Live Report

SOILWORK - KATAKLYSM - La Machine du Moulin Rouge - Paris - 8/2/2023

 
On arrive à la Machine du Moulin Rouge trop tard pour voir le set de Wilderun, il faut dire programmé très tôt (18h30)

On est par contre bien là pour celui de Kataklysm. Plus de trente ans après leurs débuts les québécois poursuivent leur aventure musicale avec la parution à intervalles réguliers de très bons albums : le tout dernier « Unconqured » paru en 2020 est par exemple une belle réussite. Les montréalais nous offrent ce soir un set qui s’apparente à une sorte de best-of car hormis les quatre premiers albums sur lesquels le groupe fait l’impasse ils jouent des titres de quasi tous leurs disques sortis, depuis « Epic (The Poetry of War) » en 2001 jusqu’à aujourd’hui. C’est propre, carré, efficace ce qui n’a rien d’étonnant car les membres de Kataklysm se connaissent bien : le guitariste Jean-François Dagenais et Maurizio Iacono sont là depuis les tous débuts, Stéphane Barbe à la basse est, quant à lui, dans le groupe depuis 1998. Kataklysm nous offre un death classique parfois un peu brutal parfois mélodique. C’est ultra bien foutu et à l’écoute des morceaux on comprend pourquoi le combo est devenu au fil du temps une valeur sûre du genre. Peut-être même qu’avec les années Kataklysm est devenu encore meilleur que le groupe ne l’était à ses débuts. On passe en tout cas un bon moment en leur compagnie.

Soilwork qui suit n’est pas non plus né de la dernière pluie puisque les Suédois se sont formés en 1995. Comme Kataklysm Soilwork reste un groupe toujours aussi intéressant mais à l’inverse de Kataklysm qui est resté fidèle à ses racines Soilwork a pas mal évolué musicalement. Le combo sonne certes toujours death melo mais sur « Övergivenheten » et « Verkligheten » leurs deux derniers albums la mélodie est devenue encore plus importante que par le passé. Ce qui fait que même si Soilwork peut encore parfois bastonner il produit aujourd’hui un metal assez « mainstream ». Ce qui ne l’empêche pas d’être intéressant, d’une part parce que Björn « Speed » Strid est un excellent chanteur et d’autre part parce que leurs refrains possèdent un côté catchy et ultra efficaces qui fait que la foule aime les reprendre en chœur. La salle ne s’y trompe pas, en liesse du début à la fin du concert. On pourrait regretter que le public ne soit pas très nombreux ce soir-là mais celui présent est très chaud et incontestablement là pour faire la fête. Le groupe le sent et durant tout la soirée on va sentir un lien super fort entre Soilwork et ses fans. Les vieux titres : « Bastard Chain », « Nerve », « Stabbing the Drama » n’ont pas pris une ride et se marient à la perfection avec les nouveaux. Un super concert de la part d’un des meilleurs groupes qui soit dans le registre metal mélodique.
 
Critique : Pierre Arnaud
Date : 8/2/2023
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