Live Report
SCORPIONS - JJ WILDE - Accor Arena - Paris - 17/5/2022
Mardi 17 mai c'est l'effervescence devant le Palais Omnisports Paris Bercy aka l'Accor Arena pour le concert très attendu de Scorpions initiant leur tournée "Rock Believer Tour", et les fans arborent une variété impressionnante de t-shirts du groupe, plus ou moins collectors et millésimés.
Mais avant la grande célébration du groupe allemand mythique, de 20h et pendant 40 minutes c'est la première partie, assurée par JJ Wilde, une chanteuse canadienne qui a sorti son premier EP en 2019 (pas mal de faire la première partie de Scorpions si rapidement au cours d'une carrière et après 2 ans de pandémie et donc d'arrêt de concerts !) et qui est accompagnée sur scène de musiciens live ; 2 guitaristes, un bassiste et un batteur. Le groupe est rock'n'roll, énergique, sautillant et un peu répétitif, le show doit être plus sympa de près avec une certaine immersion mais de loin et de haut avec de tout petits musiciens montés sur ressorts dont on ne voit pas le visage c'est un peu dur de suivre, il faut se projeter... JJ Wilde a parlé un peu en anglais et en français au public, et a fait chauffeuse de salle en demandant qui était excité à l'idée de voir Scorpions, d'un côté de la salle, puis d'un autre, encourageant gentiment le public entre deux titres. C'était sympathique sans être incroyable en partie dû au manque de proximité par rapport au déroulement du concert, c'est un groupe qui gagnerait certainement à être revu dans une salle plus petite, avec une scène à hauteur de visage et non vu de drone.
Setlist : 1) Someone under you 2) Stop draggin' my heart around (reprise de Stevie Nicks) 3) Off the Rails 4) Home 5) Mercy 6) Best Boy 7) The Rush
La fameuse voix off de l'Accor Arena annonce un entracte de 30 minutes, amorcé par "Stranglehold" de Ted Nugent, et avec un son pas trop fort, contrairement aux concerts de Ghost et de Tool, déjà ça ça fait plaisir !
Un peu avant 21h20 le public commence à s'agiter, l'heure c'est l'heure, mais le soulagement arriva vite car à l'heure dite la salle fut plongée dans le noir, et le Rock Believer World Tour fut lancé, pour la sortie d'un nouvel album en 2022 ("Rock Believer" indeed) après 3 ans de pause forcée. Plusieurs dates françaises avaient dû être annulées mais celle de Paris fut maintenue, une chance pour nous ! Derrière le drapeau Scorpions, un autre drapeau demande "Are you ready to rock ?", et les 5 musiciens, Klaus Meine au chant, Rudolf Schenker à la guitare, Matthias Jabs à la guitare, Mikkey Dee à la batterie et Pawel Maciwoda à la basse arrivent au son de "Gas in the Tank", un titre issu du nouvel album. Je n'avais vu qu'une fois Scorpions sur scène, au Hellfest ou au Graspop vers 2010, et l'on peut dire que la voix de Klaus Meine a changé, elle est devenue plus nasillarde, ceci dit le son devient progressivement un peu meilleur au fil des titres. Un des guitaristes effectue un solo à la bouche à l'aide d'un tuyau, ce qui produit une sonorité comparable à un didjeridoo. Pas mal de passages instrumentaux sont amplifiés par rapport aux versions des titres sur albums, permettant aux musiciens de parcourir la scène, faire des solos et prendre des poses dans des halos de lumière du plus bel effet. Il faut dire que les lights sont parfaites et mettent en valeur la scénographie, la scène est super jolie avec la batterie sur une estrade en pyramide coupée façon piédestal, encerclée par une arène lumineuse, c'est très spectaculaire. Les poursuites permettent de bien suivre les mouvements des musiciens malgré la distance depuis le balcon, et les écrans géants retransmettent des gros plans des différents musiciens alternativement, souriants et avenants, cela permet de ne pas se sentir laissé sur le carreau même dans une salle aussi immense.
Au bout du quatrièmeme titre la voix de Klaus Meine a un peu gagné en puissance et en justesse, le temps de s'échauffer c'est nickel. De même le son des guitares est devenu plus juste et subtil, le concert semble avoir trouvé son rythme de croisière, et de surcroît le son n'est pas abominablement fort, ouf, avec des bouchons il est tout à fait correct ! Je profite de la soirée comme il se doit. Par moment le chanteur s'accompagne au tambourin. Klaus Meine dit qu'il espérait qu'après la pandémie de Covid la paix règnerait sur le monde pour annoncer le titre "Peacemaker", eh bien, perdu... Ensuite il introduit un nouveau titre qui est sorti le jour même et qu'ils jouaient pour la première fois, ce qui fait qu'ils étaient un peu nerveux, le nouveau single "The Language of my Heart", u une ballade citant pêle-mêle Notre-Dame, la Tour Eiffel, la Marseillaise, "do you speak French ?", le chauvinisme français est réceptif et la chanson (un peu basique et pas très marquante à mon sens mais chacun ses goûts) fait (bateau) mouche.
