Chronique

ECLECTIKA - DAZZLING DAWN / Asylum Ruins Records 2010

Mesdames et Messieurs, bien le bonjour. Nous voila partis en plein coeur de notre Bourgogne nationale, Dijon plus précisément. Pour écouter le deuxième album d’un combo monocéphale avec deux invités au chant, une dame Alexandra et un monsieur Aurélien. Tout le reste est posé par un monsieur Seb. Allons voir de suite si la bourgogne, ca vous gogne (j’avais pas de rimes, désolé).

THE END. Fort bien pour un début. Chaque début provient d’une fin et chaque fin déclenche un début. Bien trouvé. Une très belle instrumentale, très bien orchestrée.Il va falloir la jouer fine pour rester au niveau tout l’album. La barre est haute.
DAZZLING DAWN. Ce qui devait arrivait arriva. Ca suit pas, derrière. Un morceau black avec des voix très lointaines, un son sourd qui contraste avec la beauté de l’introduction. La composition en elle même tient la route. Il est à noter la qualité d’instrumentiste du compositeur. Niveau guitare, un passage technique très beau et redoutable. Un passage acoustique fort sympathique également. Je suis tout de même septique sur le son d’ensemble. A confirmer.
SOPHIST REVENGE. Ah ce son de batterie. Je ne m’y fais pas. Ca casse tout. La voix est trop loin et pas assez personnel. Même la voix de dame Alexandra si charmante soit elle ne parvient pas à rattraper l’affaire. Pourtant, la composition tient toujours la route. Dommage.
LES DEMONS OBSEDANTS DU REGRET. Belle introduction acoustique sur laquelle vient se greffer la voix d’Alexandra. Un fort joli morceau. Mais toujours ce son de batterie qui dénature.Ca risque d’être une constante. Guitare et chant suffisaient amplement. Vient un solo de guitare fort peu utile avec le même son et le même esprit que le précédent dans un morceau violent. Faute de goût.
THERE’S NO DAYLIGHT IN THE DARKEST PARADISE. Magnifique intro, une fois de plus. Un morceau lourd, atmosphérique, empli de bonnes idées. Mais, dans l’exécution, toujours un problème de son à mes yeux.
EXPERIENCE 835. Encore une instrumentale vraiment aboutie, très intéressante. Vraiment bien pensée. Il excelle dans ce domaine, sans contestation possible.
THE NEXT BLUE EXOPLANET. Autre instrumentale de la même trempe. Avec une orchestration certes moins appropriée. Mais il est décidément plein d’imagination dans ce domaine.
MARBLE ALTAR. Un morceau de black très guerrier. Les lignes de chant de dame Alexandra ne sont malheureusement pas très jolies. Non dans l’interprétation irréprochable, mais les lignes en elles même. Il manque toujours quelquechose pour que la mayonnaise prenne.
STOKHOLM SYNDROME. Toujours ce son. Ca ne passe vraiment pas. La composition est toujours cohérente mais ce son me perturbe. Ca brise tout le charme du truc. Dommage.
11 CORPS DECHARNES. Encore une instrumentale fort bien trouvée. Très appropriée en outro. Quelle imagination, décidément.

Pour conclure, un album d’instrumentales aurait été magnifique. Elles sont toutes de qualité. Mais ce black métal manque de vie, de personnalité, de son. Il manque l’influence dans la composition d’un batteur, d’un bassiste. C’est bien dommage car la qualité de ses interprétes est indéniable. La musicalité des compositions est belle et bien présente. La réalisation est un autre sujet. A voir sur un prochain opus.

 
Critique : Burno
Note : 4.5/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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