Chronique

HEADCHARGER - THE END STARTS HERE / XIII Bis records 2010

Ce groupe de Caen nous sort en ce début d'année leur troisème album. Je vous avoue que je ne les connais pas du tout et donc c'est en toute liberté que je vais vous décrire cet opus.

Première manche, « Intoxicated » qui envoie du bois. Un bon riff de hard entre stoner et old scholl. La voix débarque et là un petit hic, car ce type de voix hurlée dans ce style, ce n’est pas ma tasse de thé. Le refrain pète bien et me rappelle un peu le premier Black Stone Cherry. Un premier titre fort correct suivit par « The end starts here » qui dans un mid tempo plus lourd continu mon apprentissage. A nouveau on lorgne vers les limites du Stoner et par moment vers du Alice In Chains ! Un bon titre que voilà, au chant moins hurlé, qui donne de bons points à cet album.
« Without a nation » accélère le rythme avec succès. Un titre sautillant, qui te fait taper du pied et m’a rappelé Down. Malgré le retour d'un chant plus hurlé j'avoue que là ça passe mieux. Le refrain est du pur rock’n’roll, qui sent la bière. Bref pour l'instant je passe un bon moment, voyons voir la suite, avec « Breathe in ». Un interlude acoustique parfumé à l'orient avant de nous envoyer sur « Breathe out » bien plus virulente, qui là passe moins bien dans mes petites oreilles chastes. Pour dépoter, ça dépote mais pour le reste passons.
« Down my neck », retrouve un son plus bluesy, mais cette voix hurlée, à mon avis, vient gâcher le très bon travail musical. Beaucoup trop de bruit pour rien ! A oublier. « Harvey Keitel's syndrom » quant à lui est un pur blues acoustique qui étonne mais fait du bien. Voilà une très bonne idée, qui me redonne goût à l'écoute.
Après un tel moment de délice « Would you ? » débarque à grands coups de guitares saturées, sur fond de blues endiablé. Putain ça envoie ! En deux titres Headcharger vient de me botter plus qu'avec le reste. «
A thounsand tides », reprend malheureusement pour moi son hard du début. Malgré tout ici, nous avons droit à un morceau costaud rentre dedans et mieux ficelé que les autres. Pas trop mal donc.
Par contre avec « The invasion of solitude » on retrouve notre beaucoup de bruit pour rien. Et oui il n'y a rien à sauver ici à part des hurlements, prise de tête. « The gambler » ne vient pas sauver l'album. On reste dans la même veine en moins rythmé. Là encore à oublier !
J'espère qu'avec « Be my betty page » on va aller vers du mieux ? Musicalement ça ressemble à du déjà vu, mais quoi, je ne vois pas. Niveau chant ça hurle toujours pour rien ! « I hate myself and i want you back » ne viendra pas changer la donne au vu de son titre ? Et bien si finalement un titre qui déboite et enfin chante comme il faut. À ça fait du bien !! Certes ça sonne plus conventionnel mais je préfère largement à ces beuglement. « Something someone » est une ballade qui n'est pas sans nous remémorer Nirvana dans la voix et Alice In Chains dans la musique. Un très bon final aux doux arômes de Seattle.

Conclusion : voilà un album qui pour moi souffle le chaud et le froid. De bonnes idées, une bonne musique mais par moment entachée par des hurlements, qui de mon propre avis, n’ont rien à faire ici. Bref mitigé ou tout simplement pas mon truc.
 
Critique : Guillaume
Note : 6/10
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