Une boule à facettes géante au plafond de Bercy s'illumine et renvoie mille faisceaux colorés sur "Send me an angel", interprété avec émotion (et un public ravi de chanter), la mise en scène est vraiment incroyable lorsque la sphère darde de rayons des dizaines de zones des gradins et de la fosse tour à tour, l'atmosphère a quelque chose de féérique, le moment est suspendu.
La setlist mêle de façon assez homogène les nouveaux titres et les classiques, privilégiant le dernier album "Rock Believer" et le culte "Love at first sting". On enchaîne avec "Wind of change" (et un sifflement emblématique légèrement strident), "Rock Believer", "Tease me please me", puis un duo batterie et basse, suivi par un long solo de batterie géré des mains de maître de Mikkey Dee.
Pour le morceau "Blackout" l'intro se fait au son d'une sirène de police, dans un jeu de lumières bleues, rouges et jaunes, et Rudolf Schenker joue avec un fumigène sur sa guitare, ou un pot d'échappement (difficile de dire vu de haut, mais il laisse de la fumée sur son passage en tout cas, et c'est plutôt drôle à voir). Le son et lumière est total avec l'hymne "Big City Nights", où tous les écrans rivalisent de couleurs et images d'ambiance, tous les musiciens s'approchent de l'avant-scène, saluent tout le monde de part et d'autre du public, de la fosse, des gradins, des balcons, serrent des mains, distribuent des médiators, l'on sent que le groupe avait vraiment manqué au public et que c'était réciproque.
À 22h50 le groupe effectue sa première sortie de scène, mais nous fûmes évidemment gratifiés d'un rappel de qualité avec "Still loving you" et "Rock you like a Hurricane", une bien belle façon de clôturer ce concert qui promet pour sûr une magnifique tournée.
Setlist : 1) Gas in the Tank 2) Make it real 3) The Zoo 4) Coast to Coast 5) Seventh Sun 6) Peacemaker 7) Bad Boys running wild 8) The Language of my Heart 9) Send me an Angel 10) Wind of Change 11) Rock Believer 12) Tease me Please me 13) New Vision 14) Blackout 15) Big City Nights
Rappel : 16) Still loving you 17) Rock you like a Hurricane
Mais avant la grande célébration du groupe allemand mythique, de 20h et pendant 40 minutes c'est la première partie, assurée par JJ Wilde, une chanteuse canadienne qui a sorti son premier EP en 2019 (pas mal de faire la première partie de Scorpions si rapidement au cours d'une carrière et après 2 ans de pandémie et donc d'arrêt de concerts !) et qui est accompagnée sur scène de musiciens live ; 2 guitaristes, un bassiste et un batteur. Le groupe est rock'n'roll, énergique, sautillant et un peu répétitif, le show doit être plus sympa de près avec une certaine immersion mais de loin et de haut avec de tout petits musiciens montés sur ressorts dont on ne voit pas le visage c'est un peu dur de suivre, il faut se projeter... JJ Wilde a parlé un peu en anglais et en français au public, et a fait chauffeuse de salle en demandant qui était excité à l'idée de voir Scorpions, d'un côté de la salle, puis d'un autre, encourageant gentiment le public entre deux titres. C'était sympathique sans être incroyable en partie dû au manque de proximité par rapport au déroulement du concert, c'est un groupe qui gagnerait certainement à être revu dans une salle plus petite, avec une scène à hauteur de visage et non vu de drone.
Setlist : 1) Someone under you 2) Stop draggin' my heart around (reprise de Stevie Nicks) 3) Off the Rails 4) Home 5) Mercy 6) Best Boy 7) The Rush
La fameuse voix off de l'Accor Arena annonce un entracte de 30 minutes, amorcé par "Stranglehold" de Ted Nugent, et avec un son pas trop fort, contrairement aux concerts de Ghost et de Tool, déjà ça ça fait plaisir !
