Chronique
CRIMFALL - AS THE PATH UNFOLDS… / Napalm Records 2009
Crimfall est un groupe finlandais qui nous offre cette année son premier album. Un EP (3 titres), « Burning Winds », avait déjà vu le jour en 2007, créé, composé et auto produit par Jakke Viitala (guitares et orchestrations). S’entourant entre autres de Mikko Häkkinen et Helena Haaparanta (chants) et mixé à l’incontournable Finnvox, « As The Path Unfolds… » est un premier essai transformé.
Étiqueté comme du folk metal épique, les influences de certains de leurs compatriotes sont (trop) facilement identifiables, on citera principalement Nightwish pour les orchestrations, Ensiferum, Korpiklaani et surtout Turisas pour le côté death/folk. Malgré ces « défauts », souvent inhérents aux premiers albums, Crimfall arrive quand même à nous surprendre tant sur la forme (pochette, production) que sur le fond (qualité des morceaux). En fait, le groupe semble tirer avantages de ses défauts, c'est-à-dire que ça part un peu dans tous les sens, il est vraiment peu évident de cataloguer ces Finlandais dans un registre précis.
Pour ma part, en dehors des ressemblances précitées, je m’oserais à dire que Crimfall est un peu du After Forever folk. Ce qui me fait dire cela est, avant tout, le timbre de voix d’Helena qui, par moments, est très semblable à celui de Floor Jansen (NdSS : et c’est vraiment un compliment!). Ajoutez à cela, le duo qu’elle forme avec son compère Mikko et vous avez la même formule que chez les Hollandais. Peut-être que leur récent split fera que certains fans se pencheront de plus près sur Crimfall. Je tente et assume le pari !
On démarre, naturellement je dirai, par une intro de presque trois minutes, intitulée « Neothera awakening », qui se veut à la fois inquiétante et grandiloquente. Une belle mise en bouche. Enchaînée par « The crown of treason » qui nous plonge rapidement dans le vif du sujet. Le duo lyrique (Helena) / growls (Mikko) entre en scène et son efficacité surprend par sa fluidité et son osmose. Les instruments traditionnels soutiennent la partie folk tandis que les guitares et la batterie s’occupent de plomber le morceau. Un morceau très dynamique qui pose ce qui semble être les bases de la musique de Crimfall. La fin du morceau amplifie le côté folk, même s’il est un peu longuet (une minute trente de bruitages). « Wildfire season » reste dans le traditionnel avec les instruments d’antan et des chœurs enjoués, on lorgnerait plus du côté festif à la Korpiklaani ou Finntroll ici. Mikko est agressif à souhait et les orchestrations ainsi que le chant d’Helena accentue ce contraste et rendent le morceau d’autant plus intéressant. Bien construit, c’est un très bon titre que celui-ci.
« Where waning winds lead » est peut-être la chanson qui se rapprocherait le plus d’After Forever, en effet, l’aspect folk n’est ici que très peu présent (seulement sur la fin). On s’en remet donc au duo Helena/Mikko, les deux comparses bien soutenus par leurs rigoureux musiciens. « Sun orphaned » est un interlude où seule Helena vocalise. Très bien enchaîné par « Ascension Pyre » et son ambiance orientale. Le début sonne très égyptien grâce à des orchestrations très justes, suivies de guitares heavy rock et des growls surpuissants de Mikko. Bref, une addition de styles bien différents mais qui fonctionne à merveille, rappelant cette fois-ci les titres de « The Divine Conspiracy » d’Epica. On continue avec « Shadow hearth » et son début à la « Fantôme de l’Opéra » de qui-vous-savez. Même par la suite, nous restons dans une veine Nightwishienne, musicalement parlant ; alors que le chant magnifique d’Helena (toujours dans son registre Floor Jansen) porte littéralement le morceau. Une nouvelle réussite !
« Non serviam » poursuit dans ce même registre, alors que le titre suivant « Aubade » est la ballade de l’album. Une douce ambiance où prédominent violoncelles, guitare acoustique et la voix angélique d’Helena, qui, une nouvelle fois, change de registre et vogue sous les traits de Simone Simons (Epica) ou Sharon den Adel (Within Temptation). Bref, elle sait tout faire. Le folk reprend ses droits avec « Hundred shores distant » avec ses côtés dansants et festifs (instruments traditionnels, mélodie et chant d’Helena), mais également dans son aspect plus sombre (voix de Mikko et lourde rythmique). On termine cet album en douceur avec l’instrumentale « Novembre ».
