Live Report

SÖLSTAFIR - La Machine Du Moulin Rouge - Paris - 26/11/2024

 
On arrive malheureusement trop tard pour Helga programmé tôt car les sets de Oranssi Pazuzu et surtout de Sölstafir sont longs. Les personnes présentes nous en diront le plus grand bien.

Je ne serai pas objectif (mais ce n’est pas grave) en ce qui concerne Oranssi Pazuzu tant j’adore ce groupe. Il faut vraiment être des génies pour avoir eu un jour l’idée de marier black metal et psychédélisme. Oranssi Pazuzu est ainsi le mélange improbable et pourtant réussi de Mayhem et de Pink Floyd. Cela nous vaut un chant très orienté black mêlé à des envolées très floydiennes. Les morceaux s’étirent évidemment sur de longues minutes et vu la densité de personnes au mètre carré on se rend compte qu’une partie du public est venu autant pour eux que pour Sölstafir. Les Finlandais nous offrent pas mal de nouveaux titres extraits de leur album « Muuntautuja » sorti cette année. Nous ne sommes pas dépaysés : ça sonne toujours à cent pout cent Oranssi Pazuzu. Le combo ne joue des titres que de ces trois derniers albums. Prenant et passionnant de bout en bout le concert se termine par le fabuleux « Vasemman käden hierarka » extrait du non moins fabuleux album « Värähtelijä ».

Sölstafir ne déçoit jamais en concert et celui du soir en est encore une nième preuve. Majestueuse, aérienne et atmosphérique la musique des Islandais nous évoquent les paysages désertiques de leur pays. Ils nous ont, qui plus est, concocté une set-list aux petits oignons avec nombre de titres de leurs deux œuvres maitresses : « Köld » et « Svartir Sandar » comme : « 78 days in the desert » qui ouvre magnifiquement le concert, « Fjara » ou encore la chanson titre de « Svartir Sandar ». Les morceaux du dernier album « Hin helga kvöl » sorti cette année n’ont pas à rougir face aux classiques du groupe à l’image de « Blakkrakki ». En écoutant ce concert on se dit que Sölstafir est peut-être la meilleure porte d’entrée pour faire aimer le metal à quelqu’un qui ne connait pas le genre ou s’en méfie. Il y a une mélancolie dans ce groupe qui peut toucher un public très très large. Sölstafir n’hésite d’ailleurs pas à s’aventurer vers d’autres genres musicaux que le metal : pop ou prog.

On termine en beauté avec de magnifiques versions de « Ótta » et du classique parmi les classiques « Goddess of The Ages » qui s’étire sur de longues, longues minutes. Un concert de toute beauté.
 
Critique : Pierre Arnaud
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