Live Report
KAMELOT - MYRATH - Élysée Montmartre - Paris - 15/3/2023
C'est un programme plutôt varié qui s'annonce ce soir à l'Elysée Montmartre avec quatre groupes, dans l'ordre inverse de passage : Kamelot, Myrath, Eleine et League of Distortion.
18h15-18h45 League of Distortion
L'entrée dans l'Elysée Montmartre se fait lentement et le concert du premier groupe sur quatre, League of Distortion, originaire d'Allemagne, a déjà commencé lorsque j'arrive enfin dans le pit photo. Je prends connaissance du style de ce groupe dont je n'avais jamais entendu parler, qui me semble plutôt "metal pop" si vous me passez l'expression, en fait avec la chanteuse énergique à la voix claire qui est énergique mais produit quelque chose de très propre et sage (malgré un joli sidecut cela étant) j'ai un peu l'impression de voir une version metal de Pink, bref du metal gentillet, avec une légère touche d'Halestorm. Le guitariste, le bassiste et le batteur ont l'air tout aussi sympathiques et calmes dans leur interprétation et leur jeu de scène, les morceaux ne sont pas désagréables mais un peu répétitifs, heureusement que le son est plutôt qualitatif ce soir car sinon l'ensemble ne casse pas trois pattes à un canard niveau originalité. Les discours entre les titres sont également très plats. Attitude sympa mais un peu mignonnette quoi.
Chose étrange : j'ai rarement vu l'Elysée Montmartre aussi vide. Soit parce qu'il est encore tôt et que le public viendra surtout pour Myrath et Kamelot, soit des gens n'ont pas pu faire le déplacement à cause de la grève impactant les transports. Le stand de merch' est même installé dans la salle de concert et non dans le hall, c'est dire s'il y a de la place...
Setlist : 1) Intro + My Revenge 2) Solitary Confinement 3) It hurts so good 4) Rebel by choice 5) Wolf or Lamb 6) LOD
19h-19h30 Eleine
Deuxième découverte du soir pour moi avec le groupe Eleine, originaire de Suède, groupe de metal symphonique, avec des touches de black, de death et de thrash metal. Les tout premiers instants du show m'ont donné l'impression que ça n'allait pas être ma tasse de thé à la menthe, et en fait cette première intuition a vite été dissipée car même si le style musical power/sympho un peu orientalisant d'Eleine n'est pas vraiment quelque chose que j'ai trop l'habitude d'écouter, j'ai rapidement été séduite par la justesse de la voix de la chanteuse, par son dynamisme, par sa capacité à embarquer le public avec elle. Idem pour les autres musiciens (deux guitaristes, un bassiste, un batteur), ils sont carrés, et en même temps souriants, bougent un peu partout sur scène, headbanguent, on ne s'ennuie pas du tout. Quelques passages sonnent un peu death et groovy, le set est cohérent sans être redondant, et les interactions entre les musiciens et le public maintiennent l'ambiance au beau fixe sans créer de trop longues pause, et les spectateurs sont beaucoup plus réactifs que pour le premier groupe. Pour ma part je reconnais avoir pas mal dansé pendant ce concert, qui m'a bien motivée pour la suite !
Setlist : 1) Enemies 2) As I breath 3) Ava of Death 4) All shall burn 5) We are Legion 6) Death Incarnate
19h50-20h30 Myrath
Je suis ravie de revoir Myrath dont j'avais adoré le concert, déjà dans cette même salle - et dans mon souvenir il y avait bien plus de lumière (cela semble être une tendance des concerts depuis quelques mois ; un choix en faveur de la sobriété énergétique ?), ce soir l'on semble se diriger vers beaucoup de bleu foncé. Le groupe tunisien de metal power et progressif teinté d'influences orientales est composé d'un chanteur, d'un claviériste, d'un bassiste, d'un guitariste et d'un batteur. Le chanteur Zaher Zorgati est en forme et livre une belle performance vocale, puissante et pleine de nuances. Ses montées dans les aigus notamment sont remarquables, je suis vraiment contente de la qualité du son ce soir dans la salle. La connivence entre les différents membres du groupe fait plaisir à voir et rend le show très vivant et convivial. Zaher nous dit qu'il n'ont pas amené de danseuses cette fois et que c'est lui qui va tenir ce rôle, et il s'exécute, le moins que l'on puisse dire est qu'il ne se prend pas trop au sérieux. Il nous annonce qu'ils vont jouer une nouvelle chanson de leur album qui sortira en septembre, et qu'il compte sur nous pour ne pas diffuser ça sur les réseaux - meilleure façon de compter sur de la publicité assurée par la psychologie inversée en vrai. Le groupe parcourt sa discographie en interprétant des titres issus des albums "Shehili", "Tales of the Sand", "Legacy", "Desert Call". À côté de moi j'ai un papa, venu avec sa fille de peut-être 7 ans, qui est totalement à bloc, chantant les paroles avec une voix magnifique dans une tessiture très différente, et qui crie à sa petite "Alors, c'est bien comme premier concert metal, ça te plaît, dis oui papa, oui papa", et j'espère qu'elle gardera un super souvenir de ce baptême métallique réalisé par Myrath. Le concert s'achève à 20h30, après 40 minutes , et me laisse un léger goût de trop peu, mais Zaher promet que le groupe reviendra bientôt à Paris pour un set complet en tête d'affiche.
