Chronique

SEVEN THE HARDWAY - SEVEN THE HARDWAY / Mascott Records 2010

A la vue de la pochette et au nom du groupe, je me suis demandé ce que pouvait être cet ovni. L’étrangeté de la pochette n’aidant pas aux premiers abords, vu la coté mystique et visuel proposé. Avec un peu plus de curiosité, je me plonge dans le livret, et là grosse surprise et grosse baffe à la vue des musiciens participant à ce projet. Au bas mot nous avons Mark Boals au chant, Tony MacAlpine à la guitare, Virgil Donati à la batterie, Doug Shreeve à la basse et Stefania Daniel à la guitare. Une équipe de bras, pieds et voix cassés quoi.
C’est donc avec cette Dream Team que Seven The Hardway se voit évoluer dans un univers mélangeant rock progressif et hard rock.

Immédiatement sur « Liar », les talents du principal trio sont mis en avant. Virgil nous offre des plans bien barrés à la batterie, Tony est à contre temps et Mark nous offre une performance énorme alternant voix posée et lourde aux cris bien hauts, le tout dans une ambiance prog. Pour « Guilt » (qui a été choisit pour le clip vidéo) c’est un hard rock au chant presque rap qui se met en place tout en gardant la grandeur et la puissance vocale que l’on connaît à M. Boals. Un titre bien barré mais qui donne une de ces patates vu l’aspect original et puissant. L’intro de « Solitary man » est une nouvelle fois complètement déjantée. Les musiciens se font plaisir, et on ne sait où donner de l’oreille tellement il y a de choses. Tous les musiciens se font plaisir à pratiquer des plans farfelus dans cet univers progressif, mais le tout dans une union impressionnante. Le morceau s’emballe, un break pour calmer brutalement le tout et ça repart des plus belles.

Arrivée plus calme et facile d’accès pour « Where I’m going ». Un duo guitare / synthé appuyés par la voix de Mark ; ce qui procure une sensation de repos à travers cette ballade. Finit les douceurs, retour à la technique sur « All I had » qui revient dans un registre prog déjanté, mais avec un coté un plus léger au niveau des plans ce qui facilitera l’écoute du titre la première fois. Intro lourde et agressive pour « Blame » qui se voit être un bon morceau de hard rock avec l’originalité d’avoir des plans bien complexes, loin des standards et répétitifs AC/DC. Mark nous prouve ses capacités vocales en arpentant plusieurs tonalités, et c’est un vrai régal.
Un peu plus de mélodie et un peu de shred histoire de se faire plaisir pour ce « The Wall ». Autant dire que c’est nous qui allons nous taper un mur avec notre tête tellement c’est bon et c’est complexe. On a le talent ou on ne l’a pas… Eux, ils l’ont !

Ambiance hard rock, avec une guitare bien rageuse pour lancer « Good and evil ». Ce mid tempo restera constant mais les quelques moments de plaisir de Tony derrière ses fûts nous ferons péter un câble de par sa technique ; chose qui peut nous paraitre d’une aisance… « Happy ending » se pointe et vient tout défoncer. Le meilleur morceau de l’album. Ca fuse de tous les côtés, les musiciens nous offrent une prestation monstrueuse dans cette tuerie sauvage portée par la voix de Mark. A digérer sans modération. Pour terminer cet album, « The cage » sera à l’ordre du jour à travers une ambiance lourde et dynamique.

Conclusion : un album qui ne s’appréciera pas à la première écoute vue sa complexité. Mais qu’est-ce que c’est bon d’entendre ces grands messieurs talentueux jouer ensemble à travers une musique percutante et complexe.
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : Myspace de Seven The Hardway
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