Chronique

SLAYER - WORLD PAINTED BLOOD / Sony 2009

Et bien il n’a fallut attendre 'que' trois années pour avoir droit à un nouvel album de nos Trashers invétérés ! Après un excellent 'Christ Illusion' qui avait remit le groupe sur le droit chemin, les voilà de retour avec ce monde peint en sang ! Est-ce la fin du monde ?

La title track ouvre le bal et on constate sans surprise que Slayer fait du Slayer ! Un pur Trash qui déboite, et nous fait effet immédiatement. Oui « World painted blood » ne choquera personne mais va faire mal sur scène !! Tom Araya à toujours la niaque malgré les années et le groupe se permet même d'étoffer sa musique ! Un premier essai concluant vite enchainé par un « Unit 731 » décapant. Ça speed à deux cent à l'heure et ça te défonce le crane. On dirait que le retour aux affaires leur a fait du bien !
« Snuff » déboule à fond sur un duel de guitares à faire trembler les murs. Dommage qu'elle ressemble beaucoup à sa devancière, on pourrait croire que c'est la suite. Seul le refrain est une bombe, simple, mais déflagrante ! « Beauty through order » se veut moins dévastatrice et se languit le long de riff lancinants et malsains comme nos Californiens savent nous les faire ! Un peu de changement qui fait du bien et te glace le sang ! Surement le meilleur de l'album.
« Hate worldwide » reprend le trash speed conventionnel vu et revu. Pas de quoi crier au génie mais la fougue de Dave Lombardo suivie des guitares rutilantes des poètes en font du pur Slayer vénéneux ! « Public display of dismemberment » reprend inlassablement notre recette 'magique' et continue à nous faire headbanger, car même si tout cela semble entendu depuis belle lurette il faut avouer qu'on se laisse encore bercer par ses mélodies diaboliques !
Grâce à « Humain strains » on peut noter une petite 'nouveauté' avec un titre plus lourd et un Tom Araya qui chante (oui, oui vous avez bien lu, il ne braille pas !) et qui donne un petit vent de fraicheur dans cet album qui s'enlisait dans le cliché ! Et pour ce qui est des bonnes nouvelles, « Americon » est un pur régal, lourd comme un Rammstein, il nous offre enfin du changement, et merci pour cela !! Voilà du Slayer moderne et qui déchire !
On reprend les bonnes vieilles habitudes sur un court « Psychopathy red » mais efficace ! Oui en un peu plus de deux minutes, Slayer nous remet la tête à l'envers ! « Playing with dolls » continue dans de bonnes conditions. Malgré son intro moderne (qui reprend quelques relents néo) la suite de ce mid tempo est des plus angoissantes. Un pur tube comme Slayer sait nous les pondre ! Attention succès !
« Not of this god » est donc la dernière pierre de cette sculpture morbide. Du Trash décoiffant qui ne laissera pas un souvenir impérissable.

Conclusion : pour cette nouvelle livraison, Slayer n'a pas réellement forcé son talent et se contente de nous sortir son Trash épileptique comme depuis bientôt 30 ans ! Donc un opus sans surprise, malgré quelques réelles réussites, qui donnera de bonnes sensations aux fans invétérés des californiens et risque de lasser les plus demandeurs.
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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