21h-22h30 Kamelot
Aussi étrange que cela puisse paraître c'est la toute première fois que je vois Kamelot sur scène, bien que connaissant le groupe de power metal américain de nom depuis longtemps, en revanche je ne suis pas très au fait de son histoire et de l'évolution de son line-up, même si je sais que le chanteur Tommy Karevik n'est pas celui d'origine, remplaçant Roy Khan. N'ayant jamais trop écouté de power metal à l'adolescence je ne ressens pas l'approche d'une vague de nostalgie prête à m'ensevelir, et de prime abord le style musical de Kamelot est un peu grandiloquent et maniéré pour moi, même si l'on est sur du power épique, élaboré et bien exécuté. Disons que cela part dans beaucoup de directions à la fois pour que je me sente saisie par l'émotion. Le groupe de Tampa se compose d'un chanteur, de deux guitaristes, d'un bassiste, d'un batteur (installé à une batterie impressionnante avec des éléments tout autour de lui, sur une estrade bien en vue) et d'un claviériste, et est accompagné de la chanteuse du groupe Ad Infinitum Melissa Bonny sur plusieurs titres. Le son est un peu plus chaotique que pour les groupes précédents malheureusement, et l'emploi de samples pour des passages particulièrement travaillés ne rend peut-être pas aussi bien que cela devrait. Je trouve la prestation des musiciens un peu mécanique, et si tous sont bons dans leur registre je reste vraiment un peu extérieure au set qui me semble un peu en surface, très lisse.
Le chanteur nous demande de crier le plus fort possible lorsqu'il comptera jusqu'à trois en français, et nous précise que les autres mots qu'il connaît dans notre langue sont "pamplemousse", "pirouette", "toilettes"...
Je crois que l'élément auquel je suis le moins réceptive dans la musique de Kamelot est la batterie, qui martèle en continu des rythmes forcenés et peu variés. Les mélodies et les chants sont également un peu trop joyeux et rapides, propres et sages, et simultanément chargés et vaguement fatigants, pour mes goûts personnels, mais c'est clairement plus une question d'univers incompatibles que de qualité. Certains titres un peu plus growlés et plus vindicatifs que frénétiques me plaisent davantage. Mais ce soir quoi qu'il en soit je suis bien plus team Myrath, chacun ses goûts, ça ne se discute pas. En tout cas l'installation scénique vaut le détour, entre le backdrop gigantesque, la batterie et le clavier en hauteur, tous les instruments bien visibles, des éléments de décor stylisés, il y a vraiment de quoi ravir visuellement les fans de power. Je ne peux pas rester jusqu'à la fin du concert, ne souhaitant pas me retrouver coincée dans Paris pour la nuit avec la grève des transports, donc je file vers 22h, laissant les parisiens et spectateurs véhiculés savourer la fin du show.
