Chronique

GRAVE DIGGER - BALLADS OF A HANGMAN / Napalm records 2009

Décidément la scène Allemande des 80’ refait surface en ce début d’année. Après Saxon et Kreator voici le creuseur de tombe qui débarque. Succédant deux ans quasi jour pour jour, à un ‘Liberty or death’ qui m’avait bien botté le cul, ce nouvel opus voit débarquer un nouveau guitariste Thilo Herrmann en supplément de Manni Schmidt. Un album qui ne devrait pas décevoir et poursuivre la quête du fossoyeur.

Rien de mieux pour débuter qu’un « Gallows pole », une intro acoustique médiévale super jolie qui nous berce lentement jusqu'à l’arrivée du groupe qui nous assène le premier coup de massue avec « Ballad of a hangman ». Rien à voir avec une comptine pour enfant, non là c’est bel et bien encore du pur heavy métal épique qui nous attend. Les chœurs guerriers font mouche et rajoutent encore plus (comme si cela avait été possible) un côté épique à la formation. Un premier titre comme on en attend de la part des Allemands. Par contre l’apport des deux guitares ne semble pas forcément plus bénéfique que ça.
Comme d’hab la suite est toujours aussi métal avec « Hell of desillusion » qui n’apporte rien de plus mais prouve que leurs valeurs reste encore intact chez Grave Digger. Beaucoup l’auront compris le groupe n’a pas changé d’un iota sa musique, son univers, et nous offre leur musique sans originalité mais surtout pas sans efficacité. « Sorrow of the dead » pulse bien, un futur titre dévastateur pour la scène. En tout cas même si le Fossoyeur reste égal à lui même, il sait toujours nous proposer des titres qui envoient des pieds sévères et pour ça, ça mérite le respect.
« Grave of the addicted » bien rythmé, poursuit cet album, qui, il faut bien l’avouer reste un peu trop bateau (ou bien je commence, à saturer du manque d’évolution ?). De bons titres de très bon heavy, mais qui manquent d’un quelque chose qui faisait vibrer avant. « Lonely the innocence dies » semble au premier abord moins virulent et permettra de varier le tempo de l’album. L’ambiance ballade surprend (ce qui dérange pas) mais surtout une voix féminine, certes méchamment couillue (C'est celle de Veronica Freeman de Benedictum) débarque et surprend l’auditeur habitué à la voix rocailleuse de Chris. Un duo sympathique et étonnant, pour une ballade tout aussi sympathique. La seule surprise de cet album.
On reprend notre heavy speed, avec « Into the war » qui satisfera les fans, qui ces derniers temps reprochaient au groupe ses trop nombreux mid tempo. Ici ça bourrine grave ! Mais ce qui est bien aussi de constater que la suite de ramollie et « The shadow of your soul » remet le bon heavy des 80’ en œuvre. Décidément le groupe ne lâche rien eux aussi. Un peu passe partout sans grand plus.
Entrée acoustique surprenante pour « Funeral for a fallen angel » qui ne le restera pas (acoustique et surprenante). Un nouveau titre rentre dedans sans plus qui commence un peu à rendre album lourd. « Stormrider » ne semble pas arranger la sauce avec un speed heavy déjà vu qui finalement montre le groupe dans une espèce de roue libre dérangeante. Vraiment dommage.
Nous finissons avec le single « Pray » qui se veut plus frais et joyeux. Une sorte de titre mélodique pour rassembler les foules autour d’un hymne, non métal. Plutôt rigolo et changeant c’est déjà ça, mais semble un peu à côté de la plaque.

Conclusion : et voilà un album de plus pour Grave Digger, qui n’apporte rien de nouveau, et se voit même, en dessous de ses dernières réalisations. Un album pour les fans, qui ne déçoit pas non plus, mais reste trop évident.
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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