Live Report
KISS - THE LAST INTERNATIONALE - ACCOR ARENA - Paris - 7/6/2022
Mardi 7 juin une foule se hâtait vers l'Accor Arena, la joie et l'effervescence se lisait sur les visages (dont certains maquillés de façon identifiable), pour un concert et pas des moindres : la date parisienne de la dernière tournée (ou pas ?) du groupe mythique Kiss, "The End of the Road".
La première partie fut assurée par The Last Internationale, duo rock new yorkais en studio, composé de la chanteuse Delila Paz et du guitariste Edgey Pires, accompagné ici d'un bassiste, d'un batteur et d'un claviériste de session. Les musiciens étaient énergiques, sautillants, diffusaient une bonne ambiance, la chanteuse en combishort justaucorps brillant asymétrique et maquillage créatif avair des airs de super-héroïne, ce qui était ma foi cohérent en première partie de Kiss. Elle n'hésitait pas à descendre de la scène pour aller chanter avec le public en appui sur la barrière de sécurité. Même le batteur et le claviériste en retrait sur scène ne se ménagaient pas et étaient survoltés, l'ensemble était frais et enjoué, une mise en bouche d'une demi-heure agréable avant the big show.
Le concert de Kiss débuta avec un peu de retard, à 21h20, et l'on entendait des blagues parmi les premiers rangs et la sécu du genre "Ils finissent de se maquiller ou quoi ?". Une vidéo nous montra les quatre rockstars en train d'arriver dans les hangars de l'Accor Arena, traverser les couloirs, faisant monter la tension, puis le rideau gigantesque tomba sous un tonnerre d'applaudissements et de cris. Dès le début le doute ne fut pas permis, avec l'arrivée des musiciens par le haut de la scène sur une plateforme, on allait avoir droit à du grand spectacle, dès les premiers titres la pyrotechnie fut de la partie, avec des flammes, des feux d'artifice à tout va, venant du sol, du plafond, et les jeux de lumière étaient magnifiques. Le quatuor ne donnait pas du tout l'impression de livrer là sa dernière tournée, ils étaient fringants, remuants, aussi charismatiques (hormis quelques filets de bave de Gene Simmons toute langue dehors) que lorsque je les avais vus en 2010 au Hellfest. Leurs poses, blagues et interactions avec le public étaient même encore mieux gérées (bon peut-être pas quand Gene Simmons dit "salope" pour citer les quelques mots qu'il connaissait en français parmi "crêpe Suzette", "hon hon hon", "Maurice Chevalier" au cours d'une battlende vocabulaire français avec Paul Stanley, d'ailleurs après quelques titres ils ont fait honneur à leurs fans français en chantant la Marseillaise). Et bonne nouvelle : le son était qualitatif ce soir, pas mal mixé, et d'un volume tout à fait tolérable avec des bouchons, les conditions étaient donc réunies pour profiter de ce show total et entonner les paroles des classiques tout en admirant les costumes élaborés, les éléments de décor tels que les deux panthères géantes aux yeux lumineux verts qui encadraient la batterie. Les écrans géants complétaient très bien le jeu de scène du quatuor en rendant l'ensemble du show très lisible depuis tous les points de la salle.
En plus de nous fournir un show en son et lumière qui ne nous laissa aucun temps mort, ils nous prirent en charge en nous faisant chanter avec eux, imiter les animaux sauvages, nous jetant une flopée de médiators (je n'ai malheureusement pas réussi à en attraper un avant la fin du concert, snif), nous étions clairement entre de bonnes mains, celles d'experts du divertissement.
Il y eut un petit interlude solo de batterie par Eric Singer dont une bonne partie juste avec les pieds avec une mise en scène burlesque où il s'essuyait le front dans un grand torchon, et après ce démarrage comique le contraste fut appréciable avec une montée en puissance et un final en apothéose avec la batterie s'élevant à plusieurs mètres du sol grâce à une plateforme sur un treuil, un classique indémodable du groupe qui fait toujours son effet. Les solos de Tommy Thayer furent également bien mis en valeur. À plusieurs moments Gene Simmons se joignit à Paul Stanley au chant, pour un résultat vraiment excellent. On eu droit à un petit moment style film d'horreur avec Gene Simmons éclairé en vert façon monstre des marais qui se mit à cracher des litres de faux sang, avant de s'élever vers le plafond dans un faisceau de lumière rouge et de la fumée fuschia ; comment être plus rockstar que ça, je vous le demande !