Setlist : 1) Opus of the Night (Ghost Requiem) (avec Melissa Bonny) 2) Rule the World 3) When the Lights are down 4) Insomnia 5) New Babylon (avec Melissa Bonny) 6) Veil of Elysium 7) Sacrimony (Angel of Afterlife) (avec Melissa Bonny) 8) March of Mephisto (avec Melissa Bonny) 9) Karma 10) Song for Jolee 11) Solo de batterie 12) Forever
Rappel : 13) Phantom Divine (Shadow Empire) (avec Melissa Bonny) 14) One more flag in the country 15) Liar Liar (Wasteland Monarchy) (avec Melissa Bonny)
18h15-18h45 League of Distortion
L'entrée dans l'Elysée Montmartre se fait lentement et le concert du premier groupe sur quatre, League of Distortion, originaire d'Allemagne, a déjà commencé lorsque j'arrive enfin dans le pit photo. Je prends connaissance du style de ce groupe dont je n'avais jamais entendu parler, qui me semble plutôt "metal pop" si vous me passez l'expression, en fait avec la chanteuse énergique à la voix claire qui est énergique mais produit quelque chose de très propre et sage (malgré un joli sidecut cela étant) j'ai un peu l'impression de voir une version metal de Pink, bref du metal gentillet, avec une légère touche d'Halestorm. Le guitariste, le bassiste et le batteur ont l'air tout aussi sympathiques et calmes dans leur interprétation et leur jeu de scène, les morceaux ne sont pas désagréables mais un peu répétitifs, heureusement que le son est plutôt qualitatif ce soir car sinon l'ensemble ne casse pas trois pattes à un canard niveau originalité. Les discours entre les titres sont également très plats. Attitude sympa mais un peu mignonnette quoi.
Chose étrange : j'ai rarement vu l'Elysée Montmartre aussi vide. Soit parce qu'il est encore tôt et que le public viendra surtout pour Myrath et Kamelot, soit des gens n'ont pas pu faire le déplacement à cause de la grève impactant les transports. Le stand de merch' est même installé dans la salle de concert et non dans le hall, c'est dire s'il y a de la place...
Setlist : 1) Intro + My Revenge 2) Solitary Confinement 3) It hurts so good 4) Rebel by choice 5) Wolf or Lamb 6) LOD
19h-19h30 Eleine
Deuxième découverte du soir pour moi avec le groupe Eleine, originaire de Suède, groupe de metal symphonique, avec des touches de black, de death et de thrash metal. Les tout premiers instants du show m'ont donné l'impression que ça n'allait pas être ma tasse de thé à la menthe, et en fait cette première intuition a vite été dissipée car même si le style musical power/sympho un peu orientalisant d'Eleine n'est pas vraiment quelque chose que j'ai trop l'habitude d'écouter, j'ai rapidement été séduite par la justesse de la voix de la chanteuse, par son dynamisme, par sa capacité à embarquer le public avec elle. Idem pour les autres musiciens (deux guitaristes, un bassiste, un batteur), ils sont carrés, et en même temps souriants, bougent un peu partout sur scène, headbanguent, on ne s'ennuie pas du tout. Quelques passages sonnent un peu death et groovy, le set est cohérent sans être redondant, et les interactions entre les musiciens et le public maintiennent l'ambiance au beau fixe sans créer de trop longues pause, et les spectateurs sont beaucoup plus réactifs que pour le premier groupe. Pour ma part je reconnais avoir pas mal dansé pendant ce concert, qui m'a bien motivée pour la suite !
Setlist : 1) Enemies 2) As I breath 3) Ava of Death 4) All shall burn 5) We are Legion 6) Death Incarnate
19h50-20h30 Myrath
Je suis ravie de revoir Myrath dont j'avais adoré le concert, déjà dans cette même salle - et dans mon souvenir il y avait bien plus de lumière (cela semble être une tendance des concerts depuis quelques mois ; un choix en faveur de la sobriété énergétique ?), ce soir l'on semble se diriger vers beaucoup de bleu foncé. Le groupe tunisien de metal power et progressif teinté d'influences orientales est composé d'un chanteur, d'un claviériste, d'un bassiste, d'un guitariste et d'un batteur. Le chanteur Zaher Zorgati est en forme et livre une belle performance vocale, puissante et pleine de nuances. Ses montées dans les aigus notamment sont remarquables, je suis vraiment contente de la qualité du son ce soir dans la salle. La connivence entre les différents membres du groupe fait plaisir à voir et rend le show très vivant et convivial. Zaher nous dit qu'il n'ont pas amené de danseuses cette fois et que c'est lui qui va tenir ce rôle, et il s'exécute, le moins que l'on puisse dire est qu'il ne se prend pas trop au sérieux. Il nous annonce qu'ils vont jouer une nouvelle chanson de leur album qui sortira en septembre, et qu'il compte sur nous pour ne pas diffuser ça sur les réseaux - meilleure façon de compter sur de la publicité assurée par la psychologie inversée en vrai. Le groupe parcourt sa discographie en interprétant des titres issus des albums "Shehili", "Tales of the Sand", "Legacy", "Desert Call". À côté de moi j'ai un papa, venu avec sa fille de peut-être 7 ans, qui est totalement à bloc, chantant les paroles avec une voix magnifique dans une tessiture très différente, et qui crie à sa petite "Alors, c'est bien comme premier concert metal, ça te plaît, dis oui papa, oui papa", et j'espère qu'elle gardera un super souvenir de ce baptême métallique réalisé par Myrath. Le concert s'achève à 20h30, après 40 minutes , et me laisse un léger goût de trop peu, mais Zaher promet que le groupe reviendra bientôt à Paris pour un set complet en tête d'affiche.
