Live Report

KNOTFEST MEETS HELLFEST - Clisson - 20/6/2019

 
En cette année de grâce 2019, le Hellfest s’apprête à ouvrir ses portes pour ses trois jours de folie. Mais une nouveauté a été annoncé plus tôt dans l’année : le Knotfest, en partenariat avec le Hellfest, hébergera 40,000 fans pour un après midi supplémentaire de musique.
Bien que décriée, cette décision et pour moi une bonne chose tant qu’elle reste unique.

Nous avons donc dix groupes, dix gros groupes, qui dès 16h30 serviront de préchauffe à la terre clissonaise. Et ce sont les américains de SICK OF IT ALL et leur punk harcore musclé qui ouvrent le bal. Le son propre et l’énergie véhiculée par le groupe vont faire headbanger et jumper une bonne partie de la fosse ! Y’a pas à dire le public est motivé ! Mais attention il faut en garder un peu pour le Hellfest !

AMARANTHE prend le relais pour nous livrer un son plus pop, mais également plus joyeux et détendu. Bien que différent par rapport aux autres groupes le public y trouve son compte et chantera les tubes du combo. J’ai bien aimé le problème de son qui a amené le public a gueuler à l’encontre de l’autre scène (et mené par Olof) : « Stop fuckin playing ! ». Les joies des problèmes techniques. Le show été rodé, réglé comme du papier à musique, et c’est bien évidemment toujours un plaisir de voir la belle Elize.

Retour sur la Main Stage 1 où je me rends compte que l’apartheid est de rigueur… Il n’y aura ce soir sur cette scène que des groupes américains… Les prochains étant MINISTRY, mené par le psychédélique Al Jourgensen. Leur métal indus assez atypique fait mouche grâce aux lights assez bien foutus, et un Al qui dégage un je ne sais quoi de charismatique, malgré le fait qu’il soit… stone ? Il n’y avait qu’à voir le monsieur jouer de la guitare pour se dire que soit il été ailleurs, soit il est mauvais. A vous de voir.

Maintenant ça va commencer à me plaire… Je suis toujours ravi quand il s’agit de revoir BEHEMOTH. Les polonais ont acquis une renommée internationale, tant au niveau des compositions que des représentations live.
Malheureusement, du pit photo, on voyait rien… La scène est très hautes, les groupes en recul à cause de la pyrotechnie, ce qui nous empêche de prendre des photos ou tout simplement de profiter du show.
Une fois que l’on a reculé ça va mieux, et je peux enfin me délecter des costumes, de la pyro à gogo et des titres plus que classique que sont « Conquer All » ou « Chant for Ezchaton ». Nergal ne manquera pas de nous remercier moult fois pour l’accueil, et le public le lui rendra bien.
Le surpuissant « Ecclesia Diabolica Catholica » m’éclate toujours autant !! Ce morceau est une pure tuerie.

Retour chez oncle Sam avec les enragés de PAPA ROACH. En entrant sur « Last Resort » ils prennent tout le monde à contre pied et du coup mettent tout le monde au taquet dès le début ! Le reste du set oscillera entre nouveaux titres, plus rock (« Who Do You Trust ? »et tubes du début, plus métal ou encore des morceaux plus intimiste mais me feront ô combien plaisir comme « Scars ». Un show bien équilibré en somme avec un Jacoby très en forme, qui n’hésitera pas à parler de ses erreurs passées, un message qu’il espère faire entendre.
La chaleur (assez légère) ne semble pas entamer l’enthousiasme de la marais humaine, en même temps la bière aide bien ! L’hommage à Keith Flint avec « Firestater » sera un grand moment du concert.