Eh bien peut-être en traversant toute la salle sur une tyrolienne pour aller chanter sur une plateforme à l'autre bout de la salle, comme Paul Stanley, un moment toujours fort attendu par les fans, et qui fonctionne parfaitement visuellement.
Ils se sont faits gentiment prier pour qu'on les prie de chanter un dernier titre, évidemment l'incontournable "I was made for loving you", accompagné de feux d'artifice, de fumée, de lumières dans tous les sens, à ne plus savoir où donner du regard, c'était époustouflant. Suite à cela le batteur fit son retour au piano sur une ballade, "Beth". Suivit un moment bien drôle quand les roadies apportèrent une trentaine de gros ballons de baudruche gonflables, nickel pour retomber en enfance et faire rebondir les ballons au son de "Do you love me ?", l'Accor Arena était devenu une grande cour d'école primaire ! J'ai savouré le lancer de confettis qui a duré super longtemps avec des canons à confettis sur "Rock'n'roll all night" et que j'attendais depuis le début avec curiosité, depuis que je les avais vus dans le pit photo, ils masquèrent le plafond de l'Accor Arena pendant plusieurs minutes (autant dire que le sol était recouvert... Surtout après un DEUXIÈME lancer de confettis, quand il n'y en a plus il y en a encore !).
2h de show avec une telle patate à plus de 70 ans ça forme l'admiration, et le talent musical et la justesse de la voix encore intacts, un grand bravo pour ce spectacle monstrueux !
Un petit mot aussi pour les gars de la sécu qui ont été super gentils et sympathiques ce soir-là, ce qui n'est franchement pas toujours le cas à Bercy, mais là l'équipe présente était adorable.
Et un grand merci à Gérard Drouot Productions pour l'accréditation et le pass photo et l'organisation de ce concert dantesque !
La première partie fut assurée par The Last Internationale, duo rock new yorkais en studio, composé de la chanteuse Delila Paz et du guitariste Edgey Pires, accompagné ici d'un bassiste, d'un batteur et d'un claviériste de session. Les musiciens étaient énergiques, sautillants, diffusaient une bonne ambiance, la chanteuse en combishort justaucorps brillant asymétrique et maquillage créatif avair des airs de super-héroïne, ce qui était ma foi cohérent en première partie de Kiss. Elle n'hésitait pas à descendre de la scène pour aller chanter avec le public en appui sur la barrière de sécurité. Même le batteur et le claviériste en retrait sur scène ne se ménagaient pas et étaient survoltés, l'ensemble était frais et enjoué, une mise en bouche d'une demi-heure agréable avant the big show.
Le concert de Kiss débuta avec un peu de retard, à 21h20, et l'on entendait des blagues parmi les premiers rangs et la sécu du genre "Ils finissent de se maquiller ou quoi ?". Une vidéo nous montra les quatre rockstars en train d'arriver dans les hangars de l'Accor Arena, traverser les couloirs, faisant monter la tension, puis le rideau gigantesque tomba sous un tonnerre d'applaudissements et de cris. Dès le début le doute ne fut pas permis, avec l'arrivée des musiciens par le haut de la scène sur une plateforme, on allait avoir droit à du grand spectacle, dès les premiers titres la pyrotechnie fut de la partie, avec des flammes, des feux d'artifice à tout va, venant du sol, du plafond, et les jeux de lumière étaient magnifiques. Le quatuor ne donnait pas du tout l'impression de livrer là sa dernière tournée, ils étaient fringants, remuants, aussi charismatiques (hormis quelques filets de bave de Gene Simmons toute langue dehors) que lorsque je les avais vus en 2010 au Hellfest. Leurs poses, blagues et interactions avec le public étaient même encore mieux gérées (bon peut-être pas quand Gene Simmons dit "salope" pour citer les quelques mots qu'il connaissait en français parmi "crêpe Suzette", "hon hon hon", "Maurice Chevalier" au cours d'une battlende vocabulaire français avec Paul Stanley, d'ailleurs après quelques titres ils ont fait honneur à leurs fans français en chantant la Marseillaise). Et bonne nouvelle : le son était qualitatif ce soir, pas mal mixé, et d'un volume tout à fait tolérable avec des bouchons, les conditions étaient donc réunies pour profiter de ce show total et entonner les paroles des classiques tout en admirant les costumes élaborés, les éléments de décor tels que les deux panthères géantes aux yeux lumineux verts qui encadraient la batterie. Les écrans géants complétaient très bien le jeu de scène du quatuor en rendant l'ensemble du show très lisible depuis tous les points de la salle.