Conclusion : Un très bon album, qui plus est pour un premier, que ce « As The Path Unfolds… ». Même si Crimfall devra proposer un prochain essai beaucoup plus personnel, laissez vous tenter par cette agréable et rafraîchissante découverte !
Étiqueté comme du folk metal épique, les influences de certains de leurs compatriotes sont (trop) facilement identifiables, on citera principalement Nightwish pour les orchestrations, Ensiferum, Korpiklaani et surtout Turisas pour le côté death/folk. Malgré ces « défauts », souvent inhérents aux premiers albums, Crimfall arrive quand même à nous surprendre tant sur la forme (pochette, production) que sur le fond (qualité des morceaux). En fait, le groupe semble tirer avantages de ses défauts, c'est-à-dire que ça part un peu dans tous les sens, il est vraiment peu évident de cataloguer ces Finlandais dans un registre précis.
Pour ma part, en dehors des ressemblances précitées, je m’oserais à dire que Crimfall est un peu du After Forever folk. Ce qui me fait dire cela est, avant tout, le timbre de voix d’Helena qui, par moments, est très semblable à celui de Floor Jansen (NdSS : et c’est vraiment un compliment!). Ajoutez à cela, le duo qu’elle forme avec son compère Mikko et vous avez la même formule que chez les Hollandais. Peut-être que leur récent split fera que certains fans se pencheront de plus près sur Crimfall. Je tente et assume le pari !
On démarre, naturellement je dirai, par une intro de presque trois minutes, intitulée « Neothera awakening », qui se veut à la fois inquiétante et grandiloquente. Une belle mise en bouche. Enchaînée par « The crown of treason » qui nous plonge rapidement dans le vif du sujet. Le duo lyrique (Helena) / growls (Mikko) entre en scène et son efficacité surprend par sa fluidité et son osmose. Les instruments traditionnels soutiennent la partie folk tandis que les guitares et la batterie s’occupent de plomber le morceau. Un morceau très dynamique qui pose ce qui semble être les bases de la musique de Crimfall. La fin du morceau amplifie le côté folk, même s’il est un peu longuet (une minute trente de bruitages). « Wildfire season » reste dans le traditionnel avec les instruments d’antan et des chœurs enjoués, on lorgnerait plus du côté festif à la Korpiklaani ou Finntroll ici. Mikko est agressif à souhait et les orchestrations ainsi que le chant d’Helena accentue ce contraste et rendent le morceau d’autant plus intéressant. Bien construit, c’est un très bon titre que celui-ci.
« Where waning winds lead » est peut-être la chanson qui se rapprocherait le plus d’After Forever, en effet, l’aspect folk n’est ici que très peu présent (seulement sur la fin). On s’en remet donc au duo Helena/Mikko, les deux comparses bien soutenus par leurs rigoureux musiciens. « Sun orphaned » est un interlude où seule Helena vocalise. Très bien enchaîné par « Ascension Pyre » et son ambiance orientale. Le début sonne très égyptien grâce à des orchestrations très justes, suivies de guitares heavy rock et des growls surpuissants de Mikko. Bref, une addition de styles bien différents mais qui fonctionne à merveille, rappelant cette fois-ci les titres de « The Divine Conspiracy » d’Epica. On continue avec « Shadow hearth » et son début à la « Fantôme de l’Opéra » de qui-vous-savez. Même par la suite, nous restons dans une veine Nightwishienne, musicalement parlant ; alors que le chant magnifique d’Helena (toujours dans son registre Floor Jansen) porte littéralement le morceau. Une nouvelle réussite !
« Non serviam » poursuit dans ce même registre, alors que le titre suivant « Aubade » est la ballade de l’album. Une douce ambiance où prédominent violoncelles, guitare acoustique et la voix angélique d’Helena, qui, une nouvelle fois, change de registre et vogue sous les traits de Simone Simons (Epica) ou Sharon den Adel (Within Temptation). Bref, elle sait tout faire. Le folk reprend ses droits avec « Hundred shores distant » avec ses côtés dansants et festifs (instruments traditionnels, mélodie et chant d’Helena), mais également dans son aspect plus sombre (voix de Mikko et lourde rythmique). On termine cet album en douceur avec l’instrumentale « Novembre ».
Conclusion : Un très bon album, qui plus est pour un premier, que ce « As The Path Unfolds… ». Même si Crimfall devra proposer un prochain essai beaucoup plus personnel, laissez vous tenter par cette agréable et rafraîchissante découverte !
Critique : Secret Sfred
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel de Crimfall
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