Allez pas le temps de respirer que la suite est là ! C’est maintenant POWERWOLF qui vient finir de brûler le peu qui reste à Clisson. En 40 minutes, les teutons ont livré un show très chaud ! (blague pourrie). Entre les multiples effets pyrotechniques, les deux lance-flammes d’Attila font tout de même leur petit effet… Loin d’un Till mais quand même ça claque. Falk Maria Schlegel joue toujours son rôle de chauffer de foule et il le fait très bien. Il faut dire que le peuple français est un grand adorateur des loups, et ils le savent. Ils nous feront même une vidéo de remerciement. Les 40,000 personnes scandant « Armata Strigoi » donne des frissons ! Quel show mes amis !!

Le réalisateur/compositeur/interprète ROB ZOMBIE revient de nouveau en pays de la Loire.
Pas spécialement fan du monsieur, même si c’est un showman accompli, je n’ai cependant pas grand-chose à dire sur le set. Carré, magnifique visuellement, on en a pour son argent !! D’ailleurs à 66,6€ la place pour la journée c’est donné !
Je serai plus intéressé et impressionné par la prestation de John 5, dont la réputation à la six corde n’est plus à faire. Quand ce mec joue de la guitare c’est à vous dégoûter à vie. Comme Ozzy avec Randy Rhoads, Rob a trouvé sa perle !
Pour les fans du côté du 7ème art, sachez que son film sortira très prochainement !

La Main Stage 2 va encore brûler… Oui je sais ça fera la troisième fois de la journée et c’est pas fini !! Les vikings d’AMON AMARTH viennent tels des berserkers pour maraver la foule. Toujours souriants, puissants, le groupe sert une setlist musclée avec uniquement des titres directs. Pas de fioritures, on a pas le temps en festival… Effets pyro toujours très présents,
Le combo a ressorti son casque géant en lieu et place du drakkar… Dommage mais c’est pas ce qui est le plus important. Peu de titres du dernier (très moyen) album seront joués… Mais « Shield Wall » envoie du lourd… Très lourd. Mais je préfère mes bons vieux « Death In Fire » ou « The Poursuit of Vikings ».

La fatigue commence à se faire sentir mais ne flanchons pas… Les géants de SLIPKNOT, instigateurs du festival, viennent voir ce que le public français a dans le ventre pour cette édition. N’étant pas spécialement fan du groupe, je me rends de nouveau compte que les lives de ce groupe sont dantesques, l’aménagement de la scène, les lights, tout est au poil de cul et ça rend hyper bien. Les classiques « Surfacing » ou « Wait and Bleed » passent toujours bien, ainsi que les plus récents « The Devil in I » ou encore « All Out Life » (extrait du prochain album qui arrive cet été).
Corey Taylor, grand showman, ne manquera de remercier les fans pour leur ferveur en cette première édition européenne du Knotfest… Et oui, parmi tous les festivals c’est le Hellfest qui a été élu !! Respect!!

Et à ce moment, quand tu te dis que tu vas te coucher parce que sinon tu tiendras pas les trois jours, et ben on t’achève avec un autre poids lourd : SABATON. Surtout que les suédois ne font pas les choses à moitié… Tank géant, sacs de sables, barbelés, c’est littéralement un chant de bataille qui se tient devant nous… Cela dit ça rajoute de la hauteur à la scène et ben… youki pour les photographes… L’entrée se fera toujours sur « Ghost Division », et enchaînera ensuite les gros tubes, « Resist And Bite », « Night Witches » et (YES!!!) « Swedish Pagans » !
Vu qu’on est sur la Main Stage 2, on aura assez de feu pour se faire voir depuis la lune… ça réchauffe et ça fait plaisir. Quel spectacle pour finir la soirée !!! Joakim sera un peu fatigué vocalement en fin de set, mais on s’en moque il fait un boulot fantastique… Mais la matinée du 21 lui réservera des surprises…. Plus d’infos au prochain épisode…

Avec une banane d’enfer et des courbatures je me remémore le nombre de groupes talentueux que j’ai vu aujourd’hui et je me dis que putain ça valait le coup. Les présents ont eu raison de sacrifier quelques deniers supplémentaires pour profiter de l’événement, peu importe la fatigue des jours à venir.
 
Critique : SBM
Date : 20/6/2019
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