Live Report
TYRANT FEST 2022 - JOUR 1 - 12/11/2022
Le Tyrant Fest se tient chaque année dans un lieu unique : le 9-9 bis. Cet endroit se trouve en effet en plein bassin minier, bassin qui a fonctionné 270 ans avant la fermeture de la dernière mine en 1990. Ce grand site, désormais classé au Patrimoine mondial de l’Unesco est ainsi baigné d’Histoire. On le sent dès l’instant où l’on pose le pied en ces lieux.
C’est peut-être parce que la mine était sombre, parce que le charbon y était d’une noirceur extrême que le Tyrant Fest affiche une prog très orientée black metal. On rate malheureusement le set des excellents Throane étant à ce moment en interview et l’on démarre les hostilités avec les non moins excellents Sordide dans cette superbe salle qu’est le Métaphone. Les Rouennais se sont faits depuis leurs débuts en 2014 avec le superbe « La France a peur » une place de choix dans la scène black française. Leurs textes très politique et sociétaux vous attrapent en pleine face comme des slogans. Il y a un son chez Sordide qui les rend différent de la scène black française : car si celui-ci est clairement black il s’y mêle une influence punk évidente. C’est carré, efficace, puissant et cela permet d’entamer de la meilleure des manières possibles les hostilités.
Les non moins excellents portugais de Gaerea que l’on a vu récemment à Paris sont devenus en quelques années l’un des groupes les plus en vue de la nouvelle scène black. Lorsque l’on assiste à l’un de leurs concerts on comprend aisément pourquoi : Gaerea délivre un black somme toute assez classique mais avec une intensité qui laisse sans voix. Le magnétisme de leur chanteur ajoute au côté majestueux de l’ensemble. Leur musique est à la fois puissante et subtile et l’ensemble dégage quelque chose d’étrange et de mystérieux.
On retrouve peu après Sordide qui remplace au pied levé Otargos et nous offre leur set de reprises de Nirvana que le combo joue à intervalles réguliers. Le concert se tient dans la petite salle du site et c’est juste idéal. On a l’impression de se retrouver dans une cave à la fin des années 80 au début du grunge. Les reprises sont parfaites, exécutées avec une belle énergie punk.
On enchaine avec les Anglais de Conan qui depuis plus de vingt ans nous assènent un sludge/doom somptueux. Le set du soir sonne plus sludge que doom. Les morceaux sont en effet assez courts, n’ont pas la lourdeur du doom mais en revanche tout le côté poisseux du sludge. Un excellent concert de la part d’un groupe qui ne déçoit jamais.
Les Brésiliens de Krisiun oeuvrent dans le brutal-death et c’est peu de dire que c’est brutal. Ca bastonne à tout va et c’est comme un direct de Tyson en pleine poire une heure durant.
On conclut cette bien belle première journée par Nile, encore du brutal-death mais un peu moins brutal que Krisiun. On ira pas jusqu’à dire que c’est plus mélodique mais disons que l’on est plus proche d’un death classique qu’avec Krisiun. Le groupe nous offre des titres de leur dernier album comme « Vile Nilotic Rites » ou « Long Shadows of dread » mais aussi des classiques comme « The Howling of the Jinn », « Sarcophagus » ou « Black Seeds of Vengeance » qui vingt ans après leur parution n’ont pas pris une ride.
C’est peut-être parce que la mine était sombre, parce que le charbon y était d’une noirceur extrême que le Tyrant Fest affiche une prog très orientée black metal. On rate malheureusement le set des excellents Throane étant à ce moment en interview et l’on démarre les hostilités avec les non moins excellents Sordide dans cette superbe salle qu’est le Métaphone. Les Rouennais se sont faits depuis leurs débuts en 2014 avec le superbe « La France a peur » une place de choix dans la scène black française. Leurs textes très politique et sociétaux vous attrapent en pleine face comme des slogans. Il y a un son chez Sordide qui les rend différent de la scène black française : car si celui-ci est clairement black il s’y mêle une influence punk évidente. C’est carré, efficace, puissant et cela permet d’entamer de la meilleure des manières possibles les hostilités.
Les non moins excellents portugais de Gaerea que l’on a vu récemment à Paris sont devenus en quelques années l’un des groupes les plus en vue de la nouvelle scène black. Lorsque l’on assiste à l’un de leurs concerts on comprend aisément pourquoi : Gaerea délivre un black somme toute assez classique mais avec une intensité qui laisse sans voix. Le magnétisme de leur chanteur ajoute au côté majestueux de l’ensemble. Leur musique est à la fois puissante et subtile et l’ensemble dégage quelque chose d’étrange et de mystérieux.
On retrouve peu après Sordide qui remplace au pied levé Otargos et nous offre leur set de reprises de Nirvana que le combo joue à intervalles réguliers. Le concert se tient dans la petite salle du site et c’est juste idéal. On a l’impression de se retrouver dans une cave à la fin des années 80 au début du grunge. Les reprises sont parfaites, exécutées avec une belle énergie punk.
On enchaine avec les Anglais de Conan qui depuis plus de vingt ans nous assènent un sludge/doom somptueux. Le set du soir sonne plus sludge que doom. Les morceaux sont en effet assez courts, n’ont pas la lourdeur du doom mais en revanche tout le côté poisseux du sludge. Un excellent concert de la part d’un groupe qui ne déçoit jamais.
Les Brésiliens de Krisiun oeuvrent dans le brutal-death et c’est peu de dire que c’est brutal. Ca bastonne à tout va et c’est comme un direct de Tyson en pleine poire une heure durant.
On conclut cette bien belle première journée par Nile, encore du brutal-death mais un peu moins brutal que Krisiun. On ira pas jusqu’à dire que c’est plus mélodique mais disons que l’on est plus proche d’un death classique qu’avec Krisiun. Le groupe nous offre des titres de leur dernier album comme « Vile Nilotic Rites » ou « Long Shadows of dread » mais aussi des classiques comme « The Howling of the Jinn », « Sarcophagus » ou « Black Seeds of Vengeance » qui vingt ans après leur parution n’ont pas pris une ride.
Critique : Pierre Arnaud
Date : 12/11/2022
Date : 12/11/2022
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