteur alternent le chant dans un genre qui travaille entre Ozzy Osbourne et Pepper Keenan : ne pensez pas tradi quand vous écoutez Hogjaw. Pas en live en tout cas. Ces types sont ancrés dans leur époque et ont pris à un râtelier beaucoup plus large que ce que l’on essaiera de vous vendre. Certes ils ont bien compris de l’intérieur le Southern Rock et ses règles. Tout est là. Mais il y a un gros plus (et je ne parle pas que de la corpulence du chanteur taillé directement dans un bloc des rocheuses) et ce plus là, c’est un peu ce que le premier Down avait apporté. Du Sud à la fois intemporel et contemporain. Et comme l’époque est dure, la musique prend juste au bon endroit des tripes.
A noter qu’en première partie on a eu Frantic Machine un excellent groupe parisien qui lui aussi galère depuis 2007 (l’année des héros ?) mais sans structure gros bras derrière eux. Et comme c’est tout aussi bien dans un genre plus musclé je vous invite vivement à aller aussi les voir, en plus eux ils sont moins loin donc vous n’avez pas d’excuse.
Voilà donc un bon groupe, dans un genre assez facile à vendre au sens où on nous vend du stoner (comprenez du rock sudiste en plus lourd et lent) depuis des lustres comme un truc neuf alors que Hogjaw fait la même chose (du très gros rock sudiste qui sent bon le désert, le cambouis et la sincérité) en plus facile à fourguer à la ménagère de plus de 45 ans. Parfois le monde du disque me fait gerber. Les mecs débarqueraient de nulle part, les types seraient louches, dans une structure tellement auto-gérée qu’elle serait d’emblée auto-suicidée, où ça jouerait mal, je comprendrais. Mais non, tout est là. Mais tout bon sang. Et y’a pas un seul putain de rond de cuir de merde qui a levé son cul de sa chaise en 11 putain d’années pour dire allez on y va c’est le bon moment. On parle d’un genre qui est populaire depuis les Allman Brothers et qui revient à la mode depuis que Zakk Wilde a sorti son album acoustique…! Quel est l’imbécile de décideur de leur label qui acceptera de porter la honte de ne les sortir que maintenant…?
Je pourrais vous raconter en détail leur concert (mais je ne le ferai pas, la prochaine fois allez-y) et vous dire que c’est beaucoup plus sale et puissant que sur disque. Que les quelques concessions qu’ils ont faites sur les conseils d’un directeur marketing quelconque pour que ce soit clean, ben en live, ils les font pas. En live on pense à Clutch qui rencontrerait Fleetwood Mac et croyez-moi ça marche. Les deux guitaristes et le batteur alternent le chant dans un genre qui travaille entre Ozzy Osbourne et Pepper Keenan : ne pensez pas tradi quand vous écoutez Hogjaw. Pas en live en tout cas. Ces types sont ancrés dans leur époque et ont pris à un râtelier beaucoup plus large que ce que l’on essaiera de vous vendre. Certes ils ont bien compris de l’intérieur le Southern Rock et ses règles. Tout est là. Mais il y a un gros plus (et je ne parle pas que de la corpulence du chanteur taillé directement dans un bloc des rocheuses) et ce plus là, c’est un peu ce que le premier Down avait apporté. Du Sud à la fois intemporel et contemporain. Et comme l’époque est dure, la musique prend juste au bon endroit des tripes.
A noter qu’en première partie on a eu Frantic Machine un excellent groupe parisien qui lui aussi galère depuis 2007 (l’année des héros ?) mais sans structure gros bras derrière eux. Et comme c’est tout aussi bien dans un genre plus musclé je vous invite vivement à aller aussi les voir, en plus eux ils sont moins loin donc vous n’avez pas d’excuse.
Critique : Thomas Enault
Date : 1/10/2018
Date : 1/10/2018
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