Un peu avant 21h20 le public commence à s'agiter, l'heure c'est l'heure, mais le soulagement arriva vite car à l'heure dite la salle fut plongée dans le noir, et le Rock Believer World Tour fut lancé, pour la sortie d'un nouvel album en 2022 ("Rock Believer" indeed) après 3 ans de pause forcée. Plusieurs dates françaises avaient dû être annulées mais celle de Paris fut maintenue, une chance pour nous ! Derrière le drapeau Scorpions, un autre drapeau demande "Are you ready to rock ?", et les 5 musiciens, Klaus Meine au chant, Rudolf Schenker à la guitare, Matthias Jabs à la guitare, Mikkey Dee à la batterie et Pawel Maciwoda à la basse arrivent au son de "Gas in the Tank", un titre issu du nouvel album. Je n'avais vu qu'une fois Scorpions sur scène, au Hellfest ou au Graspop vers 2010, et l'on peut dire que la voix de Klaus Meine a changé, elle est devenue plus nasillarde, ceci dit le son devient progressivement un peu meilleur au fil des titres. Un des guitaristes effectue un solo à la bouche à l'aide d'un tuyau, ce qui produit une sonorité comparable à un didjeridoo. Pas mal de passages instrumentaux sont amplifiés par rapport aux versions des titres sur albums, permettant aux musiciens de parcourir la scène, faire des solos et prendre des poses dans des halos de lumière du plus bel effet. Il faut dire que les lights sont parfaites et mettent en valeur la scénographie, la scène est super jolie avec la batterie sur une estrade en pyramide coupée façon piédestal, encerclée par une arène lumineuse, c'est très spectaculaire. Les poursuites permettent de bien suivre les mouvements des musiciens malgré la distance depuis le balcon, et les écrans géants retransmettent des gros plans des différents musiciens alternativement, souriants et avenants, cela permet de ne pas se sentir laissé sur le carreau même dans une salle aussi immense.
Au bout du quatrièmeme titre la voix de Klaus Meine a un peu gagné en puissance et en justesse, le temps de s'échauffer c'est nickel. De même le son des guitares est devenu plus juste et subtil, le concert semble avoir trouvé son rythme de croisière, et de surcroît le son n'est pas abominablement fort, ouf, avec des bouchons il est tout à fait correct ! Je profite de la soirée comme il se doit. Par moment le chanteur s'accompagne au tambourin. Klaus Meine dit qu'il espérait qu'après la pandémie de Covid la paix règnerait sur le monde pour annoncer le titre "Peacemaker", eh bien, perdu... Ensuite il introduit un nouveau titre qui est sorti le jour même et qu'ils jouaient pour la première fois, ce qui fait qu'ils étaient un peu nerveux, le nouveau single "The Language of my Heart", u une ballade citant pêle-mêle Notre-Dame, la Tour Eiffel, la Marseillaise, "do you speak French ?", le chauvinisme français est réceptif et la chanson (un peu basique et pas très marquante à mon sens mais chacun ses goûts) fait (bateau) mouche.
Une boule à facettes géante au plafond de Bercy s'illumine et renvoie mille faisceaux colorés sur "Send me an angel", interprété avec émotion (et un public ravi de chanter), la mise en scène est vraiment incroyable lorsque la sphère darde de rayons des dizaines de zones des gradins et de la fosse tour à tour, l'atmosphère a quelque chose de féérique, le moment est suspendu.
La setlist mêle de façon assez homogène les nouveaux titres et les classiques, privilégiant le dernier album "Rock Believer" et le culte "Love at first sting". On enchaîne avec "Wind of change" (et un sifflement emblématique légèrement strident), "Rock Believer", "Tease me please me", puis un duo batterie et basse, suivi par un long solo de batterie géré des mains de maître de Mikkey Dee.
Pour le morceau "Blackout" l'intro se fait au son d'une sirène de police, dans un jeu de lumières bleues, rouges et jaunes, et Rudolf Schenker joue avec un fumigène sur sa guitare, ou un pot d'échappement (difficile de dire vu de haut, mais il laisse de la fumée sur son passage en tout cas, et c'est plutôt drôle à voir). Le son et lumière est total avec l'hymne "Big City Nights", où tous les écrans rivalisent de couleurs et images d'ambiance, tous les musiciens s'approchent de l'avant-scène, saluent tout le monde de part et d'autre du public, de la fosse, des gradins, des balcons, serrent des mains, distribuent des médiators, l'on sent que le groupe avait vraiment manqué au public et que c'était réciproque.
À 22h50 le groupe effectue sa première sortie de scène, mais nous fûmes évidemment gratifiés d'un rappel de qualité avec "Still loving you" et "Rock you like a Hurricane", une bien belle façon de clôturer ce concert qui promet pour sûr une magnifique tournée.
Setlist : 1) Gas in the Tank 2) Make it real 3) The Zoo 4) Coast to Coast 5) Seventh Sun 6) Peacemaker 7) Bad Boys running wild 8) The Language of my Heart 9) Send me an Angel 10) Wind of Change 11) Rock Believer 12) Tease me Please me 13) New Vision 14) Blackout 15) Big City Nights
Rappel : 16) Still loving you 17) Rock you like a Hurricane
Critique : Elise Diederich
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