En plus de nous fournir un show en son et lumière qui ne nous laissa aucun temps mort, ils nous prirent en charge en nous faisant chanter avec eux, imiter les animaux sauvages, nous jetant une flopée de médiators (je n'ai malheureusement pas réussi à en attraper un avant la fin du concert, snif), nous étions clairement entre de bonnes mains, celles d'experts du divertissement.
Il y eut un petit interlude solo de batterie par Eric Singer dont une bonne partie juste avec les pieds avec une mise en scène burlesque où il s'essuyait le front dans un grand torchon, et après ce démarrage comique le contraste fut appréciable avec une montée en puissance et un final en apothéose avec la batterie s'élevant à plusieurs mètres du sol grâce à une plateforme sur un treuil, un classique indémodable du groupe qui fait toujours son effet. Les solos de Tommy Thayer furent également bien mis en valeur. À plusieurs moments Gene Simmons se joignit à Paul Stanley au chant, pour un résultat vraiment excellent. On eu droit à un petit moment style film d'horreur avec Gene Simmons éclairé en vert façon monstre des marais qui se mit à cracher des litres de faux sang, avant de s'élever vers le plafond dans un faisceau de lumière rouge et de la fumée fuschia ; comment être plus rockstar que ça, je vous le demande !
Eh bien peut-être en traversant toute la salle sur une tyrolienne pour aller chanter sur une plateforme à l'autre bout de la salle, comme Paul Stanley, un moment toujours fort attendu par les fans, et qui fonctionne parfaitement visuellement.
Ils se sont faits gentiment prier pour qu'on les prie de chanter un dernier titre, évidemment l'incontournable "I was made for loving you", accompagné de feux d'artifice, de fumée, de lumières dans tous les sens, à ne plus savoir où donner du regard, c'était époustouflant. Suite à cela le batteur fit son retour au piano sur une ballade, "Beth". Suivit un moment bien drôle quand les roadies apportèrent une trentaine de gros ballons de baudruche gonflables, nickel pour retomber en enfance et faire rebondir les ballons au son de "Do you love me ?", l'Accor Arena était devenu une grande cour d'école primaire ! J'ai savouré le lancer de confettis qui a duré super longtemps avec des canons à confettis sur "Rock'n'roll all night" et que j'attendais depuis le début avec curiosité, depuis que je les avais vus dans le pit photo, ils masquèrent le plafond de l'Accor Arena pendant plusieurs minutes (autant dire que le sol était recouvert... Surtout après un DEUXIÈME lancer de confettis, quand il n'y en a plus il y en a encore !).
2h de show avec une telle patate à plus de 70 ans ça forme l'admiration, et le talent musical et la justesse de la voix encore intacts, un grand bravo pour ce spectacle monstrueux !
Un petit mot aussi pour les gars de la sécu qui ont été super gentils et sympathiques ce soir-là, ce qui n'est franchement pas toujours le cas à Bercy, mais là l'équipe présente était adorable.
Et un grand merci à Gérard Drouot Productions pour l'accréditation et le pass photo et l'organisation de ce concert dantesque !
Critique : Elise Diederich
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