Chronique

NEGURA BUNGET - VIRSTELE PAMINTULUI / Aural Music - Code 666 2010

Mesdames et Messieurs, bien le bonjour. Une grande première dans ma vie de chroniqueur : un combo venu tout droit de Transylvanie. Mazette dis ! NEGURA BUNGET. Je vous épargne les accents. Les messieurs sont tout sauf novices. 15 ans de taff, 4 albums et 2 MCD derrière eux, les revoila partis avec un VIRSTELE PAMINTULUI qui, je l’espère, sera à la hauteur de son prédécesseur qui avait fait l’unanimité dans les sphères compétentes. Pas de palabres inutiles, allons y franco.

PAMINT. Une introduction du plus bel effet à la flûte de pan. Une ambiance magnifique, glaciale qui finit en apogée ELENDienne. Un gros travail d’arrangement. La barre est d’entrée de jeu placée très haute. Va falloir assumer.
DACIA HIPERBOREANIA. Du black atmosphérique très prenant avec un chant très personnel écorché vif, malsain au possible. Des nappes de synthés très présentes et au service indéniable de leur musique. Pas de blast, pas de constantes à 850. Mais un immense travail porté sur l’environnement. Un morceau magnifique. Les passages instrumentaux sont empreints de leurs racines et apportent une touche qui les sort incontestablement du lot. J’émettrai un petit reproche quant à la longueur du titre mais le texte doit nécessiter cette durée. Le problème est que mon transylvain laisse fortement à désirer. Et quand il est chanté en black …..
UMBRA. Arrangements et orchestrations de toute beauté. Les messieurs sont des esthétes. Une imagination et un boulot énorme sont réalisés. Chapeau bas.
OCHIUL INIMII. Toujours un son très travaillé. Un mixage sans faille (ce qui est loin d’être souvent le cas dans le black). Des influences traditionnelles présentes et riches. Vous voilà en pleine forêt transylvaine entre chien et loup. Une très belle narration musicale.
CHEI DE ROUA. Leurs influences musicales traditionnelles collent parfaitement au style tout en les démarquant de ce même style. On est transporté. Et les artifices et arrangements employés dans ce but sont très fins et réellement bien pensés. Une grande classe dans la création et l’interprétation des messieurs.
TARA DE DINCOLO DE NEGURA. Un morceau plus old school qui fait du bien. Blast, tempo à 360. Il était nécessaire. Mais leur histoire est toujours en toile de fond avec beaucoup de passages claires indispensables à leur expression.
JAR. Une intstrumentale très reposante mais également macabre à souhaits. L’alternance des ambiances joue en leur faveur et rend l’album encore plus riche.
ARBORELE HUMII. Un morceau très atmosphérique avec un travail toujours énorme sur l’environnement. Les ambiances tournent presque au joyeux. Happy end ?
INTO ARCEREA AMURGULUI. Un bon gros ternaire acoustique traditionnel assaisonné de flûte de pan. Sont ce donc simplement des musiciens de black métal ou quelque d’autre ou quelque chose de plus ?

En conclusion, un excellent album de « black ? ». Le fait est que le travail fourni est impressionnant. La maîtrise de leur musique également. Ils jouent, ils nuancent, ils vous font voyager tout en gardant de leur brutalité très basique selon qu’elle soit nécessaire ou non. J’ai adoré. Du travail d’orfèvre. Et, une fois n’est pas coutume, pour du black métal, on entend tous les instruments et on les entend bien ! ENFIN ! Merci


 
Critique : Burno
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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