21h-22h30 Kamelot
Aussi étrange que cela puisse paraître c'est la toute première fois que je vois Kamelot sur scène, bien que connaissant le groupe de power metal américain de nom depuis longtemps, en revanche je ne suis pas très au fait de son histoire et de l'évolution de son line-up, même si je sais que le chanteur Tommy Karevik n'est pas celui d'origine, remplaçant Roy Khan. N'ayant jamais trop écouté de power metal à l'adolescence je ne ressens pas l'approche d'une vague de nostalgie prête à m'ensevelir, et de prime abord le style musical de Kamelot est un peu grandiloquent et maniéré pour moi, même si l'on est sur du power épique, élaboré et bien exécuté. Disons que cela part dans beaucoup de directions à la fois pour que je me sente saisie par l'émotion. Le groupe de Tampa se compose d'un chanteur, de deux guitaristes, d'un bassiste, d'un batteur (installé à une batterie impressionnante avec des éléments tout autour de lui, sur une estrade bien en vue) et d'un claviériste, et est accompagné de la chanteuse du groupe Ad Infinitum Melissa Bonny sur plusieurs titres. Le son est un peu plus chaotique que pour les groupes précédents malheureusement, et l'emploi de samples pour des passages particulièrement travaillés ne rend peut-être pas aussi bien que cela devrait. Je trouve la prestation des musiciens un peu mécanique, et si tous sont bons dans leur registre je reste vraiment un peu extérieure au set qui me semble un peu en surface, très lisse.
Le chanteur nous demande de crier le plus fort possible lorsqu'il comptera jusqu'à trois en français, et nous précise que les autres mots qu'il connaît dans notre langue sont "pamplemousse", "pirouette", "toilettes"...
Je crois que l'élément auquel je suis le moins réceptive dans la musique de Kamelot est la batterie, qui martèle en continu des rythmes forcenés et peu variés. Les mélodies et les chants sont également un peu trop joyeux et rapides, propres et sages, et simultanément chargés et vaguement fatigants, pour mes goûts personnels, mais c'est clairement plus une question d'univers incompatibles que de qualité. Certains titres un peu plus growlés et plus vindicatifs que frénétiques me plaisent davantage. Mais ce soir quoi qu'il en soit je suis bien plus team Myrath, chacun ses goûts, ça ne se discute pas. En tout cas l'installation scénique vaut le détour, entre le backdrop gigantesque, la batterie et le clavier en hauteur, tous les instruments bien visibles, des éléments de décor stylisés, il y a vraiment de quoi ravir visuellement les fans de power. Je ne peux pas rester jusqu'à la fin du concert, ne souhaitant pas me retrouver coincée dans Paris pour la nuit avec la grève des transports, donc je file vers 22h, laissant les parisiens et spectateurs véhiculés savourer la fin du show.
Setlist : 1) Opus of the Night (Ghost Requiem) (avec Melissa Bonny) 2) Rule the World 3) When the Lights are down 4) Insomnia 5) New Babylon (avec Melissa Bonny) 6) Veil of Elysium 7) Sacrimony (Angel of Afterlife) (avec Melissa Bonny) 8) March of Mephisto (avec Melissa Bonny) 9) Karma 10) Song for Jolee 11) Solo de batterie 12) Forever
Rappel : 13) Phantom Divine (Shadow Empire) (avec Melissa Bonny) 14) One more flag in the country 15) Liar Liar (Wasteland Monarchy) (avec Melissa Bonny)
Critique : Elise Diederich
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