Chronique

H.I.M - SCREAMWORK : LOVE IN THEORY AND PRACTICE / East west music 2010

Nos gothique lovers reviennent trois années après un très réussit 'Venus Doom', très doom d'ailleurs, pour un nouvel opus au titre évocateur. Quelle sera la voie empruntée par nos Finlandais?

On part sur « Venere veritas » qui nous propose un rock gnian-gnian, commercial à souhait, limite accrocheur. Un style qu'aime pratiquer le groupe pour gagner du pognon ! Malheureusement ils ont oublié d'écrire une chanson à la place. On pourra se consoler par une bonne interprétation 'viscérale' de Ville Vallo. « Scared to death » continue avec un peu moins de conviction. Finalement sa devancière était meilleuré. On lorgne presque vers Indochine avec ce semi acoustique. Un refrain sucré à l'aspartame qui devrait faire mouiller les pucelles pré-pubères.
Déçu comme pas possible, j'attends la délivrance mais, il ne vient qu'à mes oreilles « Heartkiller » qui envoie du bois mais avec toujours ce manque cruel de conviction !! Un pur single pour polluer les ondes Fm. « Dying song » continue dans une ambiance plus rock teenager et devrait permettre aux petites culottes de ne pas encore sécher. Ah là,là, comment peuvent-il manquer autant d'inspiration que ça !? Il ne manquait plus que ça, pour faire pleurer nos pucelles excitées : une ballade « Desarm me (With your lonelines) » (tout un programme!), qui en plus, a tout ce qu'il faut pour ça, à commencer par cette voix toute touchante, qui m'émeut presque. Que c'est beau !
On reprend notre recette de rock acidulé pour minettes sur un « Love the hardest way » qui... et bien... comment dire... m'emmerde presque, un petit piano venu faire croire, un groupe qui joue à fond comme si leur vie était en danger, mais alors ça prend pas, mais alors pas du tout. Encore un peu de guimauve, allez les amis, venez vous prendre « Katherine wheel » qui va vous pénétrer comme un concombre mou, hum tu aimes ça !?
On sauve les meubles avec « In the arms of rain » qui je ne sais pas pourquoi m'accroche plus, profitons-en, ça va pas durer ! J'aime la vie et la vie me le rend bien avec un petit « Ode to solitude ». Ah qu'ils sont tristes nos millionnaires Scandinaves, je les comprends 'Venus Doom' a du mal se vendre. Bon arrêtons les plaisanteries douteuses. Un bon titre finalement, un poil plus méchant et convainquant. Et bien deux d'enfiler pardon d'affilé, que c'est beau.
Plus sérieusement Indochine est venu écrire pour leurs camarades corbeaux, ce « Shatter me with hope », qui rock fort et camembert un peu trop fort ! Désolé je pars vomir et je reviens ! « Acoustic funeral (for love in limbo) » va remettre du baume au cœur au suicidaire, dépressif en manque de câlin tout plein. Oui, ici, finit les petites culottes inondées place aux larmes et au sang dans un élan de : La vie est injuste et pas belle! Bon peut-être que finalement, ce sont eux qui ont raison.
On approche du plus beau jour de l'année, l'horrible et vénale St Valentin qui est décrite de façon énervée dans « Like St Valentine » qui va permettre aux jeunes demoiselles en quête du beau et riche prince charmant de rêver un peu plus à cette utopie ! Musicalement rien de neuf, à part un peu plus de cris pour faire croire qu’on est énervé et qu’on le dit ! On termine enfin, mon dieu, par un « The foreboding sense of impending happiness », qui va nous faire pleurer encore une fois. Une dernière ballade charmante mais peut-être bien le meilleur titre de l'album avec son ambiance électro pop bien sentie (le retour d'Indochine !!)

Conclusion : nos minets Finlandais ont réussit à nous pondre l'album qui fallait pour plomber le peu d'espoir que les fans de métal peuvent avoir en eux. Décidément depuis le succès mérité de leur carton Razorblade Romance, le groupe n'est que l'ombre de lui-même, sans talent, sans envie, sauf lors d'une petite réminiscence il y a trois ans, trop vite oublié aujourd'hui. Allez oublions les...
 
Critique : Guillaume
Note : 3/10
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