Chronique

MASTERPLAN - TIME TO BE KING / AFM Records 2010

Cela faisait 3 ans qu’on n’avait pas eu de nouveau matériel de la part de la super production Allemande. Surtout que je trépignais d'impatience quand le nom de Jorn Lande fut annoncé revenant !! Et donc le voici, débarquant fièrement tout en jouant les fanfarons avec son titre et sa pochette grandiloquente. Alors une seule question demeure, quelle sera la qualité de ce 4eme opus ? Réponse...

Sans plus attendre « Fieddle of time » ouvre les hostilités, avec un titre speed, dans leur grande tradition. D'entrée la voix de Jorn toujours aussi magique éblouit cette composition bien ficelée. Seul petit défaut je trouve la production un peu stérile et froide, dommage ça ne met pas assez en valeur les chansons. Deuxième plage avec la plus 'commerciales' « Blow your winds » qui débute sur un piano mélodique avant de nous offrir un mid tempo simple. Une bonne chanson plutôt heavy mais pas forcément plus accrocheuse que ça (en comparaison à des titres tels que Enlighten me, Back from my life, lost and gone). Le refrain très mélodique porté par une voix toute en retenue est très réussit.
Place à la tonitruante « Far from the edge of the world » qui déboite. Mise en avant dans un Ep, cette pièce est pour moi un tube qui arrache tout sur son passage. Armé d'un refrain éclatant qui te rentre dans la tête et ne te lâche plus cette chanson à nouveau porté par les vocaux impeccables du Norvégien est du très grand Masterplan ! Intro sur des chœurs médiévaux pour la title track. « Time to be king » poursuit sur la bonne voie avec un titre aux rythmes changeant. D'abords heavy, puis speed, elle se construit le long des minutes pour nous offrir encore du très bon travail. Un enchainement efficace !
Deuxième titre présent dans le Ep « Lonely winds of war » est plus mélodique mais ne fait pas retomber la qualité bien présente depuis le début. Son intro calme à nouveau influencé du folklore médiéval très jolie nous envoie donc sur un mid tempo, limite power ballade. Les subtiles arrangements clavier d'Axel Mackenrott sont un plus indéniable à cette chanson forte agréable. On retrouve du rythme avec « The dark roads » qui étonnamment se calme pour laisser place à une ballade toute douce. Encore une fois Roland Grapow joue sur les changements de rythme pour donner de l'intensité à ses titres. Un effort réussit, même si l'accroche est loin d'être évidente aux premières écoutes.
« The sun is in your hands » retrouve du plus basique, un titre rythmé et simple dans sa conception, qui permet à l'auditeur de rester connecté dans l'album, après une pièce plus progressive pas évidente à digérer. Et on continue notre découverte avec « The black one » un peu dans le même esprit elle rappelle les titres du premier album. Pas des plus transcendent elle passe tout de même très bien et évite de peu le ventre mou.
Riff très inspiré de Crawling for hell pour « Blue Europa », qui comme justement sa consœur dira t'on est un très bon titre rythmé où Mike Terrana fait parler la poudre. A noter un refrain sublime avec un Jorn Lande étincellent, d'une émotion rare : un pur joyau ! À part se riff très dérangeant nous avons à faire à du très, très bon ! Dernière pièce à se mettre dans les esgourdes « Under the moon » est en quelle que sorte la ballade de cette galette. Un moment donc plus doux qui enivre l'auditeur, malgré quelques passages plus virils. Un exercice là aussi réussit.

Conclusion : voilà un album somme toute très bon, à qui il manque quand même, une accroche plus évidente, aux premiers abords (ceux qui était la grande force du groupe). 10 chansons finement ficelées avec tous les ingrédients pour réussir en plus de l'immense plaisir de réentendre cette voix magique, sur la patte Grapow !
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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